Les pays africains soumis à la menace des combattants du groupe terroriste vont demander au Conseil de sécurité de l’ONU la création d’une force multinationale. Son QG sera à N’Djaména
Les pays africains soumis à la menace des combattants de Boko Haram vont demander au Conseil de sécurité de l’Onu la création d’une force multinationale capable de combattre le groupe islamiste installé au Nigeria, a annoncé le ministre nigérien des Affaires étrangères mercredi.
Mohamed Bazoum a précisé que les pays de la région du Lac Tchad se sont mis d’accord lors d’une réunion à Niamey au Niger mardi pour rédiger un projet de résolution qui sera présenté au Conseil de sécurité par l’Union africaine. Aucune date n’a été fournie pour la présentation de ce texte.
« Contrairement à ce qui s’est produit par le passé, nous avons convenu avec nos partenaires qu’une résolution devait être adoptée par le Conseil de sécurité permettant l’établissement d’une force conjointe multinationale », a déclaré Mohamed Bazoum à la télévision nigérienne.
Les pays concernés ont également convenu que le quartier général de cette force serait installé à N’Djaména, capitale du Tchad, après que la ville de Baga au Nigeria a été investie et pillée par les combattants islamistes.
«Il s’est agi de faire d’abord un constat sur l’urgence d’une réaction concertée et coordonnée au niveau de la sous-région et la nécessité d’élever le niveau de la collaboration et de la coordination au niveau de l’Union Africaine. C’est-à-dire partir sur les fondations que constituent les troupes des pays membres de la CBLT mais ouvrir également à tout autre pays africain qui pourrait apporter son appui. La réunion ministérielle a donc fait des propositions pour les chefs d’Etat qui devront approuver ou pas, de manière à ce que la lutte que notre pays a engagé contre Boko-Haram, avec l’appui fraternel des troupes tchadiennes, s’intensifie sur l’ensemble des fronts : Notre front mais aussi le front du Niger, du Tchad et bien entendu du Nigéria», a expliqué pour sa part le ministre camerounais des Affaires Etrangères à la CRTV-Radio mercredi soir. Le Pr. Pierre Moukoko Mbonjo a joué le rôle de porte-parole des 13 ministres des Affaires étrangères lors des travaux de Niamey dont ceux membres de la CBLT (Niger, Nigeria, Tchad et Cameroun) plus le Bénin.
Jusqu’à présent les désaccords et la méfiance entre les différents pays de la région ont empêché la mise en commun d’une partie de leurs ressources militaires pour lutter contre les djihadistes.
