Le Cameroun, un pas de plus pour l’Université Virtuelle d’Afrique Centrale

Le ministre de l'enseignement supérieur a inauguré les locaux la semaine dernière C'est dans l'habituelle ambiance de fête que les…

Le ministre de l’enseignement supérieur a inauguré les locaux la semaine dernière

C’est dans l’habituelle ambiance de fête que les bâtiments nouvellement construits au sein de l’Université de Yaoundé I, et devant abriter la future Université Virtuelle d’Afrique Centrale(UVAC) a été inaugurée. Etaient présents Jaques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur et le Pr. Oumarou Bouba, recteur de l’UYI, qu’accompagnaient d’autres personnalités. Le bâtiment baptisé Bloc pédagogique 1300 est constitué de cinq amphithéâtres de 150 à 250 places, six salles de travaux dirigés de 70 places chacune, deux bureaux pour la recherche, et deux pour les juniors entrepreneurs. Autre composante, deux salles informatiques de moyenne dimension.

Le Cameroun a été choisi en 2006, pour abriter le Centre sous-régional de l’Afrique centrale, du projet Inde-Union africaine de réseau virtuel. Selon jacques Fame Ndongo, le choix de l’université de Yaoundé I se justifie par le fait qu’elle est la plus ancienne des institutions universitaires du Cameroun. Et aussi parce qu’elle couvre pratiquement tous les différents domaines de formation en Afrique centrale. Sur un tout autre plan, le pays bénéficie dans le domaine des nouvelles technologies d’un réseau approprié, grâce non seulement à son accès au câble sous marin à partir de Douala. Il ambitionne par ailleurs à bénéficier pleinement capacités éventuelles, offertes par la fibre optique qui longe le pipeline Tchad-Cameroun.

Un accord sur le projet entre l’Afrique centrale et l’Inde existe depuis 2006, dans le cadre de formations spécifiques. Les universités indiennes partenaires proposeront plusieurs formations. On y retrouvera entre autres, le tourisme, le management, l’économie, le marketing, le droit etc. Il revient aux universités locales de faire le choix d’une à deux formations à offrir à leurs étudiants, affirme le Pr. Oyono Enguelle, conseiller technique au ministère de l’enseignement supérieure. Les inscriptions se feront en ligne, directement à l’université indienne qui offre la formation choisie. Néanmoins, l’étudiant devra également être inscrit à l’une des universités nationales. Dès le mois d’octobre prochain, débuteront pour un commencer, les formations en mode synchrone, et offert aux étudiants de l’université de Yaoundé I. Les enseignements dans ce contexte se passent sous forme de téléconférence, où seul l’enseignant est ailleurs. Les étudiants eux, sont réunis dans une salle équipée de divers appareils numériques. Les autres universités du pays pourront être connectées dès 2010, mais en mode asynchrone. Les étudiants recevront les cours en léger différé, en présence d’un «tuteur».

Des critiques reprochent déjà au projet son coût élevé. L’étudiant devra deux fois payer la pension. A la restriction financière s’ajoutera certainement une restriction géographique. L’accès à internet n’est toujours pas facile en raison des coûts et de la qualité du débit. L’objectif de viser le plus grand nombre risque d’échouer au regard toutes ces difficultés. Pour les experts du domaine, s’il est possible d’adopter le e-Learning au Cameroun, il demeure vrai qu’une réévaluation de base s’impose pour l’Université Virtuelle d’Afrique Centrale (UVAC), qui a été conçue en vue de parvenir à obtenir une éducation de qualité pour un coût compatible avec le pouvoir d’achat des étudiants potentiels.


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