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Le Camerounais Jay Lou Ava s’offre le public du Maryland aux Etats-Unis

Il se produit dans un concert à la mémoire des massacres de Soweto de 1976 Le public Américain de Washington…

Il se produit dans un concert à la mémoire des massacres de Soweto de 1976

Le public Américain de Washington DC assistera au baptême de feu du virtuose Camerounais de la guitare, le 3 Avril 2010 au Strathmore Concert Hall Center de Rockville dans l’Etat du Maryland. Ce sera, à n’en pas douter, l’occasion rêvée pour le jeune prodige camerounais, de rentrer de plein pied dans la cour des grands, et avoir enfin une reconnaissance mondiale, somme toute méritée. A la faveur du 35ème anniversaire du massacre des enfants de Soweto, l’homme qui fait un vibrant témoignage de ces tristes évènements, en dédiant tout un album à cette cause: « Unforgettable Soweto », sera la tête d’affiche d’un grand Gala Concert, sous le co-patronnage des ambassades Sud-Africaine et Camerounaise de Washington DC, dans l’enceinte du Strathmore concert, un luxueux espace de 1976 places.

Né au Cameroun, Jay Lou Ava, de son vrai Jean Louis Israël AVA, fait ses premiers pas dans la musique en écoutant son père jouer de l’orgue. Cet instrument est très présent dans la famille car son père s’en est servi pour composer des cantiques religieux devenus des standards, et aussi l’hymne de la réunification du pays. L’univers est donc planté pour le jeune Jay Lou qui se mettra naturellement à l’orgue, et donne son premier concert à 14 ans devant un public de plus de mille personnes. Le jeune organiste s’intéresse aussi bien aux rythmes africains qu’aux diverses musiques du monde; et pour innover, il joue du Gospel aux balafons. Plus tard, par le biais de ses frères aînés jazzmen, il découvre Duke Ellington, Charlie Parker, mais surtout Wes Montgomery qui va fortement influencer la suite de sa carrière. C’est alors qu’on retrouve plus tard le jeune guitariste aux cotés de nombreux virtuoses, dont Manu Dibango. Il se fera connaître par la suite comme leader de plusieurs groupes scolaires, universitaires, et cabarets de Yaoundé à Paris, via Dakar où il aura dirigé l’inoubliable « Oyenga ».


Après un diplôme d’Ingénieur informaticien à Paris, il se consacre un peu plus à la musique, et devient membre de l’association des guitaristes de Paris. En marge de sa carrière personnelle, Jay Lou signe avec tout son génie des compositions et arrangements pour divers autres artistes de renom, parmi lesquels Donny Elwood (artiste de l’année 1996 au Cameroun, Cora Awards, prix de la francophonie…), et le groupe  » Macase  » (découverte RFI 2001). C’est sous la houlette de la TMS Productions, une firme de droit Américain, installée à Silver Spring, dans l’Etat du Maryland et dirigée par le Camerounais Thomas Mveng qu’il fait son entrée sur la scène américaine avec « Unforgettable Soweto » (2008). Commence alors une série d’apparitions dans les milieux du jazz Americain, au cours desquelles « the Genius », comme l’appellent beaucoup de ses fans, impressionne par sa dextérité et ses mélodies envoutantes, faites des sonorités africaines et latines. Avec les Ark Jammers, Jay Lou participe à plusieurs concerts de charité dont l’enfance déshéritée de Washington (FMI auditorium, et Duke Ellington Shool of the Arts),

Le style très métissé de Jay Lou est une fusion douce entre le jazz Américain et les mélodies africaines; ce qu’il appelle lui même le PAJ (lisez pédge) ou « Progressive Afro Jazz », la musique de l’Afrique contemporaine. Plusieurs de ses compositions sont utilisées dans les spots publicitaires pour diverses télés et radios, ou encore de films documentaires (« Protection du Bassin du Congo », « Cameroun, la démocratie en marche »). Assurément, le Gala du 3 Avril 2010 constitue un tournant décisif dans la carrière de Jay Lou. Aussi, en plus du public Américain, l’artiste invite le public Camerounais de Washington DC et même des environs à venir nombreux le soutenir.

Le Strathmore Concert Hall Center de Rockville