Le glorieux parcours de l’attaquant a inspiré le cinéaste camerounais Jean Pierre Bekolo
On verra bientôt Eto’o Fils au cinéma, probablement avant la coupe du monde en Afrique du Sud. C’est idée très originale de son compatriote le réalisateur Jean Pierre Bekolo. Lui, il est fasciné par le petit prodige du ballon rond qui fait rêver et rêvasser tous les enfants africains. Une success-story comme l’on en rencontre dans les films américains. Le projet du parcours du fils de Nkon, une localité près d’Edéa dans la région du Littoral; de Douala à Barcelone en passant par Bobigny et Majorque, sera porté à l’écran avec tous les effets et les sentiments qu’il inspire au producteur.
Fascination
En fait, Jean Pierre Bekolo a rencontré Eto’o et ils ont discuté ensemble. Il a trouvé Eto’o sympathique. Et puis, il a décidé de le suivre pour savoir s’il y avait une histoire au-delà du joueur internationalement connu et c’est autour de cette idée que sera brodée l’histoire du film. Dans une interview, il dit que Son documentaire-fiction sera un film sur l’espoir de réussir dans la vie pour les gamins issus des milieux défavorisés. Ces paroles rencontrent très exactement celles qu’utilise Samuel lorsqu’il parle de lui et de son parcours Eto’o a toujours dit Moi je suis issu d’un milieu difficile et j’ai réussi à m’en sortir et dans tous ses actes, le joueur trois fois ballon d’or africain a toujours voulu montrer et vivre cette Afrique positive. Pour Jean Pierre Bekolo dans le film dont on attend vivement les premiers teasers, il est question de la signification du succès, de la destinée du football africain et du retour de l’enfant prodigue (.) un message à la talentueuse jeunesse africaine qui veut devenir Samuel Eto’o.
Son histoire est celle d’un gamin dans les rues de New Bell à Douala qui va devenir un grand footballeur, entrer dans l’équipe nationale du Cameroun et remporter beaucoup de victoires. Avec son palmarès de footballeur c’est chose faite. Il gagne beaucoup d’argent. Il compte parmi les joueurs les mieux payés de la planète foot. C’est cette facette du capitaine des Lions indomptables du Cameroun qui a fasciné l’auteur-réalisateur, producteur Jean Pierre Bekolo. Lequel avoue dans un journal espagnol, Eto’o a marqué ma vie depuis qu’il a commencé à jouer à Majorque et, pour immortaliser sa personne, j’ai décidé de faire un film sur lui. L’on espère que le produit sera à la hauteur du dernier chef d’ uvre du réalisateur. Comme lui, des milliers de passionnés éprouvent de la fascination pour Eto’o et, à coup sûr, même à l’écran, le public sera acquis.
Il est difficile de suivre Eto’o
Les images du prodige africain ont déjà été prises un peu partout là où l’acteur principal qui joue son propre rôle est parti et passé. Depuis la coupe d’Afrique au Ghana, au Cameroun, à Barcelone où commence le film. Dans le film, on verra des scènes où Eto’o et Pelé ont rencontré Nelson Mandela. D’autres séquences le montrent même entrain de faire des interviews des gens qui ont été importants dans sa vie, comme Roger Milla. Mais aux dires du réalisateur, par moments, c’était difficile d’évoluer, parce Eto’o n’est pas m’importe qui. C’est une vedette internationale. Partout où il passe et qu’on le reconnaît, tout le monde veut le toucher et il y a de véritables bousculades.

Tout aussi difficile aura été le financement d’un tel projet évalué à 3,6 millions d’euros. Le cinéaste, pour réaliser ce rêve a fait appel a de nombreux financements dont celui obtenu à la Réunion où sera réalisé la post production du film. Le film aurait par ailleurs bénéficié de l’appui de l’attaquant camerounais. Et Malgré toutes les difficultés qui frappent la cinématographie en Afrique, le réalisateur, récipiendaire de l’Étalon d’argent au festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco) 2007 avec son film «Les Saignantes», entend bien lancer son film dans les salles au moment de la Coupe du Monde.
Eto’o aime le cinéma et les téléphones portables
Si le titre Samuel Eto’o, des pelouses à l’écran (on cherche encore) est une belle reconversion, le fils de Nkon rentre dans le club très fermé des légendes qui ont été portées à l’écran. On connaît Pelé, Abedi Pelé, Eusébio… Et leur histoire au cinéma. Le prestige des légendes, Samuel y a déjà goûté. Il est rentré dans celles de ceux qui ont réussi à battre les records footballistiques en devenant le meilleur buteur de l’histoire de la Coupe d’Afrique des nations. Avec 16 réalisations le Camerounais bat le précédent record de l’Ivoirien Laurent Pokou, ancienne gloire du football africain. En se lançant dans cette entreprise, celui qui adore les téléphones portables autant que les belles voitures entend un peu sortir des sentiers battus et donner un peu plus de plaisir à son public. Tant mieux si cela reste dans le cadre du football.
