Les deux parties ont signé une convention cadre ce 29 mars à Douala
L’image est forte: Olivier Behlé, le Président du Groupement Inter patronal du Cameroun, Gicam, et André Mama Fouda, ministre de la Santé publique apposent solennellement leurs signatures sur la convention cadre qui scelle la collaboration entre le secteur privé et le secteur public dans le combat contre le vih-sida. Plusieurs autorités administratives étaient présentes ce lundi, 29 mars 2010, à la cérémonie de signature de cette convention qui a eu pour cadre, l’une des salles de conférence du Gicam à Bonanjo. D’après Olivier Behlé, le Président du Gicam, l’implication de son organisation part du constat selon lequel, le sida continue de faire des ravages au Cameroun et les entreprises ne sont pas épargnées. Les efforts du gouvernement s’avèrent également insuffisants pour combattre la maladie d’une part et assurer la disponibilité des antiretroviraux, ARV, d’autre part.
1200 nouveaux cas de sida chaque mois
Les chiffres sont en effet inquiétants. Sur les 550 000 Camerounais atteints du sida, environ 164 000 devraient être sous traitement antiretroviraux. Seulement 76 000 sont déjà sous traitement au 31 décembre 2009, déclare le ministre de la Santé publique. André Mama Fouda poursuit en indiquant que près de 1 200 nouveaux cas de personnes atteintes de vih-sida sont recensés dans les hôpitaux du Cameroun chaque mois.

Une situation qui exige de plus en plus des moyens susceptibles de favoriser la prise en charge des malades. Pour cela, le gouvernement doit mobiliser 8 milliards de FCFA pour assurer la gratuité des ARV chaque année. Une somme que le ministère de la Santé espère recueillir grâce à la bonne volonté des entreprises. La démarche actuelle concerne principalement les travailleurs, leurs familles, mais aussi les autres malades.
Déduction pour les entreprises
Les entreprises qui vont s’engager à verser une contribution au compte bancaire qui sera spécialement crée à ce titre vont bénéficier selon le Président du Gicam, de la déductibilité totale par elles des sommes versées en vue de l’acquisition des antiretroviraux pour le traitement du vih-sida, tel que prévu dans la loi de finance 2010. Ce sont les deux grands avantages de la convention, ajouté au fait que deux décisions conjointes vont compléter le cadre de la mise en uvre de la collaboration entre le ministère de la Santé publique et le Gicam, a annoncé Olivier Behlé. L’une va porter sur la création d’un comité de suivi de la mise en uvre de la convention, et l’autre va définir les modalités de gestion ainsi que d’intervention concernant le compte bancaire qui sera conjointement crée par le ministère de la Santé et le Gicam.
