Les riches Nigérians ainsi que les organisations privées et internationales ont été sollicitées samedi pour apporter l’aide humanitaire à ces victimes de Boko Haram
Le coordonnateur de la zone nord-est de l’Agence nationale nigériane de gestion des urgences (NEMA), Alhadji Mohammed Kanar, a indiqué samedi, 08 août, que des dispositions ont été prises pour le rapatriement de 3000 réfugiés nigérians de l’Etat de Borno au poste de Sahuda, frontalier avec le Cameroun, dans l’Etat d’Adamawa.
Le retard dans le rapatriement, selon la NEMA, a été causé par les formalités d’inscription en cours au poste frontière de Sahuda, par les agents d’immigration des deux pays.
Le Cameroun a pris la décision de renvoyer chez eux de nombreux réfugiés nigérians, après les attentats perpétrés à l’Extrême-Nord du pays, les 22 et 25 juillet derniers. Les autorités administratives camerounaises suspectaient des infiltrations de membres de Boko Haram au sein des réfugiés. A la fin du mois de juillet, plus de 2000 Nigérians avaient déjà ainsi été expulsés du Cameroun.
Le rapatriement des réfugiés supplémentaires était contenu dans une note du responsable zonal de la NEMA, Abdulkadir Ibrahim, et mise à la disposition des journalistes samedi à Maiduguri, la capitale de l’Etat.
Le directeur général de la NEMA, Alhaji Sani Sidi, et le vice-gouverneur de l’Etat de Borno, Alhaji Zanna Mustapha, se sont rendus au poste frontière de Sahuda pour faciliter le rapatriement des réfugiés qui ont fui les attaques de Boko Haram à Gambouru, Banki, Kala/Balge et les communautés de Mallam Fatori dans l’Etat de Borno.
Au même moment, une coalition d’organisations de la société civile (OSC) nigériane exhortaient les autorités à mettre en place des mécanismes pour l’utilisation prudente et responsable de l’appui du gouvernement fédéral, afin qu’il arrive aux bénéficiaires.
L’appel de ces OSC a été lancé au cours d’une conférence de presse conjointe tenue au Tahir Guest Palace Hotel, à Kano.
Elles ont enfin exhorté les Nigérians riches, les organisations privées et internationales à soutenir les activités de la commission du Fonds d’appui aux victimes des insurgés de Boko Haram, qui ont cruellement besoin d’une aide humanitaire.
