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Le Social Democratic Front célèbre son 24e anniversaire

Pour cet événement célébré chaque 26 mai, le premier parti politique de l'opposition camerounaise prévoit des séminaires de formation pour…

Pour cet événement célébré chaque 26 mai, le premier parti politique de l’opposition camerounaise prévoit des séminaires de formation pour ses militants dans les 10 régions du pays

Le Social democratic front (SDF) célèbre ce jour, 24 ans après le lancement du parti à Bamenda le 26 mai 1990, son 24ème anniversaire. Pour la circonstance le parti organise des séminaires de formation sur l’ensemble du territoire national pour ses militants.

Lancé au début des années 1990 par Ni John Fru Ndi dans le cadre de l’ouverture au multipartisme, le SDF a marqué pendant de nombreuses années le seul probable challenger au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir. On se rappelle que l’unique élection où le candidat du RDPC, Paul Biya, failli accuser la défaite fût l’élection présidentielle de 1992, deux ans après la création du SDF. A l’issue du vote, Fru Ndi, qui avait bénéficié d’une coalition de partis politiques et d’organisations de la société civile, s’en sortit avec 35,9% des voix contre 39,9% pour Paul Biya. Cette élection d’octobre 1992 est restée polémique, certains estimant que ce fut une victoire volée au SDF.

Néanmoins, ce fut la seule fois qu’un parti d’opposition eut à réaliser un tel score au Cameroun. En 1997, le SDF a boycotté l’élection; En 2004, Fru Ndi a obtenu 17,40% des voix contre 70,92% pour Paul Biya ; en 2011, le candidat du RDPC a récolté 77,99% des voix contre 10,71% pour celui du SDF.

Le SDF est le premier parti politique du Cameroun, au vu des scores des autres partis d’opposition, même si en comparaison du poids du RDPC, son pouvoir est infime. Aux dernières élections sénatoriales, législatives et municipales de 2013, le parti au slogan : « Power to the people », a respectivement obtenu 14 sénateurs (sur 100), 18 députés (sur 180) et 22 communes (sur 360).

Parmi les critiques les plus récurrentes adressées au SDF, l’absence de débat en son sein ; l’inamovibilité de son président : Ni John Fru Ndi (73 ans) et à la tête du Front social-démocrate depuis sa création ; Une proximité avec le pouvoir même si à la réalité, le SDF n’a pas encore été représenté au gouvernement ; Le refus de constituer avec les autres partis politiques une candidature de l’opposition à la présidentielle. Sur ce dernier point, le SDF estime toujours qu’une coalition devrait s’aligner derrière le chairman Ni John Fru Ndi vu la représentativité du parti au Parlement en comparaison de celle des autres formations politiques.

Pour les années à venir, le SDF estime que son combat va aller dans le sens du soutien aux syndicats et la mise en place d’une démocratie au Cameroun, dont le pouvoir estime qu’elle est pourtant en uvre au Cameroun depuis des dizaines d’années.

Célébration d’une victoire du SDF par des militants
facebook.com/socialdemocraticfront)/n