Dans les états-majors des partis politiques on s’attelle à respecter les délais de déposition de candidature non sans heurts
Dans de nombreux partis politiques au Camerounais l’activité a gagné en volume avec la convocation récente du corps électoral et la définition des conditions de déposition de candidature. «Tout se passe dans ce pays comme si personne n’attendait les élections alors même que celles-ci ont fait l’objet de deux report. Pour le gouvernement c’est compréhensible ils nous y ont habitué et peuvent avoir une meilleure maîtrise du calendrier électoral. Mais pour l’opposition, c’est simplement une catastrophe de plus qui prouve qu’on ne peut véritablement pas leur faire plus confiance qu’au RDPC pour diriger le pays», commente Serges K fonctionnaire au ministère de l’économie, alors qu’il vient de parcourir les titres des différents journaux qui parlent de cette affaire. Au sein de l’opinion le SDF qui ne surprend plus a une fois encore occupé l’actualité politique avec des soupçons de corruption. Au sein du RDPC, on semble courir vers une nouvelle frustration pour certains militants, lorsque ce ne sont pas les bagarres internes qui font leur chemin. Une interprétation de la circulaire de son président nationale fait ressortir que de nombreux jeunes appartenant à ce parti seront exclu des présélections parce que le parti exige au moins cinq ans de militantisme, or la majorité associative est de 21 ans révolu. Une disposition qui viole la loi autorisant toute personne âgée de 23 ans et plus de se porter candidat pour une élection locales. A l’UPC, on pense ses blessures comme on peut. Le parti a éclaté avec la disparition de ses leaders et ironie du sort, c’est le ministre de l’Administration Territoriale proche du pouvoir qui joue les conciliateurs.
Alors que les partis se débattent comme ils peuvent pour s’ajuster aux délais, Elections Cameroun l’organe en charge de l’organisation matérielle des élections a réuni ce 11 juillet 2013, l’ensemble des acteurs du processus pour harmoniser les stratégies. Une rencontre qui semble plus proche de la propagande que de la recherche d’issues concrètes. «Pourquoi attendent-ils aujourd’hui. Sur plusieurs points il est apparu que le cadre des élections au Cameroun fait l’objet de critique de la part de certains acteurs, mais à la place nous avons un ELECAM qui défend chacune de ses positions, même les plus incomprises. Moi je pense que c’est du folklore tout cela», commente un jeune étudiant lorsqu’il lui est demandé de commenter le sujet. Tous les ingrédients d’une élection classiques sont en train de se réunir, avec le RDPC qui a tous les atouts, une opposition qui est cernée et un organisme de gestion des élections qui n’a pas su apprendre de ses erreurs passés.
