Les deux MA-60 de Camair-Co seront disponibles «avant la fin d’année 2014»

AVIC, l'entreprise chinoise qui fabrique ces avions est actuellement à la phase de formation du personnel Face à la polémique…

AVIC, l’entreprise chinoise qui fabrique ces avions est actuellement à la phase de formation du personnel

Face à la polémique suscitée au Cameroun sur la fabrication, par l’entreprise chinoise Avic International Holding, de deux avions pour le compte de la compagnie aérienne nationale Camair-Co, l’entreprise chinoise a invité des journalistes camerounais sur le site de fabrication des aéronefs, à Yan Liang en Chine, au sein de la Xi’An Aircraft Industry.

Le quotidien public camerounais, qui a été de la visite, a publié un dossier de trois pages, ce jour, sur cette opération de charme. Dans une interview publiée dans ce dossier, le vice-président d’Avic International, Xu-Bo, promet que les deux avions MA-60 attendus par Camair-Co «pourraient arriver au Cameroun avant la fin d’année 2014 ». La fabrication d’un avion de ce type prend normalement un an, a expliqué ce cadre chinois, mais il faut également prendre en compte la formation du personnel, les visites techniques, etc. A propos de formation justement, trois commandants de bord et quatre co-pilotes camerounais sont en stage de remise à niveau en à Xi’An. Les deux MA 60 devraient enrichir la flotte de Camair-Co qui dispose essentiellement aujourd’hui d’un Boeing 767-300.

On se souvient que l’intérêt pour ces avions avait été suscité lors de la visite de Paul Biya en Chine en juillet 2011. Le chef de l’Etat camerounais était monté à bord d’un MA 60 pour se rendre dans la ville de Tanjin et avait été séduit par les propriétés de cet appareil de pointe et sa faible consommation (600 Kg de carburant par heure contre 2,5 tonnes de combustible pour un avion du même type). Trois avions avaient alors été commandés par le Cameroun. Le gouvernement chinois décida par la suite d’en offrir un gracieusement pour les 40 ans de la coopération bilatérale. L’avion a été livré en novembre 2012. Ce premier MA-60 a ensuite été remis par les autorités camerounaises à l’armée qui s’en sert depuis pour de nombreuses missions. Le rapatriement de nombreux Camerounais vivant en Centrafrique a été effectué à bord de cet aéronef qui totalise à ce jour 500 décollages et 740 heures de vol.

«Problèmes de communication»
La presse camerounaise a véhiculé des informations faisant état de surenchère du côté chinois sur les deux MA 60 achetés par le Cameroun et de crise entre les autorités du pays et les dirigeants d’AVIC. Pour Xu-Bo, il s’agissait de « problèmes de communication » réglés avec les efforts des deux parties. Le coût des deux aéronefs, affirme-t-il, constituait un package. «Il ne s’agit pas seulement de l’avion. Nous fournissons aussi la formation des personnels, une grande quantité de pièces de rechange y compris le moteur de réserve qui coute très cher. Nous allons aussi envoyer une équipe d’experts qui travailleront avec Camair-Co», poursuit-il. Comme le Palais des Congrès et le Palais des Sports à Yaoundé, il n’y aura donc pas de transfert de technologie, renvoyé aux calendes grecques. « Nous sommes disposés à accompagner Camair-Co pour la maintenance régulière et les visites techniques » a déclaré le vice-président d’Avic International dans les colonnes de Cameroon Tribune.

Avic estime néanmoins avoir des projets pour le Cameroun à travers notamment la création d’une école d’aviation civile, la rénovation des équipements aéroportuaires et des aéroports existants. « L’ambition d’AVIC est d’être le numéro trois du marché, après Airbus et Boeing », révèle Xu-Bo qui confie au passage que le nouvel aéroport de Nairobi au Kenya est l’ uvre de cette société chinoise.

L’armée de l’Air exploite déjà un MA-60 offert par la Chine
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