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Les différents lauréats du prix Moumié ont été désignés

Ils recevront leur récompense le 29 mai prochain à Genève en Suisse C'est au cours d'une cérémonie organisée à cet…

Ils recevront leur récompense le 29 mai prochain à Genève en Suisse

C’est au cours d’une cérémonie organisée à cet effet que le président de la Fondation Moumié Thierry Amougou a rendu public les noms des lauréats retenus pour l’édition 2009-2010 du Prix Moumié. Il y avait des hommes de média et un public assez conséquent. Les récipiendaires sont: Sa Majesté Sokoudjou Jean Philippe Rameau, Jean Bosco Talla, feu Albert Mukong, et feu Me Goungaye Wanfiyo. Selon Rebecca Tickle, secrétaire générale de cette fondation, le prix Moumié vise « à encourager chaque année ceux et celles qui uvrent pour l’édification des valeurs démocratiques et des droits de l’Homme au Cameroun ». Sur la base de critères dictés par la Fondation, un jury indépendant a procèdé à la désignation des principaux lauréats.

D’après les résultats, le prix est décerné à Sokoudjou Jean Philippe Rameau, le chef supérieur du village Bamendjou parce qu’il a toujours refusé de se laisser corrompre par les autorités politiques au pouvoir au Cameroun. Il serait de ceux qui ont fait du changement au Cameroun leur incessante bataille. Pour ce qui est du Journaliste Jean Bosco Talla, la fondation le récompense lit-on pour son indépendance d’esprit qui le place au dessus des joutes politiques et des cercles de pouvoirs; pour son abnégation, son opiniâtreté, et son courage extraordinaire. En ce qui concerne feu Albert Mukong, il aura été toute sa vie un contestataire pour la bonne cause. Fondateur d’une association de défense des droits de l’Homme basée à Bamenda, sa ville natale, téméraire, incompris, il aura connu les plus redoutables prisons du Cameroun: la Brigade mixte mobile de Yaoundé, Mantoum dans le Noun, Tcholliré dans le Mayo-Réy. Il tire sa révérence après des décennies de combat politique. La fondation estime que pour feu Me Goungaye Wanfiyo, Président de la Ligue centrafricaine des droits de l’Homme, Il était réputé pour son sérieux, sa droiture, et son indépendance. Il défendait d’ailleurs les victimes dans les procédures lancées par la CPI contre Jean-Pierre Bemba, allié de l’ex-président centrafricain et il venait de recueillir des témoignages dans l’intérieur du pays quand il est mort.

Les différents lauréats ou leurs représentants seront convoqués le 29 mai prochain à Genève pour recevoir leur récompense dont le montant n’a pas été dévoilé. A cette occasion, une procession va se dérouler sur le chemin du «Plat d’argent» Rue des Pâquis (actuellement Grand Rue) où le nationaliste Moumié avait été empoisonné. Il est mort à Genève le 3 novembre 1960. Les lauréats de cette troisième édition du prix Moumié succèdent à Mboua Massok (2007) et à Madeleine Afité de l’Acat (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture), l’Addec (Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun), feus René Jam Afane et Samuel Minkyo Bamba, compositeurs de l’hymne national (2008-2009).

Photo de famille édition 2008-2009
fondationmoumie.over-blog.com)/n