C’est dans le cadre d’une formation des maires, secrétaires généraux et receveurs municipaux du Nord, de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord qui se tient du 25 au 28 février 2014 à Garoua.
Ils sont plus d’une centaine : des maires, leurs premiers adjoints, les secrétaires généraux et les receveurs municipaux du Grand Nord, qui prennent part à ce séminaire national initié par les ministères de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) et des Finances, dans un contexte d’approfondissement de la décentralisation. L’objectif de cette formation dont la première phase a été lancée à Douala par le Minatd, René Emmanuel Sadi, est de renforcer les capacités des autorités municipales afin que ceux-ci puissent s’approprier de manière claire et uniforme, le cadre légal et administratif de l’exécution.
Présidée par le ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Jules Doret Ndongo, la cérémonie de lancement de ce séminaire à Garoua avait pour cadre l’amphithéâtre de l’Ecole des Faunes. S’exprimant en tant que premier magistrat municipal, le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Garoua, Elhadj Oumarou Bouba, a insisté sur l’importance que le gouvernement du Cameroun attache au transfert des compétences aux collectivités locales à travers l’organisation de ce séminaire. Occasion idoine pour les magistrats municipaux de s’approprier les outils nécessaires à la saine gestion d’une commune, arrimée aux lois de la décentralisation.
En effet, la gestion des compétences et des ressources transférées aux communes dans le cadre de la décentralisation, constitue à l’évidence un énorme défi que doivent relever les autorités locales nouvellement élus à l’issue du double scrutin législatif et municipal du 30 septembre 2013. Les chefs des exécutifs communaux doivent en effet s’approprier le cadre légal de la décentralisation au Cameroun ; et répondre aux besoins d’une population sans cesse croissante, vivant dans un contexte marqué par un taux élevé du chômage des jeunes, le délitement du tissu social et une insécurité relative.
Pour s’attaquer au défi de l’amélioration qualitative des conditions de vie des populations locales, les magistrats devront, d’une part, créer une synergie d’action au sein des exécutifs et des conseils municipaux, mais également assurer une gestion saine et judicieuse des personnels à leur disposition en étroite collaboration avec les receveurs municipaux.
A l’issue de cette formation qui s’étale sur quatre jours, les organisateurs espèrent accroitre la connaissance des exécutifs communaux sur la décentralisation au Cameroun, imprégner les participants des modalités du processus de transfert des compétences et des ressources, et renforcer les capacités des exécutifs communaux en matière de mobilisation des ressources, de management et de planification locale.
