C’est le titre de l’ouvrage de 346 pages du Dr Prosper Nkou Mvondo dont la dédicace s’est tenue dans la salle des fêtes du Lycée classique de Ngaoundéré
L’auteur est parti du constat selon lequel le football au Cameroun se pratique sur des terrains de jeu recouverts de sable et de poussière que les acteurs inhalent pendant les quatre-vingt-dix minutes ou plus. Le temps que dure le match. Ils sont étouffés et respirent mal. Ceci ne peut que porter atteinte à leur performance immédiate et à leur santé à long terme. Lorsque la poussière s’élève, le joueur ne sait plus où est placé son adversaire ; l’arbitre ferme les yeux ; le ballon est invisible ; le spectacle est loin d’être celui que devrait offrir un match de football. En saison des pluies, les terrains de jeu sont de véritables marécages. Il n’ y a plus de ligne réglementaire ; nul ne peut dire où se trouve le rond central ; on devine les limites de la surface de réparation. Les acteurs ont du mal à se mouvoir et à se déployer ; le ballon circule à peine. Toute chute d’un acteur sur le terrain lui cause inévitablement une blessure.
Quelle que soit la saison, il faut être téméraire pour aller regarder un match de football au Cameroun. En saison sèche, il faut accepter cuire sous la chaleur du soleil. En saison de pluies, il faut accepter se mouiller jusqu’aux os. Les stades de football au Cameroun sont déconseillés aux femmes. Il est en effet difficile de trouver des femmes remplissant les conditions physiques pour être spectatrices dans un stade de football au Cameroun.
A travers le titre de cet ouvrage: «Les Lons indomptables: l’arbre qui cache la forêt! Le football camerounais en péril», l’auteur, en quelques mots, dit tout ce qu’il pense. Juriste de profession, Nkou Mvondo procède à une analyse critique des textes de la FECAFOOT. Il en relève les insuffisances, dénonce les contradictions entre certaines règles et s’indigne face aux incongruités observées. Puisant à la fois dans la théorie et les pratiques en cours, il démontre que le statut juridique et les textes de la FECAFOOT ont une part de responsabilité dans la crise que connaît le football camerounais au niveau national. S’agissant des rapports MINSEP-FIFA- FECAFOOT, l’auteur éclaire suffisamment ses lecteurs sur les conflits récurrents entre le ministère en charge des sports et la FECAFOOT. Il explique pourquoi ces multiples interventions de la FIFA chaque fois que l’Etat a voulu en découdre avec les dirigeants de la FECAFOOT, accusés de mauvaise gestion des affaires du football. Selon l’auteur, les rapports MINSEP-FIFA- FECAFOOT alimentent considérablement la crise du football camerounais.
Quant aux rapports que la FECAFOOT entretient avec ses membres, l’auteur relève qu’au lieu d’être un regroupement de clubs de football, comme le sont toutes les fédérations membres de la FIFA, la FECAFOOT se présente comme une association de personnes physiques ne menant aucune activité sportive au sein de la FECAFOOT. Ces personnes que l’auteur qualifie de «colons parasitaires» ont, selon lui, envahi et confisqué la FECAFOOT et le football camerounais qu’ils rendent malade. Ces étrangers au monde du football ont réussi à étouffer et à mettre à l’écart les vrais acteurs du football que sont les clubs, les joueurs, les entraîneurs et les arbitres en activité, légitimes membres de la FECAFOOT.
