Un congrès consacré à la question se tiendra à Paris les 7 et 8 novembre 2014
Les Africains manifestent-ils des pratiques liberticides en matière de droits des enfants comparativement à l’Occident en général ou à la France ? La réponse à la question n’est pas aisée au regard des différences culturelles entre ces aires géographiques. En Afrique noire par exemple, la fessée est de rigueur, la bastonnade même parfois. Ce qui l’est moins en Occident. Et pourtant le droit des enfants est universel, rappelle le Centre de liaison, d’étude et de formation (CLEF) qui organise un congrès, sous le thème : «Sévices aux enfants. Maltraitance, violences physiques et mentales, cadre légal, droits des enfants en France et pratiques africaines». Il se tiendra à l’Espace Notre Dame des Champs, dans le 14ème arrondissement de Paris les 07 et 08 novembre 2014.
«Aborder la question de la maltraitance à enfants dans la société africaine est un sujet délicat tant nos différences culturelles et sociétales sont importantes, même si nous partageons une partie de notre histoire avec certains des pays africains. Le droit des enfants est universel et la majorité des pays ont signé la chartre de l’OMS, mais le concept même de maltraitance à enfants peut être difficile à appréhender pour certains pays», expliquent les organisateurs du Congrès, lequel est placé sous la présidence des: Dr. Caroline Rambaud, Pr. Michel Roussey, M. Alexandre Rideau. Ces trois personnalités sont respectivement: Pathologiste pédiatrique, médecin légiste, expert près de la cour d’appel de Versailles ; Professeur de pédiatrie, expert à la cour d’appel de Rennes ; Directeur de l’ONG «Réseau-Africain-Education-Santé» (RAES) de Dakar au Sénégal.
D’autres questions seront abordées lors de ce congrès, notamment les agressions sexuelles sur les mineurs, le cadre légal de la protection de l’enfance, l’excision et les grossesses précoces. Les conférenciers prendront également le soin de présenter la «description clinique des enfants réellement maltraités» en France comme dans les pays africains. «Nous espérons que nous ne serons pas perçus comme donneurs de leçons mais au contraire comme une aide à la compréhension du problème pour tous nos collègues travaillant en Afrique ou dans notre pays», expliquent les organisateurs du Congrès.

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