Les retombées économiques de la visite du président tchadien au Cameroun

Une ligne ferroviaire reliant Ngaoundéré à Ndjaména et la construction d'un deuxième pont frontalier sur le Logone annoncés Dans le…

Une ligne ferroviaire reliant Ngaoundéré à Ndjaména et la construction d’un deuxième pont frontalier sur le Logone annoncés

Dans le communiqué conjoint publié le 22 mai 2014 à la suite de la visite du président Idriss Déby Itno au Cameroun, Les chefs d’Etat camerounais et tchadien ont salué la signature prochaine du projet de construction d’une ligne ferroviaire reliant Ngaoundéré à N’djamena. Ils se sont également félicités de la signature prochaine de l’accord pour les modalités de construction du deuxième pont frontalier sur le Logone, entre Kousseri et N’gueli. Des investissements qui s’ajouteront à d’autres engagements visant à « alléger et faciliter les procédures et assainir les pratiques pour une meilleure fluidité du trafic ».

Côté camerounais on s’est par ailleurs réjoui des retombées du pipeline Tchad-Cameroun (mis en service en 2003) et du développement en projection des axes routiers et du prolongement du chemin de fer qui permettront d’exporter les richesses du sous-sol tchadien. Le président camerounais a parlé d’une « complémentarité des économies » qui pourra donner lieu à d’autres échanges dans le domaine de l’agriculture et de l’énergie.

Le président tchadien a quant à lui déclaré que son pays était prêt à tout pour permettre au Cameroun d’être la véritable locomotive de l’Afrique centrale. «Nous sommes persuadés que le Cameroun, en tant que maillon économique essentiel de la sous-région, a des responsabilités à la fois nationales et internationales, elle doit jouer un grand rôle en Afrique Centrale » a déclaré Idriss Déby Itno. D’après les données du gouvernement français, le Cameroun dispose en effet de l’économie la plus diversifiée de la sous-région tandis que l’économie tchadienne est principalement portée par la production du pétrole (plus de 32% du PIB en 2012), L’élevage et l’agriculture vivrière (20,73% du PIB) ainsi que le commerce (18,7%) qu’on peut mettre au rang des grands secteurs. Au Cameroun, on y dénote plutôt un secteur des services prépondérant (43,7% du PIB), les activités agricoles (15,7% du PIB), l’industrie manufacturière (13,7% du PIB), l’extraction du pétrole (7,4% du PIB) entre autres. Le pays a donc tout intérêt à densifier ses échanges intra-régionaux avec des pays moins nantis en termes de diversification des champs de l’économie, comme le Tchad qui a des pétrodollars pour acheter l’expertise.

Une ligne ferroviaire ralliant Ngaoundéré à N’Djaména sortira bientôt de terre
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