Selon le rapport publié mercredi par Reporters sans frontières (RSF), le Cameroun occupe le 126e rang sur 180 pays
Le Cameroun a gagné sept places au classement mondial de la liberté de la presse 2016 publié mercredi, 20 avril 2016, par Reporters sans frontières (RSF). Il figure ainsi au 126e rang sur les 180 pays listés, avec un score de 40, 53.
Malgré cette amélioration par rapport à l’année dernière, le Cameroun n’est pas moins épinglé au niveau de ses radios à capitaux privés qui, selon RSF, restent « sous la menace permanente d’une fermeture ».
En dépit de la floraison de journaux (presse écrite) et chaînes (audiovisuel) à travers le pays, « de nombreuses radios présentes sur l’ensemble du territoire n’ont pas reçu leur agrément définitif », rapporte RSF. Une technique qui, selon l’ONG, « est utilisée par le gouvernement pour les garder sous la menace permanente d’une fermeture ».
Dans le même temps, ajoute RSF, les journalistes qui « dérangent » sont facilement mis aux arrêts ou accusés de « terrorisme », un motif vague qui permet des arrestations arbitraires, plus ou moins prolongées : la nouvelle loi anti-terroriste prévoyant de traduire les prévenus devant les tribunaux militaires.
Le gouvernement camerounais, note-t-on, est régulièrement épinglé par les ONG internationales pour ses atteintes répétées à la liberté de presse, une accusation qu’il met un point d’honneur à réfuter.
La Finlande, numéro 1 en matière de liberté de la presse en 2016
Comme en 2015, la Finlande occupe le premier rang avec un score de 8,59. Deuxième dans le classement 2016, les Pays-Bas (8,76) devant la Norvège qui passe de 2e à 3e, suivi du Danemark (8,89) et de la Nouvelle-Zélande (10,01).
L’Erythrée revient en 2016 dernier du classement (180e/180 pays) avec un score de 83,92, précédée de la Corée du Nord (179e / 83,76), le Turkménistan (178e / 83,44), la Syrie (177e : 81,35) et la Chine (176e / 80,96).
Le Gabon, meilleur élève de l’Afrique centrale en 2015, perd cinq points cette année passant de 95e à 100e.
Globalement, sur le continent africain, les journalistes semblent « souffrir de plus en plus des violations de la liberté de la presse ». C’est au Soudan du Sud (140ème) que l’on observe l’évolution la pire, avec une perte de 15 places au Classement. Dans ce pays miné par une guerre civile depuis 2013, les journalistes sont, selon RSF, victimes des violences du conflit et de la campagne d’intimidation mise en place par les autorités.
Score du classement
Il est défini sur une échelle de 0 à 100. 0 représente la meilleure note et 100, la pire. Dans le détail, entre 0 et 15 points, le pays est dans une « bonne situation »; Entre 15,01 et 25 points, « situation plutôt bonne »; 25,01 à 35 points: « Problèmes sensibles »; 35,01 à 55 points: « Situation difficile »; et de 55,01 à 100 points, une « Situation très grave ».
