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L’insécurité et l’économie en couverture des journaux camerounais

Les journaux parus lundi ont abordé des sujets principalement axés sur l'insécurité et la récente visite du directeur général du…

Les journaux parus lundi ont abordé des sujets principalement axés sur l’insécurité et la récente visite du directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde

A quelques encablures de la région de l’Extrême-Nord théâtre des affrontements entre l’armée et la secte islamiste Boko Haram, L’ il du Sahel tire la sonnette d’alarme quant au retour du phénomène des prises d’otages par des bandits dans l’Adamaoua.

Faisant le bilan entre juillet et décembre 2015, le bihebdomadaire régional a ainsi recensé des dizaines d’enlèvements de paisibles citoyens pour la libération de qui «plus de 500 millions FCFA de rançons» ont été payés aux ravisseurs.

«L’insécurité dans la région de l’Adamaoua a atteint un seuil non seulement critique mais inquiétant. Les zones rurales se vident de leurs populations qui abandonnent leurs biens à des bandits venus on ne sait d’où», renchérit Le Jour qui évoque des demandes de rançon avoisinant parfois les 50 millions FCFA par personne, tout manquement à ces exigences exposant les captifs à une mort certaine.

«Coopération Cameroun-FMI : comment Christine Lagarde a frustré le gouvernement», titre le quotidien à capitaux privés Emergence qui précise que la patronne du Fonds a demandé aux autorités du pays de cesser de multiplier les projets pour se consacrer à la réalisation des infrastructures, qui ont une valeur ajoutée avérée.

Mme Lagarde, appuie Mutations, «a plaidé pour l’investissement dans les infrastructures» cependant que Le Quotidien de l’Economie affirme qu’elle a dénoncé les manquements et limites de la politique gouvernementale dite des «Grandes réalisations» et que, pour The Guardian Post, elle a exhorté le gouvernement à consolider les acquis économiques.

Au-delà des bons points tout de même relevés, note le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, la DG du FMI a aussi souligné «l’exigence d’améliorer le climat des affaires pour encourager les investisseurs à rejoindre l’économie camerounaise afin que le pays puisse continuer à produire une croissance durable et inclusive pour bénéficier au peuple camerounais, lutter contre la pauvreté et participer au financement des dépenses d’éducation et de santé».

Un autre aspect des divergences qui n’a pas échappé à l’hebdomadaire Intégration, ce sont les accords de partenariat économique (APE) que l’Union européenne finalise actuellement avec la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et qui sont «au centre de la controverse» entre les dirigeants la sous-région et le FMI, qui les juge contre-productifs et potentiellement dangereux pour des pays aux économies fragiles bientôt appelés à lever les barrières douanières.


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