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L’interdiction du port de la burqa s’étend à l’Est-Cameroun

Après l'Extrême-Nord, l'Ouest et le Littoral, les autorités camerounaises ont décidé d'étendre l'interdiction du port du voile intégral à la…

Après l’Extrême-Nord, l’Ouest et le Littoral, les autorités camerounaises ont décidé d’étendre l’interdiction du port du voile intégral à la région de l’Est, afin de prévenir les risques d’attentats

Les autorités camerounaises ont décidé d’étendre l’interdiction du port du voile intégral à la région de l’Est, afin de prévenir le risque d’attentats dans le pays, au lendemain d’une attaque-suicide menée par deux jeunes femmes kamikazes qui a fait treize morts et 31 blessés.

Cette mesure avait déjà été instaurée la semaine dernière dans l’Extrême-Nord, la région frontalière du Nigeria en proie aux islamistes de Boko Haram.

Le gouverneur de la région de l’Est a présidé jeudi, 23 juillet 2015, une réunion de sécurité «élargie aux imams» au cours de laquelle il «a annoncé la mesure d’interdiction du port du voile (intégral) ou burqa», a rapporté la radio nationale. La région de l’Est jouxte l’Adamaoua, une des trois régions du nord du Cameroun.

Surveillance accrue du prêche des imams
Avant l’Est, le port du voile intégral avait déjà été interdit dans les régions de l’Ouest et du Littoral où se trouve Douala, la capitale économique du pays, afin de prévenir d’éventuels attentats, a confirmé Mireille Bisseck, chargée de communication pour la région Littoral. «La burqa a été interdite» à la suite d’une réunion sécuritaire rassemblant les autorités administratives et sécuritaires du Littoral, a-t-elle affirmé, précisant que l’interdiction concernait «la confection, la vente et le port de la burqa».

«Une cartographie des mosquées a été prescrite», a ajouté Mireille Bisseck, assurant que les prêches des imams lors des prières allaient également faire l’objet d’une surveillance accrue.

Mercredi, les deux jeunes femmes kamikazes se sont fait exploser presque simultanément à Maroua, capitale de l’Extrême-Nord, seulement dix jours après un autre attentat-suicide perpétré à Fotokol, une localité frontalière du Nigeria, ayant fait onze morts. Seul l’Extrême-Nord a jusqu’à présent fait l’objet d’attaques de Boko Haram. Mais les autorités camerounaises redoutent que les attentats se propagent au sud du pays.

Les mesures sécuritaires ont été renforcées depuis quelques jours sur l’ensemble du territoire, et les contrôles policiers et militaires se multiplient sur les axes routiers menant aux principales villes, comme Yaoundé et Douala.

Le voile intégral interdit dans certaines régions du Cameroun.
AFP)/n