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L’ordre national des médecins du Cameroun (ONMC) met de l’ordre dans la profession

Une vaste campagne de lutte vient d'être lancée Comme dans tout corps de métier, il existe également des brebis galeuses…

Une vaste campagne de lutte vient d’être lancée

Comme dans tout corps de métier, il existe également des brebis galeuses au sein de la profession de médecin au Cameroun. En effet, les statistiques avancées par la délégation régionale de la santé publique du Littoral, donnent froid au dos. Environ 400 centres de santé illégaux ont été recensés rien que dans la cité économique du pays, Douala. Un chiffre qui prouve qu’il est très urgent de mener des actions efficaces pour stopper cette galopée du phénomène de clandestinité des médecins. D’où le lancement il y a quelques jours, d’une vaste campagne de lutte contre l’exercice illégal du métier à Douala, ainsi que dans les différentes régions du Cameroun. L’Ordre National des Médecins du Cameroun (ONMC) insiste sur le fait que cette opération survient dans un contexte justement marqué par la prolifération des centres de santé comme nous le soulignons plus haut. Ce qui peut parfois aggraver l’état d’un patient. Et pour cause, certains centres de santé ne sont pas dotés de personnel qualifié. L’environnement actuellement, est tel que chacun peut se croire capable d’exercer cette profession qui nécessite pourtant certaines aptitudes, estime l’ONMC. Les membres de cette organisation dénoncent à juste titre, ces prétendus médecins qui se permettent de mettre sur pied les cabinets de consultations, de procéder aux consultation et de délivrer même des ordonnances. Des pratiques bien réelles, et dont on ne compte plus les désagréments sur la santé des malades.

Les pharmacies de rues, source d’inquiétude aussi
On ne le dira jamais assez, attention aux pharmacies de rues, communément appelées pharmacies de poteau qu’on retrouve facilement dans les quartiers de Douala, les marchés à l’instar du marché central où les vendeurs de médicaments occupent un espace baptisé gazon. Un lieu où certains responsables des centres de santé, viennent d’ailleurs se ravitailler. Des médicaments qui plusieurs fois, ont failli coûté la vie aux patients, compte tenu non seulement de ses composants douteux, mais aussi de l’état de conservation qui ne respecte pas généralement les méthodes adéquates. Autant de dérives que l’ordre national des médecins du Cameroun entend combattre avec la dernière énergie. L’initiative est certes louable, mais l’on se demande si la volonté seule de l’ONMC est suffisante pour éradiquer complètement le phénomène de la poussée des centres de santé dans nos villes. Nombreux sont les observateurs qui estiment que l’heure est également venue pour les pouvoirs publics, principalement ceux de la santé, de s’impliquer véritablement dans une telle opération destinée à assainir cette noble profession, qui est celle de sauver les vies.

Médicaments de la rue
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