Le malawite Bingu wa Mutharika est depuis le 1er février le nouveau président de l’organisation
A l’ouverture du Sommet, les informations laissaient croire que le président sortant Le Guide Mouammar Kadhafi ne voulait pas céder son siège selon la procédure de rotation traditionnelle en vigueur dans l’organisation. Et des activités diplomatiques concouraient en ce sens. Pourtant à l’heure où les lampions se sont éteints sur la 14ème session ordinaire de l’Union africaine, les participants ont des motifs de satisfactions malgré le départ d’une majorité des chefs d’Etats africains avant la clôture du sommet d’Addis-Abeba. Ils ont atteint un consensus sur les priorités de l’UA pour l’année 2010. Les dossiers prioritaires du nouveau président de l’organisation panafricaine, Bingu wa Mutharika, portent sur les programmes tels que la sécurité alimentaire, le développement des infrastructures de transport et de communication et le développement de l’énergie. A cet effet, dans son discours de clôture le président malawite a souhaité que l’Afrique concentre ses efforts dans la résolution de la famine sur le continent. Il a suggéré à ses pairs de «développer les infrastructures routières et de communication, notamment en permettant l’interconnexion des cinq communautés économiques régionales (CER)». Car pour lui, les autoroutes de l’Afrique ne mènent nulle part. Il préconise par ailleurs une jonction des voies terrestres et ferroviaires entre les différents Etats membres afin de favoriser une réelle distribution des richesses du continent.
Différents engagements
En ce qui concerne, le programme année 2010 en tant que «Année de la paix et de la sécurité», la situation des troupes africaines sur le terrain a préoccupé les participants venus des quatre coins de l’Afrique. Que se soit la Somalie, le Soudan, la RDC ou même la Côte d’Ivoire, le président Bingu wa Mutharika, par ailleurs chef de l’Etat du Malawi a promis de mettre tous ses efforts à la réalisation de la paix et à la résolution des conflits tout en pointant, l’importance de l’intervention des acteurs politiques engagés dans les différents Etats. Dans cette mouvance, il a fustigé les changements anticonstitutionnels en soulignant que les auteurs de tels actes et ceux qui les animent menacent la paix et la sécurité dans le continent. Des différents travaux, il ressort que dorénavant, les auteurs de tels actes ne seront plus autorisés à se présenter à des élections organisées pour restaurer l’ordre. Et par ailleurs la «Conférence note qu’elle se réserve aussi le droit de suspendre le pays concerné.»
Sur un tout autre domaine, les participants ont adopté une déclaration sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication principal thème du sommet. Les chefs d’Etats ont ainsi lancé un appel aux partenaires plus particulièrement aux institutions financières à soutenir la mise en uvre de la «Déclaration d’Addis-Abeba» sur les TIC en Afrique. C’est sur cette note d’espoir que l’Ouganda a accepté d’accueillir en juillet prochain, la 15ème session ordinaire de la Conférence de l’Union africaine (UA). Le sommet de l’Union pourrait alors se tenir du 19 au 27 juillet 2010 à Kampala. C’est-à-dire une semaine après le Mondial de football qui aura lieu en Afrique du Sud du 11 juin au 12 juillet de cette année.
