La valorisation des effluents des industries et des résidus agro-pastoraux et forestiers était au centre d’un colloque international tenu du 21 au 23 juillet 2015
Initialement prévue à l’Amphi 750 de l’Université de Ngaoundéré, c’est finalement l’Amphi 150 de l’ENSAI de cette institution qui a abrité la cérémonie d’ouverture du colloque international sur la biodiversité et les changements globaux tenu du 21 au 23 juillet 2015, sous la présidence du Pr. Beda Tibi, représentant le recteur de l’Université de Ngaoundéré.
Des échanges tenus au cours de cette rencontre, il ressort que l’activité industrielle, agro-pastorale et forestière génère les déchets qui polluent l’environnement. La forêt, les plantes et les animaux produisent des déchets tels que la bagasse, la mélasse, les écumes, les épluchures, les noyaux, les feuilles et les bouses. Ces déchets peuvent être valorisés afin de diversifier les produits contribuant à la lutte contre la pauvreté et le changement climatique dans les pays du Sud. La valorisation de ceux-ci sous forme de compost, de bio-éthanol, de biogaz, d’énergie, de bio-plastiques, de briquettes, et d’aliments pour le bétail permet de conserver la biodiversité.
Au colloque, la première conférence plénière a été présentée par le Dr Nicolas Bernet, directeur de recherche à l’INRA-France, sur le thème: «principes et applications de la digestion anaérobie pour la production d’énergie». La deuxième, présentée par le Professeur Peter Ndibewu, de l’Université Technologique Tshwane de Pretoria en Afrique du Sud, portait sur «un réseau global en recherche: un voyage simple à travers le paysage scientifique et la carte technologique»; et la troisième tenue par le Professeur Christophe Kabele, de l’Université de Kinshasa, était basée sur les «Contraintes à l’innovation et opportunités de relance de l’industrie alimentaire à base des produits locaux».
Pendant trois jours, une soixantaine de communications ont permis d’évaluer les potentialités de la recherche sur la biodiversité et les changements globaux. Les discussions ont permis à tous les participants (universitaires, chercheurs, opérateurs économiques, représentants d’organisations professionnelles et d’ONG) de se rendre compte du potentiel considérable de la recherche et de l’innovation dans le secteur de la biodiversité et des changements globaux. D’où la nécessité de convertir ce potentiel en instrument de développement et de croissance, mieux, en arguments pour répondre aux besoins des populations.
Le colloque de Ngaoundéré a bénéficié du soutien du ministère de l’Enseignement Supérieur, de celui des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique, et de nombreux autres partenaires nationaux et internationaux tels que l’Agence Universitaire de la francophonie (AUF), l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et l’INRA (France). Sans oublier l’appui de l’Université de Kinshasa (RDC), la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat du Cameroun (CCIMA), etc.
