Mali: La France en renfort de l’armée malienne

C'est dans le cadre de l'opération baptisée Serval, lancée vendredi dernier, qui a pour but de mettre un coup d'arrêt…

C’est dans le cadre de l’opération baptisée Serval, lancée vendredi dernier, qui a pour but de mettre un coup d’arrêt brutal à l’avancée des groupes djihadistes vers le Sud du pays

Selon des sources militaires, les raids du dimanche 13 janvier 2013 lancés par l’armée française ont causé une vraie débandade chez les djihadistes. La frappe a été menée par quatre rafales qui ont bombardé des cibles dans la ville de Gao et ses alentours. Des camps d’entraînement, des infrastructures et des dépôts logistiques utilisés par les islamistes ont aussi été détruits. D’après de nombreux témoignages recueillis au téléphone, touchés au plein c ur de leur dispositif militaire les islamistes sont en train de fuir la Cité des Askia. En effet l’intervention de la France a débuté vendredi 11 janvier 2013 dans l’après midi. Il y a eu un raid héliporté dans la région de Konna. Durant cette mission conduite par des hélicoptères d’attaque Gazelle des forces spéciales, quatre véhicules des islamistes du nord du Mali ont été détruits. Puis, dans la nuit de vendredi à samedi, quatre mirages 2000D de l’armée française ont effectué des frappes dans le Nord du Mal. Et malgré la perte d’un pilote d’hélicoptère de l’armée française mortellement blessé, une compagnie du 2e régiment d’infanterie de marine s’est rendue samedi au Mali en renfort des militaires déjà sur place.

Le coup de pouce de la CEDEAO
Après le lancement de l’intervention militaire par les troupes française, la sous-région appelle à la mobilisation pour voler au secours du Mali. Le chef d’Etat de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, qui préside la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a autorisé l’envoi immédiat de troupes pour épauler l’armée malienne dans son offensive contre les Islamistes.Les premiers soldats de la force de la Mission internationale de soutien (MISMA) pourraient être aux côtés des troupes maliennes ce dimanche a confirmé le ministre ivoirien de l’Intégration africaine, Ally Coulibaly. Et pour répondre à cette demande de mobilisation, le ministre sénégalais des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye a annoncé samedi soir, l’envoi par son pays de 500 soldats au Mali dans le cadre du contingent de la CEDEAO. Le Burkina Faso, le Niger et le Nigéria ont aussi annoncé l’envoi chacun d’un contingent d’au moins 500 soldats pour prêter main forte au Mali en vue de repousser les islamistes.

Tout ceci est la résultante de l’accélération du processus de mise en uvre de la résolution 2085, laquelle a été présentée par la France et adoptée le 20 décembre 2012 dernier. Elle autorise notamment le déploiement d’une force ouest-africaine de 3 300 militaires au Mali. La France entend poursuivre ses opérations au Mali ce lundi 14 janvier, avec des renforts qui sont attendus aujourd’hui, notamment des hélicoptères Tigre. Pendant ce temps le Mujao (Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest) a menacé dans un communiqué de frapper le c ur de la France.

La France en renfort de l’armée malienne
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