Les ministres de la Communication et de l’Administration territoriale ont donné une conférence de presse le 26 janvier.
En face des hommes de médias dans la nuit du 26 janvier, le ministre de l’Administration territoriale (MINAT), Paul Atanga Nji assure que « les forces de l’ordre n’ont fait usage d’aucune arme à feu à Douala, toute information contraire est de la pure manipulation ». Le ministre de la Communication, Réné Emmanuel Sadi lors de la conférence de presse a d’ailleurs salué le professionnalisme des forces de l’ordre face à la «bravade des [manifestants] à l’encontre des institutions républicaines»
117 interpellations
Le gouvernement dément ainsi les informations selon lesquelles Célestin Djamen et Michelle Ndoki auraient été touchés par balles lors de la marche du MRC à Douala. Le MINAT indique par ailleurs que le « Le MRC court le risque d’être dissout, et ses activités interdites sur tout le territoire camerounais [et] les personnes interpellées à Yaoundé, Douala, Bafoussam, Mbouda seront traduites en justice ». Ils sont 117 personnes interpellées et placées en garde à vue à ont 62 à Yaoundé, 42 à Bafoussam et 13 à Mbouda.
Une traduction devant les tribunaux qui repose sur le caractère illégal des marches (interdites par les autorités administratives) et le vandalisme par une centaine de personnes à l’ambassade du Cameroun à Paris. Pour Paul Atanga Nji, « le MRC a franchi la ligne rouge. La mansuétude du gouvernement n’est pas la faiblesse, la loi s’appliquera dans toute sa rigueur ». Il poursuit «Le leader du MRC s’est installé dans une logique de je m’en fous, bientôt il pourra se retrouver dans la case de si je savais ».