La mort d’un des conducteurs de ce type d’engins a été au centre d’une rencontre autour du préfet du département du Mfoundi qui couvre Yaoundé
C’est en homme de dialogue que le préfet du département du Mfoudi qui couvre Yaoundé la capitale du Cameroun, a réuni mardi 4 juin 2013 les responsables de la Communauté Urbaine, des services de sécurité et des représentants de conducteur de moto taxis. « Nous devons privilégier le dialogue et allons engager une collaboration franche. Si cela avait toujours été le cas, il n’y aurait pas eu mort d’homme » a indiqué d’entrée de jeu Jean Claude Tsila. Prenant la parole les conducteurs de moto taxis ont présenté leurs difficultés. Parmi celle qui reviennent, le zèle avec lequel les agents de la Communauté Urbaine exercent leurs prérogatives. «Lorsqu’ils nous interpellent, ils le font avec beaucoup de zèle, pas pour faire appliquer la réglementation», a indiqué l’un deux. Pour d’autres, le problème tient du fait que d’une mairie à l’autre les droits à payer sont différents ce qui rend difficile une exploitation optimale de sa moto. Pour le Préfet même si on est en droit de comprendre la situation de ces transporteurs sur moto, le respect de la loi doit prévaloir chez les uns comme les autres. « ce sont les forces de l’ordre qui sont en droit de contrôler les motos taximen et ils peuvent être accompagné des agents communaux chargés de convoyer les motos des propriétaires récalcitrants à la fourrière » a-t-il indiqué alors qu’il faisait le point de la rencontre avec des journalistes.
Vendredi 31 mai 2013 une rixe entre les forces de l’ordre et les motos taxis au quartier Etoudi à la sortie nord-ouest de la ville. Le problème tient du fait que la communauté urbaine a saisi durant la semaine plusieurs motos. Lorsque ses agents venaient c’était avec l’intention ferme de prendre des motos et c’est pour cela qu’il y a eu riposte a expliqué Bernard Ndzié un des responsables local d’un des regroupements des motos taxis. Toujours selon lui, la mairie devrait aussi les associer à la sensibilisation et la sanction des contrevenants à la règlementation. En face même si les mairies ne le disent pas, arracher des motos permet de faire rentrer de l’argent dans les caisses de la communauté. Mais au-delà de ce conflit la question des motos taxi au Cameroun semble désormais hors de contrôle des autorités. Le président Paul Biya a donné une orientation au débat sur le sujet en invitant à les comprendre lors de son discours à la jeunesse et à les encadre expliquant qu’ils rendaient service à la société. A côté de cela il faut ajouter que le secteur est un des gros employeurs du pays avec près de 400 000 personnes qui y sont occupées. Pourtant le bilan sécuritaire de ce mode de transport est au plus bas. Il est selon des statistiques officielles à la base des majorités des accidents mortels et des mutilations irréversibles causées dans les grandes villes du pays. En l’absence d’un service de transport public efficace et de l’urbanisation anarchique, il est devenu une solution dont ne peuvent se passer les personnes aux revenus limités. Toutes les mesures de sécurités proposées ne sont pas appliquées, comme le port du casque ou d’un uniforme distinctif.
