Nigéria: Goodluck Jonathan dissout le gouvernement à la surprise générale

Le président par intérim du Nigéria, Good Luck Jonathan a dissout le gouvernement au-delà de toute attente Invisible Yar'Adua Le…

Le président par intérim du Nigéria, Good Luck Jonathan a dissout le gouvernement au-delà de toute attente

Invisible Yar’Adua
Le 9 février dernier, le vice président nigérian Good Luck Jonathan était officiellement nommé président par intérim du Nigéria, comme l’exige la constitution du pays. Cette nomination est intervenue environ quatre mois après l’absence du président Umaru Moussa Yar’Adua. En effet, bien avant son accession au pouvoir, le président Yar’Adua avait des problèmes de santé. Deux mois après sa prise de fonction, il est allé se faire soigner à l’étranger. Il y allait régulièrement d’ailleurs. Mais, cette fois ci, il a pris plus de temps que prévu en Arabie Saoudite pour ses soins médicaux. Le pays rencontrant de nombreux problèmes internes, il était donc impératif qu’il délègue ses pouvoirs à quelqu’un d’autre.

Vu les pressions incessantes, il a finalement été décidé de l’octroi du fauteuil présidentiel au Vice-président. Le président Yar’Adua reste invisible depuis le 23 novembre dernier. Il a juste lancé un bref appel d’assurance sur la BBC au moment des manifestations de l’opposition qui demandait la reconnaissance de la vacance du pouvoir. Il est de retour au pays depuis février dernier mais aucune nouvelle ne filtre sur son état de santé. Une chose qui fait d’ailleurs dire à certains qu’il serait mort depuis longtemps et que ses proches refusent de divulguer la nouvelle.

Good Luck Jonathan prend les choses en mains
A travers cette dissolution du gouvernement mercredi, le président intérimaire veut montrer sa suprématie et son indépendance sur la direction du pays. Cela lui permet également d’éviter toute mauvaise surprise de tentative de coup de force, au vu des tensions existantes. La dissolution permet aussi à l’homme, de s’entourer de nouvelles têtes, «plus proches de lui». Par ailleurs, le Nigéria possède 36 Etats fédéraux et, selon la constitution, chaque Etat doit forcément figurer dans le gouvernement. Cela permet d’éviter les tensions. Surtout qu’une partie de ce pays est le foyer de tensions religieuses entre chrétiens et musulmans. En particulier, dans la région de Jos où depuis le début de l’année, il y eut plus de 500 morts et des milliers de blessés dans les deux camps.

Prudence, prudence
Il est évident que les nigérians attendaient le changement de quelques ministres comme ce fut le cas avec celui de la justice. Cependant, la dissolution entière de tout le gouvernement était moins attendue. Elle est intervenue à un moment où le pays s’y attendait le moins. Le gouvernement a été taxé d’être passif dans les prises de décisions face aux problèmes interreligieux. Il parait donc évident que le futur gouvernement est attendu avec beaucoup d’espoir.

Goodluck Jonathan, le président par intérim
Journalducameroun.com)/n