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No Name Crew, des « sans identité » qui imposent peu à peu leurs marques

C'est une fusion de rythmes revendicateurs et imparables. Du reggae au hip hop en passant par du RnB Au commencement…

C’est une fusion de rythmes revendicateurs et imparables. Du reggae au hip hop en passant par du RnB

Au commencement étaient pour chacun de ces jeunes hommes des kermesses, concerts scolaires et autres prestations dans les quartiers lors de petites manifestations. Mawata, le plus afro du groupe, déjà très actif dans l’univers de la musique, rencontre Djado Mensi en 1995 à Yaoundé et lui propose de créer un groupe. Ce dernier c’est le rasta, le reggaeman de la bande, en témoigne ses dread locks façon Bob Marley. Aussitôt dit aussitôt fait, les deux jeunes se mettent ensemble, après être passé par plusieurs formations, mais sans succès. « C’est comme si on était fait l’un pour l’autre », témoigne Mawata, que l’on reconnaît toujours par ses nattes sur la tête. Djadjo Mensi et Mawata ont de l’énergie et du talent à revendre. Les garçons travaillent sans relâche, nuit et jour, jusqu’au point de se sentir prêt pour la réalisation d’un album. Mais seul le talent et les textes ne suffisent pas pour cela. Il faut surtout un bon studio, et c’est à ce moment qu’apparaît un nom, Jiji Almady.

No name crew
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Et le Crew s’ajoute au No Name.
1999, Mawata et Djadjo Mensi alors à la recherche du fameux studio pour la réalisation de leur album, font la rencontre d’un autre jeune ; aussi performant et dévoué qu’eux, « le feeling est tout de suite passé. On n’a pas hésité à lui proposer d’intégrer la formation. C’est en tout cas la touche qui nous manquait », raconte Mawata, le plus bavard de tous, qui avoue devoir beaucoup à son oncle Djouta Samuel qui l’a encourager dans cette musique et son grand frère qui lui a permis d’entrer pour la première fois dans un studio. En effet Jiji Almady est rappeur et propriétaire d’un studio à Douala. C’est lui qui représente le coté urbain et RnB du groupe, toujours bien sapé, bien coiffé, « l’enfant sage quoi ! » martèle-t-il d’un ton à se moquer de ses potes, avant de poursuivre « j’ai senti en ces deux gars l’envi de faire quelque chose et surtout de bien faire, un autre style, totalement différent de ce qu’on entend tous les jours ». Du duo au trio, le groupe portera désormais le nom de No Name Crew, comme pour dire « sans identité », au vue de la diversité linguistique et rythmique qui caractérise les trois garçons, tous originaires de l’Ouest Cameroun. Ils chantent en français, en Batié, en Banganté et en Baloum, d’une aisance comme l’on n’en voit que chez les « pro » du domaine. Parlant justement de style, chacun apporte du sien et c’est plusieurs spécificités musicales qui s’entremêlent et s’entrechoquent pour aboutir à une fusion de rythmes revendicateurs et imparables. Du reggae au hip hop en passant par du RnB ou du traditionnel africain, tout passe chez le No Name Crew.

No name crew
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En dix ans d’existence cette année, le groupe n’a pas encore produit d’album, et se plait pour l’instant à travailler et uniquement cela, pour ne pas « courir et faire une musique qui va s’éteindre du jour au lendemain » jiji Almady. Les dix années passées ensemble ont été aussi l’occasion de faire la connaissance et de se familiariser au public, avec entre autres spectacles et tournées, la participation à la fête de la musique (éditions 2008 et 2009), des prestations au Phaco club, à l’alliance franco-camerounaise de Buéa et la participation aux dernières journées camerounaise de la musique.

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