Santé




Paludisme : l’Afrique toujours plus touchée

Le continent concentre plus de 90% des décès causés par la maladie. 350 scientifiques spécialistes de la maladie réunis à…

Le continent concentre plus de 90% des décès causés par la maladie. 350 scientifiques spécialistes de la maladie réunis à Yaoundé pour discuter des meilleurs moyens d’éliminer le paludisme.

Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), au cours de l’année 2017, le monde a enregistré plus de 400 000 décès dus au paludisme. Plus de 90 % de ces décès sont survenus en Afrique. « C’est un problème grave », a rappelé Phanuel Habimana, représentant résidant de l’Oms au Cameroun.

Le haut responsable de l’Oms s’exprimait ainsi lors de la 6ème conférence de la Pan-African Mosquito Control Association (PAMCA) dont les assises se sont tenues du 23 au 25 septembre 2019 à Yaoundé sous le thème « Renforcer les systèmes de surveillance vectorielle pour l’élimination du paludisme en Afrique ».

Aux 350 spécialistes de la maladie qui ont pris part à ces travaux, le président du PAMCA, le Professeur Charles Mbogo, a souligné que le thème choisi cette année reflète parfaitement l’orientation actuelle de l’association face à l’hétérogénéité de la transmission du paludisme. La menace croissante de la résistance aux insecticides et l’arrivée sur le marché de nouveaux outils de contrôle des vecteurs qui demanderont un système de surveillance fort pour cibler les ressources limitées où ils sont nécessaires.

De son côté, le président du comité d’organisation local, le Dr Christophe Antonio-Nkondjio, a noté que les maladies à transmission vectorielle représentent 17% des maladies infectieuses et sont responsables de plus d’un million de décès chaque année dans le monde.

L’Afrique à elle seule représente 40 % du fardeau causé par ces maladies, a-t-il indiqué ; et la rencontre de Yaoundé représente l’occasion pour les participants de plus de 15 pays d’évaluer les succès et les échecs passés, et de rechercher des actions durables qui pourraient conduire à l’élimination du paludisme et des maladies à transmission vectorielle en Afrique.