DossiersFocus




Paul Biya, bientôt un an de confinement au Cameroun

Le président camerounais Paul Biya s’apprête à conclure son 12e mois sans se rendre à l’étranger. Un record qui pourrait…

Le président camerounais Paul Biya s’apprête à conclure son 12e mois sans se rendre à l’étranger. Un record qui pourrait être atteint s’il se fait représenter au Congo où son homologue Denis Sassou Nguesso vient de lui transmettre une invitation.

Le chef d’Etat camerounais se rendra-t-il à Brazzaville ? Son homologue congolais Dénis Sassou Nguesso lui a adressé une invitation le 12 septembre pour prendre part conférence internationale à Brazzaville le 24 octobre 2020. A l’occasion des 60 ans des indépendances des pays africains francophones et des 80 ans de la participation des troupes africaines à la libération de la France en 1940. L’invitation du président Congolais arrive au moment où Paul Biya  s’apprête à conclure son 12e mois sans se rendre à l’étranger.

Le dernier voyage du président de la République date de novembre 2019 lorsqu’il s’était rendu à la deuxième édition du Forum de Paris sur la Paix qui s’est tenu du 12 et 13 novembre 2019. Une stabilité assez inédite quand on sait que le président est coutumier des visites officiels et des « courts séjours privés à l’étranger ». Le groupe de journalistes d’investigation Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), dans une de ses enquêtes avait relevé qu’entre le 6 novembre 1982 (date de son accession au pouvoir) et début 2018, Paul Biya a passé l’équivalent de plus de quatre ans à l’étranger.

Mais depuis plusieurs mois, l’essentiel de ses déplacements s’effectuent entre Yaoundé et Mvolmeka son village dans le Sud du pays. Simple choix ou contrainte ? La deuxième hypothèse serait la plus plausible quand on tient compte de la pandémie du Coronavirus qui a contraint le monde entier  au confinement forcé durant presqu’une moitié de l’année, et lorsqu’on se souvient que les derniers déplacements du président à l’étranger ont été troublés par l’activisme de la fameuse Brigade anti-Sardinard (BAS) en porte à faux avec sa gestion du pays.

Sa présence à la conférence de Brazzaville est peu probable. Ce d’autant plus que Paul Biya a pris l’habitude de se faire représenter aussi bien aux grands rendez-vous nationaux (grand dialogue national) que dans les sommets panafricains.