Dans les conclusions du rapport du Comité sur les droits des enfants de l’ONU, l’institution accuse le Saint Siège de protéger les auteurs des abus sexuels sur les mineurs.
En marge des travaux de la soixante-cinquième session du Comité des droits de l’enfant qui ont été clos le 31 janvier 2014 à Genève, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a publié les conclusions de l’enquête sur les abus sexuels sur mineurs dans la communauté des ecclésiastiques. Dans son rapport qui a été rendu public le 05 février 2014, Le Comité a dit être inquiet à cause des « abus sexuels commis par des membres des églises catholiques qui opèrent sous l’autorité du Saint-Siège, avec des ecclésiastiques impliqués dans des abus sexuels sur des dizaines de milliers d’enfants à travers le monde. » Les membres de ce comité ont demandé au Saint-Siège de renvoyer tous les ecclésiastiques coupables ou suspectés d’abus sexuels sur des enfants et de transmettre ensuite ces cas aux autorités judiciaires. Le Comité a cependant formulé un autre v u qui a suscité l’ire du Vatican. Il a été demandé au Saint-Siège d’ « utiliser pleinement son autorité morale pour condamner toutes formes de harcèlement, de discrimination et de violence contre les enfants basées sur leur orientation ou l’orientation sexuelle de leurs parents et de soutenir les efforts au niveau international pour la décriminalisation de l’homosexualité. »
Réagissant à l’agence de presse italienne Ansa, le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican, a indiqué que le Saint Siège donnera bientôt des explications sur le fonctionnement de la commission créée en son sein pour prévenir les abus. Toutefois, a-t-il poursuivi, les conclusions du Comité sur les droits de l’enfant comportent « des explications très idéologiques et partiales » qui nécessitent d’y répondre en expliquant la position de l’Eglise. Le père Lombardi fait ainsi référence à la position du Vatican, opposée à la légalisation de l’homosexualité ou encore à la pratique de l’avortement. Le Comité a en effet demandé, sur ce dernier point, au Vatican, de réviser le droit canon pour prévoir des cas où l’avortement pourrait être toléré pour la santé de la mère.
Lire l’intégralité des conclusions du Comité des droits de l’enfant de l’ONU sur le Vatican

tvrage.com )/n