L’agence de presse APA qui donne l’information, informe qu’ils ont été interpellés en fin de semaine dernière dans la localité de Kumbo
Plus de 80 activistes, membres du Southern Cameroon National Council (SCNC), mouvement qui revendique la sécession des zones anglophones du pays, ont été interpellés par la gendarmerie en fin de semaine dernière dans la localité de Kumbo (Sud-Ouest Cameroun). Au moment de leur arrestation, sur ordre du préfet du département du Bui, les mis en cause se trouvaient dans le domicile de l’un de leurs leaders, Nfor Ngala Nfor, afin de donner la riposte au gouvernement qui annonce la célébration, à Buea, dans la même région, du cinquantenaire de la réunification du pays.
Les heurts entre le SCNC et les autorités sont récurrents, se soldant généralement par des actes violents suivis d’arrestations et de longs séjours des activistes dans les cellules de commissariats et les prisons. Début février 2011, des dizaines d’éléments lourdement armés du Bataillon d’intervention rapide (BIR), une unité d’élite de l’armée nationale, avaient été déployés à Buea en prévision d’éventuelles actions revendicatives du mouvement à l’approche de la fête nationale de la Jeunesse, le 11 du même mois. Dans cette ville, le SCNC, mais aussi la Southern Cameroons People’s Organization (SCAPO) ont régulièrement hissé le drapeau de ce qu’ils ont baptisé la »République d’Ambazonie ». Début octobre 2009, les deux mouvements avaient été déboutés de leurs prétentions de partition du Cameroun par la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP).
