In Mag est un magazine de l’évènementiel. Rencontre avec son initiatrice Doris Tchatchoua, une femme pleine d’ambition
Le paysage de la presse écrite s’est enrichi depuis quelques mois, d’un nouveau magazine gratuit baptisé : In Mag. A la tête de cette parution, une jeune femme très dynamique et passionnée par l’évènementiel. Doris Tchatchoua puisqu’il s’agit d’elle, est originaire du département du Ndé à l’ouest du Cameroun. Mais il ne faut pas se fier à son calme apparent, puisqu’elle déborde d’idées, d’ambitions, et est dotée d’une volonté farouche d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée. Ce qui explique d’ailleurs, la sortie depuis le mois de décembre 2010, du premier numéro de, In Mag. « In » comme tout ce qui est tendance, et « Mag », diminutif de Magazine. « Au départ, le projet devait s’appeler In Mouv. J’ai commencé par créer la structure In Mouv dans laquelle j’ai inséré tout ce qui était organisation d’évènement, séminaires, etc. Mais au fil des mois, je me suis rendue compte qu’il risquait d’avoir un amalgame entre In Mouv qui organise des séminaires et ce concept de communication évènementiel soit par le biais de l’Internet, soit par le magazine et je me suis dis qu’il faut dissocier In Mag », revèle Doris qui s’empresse de préciser que « In Mag devait rester un produit In Mouv, et être dans la même tendance du In, c’est-à-dire être à la page, être à la mode, être dans le mouvement ». Ce magazine est un gros challenge pour celle qui se définit comme appartenant « à la catégorie de femme qui aime le loisir, écouter la musique, se divertir, etc ».
Du particulier au général
« Je me suis rendue compte que je n’arrivais jamais à savoir ce qui se passe chez moi. Je suis camerounaise, mère d’enfant, et si j’étais mariée, je ne saurais pas quoi proposer à mon mari comme loisir, comme évènement, . ». Peu à peu, l’importance d’avoir un recueil d’évènement, va germer dans son esprit jusqu’à prendre totalement forme. Mais à côté des pages consacrées aux loisirs et au divertissement, on retrouve également dans In Mag, des informations relatives au programme de formation, des conférences, du sport, etc. In Mag c’est 8 rubriques : l’art, la culture, la danse, le théâtre, le cinéma, le plan média, les conférences, séminaires en passant par les adresses IN. Les informations qui s’y trouvent sont recueillis via les partenaires comme les centres culturels français, et concernent plusieurs régions du pays. Par ailleurs, le choix du format poche et du type du papier, couché brillant, vise selon Doris, à permettre aux lecteurs de transporter facilement le magazine et d’avoir accès aux informations quand ils veulent. Mais au delà d’être une plate forme d’annonce des évènements, le magazine se veut être aussi une censure, car une page est consacrée à l’évaluation des manifestations annoncées. Il s’agit de voir si les organisateurs ont « respecté leurs engagements », lance-t-elle en riant.
Un rire qui se transforme en un rictus quand elle évoque les difficultés de départ. Après avoir confié le magazine à une maison de conception de projet, elle a dû attendre près de trois mois pour comprendre que personne ne bougerait le petit doigt si elle ne prenait pas elle-même les choses en main. « Bien que vous soyez reçu avec un grand sourire dans les entreprises qui vous rassure que vous avez un très bon projet, on vous demande quand même de fonctionner d’abord et puis on verra », confie-t-elle. Elle trouve alors une parade en organisant de plus en plus des séminaires via sa structure In Mouv, et grâce aux fonds récoltés, elle réussit à faire paraître le tout premier numéro de In Mag en décembre 2010, avec la certitude d’assurer les parutions sur deux voire trois mois, en attendant la réaction des sponsors. « Et c’est ce qui s’est passé », dit-elle de manière triomphale.
Des projets
Doris Tchachoua ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Nombreux sont les projets qui bouillonnent dans son esprit tels : agrandir l’équipe en cette année 2011, atteindre les 30 000 voire 60 000 exemplaires, augmenter également les rubriques, insérer les pages anglophones et une page diaspora qui sera consacrée aux évènements camerounais organisés à l’étranger. « Mon objectif, c’est atteindre 100 000 exemplaires avec 60 pages en trois ans. Si j’arrive à le faire, ce serait génial ! », projette la DP.
