Des équipes du ministère de l’Environnement ont saisi près de 30.000 emballages plastiques dans des supermarchés de Yaoundé en fin de semaine
Vendredi dernier, des équipes de la délégation régionale du ministère de l’Environnement pour le Centre ont effectué des contrôles inopinés dans certaines surfaces commerciales de Yaoundé Ceci pour s’assurer de l’application de l’arrêté ministériel interdisant l’usage des emballages plastiques non biodégradables entré en vigueur le 24 avril 2014. Dans les supermarchés Casino, au Centre-ville, et Dovv, à Bastos, c’est près de 28.000 sachets qui ont été ainsi saisis. Surpris par ce contrôle, selon notre cons ur de Cameroon Tribune, il a été demandé à chaque client de se débrouiller pour emballer ses achats. Le délégué régional du ministère de l’Environnement pour le Centre, « la répression va continuer avec des équipes opérationnelles dans tous les arrondissements[.] Ces plastiques seront détruits aux frais des détenteurs. Tout le monde est concerné, les fabricants comme les détaillants, par cette phase ».
La mise en uvre de l’arrêté ministériel interdisant l’usage des emballages plastiques non- biodégradables est problématique à plus d’un titre. Les usagers, commerçants, producteurs dénoncent l’impréparation et le manque de solutions alternatives pertinentes. Les emballages biodégradables, supérieurs à 60 microns, ne sont pas encore en abondance sur le marché. Certaines personnes véreuses ont commencé à commercialiser des prétendus emballages biodégradables qui ont vite été dénoncés par le ministre de l’Environnement, Helé Pierre. En effet, dans un communiqué publié vendred dernier dans le quotidien gouvernemental, Hélé Pierre a appelé à la vigilance : « Le ministre tient à préciser qu’à ce jour, les emballages plastiques biodégradables ne sont pas fabriqués au Cameroun. Il y a des opérateurs économiques qui fabriquent plutôt des emballages oxo-dégradables qui sont des plastiques fragmentables et non-biodégradables. Ces plastiques sont tout aussi, sinon plus dangereux que les plastiques ordinaires », a averti le ministre. Seule recommandation donnée aux utilisateurs des emballages, le soin de vérifier la présence des indications relatives à l’épaisseur, la biodégradabilité, la formulation, le nom et l’adresse du fabricant sur chaque plastique.
