Rappel du Gouverneur de la BEAC : Le gouvernement camerounais réagit

Lazare Essimi Menye s'est exprimé à la radio nationale, des propos clairs et prudents Le limogeage non confirmé officiellement Sur…

Lazare Essimi Menye s’est exprimé à la radio nationale, des propos clairs et prudents

Le limogeage non confirmé officiellement
Sur la question le ministre camerounais des finances qui est par ailleurs président du conseil des ministres de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) s’est voulu prudent.

J’ai appris ce matin à la radio que le Gabon avait décidé de rappeler le gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique Centrale (BEAC), je ne saurais dire si c’est un limogeage.
Lazare Essimi Menye

Par la suite, il précise que la nomination à un poste de la BEAC est effectuée par le conseil des ministres sur proposition du pays compétent. Selon ces termes aucune proposition ne leur est encore parvenue et on ne peut avec exactitude affirmer que le rappel par le gouvernement gabonais de son cadre est lié ou non à la situation des évènements en cours dans l’institution.

Aucune précision définitive sur les responsabilités
Abordant la question des mesures qui ont été prises, Essimi Menye affirme que plusieurs audits ont été commandés sur les faits incriminés dès qu’ils en ont été informés, et que des premières observations ont été faites. Tout d’abord on relèvera avec lui que les sommes n’ont pas été détournées toutes au même moment. Les sommes ont été détournées progressivement et en petites quantités, c’est pourquoi pendant longtemps la situation n’a pas inquiété. affirme-t-il. Maintenant il faudrait comprendre comment et pourquoi tant d’argent est sorti dit-il. Sur les accusations portées contre Philibert Andzembe le ministre camerounais s’est logiquement gardé de toute prise de position, affirmant simplement que selon les premiers constats de l’audit, les ordres de décaissement ont tous été donnés du Gouvernement de la BEAC, ce qui implicitement ramène à Philibert Andzembe.

La stabilité fondamentale de la Banque préservée
Parlant des accords de Fort Lamy (actuel Ndjamena), Essimi Menye a simplement précisé qu’il revenait au chef d’Etat de la sous région de se prononcer sur la question. Mais il a tenu à rassurer les partenaires de l’institution, rejetant les conclusions de scandale. Selon lui si les faits soulevés sont grave, ils ne sont cependant pas susceptibles de compromettre les fonctions fondamentales de la BEAC. Il cite en exemple les démissions souvent constatées même dans les grandes structures financières d’Europe. « A des moments il peut arriver de prendre des décisions qu’on croit justes et après on se trouve face à des conséquences inattendues » affirme-t-il.

Nécessité pour la BEAC d’évoluer
Pour conclure le ministre Essimi Menye précise que la situation ne devrait pas rompre le climat de confiance entre la banque et ses partenaires. Selon lui, la BEAC est une structure en développement et les récents évènements viennent confirmer la nécessité qu’il y a à faire évoluer l’institution. Pour exemple il confie qu’à ses débuts, les pouvoirs de décisions initialement détenus par le Gouverneur, le vice gouverneur et le secrétaire Général, a été étendu à d’autres personnalités dans le souci de renforcer la collégialité. Dans le même ordre d’idée, il a confié que la banque centrale était en cours d’informatisation pour renforcer la sécurisation et un meilleur contrôle des transactions. Il termine en précisant que de nombreuses autres évolutions pourront intervenir dans un avenir proche

Lazare Essimi Menye
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