L’institution devra se prononcer sur les recours en annulation introduits par le SDF et l’UDC à la suite des sénatoriales du 25 mars dernier.
La session d’examen des plaintes déposées auprès du Conseil constitutionnel par le SDF et l’UDC à la suite des sénatoriales se déroule ce jour. Il s’agit de deux recours en annulation des élections, qui concernent les régions de l’Ouest et du Sud-Ouest.
Trois principaux écueils ont été formulés par lesdits partis politiques. Pour l’UDC, il y aurait eu de nombreuses violations de certaines dispositions du Code électoral sur la publication des résultats. Le mandataire de ce parti estime notamment que la publication avant l’heure prévue dans un département de l’Ouest, « aurait influencé le vote en faveur d’un autre parti ». Autre grief, le « candidat N°7 sur la liste du RDPC dans cette région », qui avait déjà fait l’objet d’un recours déposé par le SDF avant l’élection. « Pour nous, ce candidat n’existe pas », affirme le mandataire de l’UDC.
Le troisième recours quant à lui a été déposé par le SDF. Les avocats de ce parti affirment que les élections n’ont pas été organisées dans deux des six départements de la région du Sud-Ouest, notamment dans le Lebialem et du Kupe Manenguba. Ceci en raison des attaques perpétrées par des assaillants ce jour, avec pour objectif manifeste de perturber le déroulement du scrutin.
Les recours déposés mercredi dernier au secrétariat général du Conseil constitutionnel seront examinés dès 11 heures de ce matin par le Conseil, qui a au préalable reçu les mémoires en réponse du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) et d’Elections Cameroon (Elecam), les deux organisations mises en cause.
Passée cette étape, le Conseil constitutionnel a jusqu’au lundi 9 avril 2018 au plus tard, pour proclamer les résultats définitifs de ces élections sénatoriales de 2018.