Le directeur général d’Elections Cameroon (ELECAM), a toutefois fait savoir que l’opinion publique sera informée le moment venu
Après avoir adopté le principe d’une refonte des listes et de la mise en application de la biométrie, ELECAM, l’instance en charge des élections au Cameroun et qui poursuit encore ses consultations avec divers acteurs politiques, n’est pas prête à donner un calendrier clair du processus de reprise des inscriptions. Lorsque le moment sera venu, le Directeur Général d’ELEACM tiendra l’opinion publique informée du calendrier des inscriptions. Mais avant d’y parvenir, il nous faut trouver le prestataire qui va s’occuper de l’implémentation technique du processus et cela peut prendre un certain temps, a affirmé Fokam Azu, le président du conseil électoral. Cette incertitude sur le calendrier de reprise des inscriptions, fait dire à certains observateurs qu’il pèse un risque de décalage, sur la tenue des élections municipales et législatives de juillet prochain. L’argumentaire est simple. Si les législatives et les municipales doivent se tenir en juillet 2012, le président Paul Biya dispose encore de seulement deux mois pour convoquer le corps électoral. Un acte qui de fait suspend tout processus d’inscription sur des listes électorales. Or il reste difficile de savoir si dans les deux mois, ELECAM aura réussi à trouver l’expertise technique nécessaire pour conduire l’opération. Dans le même temps, les concertations lancées par cette structure ont un écho différent, selon les responsables de partis politiques. Les délais impartis aux échanges sont trop court et on ne peut rien sortir dans un tel contexte, aurait fait remarquer Edith Kabang Walla, candidate à la dernière élection présidentielle.
Dans l’ensemble cependant, ELECAM semble être le seul à maitriser le calendrier de la refonte. L’avantage de la biométrie c’est que les inscriptions sont stockées dans un serveur centralisé et interconnecté et du coup, cela aidera à mieux combattre la fraude et des doubles votes… Les inscriptions terminées, il faudra encore s’assurer que personne n’a pu échapper au système pour frauder a indiqué Daniel Fokam Azu’u. Une réflexion qui résiste peu à la critique. Les systèmes d’inscription sont aujourd’hui perfectionnés au point où il rejettent eux même des doubles inscriptions. ELECAM aujourd’hui s’approprie le concept de la refonte et de la biométrie. Selon ses responsables, il n’en a jamais été question du contraire, mais les moyens ne suivaient pas. Le chef de l’Etat a finalement décidé de mettre des moyens à notre disposition et nous pensons pouvoir assurer la reforme sans problème, affirme-t-on de ce côté-là. Pourtant la simple reforme basée sur la biométrie ne suffira pas à garantir des élections transparentes. Il faudra aussi mettre en place le système de participation aux votes qui va avec. Sur le sujet aucune précision n’est faite, aucun commentaire non plus.
