SociétéSociété, Société




Ressources naturelles: Il faut sauver le Lac Tchad

La 59ème session du conseil des ministres de la commission du bassin du Lac Tchad qui vient de se tenir…

La 59ème session du conseil des ministres de la commission du bassin du Lac Tchad qui vient de se tenir actuellement à Yaoundé a proposé des solutions pour sauver cette source stratégique de vie

La situation du Lac Tchad est catastrophique et dramatique, si rien n’est fait dans quelques années cette étendue d’eau qui irrigue plusieurs pays ne sera plus qu’un souvenir en images observées dans les livres. Autrefois cité parmi les grands lacs du monde, le Lac Tchad s’est considérablement asséché au cours des quatre dernières décennies, passant de 26 000 km2 en 1960 à 2500 km2 aujourd’hui. Il faut inverser la tendance afin sauver ce lac victime des changements climatiques et de la sur-utilisation de ses eaux et de ses ressources. Ces situations induisent une pauvreté, une misère avec des menaces sur la paix et la sécurité, une menace d’insécurité alimentaire pour les 30 millions de personnes concernées. Pour remédier à cette situation, il faut surtout les moyens financier adéquats or les arriérés se chiffrent à plus de 7,5 milliards fcfa à ce jour dus au non paiement et paiement en retard des contributions. Cette situation affecte la Commission qui ne peut réaliser ce fait son plan d’action. Durant les travaux, il a été donc préconisé par le Premier ministre Philemon Yang qui présidait les travaux de la 59ème session du conseil des ministres de la Cblt, pour assurer la survie des populations, de trouver des solutions réalistes et réalisables.

Ces sont plus de 550 milliards fcfa qui sont donc nécessaire pour réaliser le programme quinquennal 2013-2017 et aller sereinement vers la vision 2025, en restaurant un bonne partie perdue du Lac Tchad. Il y a des raisons d’espérer en suivant le chef de file des bailleurs, la Banque africaine de développement (Bad) dont le représentant a annoncé que la conférence des bailleurs prévu au premier trimestre 2014 en Italie se prépare dans la sérénité et que la Bad de son coté met déjà des fonds dans le cadre du Fonds africain de développement (Fad 8). Rappelons qu’il faudra au moins 6500 milliards fcfa pour mettre en uvre le méga projet consistant à utiliser les eaux du fleuve Oubangui chari pour venir renflouer et sauver définitivement le Lac Tchad. Au terme des travaux, les ministres ont arrêté pour le plan d’action 2014 de la Cblt, un budget de 3,984 milliards fcfa soit plus d’un milliards fcfa pour le fonctionnement et 2,182 milliards fcfa pour le développement et les investissements. Il a été également recommandé de mettre tout en uvre pour la matérialisation des bornes frontières dans le Lac Tchad afin de réduire les conflits et incidents liés à l’absence de démarcation précise des frontières. Le Secrétaire exécutif a été interpellé sur la nécessité de rendre plus visible le budget son institution en fonction des chapitres fonctionnement et développement, tout comme il doit faire preuve de transparence dans la gestion financière pour continuer à bénéficier de la confiance des bailleurs de fonds. le conseil des ministres a décider d’un certain nombre de recrutement à savoir le directeur général de l’Administration et des finances, un directeur des ressources humaines, un expert en développement des ressources humaines et un modélisateur. La 60ème session se tiendra en 2014 au Tchad. Le Bassin du Lac dont le siège est à Ndjamena, est constitué du Cameroun, du Niger, du Nigéria, du Tchad, de la Rca et de la Libye, avec le soudan, l’Egypte, le Congo et la Rdc comme pays observateurs.