Les prolongations des réactions sur la suspension de Samuel Eto’o Fils, l’élection du président du Gicam, le conseil de cabinet, la fièvre des fêtes de fin d’année.
Le football a été l’un des centres d’intérêts majeurs de la presse cette semaine avec notamment les échos de la suspension du goleador camerounais Samuel Eto’o. En effet le capitaine des Lions Indomptables a écopé en fin de semaine dernière, d’une suspension de 15 matchs par la commission, d’homologation et de discipline de la Fecafoot (Fédération camerounaise de football), comme sanction après le récent refus de l’équipe nationale de disputer un match amical contre l’Algérie. A c ur joie, nos quotidiens ont donné une place de choix a cette actualité, davantage après l’interview-vérité d’Eto’o Fils. Les 4 vérités de Samuel Eto’o’ titre Cameroon-Tribune en résumant dans ses colonnes, la réplique de Samuel Eto’o dans une interview très regardée de la chaine de télévision Canal 2 International : Sur sa suspension Samuel Eto’o a déclaré qu’il ne fera pas appel de la décision et qu’il se considère toujours comme capitaine des Lions Indomptables. Il a dit « qu’il prend acte de la décision de la Fécafoot ». Cette suspension l’a mondialement sali », a reconnu Samuel Eto’o, un brin courroucé, visiblement blessé et prêt à se battre jusqu’au bout. Il a réitéré qu’il a agi au nom du groupe. Sanctionné par la Fécafoot pour le refus de se rendre en Algérie pour disputer un match amical, le capitaine des Lions a expliqué que la gestion de ce match et bien d’autres tournois était opaque.
D’autres sujets tels que l’avenir de sa carrière sportive et la gestion du football camerounais ont été décrit dans le quotidien bilingue gouvernemental. Mutations va au-delà de ces résolutions et creuse Les sources du mal avec Eto’o Fils qui est conscient d’avoir percé un abcès trop mûr : Si on nous avait donné les primes, on aurait continué et l’abcès ne se serait jamais percé. Nous avons donc saisi cette occasion pour mettre de l’ordre et trouver des solutions au problème du football camerounais en général et des Lions indomptables en particulier. Si notre geste n’est pas pris en compte, ce serait regrettable, a-t-il admis. À aucun moment, on voulait créer un problème avec nos frères algériens. Nous voulions défendre notre cause, en présentant le décalage qui existe entre les dirigeants et les joueurs confesse-t-il parlant de l’incident de Marrakech.
Le quotidien Le jour a quant à lui retranscrit l’interview dans sa quasi-totalité donnant ainsi plus de force à cette sortie médiatique remarquable. L’opacité dans la gestion de la Fecafoot et le manque de professionnalisme de leurs dirigeants s’affiche de manière crue Il faut que tout soit clair, afin que, lorsqu’on arrive en équipe nationale, on sache à quoi on a droit. Je vais vous prendre un exemple: A Marrakech, je dis à monsieur Francis Mveng : « Excusez-moi, président, pouvons-nous avoir le contrat du tournoi Lg cup de Marrakech » ? Il me dit : « non, on ne l’a pas reçu ». Je lui ai dit non. mais c’est une faute professionnelle s’indigne Eto’o Fils avant de confesser par rapport à sa suspension, si ce sont les coups que je dois prendre pour que notre peuple, à travers le football, retrouve le sourire, j’accepte de prendre ces coups.
Le premier conseil de cabinet après le récent remaniement ministériel a également préoccupé la presse. Le communiqué signe du Secrétaire général des Services du Premier ministre Louis Paul Motaze a été intégralement publié dans le quotidien bilingue gouvernemental. Il en ressort que deux thèmes ont été débattus dont la communication spéciale du Premier ministre, chef du gouvernement sur les méthodes, principes et exigences du travail gouvernemental dans un contexte de »Grandes Réalisations » et l’exposé du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation sur la gestion de la sécurité des personnes et des biens pendant la période des fêtes de fin d’année. Pendant ce temps, le quotidien à capitaux privés Mutations s’interroge sur les objectifs de gouvernance du président Biya alors qu’il a récemment donné 45 jours à sa nouvelle équipe pour établir leurs feuilles de route : Des feuilles sans route pour Paul Biya titre-t-il avant de décrire l’inertie qui s’est érigée en mode de gestion : Chemin faisant, les feuilles de route rendues publiques en février 2005 n’eurent aucune perspective de prospérer. Les émeutes de la faim ayant démontré à suffisance que les fronts économique et social, n’ont été suivis que de très peu d’action. Pas étonnant que lors de la formation du gouvernement du 30 juin 2009, Paul Biya s’interdit d’instruire des feuilles de route. Leur préférant simplement une évaluation six mois plus tard.
L’élection du président du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) a consacré André Fotso nouveau président. Même si pour Cameroon-Tribune, le match tant attendu n’a finalement pas eu lieu. La liste conduite par le candidat de l’Alliance active a pris le dessus sur celle d’Olivier Behle, 112 voix contre 49, lors de la 122è Assemblée générale du Gicam tenue à Bonanjo. Une Assemblée générale élective à laquelle ont finalement pris part 161 membres sur les 222 que compte le Groupement. La liste d’André Fotso a été presque plébiscitée avec 112 voix (69,56% des suffrages) contre 49 voix (30,44% de suffrages) pour le président sortant Olivier Behle. Par ailleurs, l’on peut lire dans les colonnes de La Nouvelle Expression : Le président de la holding Taf investment group a remporté les élections ce mercredi 21 décembre 2011, avec 63 voix d’écart. Le candidat malheureux accepte le verdict de l’urne et promet de collaborer. Ceux qui avaient prédit une élection houleuse ou serrée, un duel, une grande bataille, ont vite déchanté ce 21 décembre, à l’immeuble siège du Gicam, à la lecture des résultats du scrutin, par Paul Fokam Kammogne, membre du comité des sages du Gicam et président du bureau électoral ad hoc .

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Quant à la chronique sur les préparatifs des fêtes de fin d’année, l’effervescence dans tous les secteurs fait aussi écrire. Le diktat du bruit dans les Fêtes de fin d’année , titre Cameroon-Tribune. Le vacarme produit par les animations de fin d’année au centre-ville et dans les quartiers de Yaoundé ne sont pas pour plaire à tout le monde. 10h, hier au Carrefour Mvog-Mbi ! Quel vacarme ! Le genre de bruit à donner du vertige. Et il faut compter avec le soleil qui cogne tout aussi fort que les gros baffles installés de part et d’autre de la route. Et ce, sur au moins 100 m. Dans chacun des supermarchés et autres commerces ainsi équipés, il y a parfois un animateur, micro ou haut-parleur en main, qui vante la qualité des produits disponibles pour les fêtes. Ici, on parle de solde, là, on promet de bonnes affaires, plus loin, ce sont des arrivages d’Europe, qualité assurée. Tous ces messages dilués dans des chansons à la mode. « Ça là » de Lady Ponce, « Mignoncité » de Guy Watson ou des arrangements personnifiés décrit-t-il tandis que parlant des approvisionnements, la viande de porc cherche preneur dans le quotidien Le jour. Les commerçants se plaignent du manque d’affluence de clients. Les marchés de Mvog-Ada et du Mfoundi à Yaoundé regorgent de poulets et de viande de porc. Pourtant, à quatre jours de Noël, les clients ne s’y bousculent pas. Ils se plaignent des prix, qui ne cessent de grimper depuis le mois de novembre.
