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Revue de la presse: Le cinquantenaire au menu des médias camerounais la veille de la célébration

La plupart des journaux ont consacré leurs pages à la célébration du cinquantenaire de la Réunification qui a lieu ce…

La plupart des journaux ont consacré leurs pages à la célébration du cinquantenaire de la Réunification qui a lieu ce jeudi à Buéa

«Que la fête commence !» s’exclame sur 4 colonnes à la une le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune qui décrit la liesse générale qui s’est emparée de la ville, particulièrement depuis l’arrivée dans la ville, mardi, du couple présidentiel. Dans un court traité d’histoire, le journal rappelle que la réunification du pays découlait du référendum du 11 février 1961 à l’issue duquel le Southern Cameroon, administrativement rattaché au Nigeria depuis le partage du Cameroun en 1916 entre la France et la Grande Bretagne, vainqueurs de l’Allemagne, ancienne puissance coloniale, pendant la première Guerre mondiale, s’était prononcé en faveur du rattachement au Cameroun oriental. La publication fait également le tour des manifestations prévues dans le reste du pays, ainsi que cela a été décidé par le sommet de l’Etat. La radio nationale (CRTV), de son côté, a consacré de longs reportages au lieu phare retenu pour les festivités, avec l’inauguration intervenue mercredi, par Paul Biya, du somptueux monument spécial conçu pour les Cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification.

Buea est une ville aux couleurs des forces du maintien de l’ordre, tempère Le Messager qui a vu des hommes armés jusqu’aux dents, prêts à parer à toute éventualité, des éléments de la Garde présidentielle perchés tels des moineaux sur les arbres, des hommes en civil et armés qui dévisagent les passants, toutes choses qui donnent à la cité «les allures d’une ville en état d’urgence». Le reporter du bihebdomadaire La Météo, pendant ce temps, parle de tracts conçus par «des apprentis sorciers tapis dans l’ombre», se préparant à gâcher la fête et qui n’attendraient plus que le moment fatidique pour être ventilés à Buea et ses environs. Mutations, pour sa part, tout en se réjouissant que la fête tant attendue ait finalement lieu, ne manque pas d’invoquer ces héros oubliés, ceux-là qui ont parfois donné de leur vie pour l’indépendance et la réunification du Cameroun et qui n’auront droit ni à un monument symbolique, encore moins à une gerbe de fleurs présidentielle.