Le ministre ougandais des Affaires étrangères a été élu mercredi président de 69ème session de l’Assemblée générale des Nations unies. Il sera investi le 16 septembre
Le ministre ougandais des Affaires étrangères, Sam Kutesa, a été élu mercredi président de 69ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, malgré l’inquiétude suscitée chez les ONG, les pays occidentaux et les responsables de l’Onu par la loi sanctionnant l’homosexualité adoptée cette année par Kampala. Il sera investi le 16 septembre 2014. Le thème de cette session, qu’il a proposé, est défini autour de l’objectif: « « Réaliser et mettre en uvre un programme transformateur de développement pour l’après-2015″.
Après son élection par acclamation à l’assemblée générale, où siègent 193 pays, Sam Kutesa s’est engagé à favoriser l’égalité des sexes et les droits des femmes, ainsi qu’à poursuivre les efforts des Nations unies pour éradiquer la pauvreté et lutter contre les changements climatiques. Il n’a cependant pas évoqué la question des homosexuels.
Sam Kutesa avait reçu le soutien unanime des délégations du groupe africain à l’Onu. C’était au tour de l’Afrique de présenter un candidat au poste, essentiellement honorifique mais néanmoins prestigieux, de président de l’Assemblée générale.
Ces derniers mois, l’Ouganda a été la cible des Nations unies, des pays occidentaux et des ONG des droits de l’homme après l’adoption de sa loi sanctionnant l’homosexualité. Le président ougandais Yoweri Museveni a promulgué fin février une loi qui rend passibles de la prison à vie les faits d' »homosexualité grave ». Le texte criminalise aussi la non dénonciation de relations homosexuelles.
L’homosexualité est taboue dans la quasi-totalité des pays africains et illégale dans 37 d’entre eux, dont en Ouganda, où c’est un crime depuis la colonisation britannique.
