Après cinq années d’absence, c’est la première fois que les cérémonies se déroulaient hors de l’Afrique du Sud
Avec la tenue de la Coupe du monde sud-africaine, on aurait cru que l’évènement se serait déroulé au pays de Mandela comme à l’accoutumée. Cette fois-ci, la compétition récompensant les artistes africains s’est tenue dans la capitale burkinabè Ouagadougou. Une quinzaine de récompenses ont été décernées. Cependant, l’on note que si l’évènement a techniquement réussie, il a pêché par les absences trop nombreuses des artistes distingués.
Environ 3000 invités se sont déplacés pour le Palais des sports du quartier résidentiel de Ouaga 2000. Le couple présidentiel burkinabè, Blaise et Chantal Compaoré a honoré de sa présence cette célébration. Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro était aussi présent. Originaires de 24 pays d’Afrique, les artistes en compétition ont été départagés par des votes du public et d’un jury. Lancés par le promoteur béninois Ernest Adjovi en 1994, c’était la première fois que les Kora Awards se déroulaient hors d’Afrique du Sud.
Tout a commencé sous les meilleurs auspices. Les images du spectacle s’enchaînaient sur des écrans géants et étaient diffusées en direct dans environ 22 pays du continent. Les spectateurs et téléspectateurs attendant les prestations et discours de nombreuses vedettes du showbiz pouvaient aussi voter par SMS pour décerner un prix d’1 million de dollars à leur groupe ou artiste préféré. La soirée aura été marquée par des prestations du groupe Dikakapa (Botswana), Paul G (Angola), Extra Musica (Congo Brazzaville), Bright Phase (Cameroun) et Kandet Kanté (Guinée). Un hommage posthume a été rendu à Michael Jackson, « roi de la pop » décédé en juin 2009 à l’âge de 50 ans.
Enfin, l’on peut connaître les heureux gagnants, meilleur vidéo clip? Le prix est décerné au duo nigérian P.Square! Meilleure espoir? La Ghanéenne Becca. Les récompenses pleuvent mais, sur scène, point d’artistes. Ambassadeur, ministre, membre du jury se succèdent pour recevoir les prix à la place des lauréats. Le public s’impatiente et finalement restera sur sa faim. Même l’artiste afro-américian Akon ne sera pas là. La diva capverdienne Cesaria Evora et le Gabonais Pierre Akendengué ont été honorés pour «l’ensemble de leurs uvres». Après avoir reçu son trophée des mains du chef de l’Etat burkinabé, Akendengué a appelé les dirigeants du continent à uvrer pour une «Afrique unie». Dans le passé, les artistes camerounais comme André Marie Talla et autres avaient obtenu des trophées à cet événement culturel créé en 1994 pour «valoriser les artistes du continent».
