Le chef d’Etat Paul Biya et président de ce parti au pouvoir au Cameroun, a ordonné ce mardi le lancement d’une opération pour nommer des responsables
Renforcer les démembrements récemment crées
La note du président national du rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), concerne les sections qui ont été crées entre juillet et octobre 2010. Une réunion de lancement de ces opérations est prévue ce mercredi 15 juin dans l’après-midi. 14 sections sont concernées. Elles sont réparties dans les régions de l’Adamaoua (4), de l’Est (4), de l’Extrême Nord (4) et du Nord-Ouest (2). Il sera question de designer des responsables au niveau des bureaux des cellules, comités de base, sous-sections et sections. Le texte fixe également les modalités d’organisation de ces scrutins à travers les sections concernées. Le texte fixe aussi à titre principal les conditions d’éligibilité, de dépôt des candidatures, de conduite de la campagne électorale et le mode de scrutin. Entre autres conditions d’éligibilité, les candidats devront résider effectivement dans le ressort de l’organe de base concerné. Cependant, pour des raisons éventuelles de contraintes institutionnelle, il devra prendre l’engagement formel de ne pas être absent de sa circonscription pendant plus de 3 jours par semaine, sauf cas de force majeure. Les candidats rempliront et signeront une fiche individuelle de candidature et se concerteront pour la constitution des listes. Et toutes les listes devront être publiées au plus tard 24 heures avant le lancement de la campagne électorale. Le mode d’élection est conformément au texte du 19 mars 2007, un scrutin majoritaire à deux tours. Est déclarée élue au premier tour, la liste qui obtient la majorité absolue des suffrages exprimés. Au deuxième tour, c’est la liste qui obtient la majorité relative des voix exprimées. Et en cas d’égalité, la liste dont la moyenne d’âge est la plus élevée est déclarée élue.
Deux congrès en attente
Dans les coulisses on apprend que ces premières opérations marquent le point de départ qui devrait conduire à la tenue prochaine de congrès. On ne pouvait logiquement pas tenir un congrès alors qu’il y avait des sections au sein des quelles on ne savait pas qui faisait quoi, affirme un cadre du parti sous anonymat. Selon certaines indiscrétions, on devrait voir se tenir très prochainement mais au-delà quand même du 22 juin, deux congrès. Le premier, ordinaire, concerne surtout le renouvellement des membres dirigeants de l’organisation des jeunes et des femmes du parti. Les textes du parti indiquent que les jeunes ne devraient pas avoir plus de trente ans. Or en l’absence de congrès depuis plusieurs années, certains dirigeants de cette section sont aujourd’hui largement frappés par la limite d’âge. Des sources indiquent que les cadres ont pensé à une modification des statuts, pour repousser l’âge limite d’appartenance à la section jeune. Malgré cela, la tenue d’un congrès s’impose, les limites d’âge restent débordées. Le congrès extraordinaire lui devrait mettre à jour le bureau politique. Plusieurs de ses membres sont aujourd’hui soit incapables d’assumer leurs fonctions, soit décédés. Aucune source n’indique cependant l’existence d’une concertation sur la candidature de Paul Biya. Dans le parti, on admet volontiers qu’elle est acquise, du fait des textes, qui font du président national, le candidat naturel. Or l’élection d’un nouveau président national ne semble pas à l’ordre du jour des deux éventuels congrès qui devraient avoir lieu. C’est finalement un RDPC bien reconstitué qui veut aborder les élections présidentielles qui devraient avoir lieu cette année. L’opération de désignation de plusieurs nouveaux dirigeants, aura en quelque sorte un effet de match de préparation avant la rencontre définitive. C’est en 2006 que s’est tenu le dernier congrès extraordinaire de ce parti.
