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Suicide au lac municipal: On n’en sait toujours pas plus

Noyade ou suicide, une lettre accusant la conjointe de la victime a été trouvée, mais rien de plus ne filtre…

Noyade ou suicide, une lettre accusant la conjointe de la victime a été trouvée, mais rien de plus ne filtre de l’enquête des forces de l’ordre

Déjà trois jours, qu’on a repêché le corps d’un homme âgé de la quarantaine, au fond du lac municipale de Yaoundé la capitale camerounaise. Depuis ce moment-là on peine toujours à savoir ce qui a poussé ce cadre de l’administration camerounaise à se retrouver dans cette situation-là. Selon les informations recueillies au moment de son repêchage, Alain Mathieu Blaise Abena, 42 ans, est parti de la maison hier dans la nuit de dimanche à lundi. Sa femme a constaté qu’il avait laissé une lettre où il était écrit: «Virginie m’a tué». A la découverte de cette missive d’un genre particulier, la Virginie qui est en fait l’épouse d’Abena alerte sa belle-famille. L’inquiétude s’installe. La famille et les amis vont se mettre à sa recherche jusqu’à la découverte des premiers indices. C’est autour de 12 heures aujourd’hui, (lundi 27 février, Ndlr) qu’un de ses collègues a vu sa voiture garé au bord du lac. En s’approchant, il a découvert ses babouches juste à côté. Ce témoin affirme qu’une seconde correspondance a été retrouvée dans le véhicule portant la même information: «Virginie m’a tué». Jusqu’à ce jour on n’arrive toujours pas à comprendre à quoi renvoie ce message. L’épouse de la victime a été retenue par les forces de l’ordre pour les besoins d’enquête, mais aussi pour la protéger d’éventuelles représailles. Lorsqu’on se retrouve face à ce genre de situation, il peut arriver que des membres de la famille du défunt trouvent dans ce type d’éléments, un motif pour porter des préjudices. Il fallait donc sécuriser la famille histoire d’y voir plus clair, a confié un gendarme sur place au moment des opérations.

Plusieurs opinions se font entendre au sujet de cette mort brutale. La famille n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. C’est tellement difficile de parler de cela maintenant et vous pouvez comprendre pourquoi, a fait savoir un monsieur se présentant comme le frère du disparu. Au niveau de la police rien ne filtre non plus des auditions des personnes entendues. Selon quelques témoignages, rien ne laissait présager que celui qui occupait le poste de chef de division des affaires juridiques au ministère des Petites entreprises pouvait se donner la mort de cette façon. Dans la cité capitale, plusieurs opinions penchent pour la conséquence d’une alliance à une activité ésotérique. Aujourd’hui les gens sont tellement pressés, qu’ils entrent dans n’importe quoi pour avoir de l’argent, affirme pour sa part Eric Kamdem un taximen. La police s’est refusée par ailleurs à indiquer si une autopsie sera effectuée sur la dépouille de la victime. De nombreuses questions subsistent donc dans cette affaire. Quel a été le parcours de feu Abena du quartier Nsam jusqu’au lac où il a été retrouvé mort. Que signifie le message laissé sur les causes de sa mort? Des questions qui restent sans réponse. M. Abena laisse trois enfants et une veuve qui risque de devenir la cible de sa belle famille.

Vue plongeante du Lac municipal de Yaoundé
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