Tiens donc ! Les suprématistes du libéralisme vont lâcher du lest. Mais, ne nous enflammons pas trop vite. La rigueur prônée par les gouvernements successifs de l’Union Européenne et les économistes de tous les bords va sans doute marquer un temps d’arrêt. Tout ceci à cause de deux évènements majeurs qui viennent d’ébranler le monde politique et les médias. Le Brexit et l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis vont-ils réveiller les consciences tétanisées de la pensée unique ? La peur a changé de camp.
Les médiats bien-pensants n’ont pas prévu ces cataclysmes électoraux qui traduisent le mal être du citoyen dans deux pays riches et prospères. Et pour cause : les politiques budgétaires en cours ne tolèrent aucun dérapage.
Les élections restent jusqu’ici le dernier recours du citoyen pour sanctionner les dirigeants qui ne tiennent pas leurs promesses. Vive la démocratie ! Les anglais et les américains l’ont bien compris. Malgré les sondages en faveur du camp des élites et une campagne médiatique sulfureuse, les résultats des urnes ont fait chuter avec fracas la ligne pure et dure des libéraux.
Une nouvelle ère politique commence à prendre corps. Elle s’appelle le populisme qui prône la fermeture des frontières et la préférence nationale. L’Europe dite nationaliste balise petit à petit son chemin. La pauvreté qui s’installe accélère le vote en faveur des candidats « peu qualifiés », mais qui parlent au peuple avec des mots simples et justes. Des mots qu’il veut entendre même s’ils ne sont pas réalistes.
La Commission européenne, chantre de la rigueur est aussi prête à lâcher du lest. Cette institution rigoureuse de technocrates à la solde des financiers vient de suggérer pour la première fois que la zone Euro devrait s’orienter vers des politiques budgétaires favorisant un peu de la croissance. Elle recommande une hausse de 0,5% des dépenses publiques de la zone Euro. Quel changement de cap ! Elle n’a pas le choix face au contexte politique actuel qui est la résilience des deux élections citées. Pour la première fois, elle assouplit sa position en matière de discipline fiscale sans tenir compte du risque de dérapage face aux critères du Pacte de stabilité et de croissance si chers à la Chancelière allemande Angela Merkel.
Les gouvernements de la zone euro courent un grand risque en maintenant leurs règles d’un plafond des déficits publics à 3% des produits intérieurs bruts. Cet entêtement fragilise les gouvernements actuels et favorise la montée du populisme. Mais le populisme n’est-il pas inhérent à la démocratie ?
Ce nouveau changement de cap nous ramène à nos fondamentaux et conduit vers l’ancien modèle économique de Keynes. Nous allons vers un nouveau cycle keynésien de relance de la demande par la dépense publique.
Tout au long de sa campagne, Donald Trump n’a cessé de marteler qu’il relancera les grands travaux d’infrastructures qui vont créer de l’emploi. L’Europe ne peut plus ignorer le projet de Trump qu’elle a qualifié au départ d’irréaliste. La relance par la consommation, voilà le leitmotiv du futur locataire de la Maison Blanche.
Les élites et les technocrates de Bruxelles sont responsables du cataclysme politique en cours qui ouvre un boulevard au populisme. Ces élites naviguent à contre-courant, frappées de cécité et d’arrogance.
Si Donald Trump met en uvre son colossal chantier d’infrastructures, l’Amérique sortira gagnante de la lutte contre le chômage et la pauvreté galopante. La première richesse économique du monde relancera la croissance par la consommation. Cette vieille théorie de Keynes se fera une nouvelle jeunesse et entrainera dans sa lancée les économies de l’Occident, dont de la France.
L’Afrique aussi, par les effets induits de l’économie mondiale, profitera de la relance car la demande des matières premières sera valorisée. Le projet de Donald Trump n’est donc pas utopique. Il apporte une solution pérenne aux économies des pays riches confrontés au chômage et à la précarité sociale.
Tiens donc ! Les suprématistes du libéralisme vont lâcher du lest. Mais, ne nous enflammons pas trop vite. La rigueur prônée par les gouvernements successifs de l’Union Européenne et les économistes de tous les bords va sans doute marquer un temps d’arrêt. Tout ceci à cause de deux évènements majeurs qui viennent d’ébranler le monde politique et les médias. Le Brexit et l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis vont-ils réveiller les consciences tétanisées de la pensée unique ? La peur a changé de camp.
Les médiats bien-pensants n’ont pas prévu ces cataclysmes électoraux qui traduisent le mal être du citoyen dans deux pays riches et prospères. Et pour cause : les politiques budgétaires en cours ne tolèrent aucun dérapage.
Les élections restent jusqu’ici le dernier recours du citoyen pour sanctionner les dirigeants qui ne tiennent pas leurs promesses. Vive la démocratie ! Les anglais et les américains l’ont bien compris. Malgré les sondages en faveur du camp des élites et une campagne médiatique sulfureuse, les résultats des urnes ont fait chuter avec fracas la ligne pure et dure des libéraux.
Une nouvelle ère politique commence à prendre corps. Elle s’appelle le populisme qui prône la fermeture des frontières et la préférence nationale. L’Europe dite nationaliste balise petit à petit son chemin. La pauvreté qui s’installe accélère le vote en faveur des candidats « peu qualifiés », mais qui parlent au peuple avec des mots simples et justes. Des mots qu’il veut entendre même s’ils ne sont pas réalistes.
La Commission européenne, chantre de la rigueur est aussi prête à lâcher du lest. Cette institution rigoureuse de technocrates à la solde des financiers vient de suggérer pour la première fois que la zone Euro devrait s’orienter vers des politiques budgétaires favorisant un peu de la croissance. Elle recommande une hausse de 0,5% des dépenses publiques de la zone Euro. Quel changement de cap ! Elle n’a pas le choix face au contexte politique actuel qui est la résilience des deux élections citées. Pour la première fois, elle assouplit sa position en matière de discipline fiscale sans tenir compte du risque de dérapage face aux critères du Pacte de stabilité et de croissance si chers à la Chancelière allemande Angela Merkel.
Les gouvernements de la zone euro courent un grand risque en maintenant leurs règles d’un plafond des déficits publics à 3% des produits intérieurs bruts. Cet entêtement fragilise les gouvernements actuels et favorise la montée du populisme. Mais le populisme n’est-il pas inhérent à la démocratie ?
Ce nouveau changement de cap nous ramène à nos fondamentaux et conduit vers l’ancien modèle économique de Keynes. Nous allons vers un nouveau cycle keynésien de relance de la demande par la dépense publique.
Tout au long de sa campagne, Donald Trump n’a cessé de marteler qu’il relancera les grands travaux d’infrastructures qui vont créer de l’emploi. L’Europe ne peut plus ignorer le projet de Trump qu’elle a qualifié au départ d’irréaliste. La relance par la consommation, voilà le leitmotiv du futur locataire de la Maison Blanche.
Les élites et les technocrates de Bruxelles sont responsables du cataclysme politique en cours qui ouvre un boulevard au populisme. Ces élites naviguent à contre-courant, frappées de cécité et d’arrogance.
Si Donald Trump met en uvre son colossal chantier d’infrastructures, l’Amérique sortira gagnante de la lutte contre le chômage et la pauvreté galopante. La première richesse économique du monde relancera la croissance par la consommation. Cette vieille théorie de Keynes se fera une nouvelle jeunesse et entrainera dans sa lancée les économies de l’Occident, dont de la France.
L’Afrique aussi, par les effets induits de l’économie mondiale, profitera de la relance car la demande des matières premières sera valorisée. Le projet de Donald Trump n’est donc pas utopique. Il apporte une solution pérenne aux économies des pays riches confrontés au chômage et à la précarité sociale.
La rencontre qui réunit ce mercredi les chefs d’États et de gouvernements africains est axée sur les défis et enjeux d’un développement durable sur le continent
Un sommet de chefs d’États et de gouvernements africains se tient à Marrakech ce mercredi 16 novembre en marge de la Cop 22, à l’initiative du roi du Maroc Mohammed VI. Une trentaine de participants sont annoncés. Officiellement, il s’agit de parler «défis et enjeux d’un développement durable en Afrique». Mais en coulisses, chacun sait que pour le royaume chérifien, c’est surtout l’occasion de s’assurer des soutiens dans le but de réintégrer l’Union africaine.
Un mini-sommet Afrique sur son sol. Pour Mohammed VI, l’occasion était trop belle pour être manquée. Et jusqu’à la dernière minute la diplomatie marocaine s’est démenée pour réunir un maximum de chefs d’États, auquel participera aussi le président français. In fine ils devraient être une petite trentaine. Certains avec qui le royaume entretient des relations depuis longtemps comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou le Gabon, entre autres.
Mais il y aura aussi des soutiens plus récents, venus d’Afrique de l’Est. Longtemps le Maroc a délaissé cette partie du continent mais Mohammed VI tente de s’en rapprocher depuis qu’il fait campagne pour réintégrer l’Union africaine. En octobre dernier il a effectué une visite officielle au Rwanda puis en Tanzanie, une première pour un roi du Maroc. Et Mohammed VI devrait se rendre bientôt en Éthiopie où se trouve le siège de l’Union africaine.
Pourtant mardi soir, le doute planait toujours sur la participation de certains États influents au sein de l’organisation. Celle de l’Éthiopie justement et aussi l’Égypte. Deux pays qui, en en juillet dernier à Kigali, n’avaient pas soutenu la motion appelant au retour du Maroc au sein de l’UA et la suspension de la République sahraouie.
Les vagues de discussions contradictoires, les passions vives et émotions actuelles en Afrique et dans les cercles diasporiques africains liées à l’élection de Donald Trump me forcent de dire aux Africains ce qu’en tant qu’Africain j’en pense, comme jadis je le fis pour Obama.
Mais je vais commencer par ici. Les antilopes en brousse sont-elles devenues plus intelligentes et sages que certains Africains ? Ceci peut sembler absurde, insultant et même très choquant, mais seuls des faits et postures conjoncturelles des uns et des autres m’y poussent, bien malgré moi.
Je pose cette question parce qu’avec l’élection présidentielle étatsunienne on a comme l’impression que les Africains n’apprennent jamais leur leçon, que ce soit en scrutant du côté de leur histoire lointaine ou récente. C’est très grave.
On a comme l’impression que le long lavage tous azimuts des cerveaux que les Africains ont subi a atteint un niveau de destruction quasi funeste et a mis dans leurs c urs la grande peur de s’assumer et le penchant d’espérer le salut toujours d’ailleurs, du côté de ceux qui longtemps ont été leurs bourreaux.
Pourtant, pour rien au monde en brousse, l’antilope ne pensera un seul instant que le chien sauvage qui arrive est bon ou mieux qu’un autre. Il a retenu de l’histoire familiale que s’il ne se développe de bonnes armes et tactiques de défense, il sera toujours la proie du carnivore, que ce dernier arrive en bêlant ou en grognant n’est ni signe de paix ni d’amitié. Il va chasser pour sa famille.
Ceux des Africains qui supputent que Donald Trump est mieux qu’Hillary Clinton pour l’Afrique et vice versa, seraient moins sages et moins intelligents que l’antilope susmentionnée. Les gens ont vraiment la mémoire courte ! Comment des gens peuvent-ils douter ou se tromper si longtemps ?
Avec Hillary Clinton, la Côte d’Ivoire et la Lybie sont là où elles sont, dans le chaos total. Et ceux qui de leur côté disent que Trump défend Laurent Gbagbo et condamne et souhaite Sarkozy en prison croient pour cela que ce dernier sera mieux pour l’Afrique ! Erreur colossale.
S’il arrive en ange, il ressortira en diable. S’il arrive en sauveur, il ressortira en bourreau, même malgré lui. Il arrive avec des dossiers empilés sur la table, des dossiers qu’il ignore complètement de l’extérieur. Il arrive et trouve une ligne déjà tracée que le système lui demande de suivre.
Il peut zigzaguer le long de la ligne s’il est courageux ; mais s’il ose la quitter, s’il ose désobéir, s’il n’obéit pas pour les intérêts du pays, il est neutralisé et enlevé de la scène politique par ceux qui font les Etats-Unis, et pas surtout de la bonne manière ; et sa famille et ses affaires aussi en pâtiront terriblement.
N’est-ce pas le même Trump qui suggéra que son pays devait déverser ses soldats dans un pays étranger seulement là où il y aurait assez de richesses et les exploiter pour se payer pendant que la guerre continue ?
N’est-ce pas lui qui dit qu’il fallût, en Lybie, laisser Kadhafi serrer l’étau très fort autour des rebelles et que son pays le devait laisser faire à ce que quand ces rebelles arriveraient pour adjurer le secours étatsunien, que son pays exigeât 50% du pétrole libyen pour les aider ? De quoi parlent des Africains !
Ici, je ne juge ni ne condamne encore Donald Trump car, hormis ses paroles volcaniques, il n’a rien fait. Qu’il sécurise son pays par des murs ou expulse ceux qui violent leurs lois migratoires n’est pas criminel, mais l’amour de la patrie. Il agira pour son pays ; mais pour qui roulent les leaders africains ?
Point de naïveté. Trump sera là pour les intérêts de son pays partout dans le monde, quand la plupart des dirigeants africains sont au pouvoir non pour ceux de leurs peuples, mais pour ceux de l’occident (cas des leaders africains francophones). Là où ça ne passera pas comme il veut, ça se cassera. C’est ce que je dis quand fut élu Obama et d’aucuns me traitèrent méchamment.
Les Africains au lieu de bosser pour se libérer attendent des sauveurs ! Personne ne les sauvera ; ils laisseront les divisions et les haines pour s’unir et se sauver ou périront. Ceux qui viennent sous couleur de les sauver arrivent pour se sauver en les noyant plus sur les plans économique, culturel, militaire, financier et sécuritaire. Il faut neutraliser les traîtres et libérer le continent.
Seuls le travail, le patriotisme, l’amour et l’union des intelligences, des actions et des talents africains peuvent sauver l’Afrique. Les Africains ne doivent pas oublier que chez l’antilope il n’y a ni bon chien sauvage ni bon léopard. Chacun d’eux arrive et chasse pour nourrir sa famille. Africains, attention !
Par Lutz Ziob, doyen de 4Afrika Academy chez Microsoft
L’entrepreneuriat en Afrique est certainement attrayant, et ceux qui le pratiquent sont honorés et deviennent souvent des sortes de célébrités du jour au lendemain. Mais tout le monde n’est pas un entrepreneur. Tout le monde ne le deviendra pas. Tout le monde n’a pas le courage, la chance, ou la passion de mettre en uvre une idée particulière. Mais cela ne signifie pas qu’on ne peut pas devenir entrepreneur – ce dont il est question, c’est de cultiver l’esprit d’innovation.
L’entrepreneuriat a été un sujet central lors du récent Sommet Africain de l’Innovation (Innovation Africa Summit), qui s’est tenu au Kenya, où il a été question de la façon dont le système d’éducation en Afrique est en train de doter nos étudiants des compétences nécessaires pour un futur emploi. Avec la Quatrième Révolution Industrielle introduisant un nouvel ensemble de compétences essentielles en milieu professionnel, nous avons besoin d’encourager l’esprit d’entreprise chez les jeunes Africains qu’ils puissent appliquer, qu’ils soient employés ou travailleurs indépendants. Et cela commence avec les compétences qu’ils ont acquises dès les premières étapes de leur parcours scolaire. Bien sûr, la technologie joue un rôle important dans ce domaine, en facilitant l’apprentissage immersif pour améliorer les expériences et les résultats scolaires.
Un accent sur les connaissances spécialisées et sur la culture générale
Alors que l’on se concentre surtout sur les compétences des STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) pour préparer les étudiants à des carrières portées par la technologie numérique et intelligente, il y a un autre domaine tout aussi important sur lequel il faut se concentrer. Souvent, les jeunes ont à la fois le talent et la volonté, mais manquent de compétences essentielles et d’autres compétences de base pour combler le fossé entre l’éducation et le monde professionnel. Il est donc essentiel d’apporter aux étudiants les compétences de base nécessaires dont ils ont besoin pour réussir dans la construction de leurs futures carrières.
Les compétences fondamentales englobent les compétences de base comme la lecture, les mathématiques, parler et écouter ; les capacités de réflexion, dont l’esprit critique, la créativité, la résolution de problèmes et la prise de décision ; les compétences relationnelles telles que la communication, la négociation, le leadership et la collaboration ; ainsi que les qualités personnelles telles que l’estime de soi, la gestion du temps et le sens de la responsabilité.
La promotion de « l’intrapreneur »
Le développement de ces compétences encourage un esprit qui va au-delà des connaissances académiques. Ces compétences ouvrent la voie à un état d’esprit entrepreneurial – parce qu’être un entrepreneur c’est beaucoup plus que démarrer une entreprise basée sur le savoir-faire technique. Au contraire, cela implique des façons novatrices de penser pour créer de nouveaux produits, de nouveaux marchés et de nouvelles idées en toutes circonstances.
Détenir de telles compétences ouvre d’innombrables possibilités pour les jeunes demandeurs d’emploi, au lieu de les voir démarrer leur activité en réaction à l’impossibilité de trouver un emploi. Dotés d’une compréhension de soi et des autres, et d’un esprit d’innovateur, leurs chances de trouver un emploi sont plus élevées – en particulier dans les entreprises qui tentent de faire bouger les lignes et de remettre en cause le statu quo. Ce concept relativement nouveau est connu sous le nom « d’intrapreneuriat ». Il met l’accent sur les employés qui ont de nombreux attributs entrepreneuriaux mais peuvent travailler au sein de l’infrastructure existante d’une entreprise pour résoudre des problèmes spécifiques.
Commencer comme un intrapreneur est moins risqué pour un nouveau diplômé que de démarrer une nouvelle entreprise à partir de zéro et d’être confronté à la bureaucratie qui va avec. Ceux qui le font ont également la possibilité d’acquérir de l’expérience au sein d’un groupe de gens talentueux, avec des ressources déjà en place. Et en temps voulu, ils pourraient utiliser cette expérience pour mettre leurs idées à grande échelle ou même de lancer leurs propres start-ups. Ces start-up ont plus de chances de réussir, en étant fondées sur la recherche de solutions réelles plutôt que d’être simplement considérées comme une source de revenus.
Un besoin de réflexion sur l’esprit d’entreprise
Partout en Afrique, nous avons besoin de réflexion sur l’esprit d’entreprise au sein des gouvernements, dans les secteurs à but non lucratif et privé, pour trouver des solutions aux problèmes auxquels le continent doit faire face. Cela est très lié à l’essor de l’intrapreneur, qui est entraîné en partie par une jeune main-d’ uvre inquiète, désireuse d’avoir un impact réel sur le travail qu’elle effectue. Plusieurs organisations dans le monde ont déjà pris cela à c ur et ont des programmes formels en place pour encourager leurs employés à créer de nouveaux projets et des rôles au sein de leurs emplois existants. Il est particulièrement important que davantage d’organisations commencent à penser de cette façon afin d’attirer les jeunes talents qui apprécient la liberté d’innover sans les contraintes de l’entreprise.
Pour surmonter le double défi de la lutte contre le chômage et encourager l’innovation pour résoudre les problèmes particuliers de l’Afrique, nous devons créer des penseurs entreprenants qui ont les compétences et le leadership pour faire croître les économies et faire émerger une nouvelle industrie. Qu’ils le fassent eux-mêmes ou au sein d’une organisation plus importante est sans importance. Ce qui est important c’est de s’assurer qu’ils possèdent à la fois les compétences de base et les compétences techniques dont ils ont besoin, pour leur permettre de prendre la responsabilité de leurs carrières et au profit du continent. Si nous ne nous concentrons pas sur les entrepreneurs et les intrapreneurs, en commençant dès l’école, nous ne faciliterons ni la bonne façon de penser ni l’innovation pour nous assurer le progrès.
« Douche froide » « Coup de théâtre » avec la victoire de Donald Trump. Voilà ce que disent quelques analystes. Un monde s’effondre, tout le monde tombe des nues et tout ceci parce que le monde refuse de voir la réalité. Lorsque toute la classe ouvrière vote pour Trump qui plus est, est patron et républicain c’est un message que les laissés pour compte donnent au monde. Arrêtons de dire que la victoire de Trump fait des Américains des racistes.
Que des peuples se lèvent pour eux, pour leurs droits bafoués par des oligarques ne doit plus surprendre. Il faut juste que des leçons en soient tirées par celles et ceux qui règnent trop longtemps. Ça ne peut pas être que les mêmes. Le changement politique peut être anxiogène parce qu’il est inconnu et qu’il raconte des bévues mais honnêtement qui peut croire qu’il mettra en uvre une politique de chasse aux autres, aux gens différents, qui peut le croire? Avec quels moyens pourra-t-il chasser 12 millions de sans-papiers qui travaillent d’ailleurs pour la plupart chez des patrons républicains ?
On a peur qu’il construise un mur à la frontière avec le Mexique ? Où prendra-t-il 25 millions de dollars pour mettre en uvre ce projet ? Un vote démocratique doit être salué et la démocratie suppose le respect des électeurs et donc de leurs choix électoraux. Je voudrais précisément demander aux Africains d’en tirer des leçons pour donner corps à leur vote, pour donner un sens à leur vote, pour avoir une opinion politique, la capacité électorale. Qu’y-a-t-il de mal à ce que Clinton qui fut épouse de Clinton ancien gouverneur et président qui a déjà régné soit effacée pour un autre qui jamais n’a été au pouvoir.
C’est bien la preuve que la démocratie permet la mobilité sociale. Essayons les autres. 20 ans, 34 ans, 40 ans les mêmes au pouvoir dans beaucoup de pays. Je ne souffrirais pas de la défaite de Clinton même si paradoxalement je me sens plus proche des démocrates. Le pouvoir indiquerait à Trump que le monde ne se fait par une seule personne fut-il Président des Etats-Unis. Il ne pourrait construire son fameux mur pour opposer aux Mexicains leurs velléités migratoires. Beaucoup de ces déclarations salaces appartiendront au passé dès lors que l’exercice du pouvoir l’éprouverait.
L’Afrique devrait avoir tiré des leçons depuis l’élection de Obama. Le Président des Etats-Unis est celui des Etats-Unis. A eux de prendre leurs destinées en main dans leurs pays respectifs.
Donald Trump s’adresse à ses partisans après l’annonce de sa victoire le 9 novembre 2016 à New York.Droits réservés)/n
Par le Comité de libération des prisonniers politiques (CL2P)
Les usagers de rail en Afrique, les riverains des plantations, les journalistes, tous se mobilisent enfin ensemble contre les méthodes brutales du Groupe Bolloré, partout où il se déploie.
Suite à la catastrophe ferroviaire du 21 octobre à Éséka au Cameroun, qui a causé la mort de plus de 100 personnes, nous sommes interpellés par la relative indifférence du Groupe Bolloré, alors que l’entreprise Camrail en est une filiale. Elle a, depuis le 19 septembre 1999, le monopole de l’exploitation du réseau ferré camerounais, sans assurer la modernisation aux standards internationaux des équipements roulants avec des conditions inhumaines de travail. La même vétusté du matériel et des infrastructures se retrouve sur la ligne Abidjan-Ouagadougou gérée par Sitrarail, filière du Groupe Bolloré, où un train a déraillé le 24 juillet 2016, idem le 24 août au niveau de Banfora au Burkina Faso.
Dans le contexte africain, la situation décrite dans le ferroviaire n’est hélas pas un fait isolé. En effet non loin des lieux où ont péri des voyageurs, les riverains des plantations exploitées au profit du même groupe subissent les mêmes mauvais traitements. Il en est de même au Congo, au Gabon, en Centrafrique, et partout ailleurs en Afrique où se trouve le Groupe Bolloré. Car non seulement il y détient le rail, à travers principalement le fret de marchandises, il contrôle aussi le fret des Ports, des aéroports, devient un transitaire incontournable des douanes. Il ambitionne aussi depuis peu de s’étendre à l’industrie culturelle, ainsi a-t-on vu des préposés du groupe mobiliser l’essentiel de ce qui compte de musiciens au cours d’un spectacle géant à Conakry dont l’invité spécial était le président de la République guinéenne. Et son arrogance va jusqu’à porter plainte contre les journalistes qui dénoncent ces pratiques d’un autre âge.
Le malaise vécu en interne en France par les salariés dans ses différentes entreprises n’est donc que la continuité de méthodes managériales déjà mises en pratique en Afrique. Le mouvement social à I-Télé parle aux Africains: en contrôlant les médias le Groupe Bolloré s’assure, d’une part une vitrine policée pour ses activités en Afrique et d’autre part en France il soigne dans le même temps l’image des dictateurs infréquentables du continent africain à travers Havas ou Direct 8.
Quand le Groupe Bolloré commencera-t-il à être responsable des drames humains causés par son incapacité à se conformer aux valeurs derrières lesquelles il se drape et notamment sa politique de responsabilité sociale d’entreprise et sa proximité assumée avec des régimes autoritaires? Cette situation ne peut plus vous laisser indifférent parce qu’elle vous concerne où que vous soyez.
Rejoignez-nous dès samedi 19 novembre, Place Bastille à partir de 14h00, pour une marche qui ira jusqu’à la Place de la République où nous tiendrons ensemble un rassemblement citoyen à l’adresse du Groupe Bolloré.
Les signataires: Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P), Conseil National de la Résistance et de la Transition (CNRT), Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora (CODE), Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique (AFASPA), le Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT)
L’on dit souvent que toute vérité n’est pas bonne à dire. Ce qui nous semble vrai, est plutôt que cela dépend du point de vue où l’on se place pour apprécier la chose. Et à ce sujet, le nouveau président élu des Etats-Unis d’Amérique, M. Donald Trump, donne à chacun de nous l’occasion de s’en rendre compte et de s’en convaincre après ce qui suit et qu’il vient de déclarer : [i « Comment faire confiance à ceux qui se sont enfuis pour venir se cacher ici même aux Etats-Unis se cachant derrière le prétexte de l’éducation ? J’ai même entendu dire que ces Nègres abusent de mon nom dans leurs blogs et les réseaux sociaux, mais je m’en fous, parce que même internet qu’ils utilisent est notre propriété et nous pouvons décider de couper ce réseau internet à tout instant. Ce sont des gens qui ne savent rien fabriquer, ils importent tout même des allumettes, même de simples aiguilles. A mon avis la plupart de ces pays africains devraient être ré-colonisés pendant encore 100 ans, parce qu’ils ne savent rien sur le leadership et l’auto-détermination. »
Objectivement, M. Trump se base sur les faits et sur l’histoire récente pour affirmer ce qui précède sur les Africains en général et sur leurs Etats en particulier. Pour les faits en effet, les Africains du continent, depuis qu’ils sont devenus indépendants, n’ont sérieusement rien fabriqués jusqu’ici qui fasse école universellement. Cela nous semble être un fait patent qu’il ne serait pas moralement judicieux et intellectuellement honnête de vouloir remettre en cause en arguant encore une fois, des chaines de montages des voitures au Nigéria notamment, des inventions des Noirs qui ont été déportés hors du contient et même et surtout de la civilisation nègre de l’Egypte pharaonique.
Trois justifications qui nous semblent hors de propos parce qu’elles tendraient alors à obérer, en ce qui concerne à tout le moins les inventeurs Noirs, le lieu, les conditions et le contexte d’invention qui objectivement sont déterminants dans le processus de la création, et des chaines de montages, de la différence qu’il y a entre assembler des pièces venus de l’étranger et les fabriquer et assembler pour faire un produit fini. Toutes choses qui auront alors été créées dans ces deux cas, par d’autres gens que nos pays.
Sur le plan historique, bien que son propos ne couvre que la courte période qui va de 1960 (année des indépendances) à nos jours, l’on ne peut pas dire que les Etats Africains, aient objectivement engagés des politiques volontaristes donnant véritablement l’impression d’aller vers une réelle autonomie qui est inséparable de la responsabilité. Il ne peut en effet en être sérieusement autrement lorsque plus de soixante ans après leur accession à la souveraineté internationale, la quasi-totalité de leurs chefs prennent encore le chemin des anciennes métropoles coloniales pour faire soigner une simple rage de dents alors que dans la même veine et en même temps, les pays d’Asie qui ont eux aussi été durement et plus longtemps colonisés, la Thaïlande, l’Inde et Singapour notamment, accueillent des milliers de ressortissants européens qui s’y rendent désormais régulièrement pour se soigner non pas seulement pour la modicité des coûts des prestations, mais surtout pour la qualité qu’ils offrent sur le plan des infrastructures sanitaires et les soins. Un seul exemple qui en dit long sur le « chemin parcouru » par des pays qui brillent malheureusement plutôt par la médiocrité de la gouvernance.
Ne nous en déplaise, le parlé-vrai de M. Trump soulève un véritable problème du sens que nous donnons à la notion d’indépendance que nous aurions tort d’éluder en faisant encore une fois comme d’habitude l’autruche pour essayer de nous cacher derrière notre petit doigt. En effet, lorsque M. Trump parle de nos pays et indirectement de nos « élites » toutes catégories confondues et surtout de nos dirigeants, en disant qu’ils ne savent rien sur le leadership et l’auto-détermination, il met le doigt au c ur d’un problème réel et fondamental : la problématique du choix des hommes qui doivent être à la tête de nos pays ; la question centrale des hommes qu’il faut, aux places qu’il faut. Et il faut souligner que M. Trump en plus, n’indexe pas tous les pays africains puisqu’il dit mot à mot « la plupart » et non pas « tous » les pays. Il semble donc faire la nette différence qu’il y a entre d’une part, des pays comme le Rwanda du président Paul Kagamé qui donne de véritables et tangibles signes de vouloir progresser et qui fait exception parmi les pays d’Afrique noire francophone, la communauté des pays d’expression anglaise (Kenya, Tanzanie, Ouganda, Afrique du Sud, etc, et d’autre part, les pays francophones d’Afrique sub-saharienne qui manifestement, marchent dans le sens inverse par rapport au progrès et au développement, pour ne pas dire marchent sur la tête.
En conclusion donc, ce que dit le président élu des USA aujourd’hui, est exactement ce que disait hier le président français Nicolas Sarkozy qui, s’adressant aux dirigeants d’Afrique francophone réunis à Dakar dans l’enceinte de l’université Cheik Anta Diop, déclarait alors avec emphase et ô combien à raison : « L’homme africain n’est pas entré dans l’histoire ». On se rappelle alors la levée de boucliers que cette déclaration avait soulevée. Il faut espérer que cette fois, la sortie de M. Trump soit bien mieux comprise intelligemment par ceux qu’elle interpelle et plaint, plus qu’elle ne condamne.
Pour une fois, ne regardons pas le doigt qui montre la lune, regardons plutôt la lune que ce doigt nous montre.
L’Afrique souffre de problème d’identité très grave. Si on le comparait à l’Asie, ce continent a nettement moins progressé. Rappelons que la Chine, l’Inde, l’Indonésie et le Singapour ne vivaient que du tourisme dans les années 60. Aujourd’hui, ils sont très avancés technologiquement et leurs banques sont plus solides que les banques américaines et européennes qui sont d’ailleurs au bord de la faillite. La Malaisie qui visait le niveau de l’Afrique occidentale dans les années 60 a, quant à elle, apprit la culture de la palmeraie et aujourd’hui, son niveau d’industrialisation est une leçon que beaucoup de pays africains doivent réapprendre. En 1960, 1970 et 1980 le monde occidental (Europe et États-Unis) détenait et/ou contrôlait 80% du pouvoir économique et financier mondial. Cette hégémonie avait pour conséquence le détournement des richesses des pays en voie de développement vers les pays développés. Les pays qui étaient considérés comme en voie de développement sont entrain de renverser la tendance de supériorité; de 80% pour l’Occident et 20% pour le reste des pays en développement, on passe à 55% pour les Occidentaux et 45% pour les autres. Et ce taux va encore évoluer dans les 10 ou 15 prochaines années selon la Banque Mondiale et sera de 35% pour les occidentaux et 65% pour les autres.
Les pays considérés comme étant pauvres ou en voie de développement en 1960, 1970 et 1980 sont en ce 21ème siècle des pays développés avec un futur économique très prometteur. Tel est le cas par exemple de la Chine, de l’Inde, du Taïwan, de l’Afrique du Sud, de la Corée du Sud, du Singapour, de la Russie, de la Malaisie etc. Parmi le lot, l’Inde deviendra la puissance économique mondiale, surpassant les États-Unis, l’Allemagne, la Grande Bretagne, la France, etc. Le pouvoir économique mondial s’inversera donc, mais quelle sera la place de l’Afrique dans tout ce bouleversement?
L’Afrique, bien qu’étant un continent très riche en ressources naturelles et humaines, n’a pas su redresser la barre économique, technologique et militaire. Comme nous l’avions mentionné dans plusieurs de nos articles tout en soulignant l’urgence de la situation, certains pays africains continuent toujours à déléguer leur présidence après les indépendances. Les dirigeant africains ont continué à défendre et à protéger les privilèges et les intérêts des anciens états colonisateurs, et ce, au dépend des intérêts nationaux. Ces dirigeants africains, sans aucune vision pour l’avenir, bloquent le développement de leurs pays qu’ils entraînent dans le chaos. Plus de cinquante cinq (55) ans après les indépendances, la majorité des dirigeants africains n’éprouvent pas de honte à diriger des pays qui sont incapables de fabriquer un simple vélo. Ils sont incapables de réduire le taux d’importation des produits de base et curieusement, ils parlent d’émergence. À côté, les autres pays qui étaient considérés comme en voie de développement ont depuis longtemps renversé la tendance et sont à présent de grands pôles économiques.
Dès lors, on peut se demander à quel niveau sera l’Afrique dans 10 ou 15 ans si aujourd’hui encore, l’électrification, l’accès à l’eau, l’éducation, la santé, les routes, etc. sont considérés comme un luxe réservé à une petite frange de la population qui représente 0,025%. Cette question reste entière d’autant que cette minorité est solidifiée par une corruption très active qui a installé un désordre total dans les secteurs économique, social et politique. Le gain facile et la corruption sont devenus les discours que les hommes politiques prônent en vantant l’illusion politique et économique qu’est l’émergence. Pendant combien de temps encore l’Afrique va-t-elle servir de terrain de rattrapage économique, militaire, politique ou ethnique?
L’Afrique peut-elle émerger en gardant la même approche de gouvernance qui n’a produit aucun résultat pendant ces cinquante dernières années?
La première réponse qui vient à cette question est <>. Pourquoi l’état de développement dans les pays francophones n’a toujours pas évolué, pourquoi leur avenir devient de plus en plus sombre et incertain? Pour répondre à cette question complexe, nous allons essayer de soulever certains points que nous trouvons importants pour nous éclairer sur le chemin de l’émergence. Il s’agira du Franc CFA, la santé des africains, le Togo et la Côte d’Ivoire.
La monnaie CFA
Il y a eu des livres, des articles et débats sur ce sujet qui ont tous conclu que la monnaie, le FCFA constitue à elle seule 60% des handicap qui freinent complètement le développement de ces quatorze pays au profit de l’ancienne puissance coloniale qu’est la France. Évidemment les 40% des causes restantes proviennent des dirigeants de ces pays, eux même. Il y a quelques années, aucun dirigeant africain n’a pu réagir face à la dénonciation de l’expropriation de ressources et de capitaux par la France de Monsieur Jacques Chirac. Il n’y a rien d’étonnant à cela. La France s’est toujours enrichie directement à partir de ses anciennes colonies et elle serait sous développée comme les pays du tiers monde sans cette manne.
Pourquoi ces présidents ne peuvent pas subvenir aux besoins de leurs populations? Bien que le gouvernement français rançonne 60% des ressources et revenus directs ou indirects des anciennes colonies, 40% reste tout de même entre les mains de ces chefs d’états qui ne sont pas élus par les peuples mais désignés par la France. Cette dernière s’assure ainsi le paiement des rançons et des avantages et en échange, les dirigeants peuvent tout se permettre: la corruption, le tribalisme, le népotisme, l’intimidation, l’arrestation arbitraire, le gaspillage des ressources, etc. Ce qui est surprenant, c’est que la France qui a inventé, encourage et parraine tout ce système est qu’en même membre-fondateur de la commission de droit de l’homme. C’est à se demander si le droit de l’homme est vraiment universel ou s’il s’agissait en réalité du droit d’intérêt, les deux n’étant pas conciliables.
Avoir sa monnaie est très importante mais il serait mieux de commencer à évaluer les ressources des pays. Suite à cela, la première étape du développement passera par la promotion de l’agriculture car elle est très importante pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et améliorer l’image du pays. La deuxième étape passe par la transformation de nos produits sur place et de l’exportation de ces produits finis. C’est l’industrialisation du pays qui commencera ainsi. Et cela n’a rien à voir avec le fait de construire quelques industries pour montrer que nous en avons sans aucune étude au préalable pour en déterminer des choix judicieux pour le long terme.
Après l’industrialisation du système agricole, le peuple n’attendra plus des aides alimentaires qui sont (soit dit en passant) très nocives pour la santé car la majorité des nourritures importées comme aides aux pays sous-développés ne sont que des nourritures organiques. Ce n’est qu’à partir de cet instant que la création de la monnaie entrera en jeu. Cela ne pourra être fait que dans cet ordre pour éviter que le pays ne soit économiquement, socialement puis politiquement déstabilisé. En Afrique, la majorité des opposants n’est pas mieux que les dirigeants des pays. Ils veulent, à leur tour, devenir dirigeants en prêtant allégeance à ces mêmes personnes qui ont le contrôle des ressources du pays et le peuple est pris en otage. L’esclavage moderne continue ainsi et les nouveaux maîtres esclaves sont nos propres frères africains.
Tout récemment, il y a eu une réunion avec les gouverneurs de la Banque centrale des États de Centrale et occidentale réunissant les ministres de l’économie et des finances de l’Afrique francophone. Cette réunion a été dirigée par le Gouverneur de la Banque française et le Ministre de l’économie française. A la fin de ce sommet, la même rhétorique: « le Franc CFA est bon pour vous ». Il faut leur reconnaître qu’ils protègent bien ce Franc. C’est comme une mère qui berce son enfant en lui chantant une berceuse mais ce n’est pas à la France de choisir la monnaie des pays africains à la place des africains. Aucun chef d’états africains n’aime discuter l’avenir de ce franc à l’exception du président tchadien. C’est un sujet qui reste tabou parce qu’ils craignent de se retrouver sur un fauteuil éjectable en ne servant plus la machine de propagande de l’occident.
La santé des Africains
La précarité dans le domaine de la santé en Afrique devient alarmante, triste et inhumaine. Beaucoup de patients se couchent à même le sol, et on décède de simple maux de tête ou de ventre sans compter les pénuries de médicaments qui arrivent très souvent. C’est à ce demander si les responsables de santé, les ministres savent réellement l’état des lieux de leurs services. Cela reste inhumain car eux mêmes n’hésitent pas à piocher dans les fonds de l’état pour aller se soigner ailleurs.
Au Cameroun et au Tchad, les analyses effectuées par des hôpitaux ou cliniques envoyées en France prennent 30 jours pour que les résultats reviennent à l’hôpital Tchadien et 60 jours pour les hôpitaux camerounais. Les autres pays n’ont pas ces privilèges. Soit cela n’existe pas, soit la durée est plus longue alors que la situation pourrait être vraiment urgente. Très souvent les patients décèdent avant que les résultats n’arrivent. L’émergence est-il possible dans ces conditions là ? Le cancer et d’autres maladies que l’on a l’habitude de dire européennes prennent racines maintenant dans le monde noir à cause de certains dirigeants peu soucieux de leurs populations. Grâce à des raisons énumérées plus haut et incapables de veiller à la santé et à l’approvisionnement en nourriture, ces pays tombent dans la disgrâce de l’assistanat. On parle d’émergence africaine alors que ces pays sont incapables de faire leurs propres analyses. Nous sommes incapables d’avoir la véracité sur ce qui est mis sur le papier concernant les produits reçus sous forme d’aide. Si le cancer et d’autres maladies que nous disons occidentales nous déciment aujourd’hui, c’est à cause de ce que nous consommons. L’émergence ne s’obtient pas d’un seul coup en claquant des doigts. C’est plutôt l’ensemble de progrès positifs effectués qui doivent permettre de changer le statut d’un peuple.
Le Togo
Situé en Afrique occidentale avec une superficie de 56666 km² pour une population de 7,500,000 habitants, ce pays est composé de durs travailleurs espérant une vie meilleurs pour leurs enfants au prix de leur propre vie. Le Togo a été considéré dans les années 70 comme la Suisse de l’Afrique grâce, entre autres, à ses Nanas Benz qui mobilisaient le commerce des pagnes à travers toute l’Afrique. En 1990, la compagnie de télévision CNN des États-Unis avait fait un reportage sur ces fameuses femmes et parlait de leur dynamique d’entrepreneuriat. Et pourtant, elles n’avaient pas fréquenté de grandes universités comme Harvard Yale, Sorbonne Stamford, etc… L’augmentation du prix du phosphate avait entraîné de grands travaux de l’état Togolais dont 15% présente un intérêt économique pour le pays. Les 85% de ces travaux sont quant à eux considérés comme des investissements négatifs dont on a commencé à voir les retombées quand survinrent la chute du court de phosphate. Avec ces investissements et les intérêts qui en découlent, le pays se retrouve à plat très vite et entre dans une phase de récession volontaire. Et pourtant cela pourrait être prévu mais ce qui faisait défaut est la gestion des ressources de l’état.
L’industrie textile de Datcha (ITT) au Togo
Selon le géographe Yves MARGUERATH en 1961, le gouvernement Togolais sollicita un groupe industriel allemand pour construire un complexe textile. Ce projet visait aussi bien la décentralisation que l’aménagement du territoire et l’industrialisation. L’investissement a été donc fait hors de la capitale. La Région des Plateaux, principale zone productrice de coton du pays a été choisie, bien que la route principale qui relie Lomé au nord du pays n’était pas goudronnée, mais elle longeait la principale voie ferrée du pays.
L’industrie textile de Datcha (ITT) est construite en 1964, et commença à fonctionner en 1966 avec un investissement de l’ordre de 3 milliard de FCFA en 1975. Cette usine maintenait des chiffres d’affaire avoisinant 3 à 4 milliard. Certains des produits étaient exportés vers l’Europe tandis que le reste circule dans toute l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale. L’effectif de cette usine atteignait 1500 personnes avec 30 cadres dont une moitié est allemande et l’autre togolaise. L’usine était florissante, c’était une belle réalisation qui tournait honorablement entre 70 à 80% de sa capacité de production.
Toujours selon le géographe de l’ORSTOM Mr Yves MARGUERATH, l’usine devait renouveler certains équipements et acheter certains produits. L’entreprise qui faisait 3 à 4 milliard de chiffre d’affaires était incapable de renouveler ses équipements de travail en 1980 et cessa d’être compétitive. Les dettes s’accumulèrent jusqu’à 7 milliard de FCFA. L’usine a tout simplement mis les clés sous la porte. Les cadres européens se retirèrent (pour ne pas dire s’enfuirent, fin 1980) et la dissolution de la société ITT SA fut proclamée en juin 1981.
Après le retrait et le départ des partenaires, l’usine fonctionnait toujours avec ses ouvriers et ses cadres togolais, sans aucun statut juridique. Le personnel abandonnait peu à peu. En 1982, il restait encore 920 ouvriers, 7 cadres togolais et un technicien français (indispensable), qui continuaient à faire tourner l’usine, avec les moyens de bord et d’énormes dettes.
La chute de cette industrie est due à un moment où le régime faisait le culte de personnalité. Dans toutes les préfectures du pays, des mouvements de soutien s’organisaient pour danser, chanter et faire des louanges. Le gouvernement habillait les danseurs de la tête aux pieds. Le Togo avait alors une population de 3 millions d’habitants et comptait à peu près 100,000 danseurs qui ne travaillaient plus pour la plupart et qui sont mis à disposition pour faire des louanges au gouvernement. L’habillement de ces 100,000, danseurs, liseurs de motions de soutiens est la principale cause de faillite de l’industrie textile de Datcha (ITT) qui faisait pourtant un chiffre d’affaires de 3 à 4 milliard FCFA. Comment a-t-elle sombré dans le déficit de 7 milliard FCFA malgré les diverses tentatives pour faire fonctionner l’entreprise. Malheureusement, ce système de gestion continue toujours et rend l’avenir de plus en plus incertain.
La Côte d’Ivoire
Ce fut la grande économie francophone de l’Afrique de l’ouest qui éblouit les autres pays de la sous région par son développement économique et par son efficacité de système de santé qui était au dessus de celui des autres pays. Les hôpitaux de la sous région recommandaient à leurs patients si les cas les dépassaient d’aller se faire soigner en côte d’Ivoire. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas parler de la Côte d’Ivoire avec fierté, sérénité et espoir sans être politicien ou faire du « griotisme politique ».
La Côte d’Ivoire, comme d’autres pays a commis des erreurs. Bien que celles-ci soient graves, on pouvait se ressaisir et les corriger et espérer des résultats positifs malgré quelque délais et des retomber économiques. Le gouvernement ivoirien avait détaillé le programme ambitieux qui ferait du pays le numéro un de l’Afrique actuelle. Ce programme devait permettre l’expansion de son développement accouplé du dynamisme de son système de santé efficace, de la création d’emplois, de la cohésion sociale, etc. En 2015, le gouvernement déclare un taux de croissance de 8% minimum par an et espère mieux en 2016. Le Plan National de développement 2012 à 2015 a été prolongé de 2016 à 2020, ce qui équivalait à 45 milliard d’Euro dans le but « d’accélérer la transformation structurelle de l’économie ivoirienne ».
Selon le journal hebdomadaire Jeune Afrique de Mai 2016, la Côte d’Ivoire est sur le chemin de l’émergence, de la hausse des investissements de la maîtrise de l’inflation, du déficit budgétaire et de l’endettement,… Bref, le pays fait des progrès spectaculaires. Vivement que ces progrès bénéficient à tous. Pendant que la Grande Chine perd ses étoiles dans les analyses des agences de notation, toujours selon l’hebdomadaire, « la Côte d’Ivoire améliore mois après mois sa position aux yeux de ces gardiens du risque-crédit. Car presque tous es signaux y sont dans le vert. ». Elle est estimée très heureuse dans un monde où la croissance est ralentie partout en Afrique. Le gouvernement ivoirien juge avoir dépassé le taux croissance de 10% en 2015 quand le FMI l’estime plutôt à 8,6% avec 10,7% en 2012, 9,2% en 2013 et 8,5% en 2014.
Le gouvernement ivoirien a mentionné aussi dans le journal Jeune Afrique que la société Fitch maintient la notation B à la Côte d’Ivoire en plus de l’inflation jugulée à un taux moyen de 1,2%, le déficit des échanges courants contenu à 1,7% du PIB. Le déficit budgétaire est limité à moins de 3% du PIB, ce qui est mieux que celui de la France ! L’endettement est maîtrisé à 41% du PIB, quand la moyenne de l’UEMOA est de 74%. Les investissements sont multipliés par 3,2 depuis 2011. Le salaire minimum a augmenté de 64%. Les rémunérations des fonctionnaires sont revalorisées de 12% en 2014, après vingt-sept années de stagnation. Plus de 2 millions d’emplois ont été créés et le revenu par habitant a été amélioré de 20%. Toutes les aides versées aux agriculteurs (cacao, café, anacarde, manioc…) sont en hausse. Le président, Alassane OUATARA, n’en est pas peu fier et insiste : « Nous avons réduit de moitié la pauvreté en quatre ans. ».
Si elle a réalisé ces progrès grâce à l’investissement public, largement financé par l’aide extérieure, la Côte d’Ivoire entend accélérer la cadence jusqu’à l’émergence grâce à l’entreprise privée. Elle figure donc parmi les dix pays qui ont le plus amélioré leur climat des affaires dans le monde. Selon le classement « Doing Business » de la Banque mondiale, et selon le Centre de promotion des investissements (Cepici), 40 entreprises y naîtraient chaque jour. L’agence de notation ivoirienne Bloomfield Investment a beau souligner que le service de la dette a fortement progressé au point de dévorer 30% des ressources propres de l’État, son vice-président et chef économiste, Youssouf CARIUS, ne peut que reconnaître que cela affectera peu la trajectoire du pays.
Après avoir présenté les beaux programmes qui feraient de la Côte d’Ivoire, la perle de l’Afrique et la rendraient très prospère, comparons-les avec les réalités du terrain. Sur le plan économique, politique et social, les gouvernements qui se sont succédé ont fait des efforts pour améliorer la situation des ivoiriens mais les résultats économiques, sociales et politiques constantes ne permettent pas d’espérer l’émergence politique, économique et sociale que le ou les gouvernements successifs avaient prôné.
Sur le plan politique
La réconciliation semble toujours au point mort. Rien ne bouge et les gagnants de la guerre n’arrivent pas à transformer cette victoire pour créer la cohésion sociale. Le gouvernement pense qu’imposer son diktat peut forcer l’adhésion du peuple. La cohésion politique qui fait partie du gouvernement est plutôt assimilée à la politique de suivie. Ceux qui ont combattu l’ancien gouvernement espérant une politique meilleure se retrouvent dans l’impasse. Qu’est-il arrivé pour que la majorité ne puisse pas discuter avec la minorité sur les enjeux du pays ? Il est clair maintenant que la division née de l’élection de 2010 continue à créer des problèmes qui ont des conséquences économiques et sociales jusqu’en 2016. Le 05 octobre 2016, le président du pays a prononcé un discours sur un référendum sur la constitution qui se tiendra à la fin de ce même mois d’octobre. Ce qui est difficile, c’est que la population est à peine informée du contenu de ce référendum qu’elle discute d’ailleurs et déjà, il fallait voter. La première des choses à faire est la réconciliation. A partir de là, les points de vue pourraient être échangés comme la réconciliation faite en Afrique du Sud. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est divisée. Le mot consensus semble ne pas exister pour ce pays et cela a des conséquences sur son développement.
Sur le plan économique
Malgré les efforts des gouvernements qui se sont succédé, on ne voit pas ou ne sent pas la reprise. On dirait que l’économie peine à décoller. La vie est devenue très chère et dure et la débrouillardise qui existait est devenue une sortie sans secours. On voit les statistiques du gouvernement annoncer la création de millions d’emplois. Sur le terrain, on peut lire sur les visages, le désespoir, la tristesse, la peur. Si les gouvernements avaient réellement créé ces millions d’emplois, cela devrait relancer l’économie. Quel est donc le nombre réel de personnes sans emploi ? Le gouvernement avait annoncé un taux de croissance minimum de 10% en 2012. Cela serait un très bon signe si ces chiffres s’avéraient. D’après le gouvernement, le salaire minimum a cru de 64% et après 27 années de stagnations les salaires ont été valorisés de12% en 2014 et le revenu de 20%. Comment le gouvernement a pu arriver à donner des chiffres qui sont différents de la réalité économique du pays. Les taux de croissance que le gouvernement annonce est donc basé sur la vente des matières premières, ce qui explique qu’il n’y ait pas eu de retombée économique comme on aurait du le constater.
Sur le plan social
Le plan social est en pleine ébullition. La paix sociale semble précaire dans le pays et le taux de chômage réel est très élevé, surtout pour les jeunes de moins de 25 ans. Le présent est soumis à des confrontations sociales, le futur très pessimiste et sombre. Le dialogue social, quant à lui, n’existe pas et on se demande si l’émergence prônée par le gouvernement est sérieuse.
Nous pouvons nous demander dans quels secteur ou industries les milliards du Plan National de développement de 2012 ont été investis ? Le gouvernement en prévoit un autre de 2016 à 2020 avec un montant de 45 milliard d’Euro. Mais si le premier n’a pas eu de résultat positif, comment le peuple peut-il croire aux actions du gouvernement ? Comment le peuple peut-il croire au second PND avec ses milliards qui sont sensés rembourser les dettes contractées par le gouvernement ivoirien ? On impose au peuple de rembourser des prêts dont il n’a pas bénéficié. L’émergence ne se décrète pas.
L’Afrique souffre de problèmes d’identité propre à elle. Tant que les africains confondent leurs identités à celles des autres créant la confusion en disant que parce qu’ils sont colonisés par tel pays, ils sont pareils, la question de l’émergence ne sera que de l’utopie. L’Asie et l’Inde ont pu décoller, rivaliser, dépasser l’occident et ravir la place de première puissance économique en se basant sur leurs propres identités, ressources et leurs valeurs culturelles. En Afrique, le peuple a tant sacrifié et il continue à se chercher.
De l’avis du président du parti politique Crac au Cameroun, comme d’autres observateurs, les appréhensions qu’ont les Africains de l’élection du Républicain à la tête des Etats Unis sont infondées
Les appréhensions qu’a suscitées, chez beaucoup d’Africains, la candidature puis l’élection du Républicain Donald Trump à la présidence des Etats Unis, dans la nuit de mardi à mercredi, sont totalement infondées, de l’avis d’observateurs.
Pour Bernard Njonga, président du parti politique CRAC (Croire au Cameroun-opposition), « les mesures les plus radicales du programme de Monsieur Trump sont loin de concerner l’Afrique, mais bien les Etats-Unis, les pays voisins auxquels ils sont liés par un traité de libre-échange nord-américain (NAFTA), etc. Pas l’Afrique, pas les Africains. »
« L’appréhension des Africains est née du fait que Trump connaît bien mal l’Afrique, qu’il n’en a pas parlé ouvertement pendant sa campagne, qu’il peut incarner, en apparence, le stéréotype du Blanc néocolonialiste, avec des positions hostiles aux diverses populations du Sud, qu’elles soient musulmanes, latinos ou africaines », a déclaré Hubert Mono Ndjana, enseignant de sciences politiques à l’université Yaoundé I.
« En réalité, derrière l’agressivité qu’il dégage, Trump est paradoxalement beaucoup moins interventionniste que Hillary Clinton. Les Africains n’auraient peut-être pas à en pâtir particulièrement », a conclu l’universitaire camerounais.
« A supposer que le candidat Trump ait tenu des propos ou annoncé des positions qui ont fait peur, notamment aux Africains, il n’en sera pas forcément de même avec le Président Trump », a nuancé Noureddine Mezni, ancien porte-parole du président de la commission de l’Union africaine (UA), aujourd’hui consultant international.
« Dans son discours de victoire, prononcé mercredi matin, on a remarqué un changement de ton. Trump a promis de chercher un terrain d’entente avec tous les pays qui sont prêts à vivre avec les Etats-Unis. Il s’est également engagé à travailler avec les Américains, quelque soit leur communauté ou religion, à partir du moment où ils s’attendent à ce que le gouvernement serve le peuple », a rappelé Mezni.
Un discours dont ses partisans espèrent qu’il estompe les déclarations qu’on lui a longtemps imputées, pendant la campagne électorale qui l’a opposé, ces derniers mois, à la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton. Le désormais 45ème président des Etats Unis avait tenu des propos hostiles aux Musulmans, qui représentant près de la moitié de la population du continent noir, en appelant à leur interdire l’accès au territoire américain.
« Et si les pires déclarations de Donald Trump étaient pour l’Afrique ? » titrait, en juin dernier, le journal Le Monde. « La presse africaine foisonne de déclarations fracassantes qu’elle lui attribue, mais qui sont impossibles à vérifier », d’après Laureline Savoye, du journal français. « Il faut déporter tous les Kenyans chez eux, Obama inclus », « l’Afrique devrait être colonisée pour 100 années de plus », font partie de ces déclarations controversées, jamais confirmées ni démenties par l’ex-candidat républicain.
Pour Noureddine Mezni, les Africains, comme les Américains, doivent bien s’attendre à un changement qui affectera la politique américaine avec l’élection de Trump. Ce serait toutefois davantage « un changement de style de présidence » tant ce milliardaire issu du quartier populaire Queens, de New-York, a un profil atypique. La raison qui préviendra un basculement brutal vers un nouveau système tient à la nature de la fonction qu’il exercera.
« Le président des Etats-Unis ne gouverne pas seul. Autour de lui, il y a des conseillers, des secrétaires d’Etat, un vice-président, des départements, des institutions…On emploie souvent le mot administration pour désigner cet ensemble: l’administration Reagan, l’administration Clinton ou l’administration Obama. Si l’office présidentiel ne le persuade pas de renoncer à ses propositions les plus farfelues, cette administration saura l’encadrer et le ramener à la raison, le cas échéant », a affirmé Noureddine Mezni.
Pour Hafedh El Gharbi, professeur d’histoire politique américaine à l’Université de Sousse, en Tunisie, « la fonction présidentielle saura imposer ses diktats au turbulent Donald Trump ». El Gharbi distingue, à ce titre, deux dimensions qui brideront l’élan de Trump.
Une dimension politique, premièrement, qui fait que le nouveau locataire de la Maison Blanche « n’aura pas les mains libres tant son parti est divisé, y compris au Congrès, avec les conservateurs religieux, les néo-conservateurs, les sympathisants du Tea party etc… Très vite, il comprendra qu’il devra composer avec des médias hostiles, un parti divisé, une opinion internationale sceptique, et surtout, le système des checks and balances », détaille l’universitaire tunisien.
Ce système constitue la dimension juridique qui participera de l’encadrement de Trump « son veto peut être vaincu par une majorité des deux-tiers au Congrès, c’est le Sénat qui approuve les traités et la nomination des ambassadeurs, c’est le législatif qui déclare la guerre et instaure les taxes. De même, le judiciaire aussi exerce son contrôle », poursuit El Gharbi.
Concernant, plus précisément, les menaces proférées à l’endroit des musulmans, qu’ils soient d’Afrique ou d’ailleurs, « très vite, Trump comprendra également qu’il ne pourra pas reconduire des musulmans en masse à la frontière car c’est tout simplement anti-constitutionnel. La fonction lui fera édulcorer ses propos les plus extrêmes pour qu’il compose avec les institutions en place (..) quitte à décevoir son électorat le plus à droite », ajoute Hafedh El Gharbi.
Celui qu’on rapproche volontiers du Président Ronald Reagan (1981-1989), ne serait-ce que pour leurs affinités cinématographiques, pourrait, comme son prédécesseur, être pris de cours par les événements, et changer ainsi de trajectoire, malgré lui. [i « Reagan avait mené sa campagne de 1984 autour du thème de l’intégrité politique, pour se retrouver en plein scandale de l’Affaire Iran Contra juste après ! En 1980 il se présentait comme le « superman » qui lavera l’affront de la prise d’otages à l’ambassade américaine de Téhéran, sous [son prédécesseur Jimmy] Carter, mais il s’est trouvé devant les attentats de Beyrouth de 1983 qui ont tué plus de 240 soldats américains »], a conclu ce professeur d’histoire politique américaine.
Le Cameroun fait partie des pays concernés par l’appel de GlaxoSmithKline lancé dans le cadre de la lutte contre les maladies non transmissibles: cancer, diabète, AVC
Un appel pour des propositions de recherche sur les maladies non transmissibles (MNT) vient d’être lancé en Afrique. Troisième du genre, l’initiative de GlaxoSmithKline (GSK), qui rentre dans le cadre du projet Africa NCD Open Lab (Laboratoire ouvert sur les MNT en Afrique), vise à renforcer l’engagement des pays africains à mener des recherches scientifiques allant dans le sens de la lutte contre les MNT.
Au terme de ce troisième appel ouvert du 07 novembre 2016 au 12 janvier 2017, les candidats retenus se verront attribuer une somme de 73 millions de F CFA pour une période de deux ans, en plus du soutien scientifique de GSK. Objectif, améliorer la compréhension des MNT, proposer de meilleures pratiques de prévention et de nouvelles stratégies de traitement sur le continent.
Pour Emmanuel Nono, Conseiller Médical pour GSK au Cameroun, même si « des progrès considérables ont été réalisés ces dernières années pour comprendre et combattre les maladies infectieuses, il reste encore beaucoup à faire pour s’attaquer au problème de santé croissant des MNT au Cameroun et dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. Lorsqu’un problème est mieux compris, il peut être traité plus efficacement. En collaborant avec notre réseau de recherche en Afrique à travers le Laboratoire Ouvert, les scientifiques camerounais peuvent travailler à améliorer considérablement notre compréhension des MNT au Cameroun et au-delà. ».
D’après les statistiques communiquées par GSK, les maladies non transmissibles ont été responsables de près d’un tiers (31 %) du nombre total des décès au Cameroun en 2014. Dans le pays, la probabilité de mourir d’une MNT à un jeune âge (entre 30 et 70 ans) est de 20 %.
Les MNT sont également la cause de plus de la moitié des décès d’adultes enregistrés dans certains pays d’Afrique. Ce qui, selon GlaxoSmithKline, donne à penser qu’elles pourraient devenir une cause majeure de problèmes de santé, d’invalidité et de décès prématurés.
A propos du laboratoire ouvert « Open Lab »
Lancé en 2014, le laboratoire ouvert (« Open Lab ») vise à travailler en partenariat avec des chercheurs et groupes universitaires africains pour mener des recherches sur les maladies telles que le cancer, le diabète, les maladies cardiovasculaires et les maladies respiratoires chroniques.
Parrain du gospel et du negro spiritual en Europe, cette voix extraordinaire a chanté aux quatre coins de la planète et sur toutes les grandes scènes
Il a chanté aux quatre coins de la planète et sur toutes les grandes scènes. C’est une voix extraordinaire. Ce parrain du gospel et du negro spiritual en Europe a un sens de l’humour extraordinaire, il déborde d’amour et de joie, il s’appelle Clyde Wright et c’est un privilège de le rencontrer.
Que vous dites-nous de vous-même ? Clyde Wright : Que du haut de mes quatre-vingt huit ans, je fais partie de l’âme du Golden Gate Quartet. Je chante le premier ténor, le deuxième ténor et baryton, j’ai trois voix, et j’ai chanté depuis 1953 avec mes anciens copains, jusqu’à ce jour. Malheureusement, tous ces copains sont décédés. Je suis le seul du groupe toujours en vie. Nous avons fait je ne sais plus combien de fois le tour du monde dans nos tournées.
Mais vous restez pur et gardez votre originalité au sein de toutes les tendances nouvelles qui se font jour !
Vous savez, je suis dans l’ambiance des églises aux Etats-Unis. La première chose que j’ai apprise dès l’âge de trois ans fut de chanter les musiques religieuses, et déjà, j’entendais parler du Golden Gate Quartet et de différents groupes. Je continue de chanter les mêmes choses. Nous chantions différents styles, mais surtout le negro spiritual. Nous avons créé notre style à nous, et l’avons exporté dans le monde entier, en Israël, en Egypte, et nous sommes restés en France… Hélas, j’ai perdu mes copains.
Il y a plein de nouvelles tendances en effet, de nouveaux styles ; tenez, un chanteur comme Michaël Jackson! Je connais bien la famille. Son père était un bon fan de notre groupe. On se rencontrait à Chicago, et il a formé son groupe en référence à notre style, mais dans la musique populaire. Il y a de nouveaux artistes du gospel avec de nouvelles tendances, ce n’est plus tout à fait la même chose qu’il y a cinquante ou soixante ans.
Vous aimez insister sur la base africaine de vos rythmes et sonorités spirituelles !
Le negro spiritual est une musique qui vient de l’esclavage. Ce rythme est né dans les églises au sud des Etats Unis, mais l’origine en est africaine; les Noirs sont venus avec ces rythmes d’Afrique, quand ils ont été emmenés contre leur volonté pour travailler dans les champs de coton. Ce sont ces rythmes qui sont à la base des negro spirituals. Ils sont à la base de toutes les autres musiques noires américaines, tout cela vient d’Afrique.
A propos de votre actualité artistique ?
Je viens justement de sortir un single qui parle de mon héritage musical «Tribute to Clyde » (after the Golden Gate Quartet – from slavery to Président of the USA) avec un producteur français, Fred Martin. Il me suit depuis longtemps et a retracé dans ce single mon parcours artistique. C’est un grand honneur qui me fait plaisir. Le gospel a toujours la même place, le même sens, les mêmes valeurs, c’est certain. C’est l’âme et l’arme spirituelle des Noirs, qui est née au sud des Etats-Unis. Par contre les façons de l’interpréter sont différentes, elles changent et évoluent comme toute chose, mais le fondement reste le même. Le gospel reste le gospel, comme la parole de Dieu, comme la foi et la croyance.
Quelles sont vos perspectives ?
De mauvaise choses se passent dans le monde actuellement, comme les attentats dans les églises, si bien que les gens ont peur d’aller y assister aux concerts, et les organisateurs traînent les pieds. Mais, tant que je serai en vie, je continuerai de chanter le gospel, ça c’est certain. Le gospel, c’est ma vie, et le gospel vivra toujours.
Le mot de la fin ?
J’ai eu le privilège de faire des tournées dans presque tous les pays d’Afrique, et les Africaines m’ont vraiment positivement marqué. Je me souviens particulièrement, à l’issue d’un concert en Afrique centrale, avec Sylvie Vartan. Nous avons été invités par des dames à discuter, dîner et danser. J’ai appris beaucoup de choses fondamentales sur mes racines, car je suis Américain certes, mais noir d’origine africaine. Aucune femme au monde n’est plus belle que ces Africaines. J’espère retourner faire une tournée là-bas, c’est mon rêve.
Pour son édition Afrique subsaharienne de cette semaine, l’hebdomadaire Jeune Afrique propose en cinq colonnes à la Une, un Biya intime de huit pages à la fois intéressant et curieux. Intéressant parce que s’inscrivant dans l’actualité politique de la commémoration de 34 ans d’accession au pouvoir du chef de l’Etat camerounais. Jeune Afrique ne fait d’ailleurs pas uvre originale dans cette initiative car d’autres médias, allumés par cet anniversaire ont entrepris quelques jours auparavant d’interroger cette longévité exceptionnelle, à travers des portraits de l’homme, des analyses, ou des tables rondes.
Au-delà de l’intérêt, cette logorrhée verbale inédite autour de l’intimité du président camerounais apparaît à tout le moins curieuse, par l’intention même. S’agit-il d’une enquête journalistique, dans les standards professionnels usuels, sur un homme d’Etat qui a marqué, et continue de marquer son pays et son époque ? Selon toute vraisemblance, c’est ce que notre confrère parisien croit proposer, car il affirme « vouloir percer le secret de ce président ». Soit. Mais dans ce cas-là, le lecteur s’attendrait à juste titre à plus d’équilibre dans le traitement des informations, plus de circonspection dans la validation des sources, plus de distance avec les poncifs éculés et la rumeur. Peut-être aussi plus d’humilité et moins de certitudes de la part de l’auteur. Ce qui n’est pas vraiment le cas.
A la base, il y a donc de toute évidence une terrible méprise. Ce dossier n’est ni une enquête, ni un portrait, mais un pamphlet perfide et torride d’autant plus mordant qu’il se présente comme une enquête. Sous couvert d’informations recueillies auprès de « proches », il ne nous fait grâce d’aucun préjugé : la fainéantise : ce président est « désespérant d’inactivité » ; le pays en pilotage automatique ; une épouse omnipotente, qui codirige, pour ainsi dire, le Cameroun. L’auteur de cette publication ne craint pas d’inscrire sa production dans le registre du ramassis de ragots : président radin, palais hanté, dédain des réunions de l’Union africaine.
Tout cela relève, évidemment, de l’affabulation. Une véritable enquête aurait sans aucun doute permis à notre confrère de nuancer certaines affirmations et d’en disqualifier de nombreuses autres. A titre d’exemple, en consultant le livre récemment paru d’un ancien secrétaire général de la présidence de la République, il aurait appris que le président Biya ne laisse aucun dossier dormir sur sa table. Par ailleurs, en échangeant avec certains Camerounais, y compris des responsables de l’opposition, il aurait entendu que Paul Biya prend régulièrement à sa charge, sur ses deniers personnels, un bon nombre de factures d’hôpital et d’obsèques de personnalités politiques, de la société civile, ou d’anciens dignitaires démunis.
En réalité, la question n’est même pas là. Si le parti pris du rédacteur est de jeter le discrédit, il le fera quels que soient les faits à sa connaissance. Ainsi, s’il avait appris que le chef de l’Etat se faisait distinguer par une distribution frénétique d’enveloppes aux visiteurs, il lui aurait certainement reproché une prodigalité outrancière sur le dos du contribuable.
Mais à la vérité, la plus grande preuve de malveillance de ces écrits sur Biya intime réside dans le manque d’élégance qui consiste à aborder des sujets que les journalistes éprouvent habituellement des scrupules à évoquer sur les hommes politiques : le physique, la santé, les enfants.
De quel intérêt journalistique sont les détails foisonnants livrés ici sur les ravages des années sur le physique, sur la vie des enfants du couple présidentiel abordée sous le seul prisme des polémiques et des réseaux sociaux, sans compter les insinuations sur la santé du prince, et celles sur son parcours de lycéen ? L’art de la malveillance consiste ici à égrener quelques informations neutres, pour les noyer ensuite dans un océan de rumeurs dégradantes. Si jamais l’auteur concède quelque qualité à l’objet de son étude, c’est pour mieux le broyer ensuite à travers des pseudos informations qui ont toutes, étrangement, un caractère sulfureux.
A cette allure, seuls les naïfs pourraient désormais croire que l’objet de ce dossier était de montrer aux lecteurs un président qu’ils ne connaissaient pas. En l’occurrence, nous n’avons rien appris que nous ne sachions déjà sur l’homme qui gouverne le pays depuis 34 ans, régulièrement réélu par les Camerounais sur la base d’un contrat de confiance. Nous avons en revanche compris que le véritable objectif du dossier était non pas de cerner l’intime, mais de jeter à la face du Cameroun et du monde des « affaires » et des « scandales » dans un but que nous n’essaierons même pas d’élucider.
Sans donner de leçon de journalisme à qui que ce soit, on peut penser que pour se mettre à l’abri des soupçons de partialité, notre confrère aurait pu, puisque ce portrait intime englobait aussi, manifestement, des affaires d’Etat, nous parler d’un sujet, le sujet-clé : les véritables ressorts de la longévité de Paul Biya au pouvoir. Qui croira sérieusement qu’il s’y maintient depuis 34 ans en étant paresseux, superstitieux, et coupé du reste de l’Afrique ? Autre suggestion : la botte secrète du président pour maintenir en équilibre et en paix un pays dont tous, ici et ailleurs, reconnaissent la complexité.
Ou, mieux encore, comment se comporte Paul Biya en commander-in-chief, lui qui a déclaré une guerre sans merci à Boko Haram. A-t-il une « situation room », comme Obama, et qui y a accès ? Prend-il les décisions stratégiques en solo, ou entouré de son état-major ?
Enfin, il nous semble que même si un journaliste basé à Paris croit, avec raison, connaître le Cameroun, il y a toujours un risque de voir fausser toute analyse et toute critique sur notre pays, si en observateur de bonne foi, il ne se pose pas cette vaste question : qu’y a-t-il entre Paul Biya et ce peuple camerounais, dont Jeune Afrique rappelle fort à propos qu’il est le seul en Afrique subsaharienne à avoir fait la guerre à l’ancienne puissance coloniale, la France ? Les seuls réseaux sociaux ne peuvent donner la mesure de la popularité d’un président.
En somme, ce « Biya intime » campe bien le prototype de « République bananière » sous les traits duquel les médias occidentaux peignent volontiers l’Afrique noire. Le Cameroun a certes ses tares, mais il n’en est pas une.
Le président de la République du Cameroun, Paul Biya.Droits réservés)/n
C’est ce qu’a préconisé le président de la Commission des marchés financiers du Cameroun mardi, au siège de la Bourse régionale des valeurs mobilières à Abidjan
En visite au siège de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), le Président de la Commission des marchés financiers du Cameroun (CMF), Jean Claude Ngbwa, a préconisé, mardi à Abidjan, une plus grande « collaboration et une cohésion entre les marchés financiers » du continent.
« Nous sommes à une étape de redynamisation. On a connu du retard », a souligné Jean Claude Ngbwa, anciennement Secrétaire général de la Conférence Interafricaine des marchés d’assurance (CIMA), qui vient d’être nommé à la tête de cette commission camerounaise.
Pour lui, « il faut qu’on arrive à établir les plates-formes de travail pour la fluidité de nos échanges ». Par ailleurs, Jean Claude Ngbwa a salué les performances de la BRVM et le leadership de son président qui font de cette bourse une référence dans le monde. « Il y a eu une redynamisation, un nouveau management, la recherche de nouveaux partenariats. Les résultats sont appréciés au plan international », a-t-il salué.
Le Directeur de la BRVM, Edoh Kossi Amenounve rassurant son hôte sur sa disponibilité, a salué la qualité de son travail dans le domaine de l’assurance. « Le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC), du Cameroun lui doivent beaucoup », a soutenu le Directeur général de la BRVM.
« Si les compagnies d’assurances participent plus activement aux opérations de marchés publics c’est grâce à M .Jean Claude Ngbwa », a vanté M. Amenouve ne doutant point du succès dans sa nouvelle mission car « c’est un réformateur ».
C’est le 29 juin 2016 que Jean Claude Ngbwa a été nommé président de la Commission des marchés financiers (CMF), le régulateur de Douala Stock Exchange (DSX, la bourse des valeurs mobilières du Cameroun), après avoir passé une dizaine d’année à la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (CIMA) basée à Libreville.
Le FCFA est ce Franc contraignant de la France en Afrique à travers lequel elle continue d’assujettir financièrement et économiquement des pays dont la plupart furent ses colonies et restent telles dans les faits sous plusieurs angles.
Inimaginable dopeur de l’économie de la France et bastion de sa colonisation et recolonisation de l’Afrique, le FCFA représente la puissante, la très tranchante et scintillante lame d’émasculation des peuples africains.
Tous les panafricanistes et patriotes africains qui ont vécu ou vivent sous ce grand crime s’accordent sur la nécessité de s’en dépêtrer. Le bon sens l’oblige car, nulle part dans le monde aucun pays ne s’est développé et devenu vraiment souverain avec une monnaie qui lui est imposée par un autre Etat.
Tout a été dit et se dit sur cette monnaie de domination, d’humiliation et de castration des pays d’Afrique, sauf que toujours l’on ne s’entend pas souvent sur comment et qui peut arrêter ce crime exceptionnel et quand.
A la question quand est-ce que cela est possible, la réponse claire, décisive, incisive, responsable et rationnelle est que ça peut se passer à tout moment, même en surprenant le Maître qui veut régner sans fin sur ses « esclaves ».
A la question cruciale, qui mettra fin à cette monnaie le FCFA et comment ? La réponse est là, claire et indiscutable. Ce n’est ni la France ni un pays isolé. Ce ne sont ni les dirigeants des pays affectés ni des groupes organisés isolés.
Ce sont bien tous les peuples des pays francophones ployant sous le fardeau du FCFA qui, avec des actions et une ardeur coordonnées, vont mettre fin à cette Bête féroce et immonde qui a déjà ses pattes sur deux siècles.
Il s’agit aussi de faire voir à la France que nous, Africains, ne négocierons plus notre souveraineté et notre dignité, et que l’assassinat de Kadhafi dans l’optique de perpétrer cette domination a été un acte lâche, stupide et criminel ; tout comme vouloir asphyxier le Tchad pour des revendications justes et courageuses de son président est criminel et lâche.
En clair, ce sont tous les peuples d’Afrique francophones unis et résolus qui, à travers des actions communes efficaces, vont se faire grand vent, se faire Harmattan et ne se taire que quand le FCFA est retiré et réduit en charpie.
La première réunion de la Convention cadre des Nations unies après la signature et la ratification de l’Accord de Paris se tient à Marrakech au Maroc du 07 au 18 novembre 2016
La mise en route mondiale du combat contre le réchauffement climatique commence en Afrique. La première réunion de la Convention cadre des Nations unies (CCNUCC) après la signature et la ratification du premier pacte mondial de lutte contre le réchauffement climatique (l’Accord de Paris), se tient en Afrique, à Marrakech au Maroc du 7 au 18 novembre 2016 (COP22). Un symbole fort pour initier un changement planétaire nécessaire pour combattre le dérèglement climatique.
Après des années de tentatives et d’échecs, depuis la création de la Convention (CCNUCC) au Sommet de la Terre à Rio en 1992, le monde dispose enfin d’un accord (Accord de Paris) pour engager la lutte contre le réchauffement climatique. Un accord adopté à Paris à la COP21 par pratiquement tous les pays, et ratifié dans un temps record le 4 novembre 2016 par 97 pays, représentant 69% des émissions de gaz à effet de serre (GES) – alors que les Nations unies exigeaient pour son entrée en vigueur, au minimum, la ratification de 55 pays, couvrant au moins 55% des GES. Fort de cet accord, dont l’objectif principal est de limiter les émissions mondiales de GES pour contenir le réchauffement de la planète en dessous de 2°C, la COP22 doit maintenant préparer la mise en application de l’accord, qui doit être opérationnel dés 2020.
La lutte mondiale
Pendant que le monde s’organise, Robert Watson, l’ancien président du Groupe d’experts inter-gouvernementaux sur l’évolution du climat (GIEC), l’organe de référence scientifique de la Convention, met en garde la communauté internationale. « Le réchauffement se produit en ce moment et beaucoup plus vite que prévu ». D’après l’Organisation météorologique mondiale (OMM), pour la première fois la concentration dans l’atmosphère du principal gaz à effet de serre, le CO2 (dioxyde de carbone), a dépassé durant toute l’année 2015 le seuil symbolique de 400 ppm (parties par million). Ce gaz est particulièrement nocif, car il reste pendant des milliers d’années dans l’atmosphère. Autres exemples : le niveau des eaux monte graduellement autour de la Terre et cela risque de s’accélérer dans les prochaines décennies avec la fonte des glaces. Des sécheresses sévères ont affecté des superficies presque deux fois plus importantes en 2015 que l’année précédente (14% contre 8% en 2014).
De multiples indicateurs sont déjà au rouge et les scientifiques multiplient leurs alertes. Il faut agir vite et efficacement, nous disent-ils, pour arriver à infléchir la courbe du réchauffement climatique et rester en dessous de 2°C d’augmentation à la fin du siècle. Mais même si nous arrivons à cet objectif, qui nous permettrait d’éviter les scénarios les plus sombres, nous allons devoir faire face à de nombreux problèmes qui affecteront particulièrement le continent africain, l’Asie et les Etats insulaires (l’une des régions les plus vulnérables du monde).
L’Afrique est très exposée
D’après l’indice de vulnérabilité au changement climatique de 2015 que réalise le cabinet britannique d’analyse des risques Verisk Maplecroft, 7 des 10 pays les plus menacés sont en Afrique (Éthiopie, Érythrée, Soudan du Sud, Tchad, Centrafrique, Nigeria, Sierra Leone). Mais bien que l’ensemble des 54 pays d’Afrique ne contribue qu’à hauteur de 3% aux émissions mondiales de GES, le continent est très vulnérable aux effets des changements climatiques, dont les impacts sont déjà notables.
Un rapport du GIEC de 2001 signalait déjà que 82% de la glace présente sur le Kilimandjaro en 1912 avait disparu. Le lac Tchad, qui se partage entre le Cameroun, le Niger et le Nigeria couvre aujourd’hui moins de 10% de la surface qu’il occupait dans les années 1960. Il serait passé de 22 902 km2 en 1963 à 304 Km2 en 2001.
Les terres agricoles sont lourdement touchées par la sécheresse, avec l’augmentation de la démographie et la réduction des terres agricoles les crises alimentaires vont se développer. Richard Munang et Jesica Andrews du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) écrivent en 2014 dans la revue Afrique Renouveau de l’ONU : « A l’heure actuelle, quelque 240 millions d’Africains souffrent déjà de la faim. D’ici 2050, il suffira d’une augmentation de 1,2 à 1,9°C environ pour accroître entre 25 et 95% le nombre d’Africains sous-alimentés (+25% en Afrique centrale, +50% en Afrique de l’Est, +85% en Afrique australe et 95% en Afrique de l’Ouest) ».
D’un autre côté, les ressources hydriques s’amenuisent en quantités disponibles d’année en année. D’après la Banque Mondiale, la disponibilité des eaux « bleues et vertes » respectivement issues des précipitations et des rivières pourrait diminuer de plus de 10% d’ici à 2020 dans toute l’Afrique.
Les défis sont énormes et la pression climatique oblige le continent à développer des stratégies d’adaptation dans tous les domaines. De nombreux programmes africains et internationaux sont déjà en cours et en projet avec le soutien des bailleurs de fonds, mais ils sont encore insuffisants pour faire face au présent et à l’avenir.
A Marrakech dans le cadre de la COP22, une trentaine de chefs d’Etat africains se retrouveront pour un sommet le 16 novembre pour faire entendre la voix de l’Afrique, le continent le plus menacé par le réchauffement climatique.
Le Maroc et l’Afrique
Comme l’explique la diplomatie marocaine, cette COP22 « se déroule sur le continent africain, elle doit prendre en considération les soucis de l’Afrique, qui elle-même doit se coordonner et parler d’une seule voix pour défendre ses positions » ajoutant : « la tenue d’un sommet africain pendant la COP22 est une nouvelle illustration de l’engagement très fort du Maroc en Afrique voulu par le roi Mohammed VI ».
Engagement constamment réaffirmé par le royaume qui mène, depuis plusieurs années, une diplomatie offensive et dynamique sur le continent, pour ce faire entendre sur la question du Sahara occidental, contrôlé par Rabat depuis 1975, mais dont l’indépendance est revendiquée par le Front Polisario soutenu par Alger. Cette politique vise aussi la réintégration rapide du Maroc au sein de l’Union africaine (UA), organisation que le Maroc avait quittée en 1984 pour protester contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) du Front Polisario. Au-delà de ces questions politiques, le Maroc souhaite développer ses projets en Afrique et notamment dans le secteur des énergies renouvelables où le royaume a développé de très importants programmes.
Les enjeux de la Cop22
A l’heure où s’ouvre la COP22, d’après Carole Mathieu, chercheuse au Centre énergie de l’Institut français des relations internationales (citée par Le Monde du 6 novembre 2016) « pour le moment, on n’observe pas de remise en question des promesses de 2015, pas de rétropédalage majeur. L’étape suivante est d’accélérer ces efforts ». Les pays développés doivent faire de gros efforts d’atténuation et soutenir les pays en développement dans leurs efforts principalement d’adaptation. Pour Laurence Tubiana, l’ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique pour la France, « le gros sujet de la COP22 sera de préciser les règles de mise en uvre de l’Accord de Paris et de se mettre d’accord sur la date de finalisation de ses règles communes ».
Dans cette perspective, les pays devront rendre leurs propositions d’engagements volontaires plus ambitieux, car pour l’instant le compte n’y est pas. Si on fait la somme des engagements existants, on se dirige vers 3° ou plus de réchauffement climatique. Il faudra également fixer des règles de transparence entre les Etats pour rendre visibles les efforts réalisés par chacun.
Pour l’Afrique et les pays en développement, l’un des gros enjeux consistera à rétablir la balance des actions climatiques, qui ont trop souvent favorisé des questions d’atténuation (réduction des émissions) vers les questions d’adaptation (mises en uvre pour faire face aux impacts du réchauffement) vitale pour les pays du Sud, et d’obtenir ensuite la mise en place des financements correspondants.
Une Initiative dite « Triple A » pour Adaptation, Agriculture, Afrique, rassemblera 27 pays africains pour travailler spécifiquement pour les pays en développement sur les questions d’adaptation et d’agriculture, en proposant de nouvelles pratiques de gestion des sols, de maîtrise de l’eau, d’agroforesterie et d’aide aux petits exploitants.
D’après Le Monde du 6 novembre, « l’OCDE, qui s’est engagée à comptabiliser les financements climats, publics, privés, bilatéraux et multilatéraux des pays du Nord vers les pays du Sud, a pour mission de proposer « une feuille de route » afin de répondre à la promesse des nations industrialisées qui s’étaient engagées en 2009 à Copenhague, à mobiliser au moins 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 pour soutenir les pays du Sud. Sa première proposition a été bien reçue et évolue d’après le groupe d’experts « New Climate Economy » vers une réorientation de la finance qui se chiffre en milliers de milliards de dollars ».
Une COP africaine donc importante pour organiser l’action face à l’urgence du monde qui aura valeur de premier test après l’Accord de Paris.
Oasis deTafilalet, projet de développement durable au Maroc.Droits réservés)/n
Par Vincent-Sosthène Fouda, Président du Mouvement camerounais pour la social-démocratie (M.C.P.S.D)
Le 27 décembre 1984 mourrait à Douala le professeur Joseph Tchundjang Pouemi. Il a 47 ans – au Cameroun on vient alors de vivre un changement politique à la tête de l’Etat. Tchundjang est rentré au Cameroun depuis un an seulement après un séjour au Fond Monétaire International.
Que devons-nous savoir sur le professeur Joseph Tchundjang Pouemi? Qu’est-ce qu’on ne nous a pas dit sur cet enfant de la misère Bangoua dans le Ndé, lui qui pouvait difficilement dire qui étaient ses camarades dans le secondaire? Lui qui avait un parcours si particulier lui le solitaire? Qui l’enfant unique de sa maman avec cependant des frères et des s urs de même père comme il est de tradition dans ce petit village ? Lui qui a divorcé deux ans après son mariage et qui meurt finalement sans laisser d’enfant ! Lui qui pourtant soutiendra une brillante thèse sous la direction du professeur Pierre Massé, le père des plans français, sous le titre Les critères de choix des projets d’investissement en pays sous-développés par les organismes internationaux, fondements théoriques et problèmes d’applications. Sa thèse complémentaire comme on disait à l’époque, soutenue en 1970, s’intitulait Considérations sur les comptes nationaux du Cameroun.
Pierre Massé est mort en décembre 1987 il avait 109 ans. Joseph Tchundjang Pouemi a regagné le Cameroun le 21 octobre 1967 sitôt sa thèse soutenue pour se mettre au service de la Nation. Il a été enseignant, conseiller économique, il a quitté le Cameroun pour se mettre au service du président ivoirien et ce pendant deux ans c’est-à-dire de 1975 à 1977.
Il a ensuite travaillé pour le fond monétaire international FMI de 1977 à 1979 avant de regagner à nouveau le Cameroun pour se mettre à la disposition du président Ahmadou Ahidjo. Ahmadou Ahidjo avait beaucoup d’estime pour lui, voilà pourquoi à son retour il est envoyé à Douala pour aider à la mise en place du Centre Universitaire de Douala. Bref, il est rappelé à Yaoundé pour la rentrée universitaire 1984-1985.
A la vérité le professeur Joseph Tchundjang Pouemi n’a jamais publié sa thèse, les exemplaires déposés notamment à la Bibliothèque nationale en France, à l’université de Clermont-Ferrand, à l’Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Economique (ENSAE) et à l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) ont disparu. Aucune bibliothèque camerounaise aujourd’hui n’a les deux thèses de Tchundjang Pouemi.
Monnaie, servitude, liberté : la répression monétaire de l’Afrique est parue pour la première fois en 1980 aux éditions Jeune Afrique. Certains universitaires camerounais feront disparaître cet ouvrage pendant de nombreuses années jusqu’à sa réédition par Ménaibuc en 2000. De nombreuses thèses que nous avons pu consultées sont donc une reprise des deux thèses de Joseph Tchundjang Pouemi en économie, en monnaie et en finance.
Question : Qui a assassiné le professeur Tchundjang Pouemi ?
Il ne fait aucun doute que Joseph Tchundjang Pouemi a été assassiné – mais par qui et pourquoi ? Avec qui a-t-il fait le trajet Yaoundé Douala la veille de son décès ? Est-il mort à Douala ou à Yaoundé ? S’est-il donné la mort dans un hôtel de Douala ? Est-il décédé dans une clinique à Douala ? Son frère cadet avec qui il aurait dîné la veille de son décès pourquoi s’est-il exilé aux USA ?
Quel a été le rôle des « frères » qui ont distrait ses travaux et ses thèses travaux ? Pourquoi au Cameroun personne n’a jamais voulu ouvrir le dossier du décès du professeur Tchundjang Pouemi ? Pourquoi les professeurs de sciences économiques camerounais qui savent presque tout sur le maquillage des travaux de Tchundjang Pouemi n’ont jamais rien dit et se contentent de faire circuler ses travaux sous cape en ayant pris soin d’effacer son nom? Voilà autant de questions que nous devons nous poser aujourd’hui au moment où beaucoup s’interrogent sur la place de l’intellectuel dans notre pays ?
L’intellectuel négatif
Le terme est de Pierre Bourdieu, nous le reprenons à notre compte aujourd’hui pour interroger les égorgeurs de la pensée, ceux qui forgent l’ignorance et l’enfermement de l’esprit en pensant être capable de retenir le lever du jour. Ces intellectuels d’un autre temps, d’un triomphe de la médiocrité apôtres de la médiocratie eux qui sont à cheval sur la loi, raides sur l’état de droit, quand il s’agit de défendre la perception de leurs droits aux prébendes et autres primes, viennent de reconstituer leurs castes en « isme ». Ils s’excluent d’une mission, celle qu’ils devaient hériter de nos pairs, s’informer, informer, former et forger ; comprendre et faire comprendre une réalité complexe, combattre l’indifférence ou le tribalisme voire le triomphe d’un clan. Ils nous enferment dans la confusion en nous disant que le simple fait d’être allé à l’école nous condamne déjà comme ce fut le cas pour Samba Diallo.
Nos universitaires sont donc devenus l’antithèse de l’intellectuel, ils n’ont plus aucune liberté à l’égard des pouvoir, aucune distanciation avec les idées reçues ou qui leur sont imposées. Ils sont aujourd’hui les démolisseurs de toutes alternatives eschatologues d’un monde qu’ils ne connaissent pas.
Le professeur Joseph Tchundjang Pouemi était un intellectuel de plein exercice qui n’a point eu besoin d’être consacré par les journalistes de la onzième heure. Il s’est heurté cent fois, à ces forces obscurantistes, chacune son ordre et avec ses moyens, car elles savent chasser en meute. Il a visiblement été détruit par les adeptes des petits rapports légers ou malveillants, par des opportunistes et des convertis de la onzième heure, ceux qui s’obstinent à écrire toujours à la marge des travaux les plus nobles, ceux qui nous inondent d’un vocabulaire médiatique sans aucune signification. Mais Joseph Tchundjang Pouemi a tenu, il a fait avancer notre temps et notre époque ce qui n’est pas la même chose, il a fait avancer le rocher de Sisyphe.
Information apportée à Journalducameroun.com par Catherine Wines, directrice exécutive de la société britannique, en séjour au Cameroun, considéré comme un « important pays de réception »
La moitié des transactions effectuées sur le portail WorldRemit vont vers le continent africain et le tiers des opérations s’effectue sur les portefeuilles mobiles, a appris Journalducameroun.com lundi, 31 octobre, auprès de la directrice exécutive de WorldRemit, Catherine Wines.
La co-fondatrice de cette start-up britannique spécialisée dans les transferts d’argent en ligne effectue une visite au Cameroun, la première d’un haut responsable de la société, depuis le 30 octobre. Elle s’achève ce 02 novembre. Objectif: « rencontrer les partenaires » et envisager les possibilités pour « développer » le réseau. « Notre politique, c’est de développer le réseau et surtout de se faire connaître », affirme-t-elle.
« Nous sommes en train de voir comment on va gérer l’Afrique; 50% de nos transactions vont vers le continent ». Constat cependant: la structure n’a quasiment pas de bureaux dans les différentes sous-régions de l’Afrique dont l’Afrique centrale, à laquelle appartient le Cameroun, « important pays de réception », d’après Catherine Wines.
« Etre transparents »
WorldRemit, créé en 2010 et lancé en 2011, et qui se présente comme offrant des services « bien moins chers » que ceux offerts par des structures traditionnelles comme Western Union et MoneyGram, a récemment signé un partenariat avec Express Union et MTN. Grâce au premier, signé avec la microfinance, les bénéficiaires de transferts effectués via la plateforme WorldRemit pourront récupérer les fonds dans plus de 700 agences de Express Union disséminées à travers le territoire camerounais. Grâce au second, signé avec l’opérateur de téléphonie mobile MTN, les titulaires de comptes Mobile Money pourront effectuer directement des retraits à travers ces derniers.
« Les nouveaux produits comme le Mobile Money ont beaucoup aidé au développement du service », explique, ravie, Catherine Wines. Et pour cause: les nouveaux opérateurs qui souhaitent s’implanter en Afrique, dans le domaine du transfert d’argent, font face à certaines difficultés dont les contrats d’exclusivité qui lient souvent plusieurs institutions financières (comme les banques et des microfinances importantes) à Western Union, qui demeure malgré tout l’un des majors du secteur.
Mais ce n’est pas un obstacle insurmontable. La start-up britannique a officialisé, en début septembre, un partenariat avec la Banque Atlantique, pour la réception de fonds en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest.
« Notre mission c’est vraiment d’être transparent; en réduisant les prix et en facilitant les transferts d’argent », assure celle qui a lancé WorldRemit avec Ismail Ahmed, un entrepreneur d’origine somalienne. Ce dernier, peut-on lire sur le site du service, s’est lancé dans ce secteur après des expériences décevantes qui l’amenaient régulièrement, en tant qu’étudiant, à se déplacer « le long de Londres », pour envoyer de l’argent à sa famille en Afrique. Arrivé en agence, il fallait faire face à des « frais exorbitants pour des transferts modestes ». Il trouvait ainsi « injuste qu’un secteur qui gère des milliards de dollars chaque année offre un service de si mauvaise qualité à ses clients. »
D’après la Banque mondiale, les transferts de fonds en direction des pays en développement pourraient culminer chaque année à 200 milliards de dollars à l’horizon 2020. En 2004 par exemple, ces montants étaient estimés à 126 milliards de dollars. « Les pays africains ne peuvent se permettent d’être les laissés-pour-compte de cette source de plus en plus importante de financement », plaide la Banque mondiale.
Catherines Wines, Co-fondatrice et Directrice exécutive de WorldRemitWorldRemit)/n
Concurrence
D’après des chiffres communiqués par WorldRemit à Journalducameroun.com, les transferts d’argent en général envoyés au Cameroun, selon des statistiques accordées à la Banque Mondiale, ont représenté une enveloppe de 1,201 milliard de dollars en 2015.
Sur le segment des transferts en ligne, qui ciblent principalement la diaspora, WorldRemit n’est pas seul sur ce marché. En Europe et aux Etats-Unis, des services semblables existent, à l’instar de: Azimo ou Xoom.
Nouveau venu en Afrique: Squares Union, lancé au Canada par trois Camerounais, à des conditions même plus avantageuses que WorldRemit, en fixant un taux unique de 5,99 dollars canadiens pour des montants compris entre 0 et 1 000 dollars.
« La concurrence est bien », réagit Cathérine Wines; en expliquant qu’il faut cependant avoir les moyens de sa politique sur le moyen terme.
D’après les chiffres par elle communiqués, WorldRemit en 2016 c’est: des perspectives de revenu de l’ordre de 47 à 50 millions de livres sterling (34 à 36 milliards de F CFA) en fin d’exercice, contre 27 millions de livres sterling en 2015 et seulement 86 000 livres en 2011; un demi million d’opérations par mois soit plus d’un milliard par an.
L’Association des producteurs de pétrole africains (APPA) et ses 18 pays membres se réuniront à Luanda du 15 au 17 novembre pour discuter des développements et des nouvelles stratégies du continent
Fondée il y a 30 ans, l’Association des producteurs de pétrole africains (APPA) et ses 18 pays membres, comprenant la République du Congo, se réuniront à Luanda pour discuter des développements et des nouvelles stratégies permettant d’atteindre un taux moyen de 30 % de contenu local dans différentes activités gazières et pétrolières d’ici à 2030 dans les pays africains producteurs de pétrole.
En raison des nouvelles découvertes de pétrole et de gaz à travers l’Afrique, les membres de l’APPA sont d’accord pour dire que le développement du contenu local est un domaine important qui va permettre d’augmenter le développement des compétences tout au long de la chaîne d’approvisionnement et d’en faire profiter les économies locales, mais aussi de reconnaître le besoin d’une plus forte collaboration entre le secteur public et privé pour que le contenu local ait des chances de réussir à toutes les parties prenantes de l’industrie.
Avec le soutien de Son Excellence l’ingénieur José Maria Botelho de Vasconcelos, Ministre du pétrole de la République d’Angola, et Son Excellence Mahaman Laouan Gaya, PDG de l’Association des producteurs de pétrole africains (APPA), le (ALC) se tiendra du 15 au 17 novembre 2016 à Luanda en République d’Angola.
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L’ALC 2016 rassemblera les membres producteurs de pétrole de l’APPA (Algérie, Angola, Bénin, Cameroun, Congo, République démocratique du Congo, Côte d’ivoire, Égypte, Guinée équatoriale, Gabon, Ghana, Libye, Mauritanie, Niger, Nigeria, Afrique du Sud, Soudan et Tchad), les acteurs industriels et les décideurs, dans le but spécifique de stimuler le développement industriel à travers une plus grande capacité locale, de trouver des solutions pour répondre aux défis que représentent les exigences de localisation et de créer les compétences locales autour de l’industrie des hydrocarbures.
Le salon proposera également une conférence de deux jours associée à un événement commercial, des visites et une formation techniques avant l’événement, et une pléthore de fonctions pour réseaux sociaux.
Par Hamoua Baka Armand, Expert en distribution presse, Ancien du système NMMP-Paris
LA DISTRIBUTION DE LA PRESSE DANS LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE : DEVANCES PAR L’OCCIDENT, LES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT SERONT-ILS A L’HEURE AU RENDEZ-VOUS?Etat des lieux, enjeux et perspectives.(Première partie.)
Tout nouveau, tout bon ! A t-on coutume de dire.
Au commencement c’était le parchemin arabe qui se vit détrôné par le papyrus egyptien dont l’origine remonte vers l’an 105 après J.C sous l’ingéniosité de Tsai Lun, ce mémorable ministre de l’Agriculture chinois qui servit sous le règne de l’empereur Chiuangdi (dynastie QUIN). Le papyrus à ses débuts est fait de vieux chiffons de chanvre, d’écorces de bambou et de murier écrasés. Chinois et Japonais vont perdre le monopole de la production du papier à la suite de la bataille de Samarkand en 751 où les Arabes, découvrant et comprenant l’enjeu d’une possible propagation de l’Islam à travers cette matière, s’en approprient le process de fabrication.
C’est tout naturellement que les Arabes seront les disséminateurs en Occident dont Bagdad en 793, l’Egypte(Le Caire) en 900, Sicile en 1102, Fabriano(Italie) en 1276, Xàtiva (San Félipe en Espagne) en 1506, la France au début du XIVème siècle. Le papier commença sa mue avec la découverte de la cellulose sous forme de fibre de bois en 1839 par le Français Payen; la cellulose sera désormais utilisée comme matière première pour rendre maximale l’utilisation des premiers moulins à papier qui voient le jour au Xème siècle près de Valence en Espagne. Auparavant, dans le sens de la complémentarité en 1454, Johann Gensfleich plus connu sous le nom de Gutenberg donne au papier ses lettres de noblesse lorsqu’il invente la machine d’imprimerie.
L’invention de la première machine à papier en continu vers 1789 par Nicolas Robert, bouleversera profondément le monde du papier qui commence son odyssée avec désormais la construction d’usines de pâte à papier plus gigantesque; le produit de ces usines sera différemment traité et débouchera sur une multitude de présentations et autant de champs d’utilisation: papier couché(graphismes), papier Kraft, papier Canson, papier carton(emballages), papier crêpé, papier spéciaux(monnaie, cigarette, documents sécurisés, etc.), papier colorié, papier journaux pour la noble cause de la Presse, etc.
Toujours dans la mouvance évolutionniste, le monde entier voit arriver à côté des grosses machines d’imprimerie (rotatives, offset) une version miniaturisée d’appareils de reproduction: les machines à écrire; dévoilées en premier par l’Américain Christopher Sholes en 1867, elles ne tiendront que pour l’intervalle de temps nécessaire à la mise au point des inventeurs qui rivalisent d’ingéniosité. Le secrétariat vit soudainement toutes les machines mécaniques Olivetti, Gestener, Brother, Olympia, Remington, Japy, Etc. prendre le chemin du muséum en se faisant remplacer progressivement par les machines électriques IBM et consorts, puis les ordinateurs.
Les secrétaires sténo-dactylo, durent abandonner la très célèbre méthode Prévost-Delaunay au profit des enregistreurs numériques, réduisant de facto la pénibilité des retranscriptions avec la possibilité de restituer des travaux des conférences qui durent des heures.
Poursuivant la conquête du beau et du meilleur, la disquette, le CD (Compact Disc), le DCC (Digital Compact Cassette)abusivement appelés Laser vinrent remplacer les bandes magnétiques des Nagra régulièrement cassées et scotchées avec des adhésifs, la galette de Vinyle 78, 33 et 45 tours aux microsillons, très souvent rayée pour préserver les saphirs en diamant et satisfaire l’oreille absolue du mélomane moderne, toujours plus exigeant. Le code binaire est abondamment mis à contribution ; les mémoires à tores de ferrite magnétisée, les microprocesseurs et circuits intégrés colonisent l’industrie et deviennent l’âme de plusieurs machines dont l’homme se sert: La numérisation est là!
Aucun secteur n’échappe au monstre numérique, tel un Léviathan qui détruit tout sur son passage. La distribution classique des journaux, outre le fait qu’elle a intégré des outils de la technologie numérique dans sa chaîne d’exploitation, se voit obligée d’accepter l’indécent commandement de décamper progressivement son terrain de prédilection(réseau physique), au profit de la distribution numérique dont les nouveaux maîtres , les développeurs d’applications, exhibent des modèles de diffusion audacieux, permettant au lecteur de retrouver ses titres préférés à n’importe quel point géodésique de la planète et même dans le cosmos, en un laps de temps.
Des siècles ont défilé; les lecteurs, les machines, le papier sont toujours de ce monde, et surtout, la soif de s’informer de plus en plus grandissante!
Une grande question nous traverse le cortex cérébral: La distribution numérique est-elle une chance pour les éditeurs? Autrement dit, la distribution numérique coiffera t-elle au poteau la distribution traditionnelle de la presse? Nous allons tenter d’y répondre avec sagacité, de la plus belle manière, et prudence, tant le sujet est nouveau et non encore maîtrisé, à l’image du monstre de Frankestein, sorti droit des laboratoires et dont son créateur n’aurait pu prédire la force dévastatrice.
ETAT DES LIEUX:
Ce n’est un secret pour personne, la distribution physique du papier connaît de nombreux problèmes (voir nos articles précédents, du même auteur). Les spécialistes en la matière se creusent la tête pour trouver le meilleur moyen de relancer la vente au numéro qui est une fonction caractéristique de l’incitation aux insertions publicitaires.
La presse dans les années 1950 à 1980 est vraiment le 4ème pouvoir. Le journal est abondamment lu ; les journalistes même formés sur le tas sont des préposés craints de grands commis et homme d’Etat. Les patrons d’éditions, les magnats de la presse accumulent des fortunes, influencent les décisions d’Etat, font rêver les annonceurs et même les distributeurs qui sont envieux.
Vers la fin des années 70, La télévision s’enracine en Europe et se vulgarise peu à peu en Afrique, emportant au passage une bonne partie du budget publicitaire initialement réservé à la Presse. Cela ne s’arrête pas là, voici venue l’ère numérique, la déferlante, le « Tsunami technologique » qui commande une relecture critique et une réécriture de tous les systèmes tendant soudainement à la désuétude.
Les distributeurs traditionnels sont dans la gadoue enrichie de mordorée : la carterie (Cartes Postales) ne marche plus, la BD avec les titres jadis célèbres: Zembla, Rahan, lucky-Luck, Tarzan, Marco Polo, Pinocchio, Blek le Roc, Mr Zeze, Popeye, Etc., ont disparu ou alors ces titres possèdent désormais une version en dessins animés plus ludiques et captivants. La dématérialisation gagne du terrain et semble satisfaire les exigences d’un nouvel ordre mondial pour la conservation de la nature lorsqu’on coupe moins d’arbres pour la pâte à papier. Au-delà de toutes les spéculations et repérages historiques, nous voulons maintenant nous pencher sur les enjeux réels de la distribution en mode numérique, ses chances et les défis à relever.
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ENJEUX DE LA DISTRIBUTION NUMERIQUE :
Les enjeux sont: d’une part visibles: et de dimension occulte d’autre part.
I-Enjeux Visibles de la distribution et plus spécialement de la distribution numérique :
Pour mieux appréhender les enjeux de la e-distribution, procédons par juxtaposition. La distribution traditionnelle a pour objectifs/caractéristiques : . Porter le support très loin du centre de production, dans les 4 coins du monde en 48 heures pour les quotidiens, 72 heures pour les hebdos, 7 jours maximum pour les mensuels et les irréguliers. . Permettre un retour rapide sur investissement de l’Editeur par la réalisation d’un volume de vente devant couvrir les coûts de structures, une marge bénéficiaire et permettre l’attractivité des annonceurs pour la publicité. . La facilitation de L’accès à la connaissance, la transformation de la conscience collective. . La recherche des débouchés loin du centre de production, en s’assurant une certaine visibilité. . La promotion des emplois directs et indirects dans le réseau de distribution (diffuseurs, Vendeurs à la criée, VRP, cadres commerciaux, sous-traitant, sociétés apparentées, Etc.)
La distribution numérique quant à elle: . Met le journal par un simple clic dans tous les terminaux du monde entier; . Elimine les coûts de fabrication (papier, imprimerie, encre, manutention, Etc.); . Casse le prix d’accès à l’information : téléchargement moins cher que le journal papier; . Veut accroître significativement le chiffre d’affaires par des économies d’échelle et la production de masse en un laps de temps; . Veut jouer les rôles de plénipotentiaire pour le changement climatique (nous verrons comment).
Nous pouvons mieux ressortir quelques avantages et inconvénients, similitudes et différences des deux modèles de distribution dans le tableau ci-dessous:
Un document à multiples usages : pièce d’identité nationale, carte d’électeur. Il devrait aussi permettre de circuler plus facilement dans la zone Cédéao
Le Sénégal sera le premier pays à débuter le processus d’obtention de la carte d’identité de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Un document à multiples usages : pièce d’identité nationale, carte d’électeur. Il devrait aussi permettre de circuler plus facilement dans la zone Cédéao.
Patiemment, Rougui Faye présente ses dix doigts à l’agent de la sous-préfecture de Dakar chargé de relever les empreintes. Grâce à sa première carte d’identité de la Cédéao, elle espère voyager plus facilement en Afrique de l’Ouest : « J’ai été à Lomé, j’ai été au Burkina, et je crois bien qu’avec cette carte-là, on n’aura plus ces problèmes d’identité. »
Une carte d’identité à la fois nationale et sous-régionale avec laquelle les Sénégalais pourront aussi voter. Djibi Diallo, sous-préfet de Dakar Plateau, est fier que le Sénégal soit le premier pays à la produire : « Précédemment, on avait une carte nationale d’identité et une carte d’électeur à part. Maintenant, on a une carte d’identité non seulement nationale, sous-régionale et en plus composée de la carte d’électeur. »
Les Sénégalais ont six mois pour en faire la demande gratuitement. Passé ce délai, la carte biométrique de la Cédéao leur coûtera 10 000 francs CFA. « C’est plus pratique, dit Valentine Touré. Au lieu de te promener avec deux cartes, tu as la possibilité de te promener avec une seule carte. »
Point noir de cette nouveauté, les délais d’attente pour l’obtention du précieux sésame dépassent plusieurs jours. Cela suscite de nombreuses critiques, comme celles de Valentine : « C’est très mal organisé. Il y a une queue. Peut-être parce que c’est le début. Actuellement c’est très difficile pour l’avoir. Moi je suis là, mais je n’ai même pas de jetons. »
Les anciennes pièces d’identité sénégalaises arriveront à expiration le 31 décembre 2016.
Les Sénégalais n’auront bientôt plus qu’une seule carte pour voyager librement dans la sous-région.Droits réservés)/n
Par Martin Oyono, député à l’Assemblée nationale du Cameroun
Nous voulons nous permettre à l’entame de notre tribune qui comme les précédentes semble ne pas plaire aux journaux qualifiés à tort ou à raison de feuilles de choux, que nos analyses certainement véridiques et pertinentes commencent à inconforter tellement les notions de conformité, de justice, d’intégrité ou de patriotisme leur sont étrangères.
A cette presse habituée des anecdotes, faits divers, calomnies et qui ne doit sa survie qu’aux réseaux de corruption, des mentors auxquels elle voue sa fidélité, nous voudrons dire et redire que notre activité épistolaire est nécessaire à cause justement de son échec, car elle s’est accommodée de l’écart à la norme, au lieu justement de promouvoir cette norme que définit le Président de la République qui nomme ces hauts responsables qui ternissent l’image des titres qu’ils portent ou des institutions qu’ils incarnent.
Revenant à notre sujet de préoccupation, il serait utile de rappeler pour ceux qui ont l’avantage de la mémoire de l’histoire que parler des accords de partenariat économiques entre le Cameroun et l’Union Européenne ne peut pas effacer de notre esprit les grandes préoccupations exprimées par le Chef de l’Etat à l’occasion du comice agro pastoral tenu à Ebolowa en 2011, il y a cinq ans.
D’après nos souvenirs de cet important discours tenu par S.E.M Paul BIYA, il était fait exhortation au gouvernement de prendre acte de l’anormalité de l’importance des importations des produits de première nécessité comme, la farine, le riz, le poulet ou le poisson et j’en passe. A l’époque, l’évaluation du coût des importations de ces produits se chiffrait pratiquement à plus de (500) cinq cent milliards de FCFA, d’où notre étonnement de ce que pendant que nous attendons encore l’évaluation du niveau d’atteinte des objectifs fixés par le chef de l’Etat à propos de la réduction des importations des denrées de première nécessité, le gouvernement lui préfère conseiller la signature des accords entre les marchés camerounais et Européens.
Sur les objectifs de remise à niveau de nos filières et structures de production capables d’asseoir notre tissu économique, nous ne pouvons pas jusqu’ici prétendre que des avancées confortables aient été perçues aux termes d’une évaluation rigoureuse. Alors question simple : Comment allons-nous vers les APE ? En consommateurs et éternels demandeurs ou en producteurs capables de répondre à la demande d’un marché européen que nous savons très varié et très construit ? Voilà des questions qui fâchent les ennemis de l’évaluation dont l’argument essentiel qu’ils vous opposent est « lorsque le Président de la République a signé c’est qu’il a décidé et on ne discute pas les décisions du chef de l’Etat ».
Donc, loin de nous l’intention de nous opposer à une quelconque décision du chef de l’Etat, mais nous avons l’obligation de rappeler au gouvernement ce que le chef de l’Etat lui-même lui a prescrit dans le domaine évoqué. Pour relever que l’évaluation de la compétitivité de nos produits en qualité comme en quantité destinés à l’exportation doit nécessairement être faite pour déterminer les forces et les faiblesses de nos échanges commerciaux pour les améliorer au fil du temps afin d’aspirer atteindre le point d’équilibre nécessaire.
L’évaluation de nos capacités de transformation des produits de base n’est pas perceptible non plus, encore moins le nombre d’entreprises de transformation créées depuis le comice agro pastoral.
L’exportation des produits bruts ou transformés requiert aussi logiquement que l’autosuffisance alimentaire des populations du Cameroun soit une réalité et non un slogan.
Mais nous constatons à ce propos que le gouvernement lui-même parfois a souvent dénoncé l’importation de ces produits de première nécessité dont les nombreux producteurs du monde rural espèrent le renforcement de capacités diverses dans le cadre d’un programme et d’un schéma capables de mener à la réussite.
C’est pourquoi, il n’est pas inutile de relever ce rapport intitulé « la course vers l’émergence » rapport dans lequel la Banque Mondiale donne les tableaux de projection 2016 des dix (10) premiers pays en Afrique francophone en termes de croissance économique.
Pour démontrer combien nous devons encore nous investir dans la recherche de vraies solutions qui puissent garantir à notre pays une position plus confortable sur le marché des échanges commerciaux avec l’Union Européenne. Il me parait indiqué de suggérer quelques exemples de progrès en matière de politique économique audacieuse et à ce propos l’exemple que j’ai choisi pour l’illustrer est le Sénégal qui a choisi de se rendre compétitif en développant certaines filières de production allant même jusqu’à instaurer le protectionnisme sur ces filières. La filière par excellence est l’oignon.
Pour ceux qui connaissement ce pays d’Afrique de l’ouest, sur les (04) quatre mets les plus consommés dans ce pays, il vous sera servi de l’oignon dans au moins (03) trois dont le Tchebu Djen, le Yassa etc. Et il n’aura pas fallu au Sénégal plus de quatre ans pour développer méthodiquement cette filière et ceci ne s’est fait pas seulement par des entreprises appartenant à quelques élites, mais en majorité avec les associations communautaires, ce qui permet aujourd’hui au Sénégal d’être autosuffisant au point de devenir un grand exportateur d’oignon dans la sous-région et en dehors. En extrapolant dans le même raisonnement sur un pays d’Afrique d’expression anglaise, nous pouvons aussi relever pour le féliciter l’exemple du Nigéria voisin dans le développement de la filière automobile.
Le Nigéria, il y a quelques années a effectivement encouragé d’abord le développement de la fabrication des pièces automobiles ce qui a pu générer non seulement plusieurs emplois, mais aussi limiter l’importation des pièces détachées. Quel citoyen camerounais se promenant dans les rues de nos capitales économiques et politiques et mêmes des villes secondaires, ne connait pas les pièces détachées « made in Nigeria » ?
Aujourd’hui, le Nigéria est monté d’un cran en créant des usines de montage de véhicules qui sont certainement le prélude d’une industrie automobile florissante dans l’avenir contrairement à nous toujours captif des importations des véhicules qui favorisent les surfacturations des commandes engagées par l’administration. Le gouvernement a-t-il depuis le comice agro pastoral d’Ebolowa en 2011 réussi à engager des paris semblables à ceux de ses pairs du Nigéria ou du Sénégal ? Nous serons bien curieux de faire la lumière sur certains produits qui vont désormais bénéficier d’une franchise douanière grâce aux APE.
On nous parlera par exemple des chiens, chats et autres animaux domestiques éligibles par les APE et nous ne pouvons que nous étonner de la pertinence de ces choix qui relèvent du luxe que certains privilégiés pensent s’offrir pour mieux dépenser leur argent à nourrir des animaux alors qu’à côté des camerounais meurent de faim ou se livrent à la mendicité désormais condamnée par le code pénal.
Évidemment c’est un luxe que ne pourront pas se payer les modestes camerounais avec ces dispositions du nouveau code pénal qui condamnent la maltraitance d’animaux domestiques à des peines de prison démontrant ainsi la supériorité consacrée de l’animal sur l’homme. Des réflexions qui font certainement sourire en coin, mais qui illustrent une réalité des choix questionnables auxquels le gouvernement de la République nous a souvent habitué à opérer dans plus d’un domaine.
A la réponse de savoir donc a qui profitent les accords de partenariat économiques entre le Cameroun et l’Union Européenne nous pouvons aisément répondre qu’en plus des problèmes de contrefaçons auxquels le Cameroun devra faire face, que ce n’est surement pas notre pays qui sortira gagnant soit sur le plan du volume des exportations ou sur celui de la qualité des importations qui risquent en plus de nous transformer en un dépotoir de l’Europe si on n’y prend garde.
Pour éviter ce scénario catastrophe, il est impératif que le gouvernement s’attèle dès aujourd’hui à faire siennes, ces précieuses recommandations du chef de l’Etat lors du comice agro pastoral d’Ebolowa. Afin que comme le Sénégal ou le Nigeria, on puisse identifier notre pays au niveau international, sur la qualité de ses filières de produits d’exportation, mais aussi et surtout sur la compétitivité de son tissu économique.
Sont mortes à la suite d’un AVC : Papa Wemba, David Mayebi, Stephen Keshi. Foudroyé par le même accident, Rigobert Song a finalement été sauvé par la médecine. On peut s’en réjouir.
Si on s’en tient à la littérature médicale, les personnes dont nous parlons ne devraient pas appartenir à la population à risque.
La quasi-totalité des articles médicaux que nous lisons recommandent la pratique du sport comme comportement préventif contre l’hypertension, le diabète, le l’hypercholestérolémie, le surpoids.En clair contre la majorité des causes éventuelles d’AVC. On rencontre même de nos jours des médecins qui refusent catégoriquement de prescrire des médicaments à un patient confronté aux problèmes d’hypertension ou de cholestérol au motif que la pratique du sport serait plus saine que la prise des médicaments. Tout médicament pouvant générer des effets secondaires pervers.
Rigobert Song, Mayebi, keshi, sont d’anciens sportifs. Bien que retraités tous continuaient à jouer au football.
Papa Wemba est un chanteur. Un chanteur danse en permanence. La danse génère un effort physique proche de la pratique sportive.
Que les AVC se multiplient chez des profils d’individus (Sportifs, chanteurs, Grands nomades) dont le style de vie est conforme à ce que préconise la médecine est un paradoxe sur lequel le discours médical devrait apporter des clarifications.
De l’avis de certains médecins avec lesquels nous avons discuté, la flambée des AVC en Afrique et au Cameroun en particulier est un phénomène récent. Certes les accidents vasculaires cérébraux ont toujours existé dans nos sociétés. Lorsqu’ils intervenaient en milieu paysan, la prime était donnée à l’origine magico-religieuse. Ce qui tétanise la société camerounaise d’aujourd’hui c’est l’ampleur que prend le phénomène depuis quelques années. Comment expliquer cette recrudescence ?
Il est de mode lorsqu’on étudie ce fléau à partir de l’Occident, de mettre en cause la gastronomie africaine. Les personnes qui participent à cette démarche intellectuelle lui reprochent à volonté d’utiliser beaucoup d’huile et de sel. L’huile de palme considérée par certains scientifiques comme nocive à la santé a souvent été l’objet d’attaques radicales.
L’Afrique a-t-elle besoin d’un programme d’ajustement gastronomique ? Certains commentateurs préconisent qu’on modifie nos modes alimentaires en intégrant beaucoup plus de végétaux. D’autres nous invitent à consommer moins de viandes et beaucoup plus de poissons. D’autres mènent la guerre contre le sucre.
La mise en cause de la cuisine africaine ne fait pas consensus. Les Africains ont les mêmes modes alimentaires depuis des siècles.
L’utilisation de l’huile de palme dans la cuisine africaine est trop vieille et trop répandue dans l’Afrique des campagnes. Or pour autant qu’on sache l’huile de palme ne faisait pas des ravages en Afrique. La flambée des AVC est un phénomène récent.
Une grille de lecture divergente semble s’imposer sur le continent. Ses tenants mettent en cause l’importation massive des produits alimentaires venus d’Occident. Ils nous rappellent à souhait que l’Afrique a toujours mangé.
La mise en cause de la gastronomie africaine procède du besoin forcené d’élargir le terrain de l’afro-pessimisme. La flambée des AVC est un phénomène mondial.
Les AVC constituent l’une des principales causes de mortalité en France, la première pour les femmes ; la première cause de handicap acquis de l’adulte, la deuxième cause de démence. En France, chaque année, 155 000 nouvelles personnes sont touchées par un AVC, une toutes les 4 minutes, et 62 000 vont en décéder.
Cette pathologie est souvent ignorée ou négligée, alors que près de 800 000 Français sont touchés aujourd’hui et que plus de 500 000 en gardent des handicaps.
Si l’importation massive des produits alimentaires venus d’Occident était la principale explication du développement africain du fléau, il faudrait en déduire que phénomène pourrait s’aggraver dans les années qui viennent avec la mise sur pieds des APE.
« Où va l’Afrique ? » Il est largement su et dit que l’avenir d’un peuple est avant tout sa jeunesse. Mais à regarder la jeunesse africaine, l’on se demande bien si l’Afrique peut relever les grands défis urgents qui l’attendent, à savoir : La famine, l’éducation, la santé, la souveraineté et la question identitaire.
De leurs crachats, les peuples africains et les jeunes en particulier recouvrent ce qui doit améliorer leurs conditions de vie. A leurs pieds ils laissent ce qui, au prix des sacrifices soutenus, va les rendre plus libres demain, et lèvent la tête et reniflent l’air tel un animal en quête d’un sujet de plaisir et de jouissance.
Dans la tête de cette jeunesse il n’y a qu’une chose : Partir. Dans la tête de ces jeunes africains, c’est la ville, c’est l’occident ; c’est partir, et partir au loin. Et les vices et les fléaux des villes les attendent sereinement. Et les tombeaux ouverts que sont les fleuves, les routes, les forêts, les océans et les déserts les attendent calmement.
Dans les rues de l’occident et d’Afrique la nuit et le jour, le désamour, le froid, le soleil, la pluie, la misère et la pauvreté les prennent, les violent, les réifient, les rendent plus vulnérables et les vident de tout ce qu’ils ont d’humanité. Ils sont dans les taxis ou sur des motos et le petit commerce avec des revenus qui à peine suffisent pour leurs loyers. Et souvent ils sont fiers d’être là où ils sont.
Des rêves irréalisables bercent et saoulent leurs esprits. Ils ont laissé des terres riches, des eaux et flores riches pour de grands centres urbains et l’occident. Rêveurs aussi sont ceux d’entre eux qui (les mains vides et faibles) convoitent et embrassent la politique et se feront plus tard la terreur de leur peuple.
Dans les campagnes et villages désertés, richesses et opportunités attendent. La terre, l’agriculture, la pêche, l’argile, le soleil, les roches, le vent, l’élevage, l’artisanat, le sable, etc. qui rendraient ces Africains heureux et plus confiants sont délaissés pour des villes et l’occident où la paix, la richesse et le bonheur sont rares.
Et il faut voir combien coûtent le kilo de viande, le kilo du riz, des céréales, du poisson ; et le litre d’huiles végétales, et combien coûtent les légumes, les fruits, le régime de banane plantain, les tubercules, etc. Mais les jeunes africains regardent toujours ailleurs, ailleurs . Non, ces jeunes doivent bosser dans ces secteurs, en luttant contre les APE et les dictateurs et dirigeants néocoloniaux pour de bonnes réformes sociopolitiques et économiques.
De bonnes terres telles de jeunes femmes prêtes espèrent la semence pour donner de bons et beaux fruits. Les eaux, la faune et la flore et ses riches plantes médicinales salvatrices vachement riches attendent. Elles attendent les peuples africains.
Mais où est la Sève africaine ? Elle s’en va ailleurs, ailleurs . Les Pakistanais, Chinois, Saoudiens, Indiens Turcs, etc. plongeront dans nos richesses (Terres, mers, lacs, cours d’eau, sous-sol, cuisine .) et se serviront goulûment en y attirant des jeunes africains des villes pour les asservir chez nous, comme le font déjà Bolloré et autres.
Les étrangers viennent faire nos routes, nos ponts, nos barrages et entretiens, nos immeubles, nous vendent les biens de consommation, et viennent nous « nourrir », mais pas vraiment. C’est pour eux-mêmes car, les populations mondiales explosent et l’avenir et le grand défi sont dans les terres arables, l’eau et les productions alimentaires que délaissent les jeunes africains et on les leur vole. Oui, et peu voient cela ou s’en soucient.
Dire que les richesses et possibilités sont aux peuples d’Afrique ce que les bagues sont aux lépreux n’est vraiment pas une hyperplasie. Toutefois, avec la profusion et l’efficacité des moyens de communication et à travers des équipes de sensibilisation et d’éducation, l’espoir d’un changement radical de la situation est attachant et ardent.
Au Gabon, un constat déprimant a émergé après l’annonce de l’élection d’Ali Bongo à la présidence de la République. La Cour Constitutionnelle a validé son élection. Le recomptage des voix que nous avons appelé de tous nos v ux n’a pas alterné le premier résultat. Ali Bongo va poursuivre son parcours présidentiel. Nous devons respecter la souveraineté du Conseil constitutionnel de ce pays.
L’élection présidentielle au Gabon a été d’une violence inouïe, tant sur le plan psychologique que verbal. La presse étrangère s’en est mêlée dans une allégorie qui lui est coutumière en Afrique. Elle a apporté des « preuves » que Le fiston Ali n’est pas gabonais. Pire, elle s’est attelée à nous démontrer que le comptage des voix avait été faussé dans le Haut-Ogooué, fief d’Ali Bongo.
Un journaliste d’investigation, spécialisé dans les « Biens mal acquis » des présidents africains nous a gratifiés de preuves éminemment lacunaires : Ali Bongo n’est pas le fils naturel de son père. Les sources d’informations infaillibles de Pierre Péan ont été mises à mal la semaine dernière. Un démenti a remis en cause les thèses étayées par ce « spécialiste de l’Afrique ». Ali Bongo est bien le rejeton de son père, confirme un vieil instituteur avec des preuves à l’appui. Mais qu’importe ! Le mensonge avait déjà fait son chemin. Il a semé le doute et causé des dégâts.
Pierre Péan s’est illustré en publiant les biens mal acquis des présidents africains en France. Mais quel crédit pouvons-nous aujourd’hui accorder à cet « investigateur » éclectique qui n’a jamais dénoncé les hôtels particuliers et les châteaux des pétroliers du Golf dans l’hexagone et à travers le monde ? Il est vrai que dénoncer les présidents africains offre à cet obscur personnage une tribune inespérée.
Mettre fin aux ingérences étrangères en Afrique
La Cour Constitutionnelle du Gabon vient de confirmer les résultats de l’élection présidentielle au Gabon. Cette décision est souveraine et doit être respectée. Ali Bongo a été démocratiquement élu.
L’Afrique n’a plus besoin de relations paternalistes et condescendantes avec ses mentors d’hier. Les politiciens de tous bords ont saisi l’occasion des élections au Gabon pour dénoncer les bourrages des urnes. Il s’en est suivi une cacophonie ubuesque alimentée par les « amis de l’Afrique ».
Que dire des déclarations légères et sans fondement de Manuel Valls, invité d’une émission « people » ? Il a laissé entendre que le président gabonais Ali Bongo n’avait pas été légitimement élu. Cette intrusion n’est pas acceptable pour un premier ministre de la France. Manuel Valls devrait se rappeler que l’Afrique n’est la propriété de personne. Il aurait dû prendre du recul et attendre le deuxième dépouillement des voix effectué par la Communauté Internationale, l’Union Africaine et le Conseil Constitutionnel du Gabon.
Nous avons aussi appelé de tous nos v ux le recomptage des voix. Nous devons nous plier, en bons démocrates, aux conclusions de la Cours Constitutionnelle du Gabon.
Il faut donc s’interroger sur les déclarations du gouvernement français par la voix de son Ministre des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault : « La France constate que l’examen des recours n’a pas permis de lever tous les doutes », a-t-il dit dans une déclaration écrite. Monsieur Hérault doute-t-il de la neutralité du Conseil Constitutionnel du Gabon ? Les déclarations des hommes politiques, gardiens traditionnels de la françafrique tout comme les médias versent honteusement dans la surenchère et la nuance sémantique pour disqualifier leur poulain d’hier.
Voilà une déclaration liminaire qui trahit une ingérence dans les affaires d’un pays souverain. La gauche aurait-elle perdu le sens de l’honneur ? Cette déclaration s’ajoute à celle de François Hollande : « Je ne sais pas si cette élection a été truquée, en tout cas elle n’était pas dans les critères de ce que l’on peut appeler des élections démocratiques ». Faut-il donc conclure que les élections en Afrique ne sont démocratiques que lorsque le candidat choisi par Paris est plébiscité et élu à 99.99% ?
L’élection d’Ali Bongo ne peut réjouir tous ceux qui aspirent à la souveraineté du Gabon et de l’Afrique. Mais il faut aussi dénoncer avec vigueur tous ceux qui complotent jour et nuit pour maintenir l’Afrique dans l’obscurantisme, la pauvreté et le mensonge permanent.
La liste des présidents africains qui devraient s’effacer de la scène politique est longue. Elle comprend : Mugabé, Biya, Kabila, Eyadéma, Nkurunziza, Déby, Sassou Nguesso, Isaias Afwerki, etc.
L’Afrique attend aux commandes une nouvelle génération de femmes et d’hommes libres qui ne soient plus les produits sous influence des anciens barons de la françafrique.
Le combat est rude mais il est engagé. Aucun changement n’est possible si les ordres continuent de venir de l’extérieur. Les africains doivent se prendre en charge et ne compter que sur eux-mêmes. La position de victimaire nous est fatale. Elle démontre une grande faiblesse de mentalité. C’est pourquoi l’école doit être prioritaire pour libérer les cerveaux des nouvelles générations qui n’ont pas été moulés par « nos ancêtres les gaulois ». Aujourd’hui, nous pouvons affirmer que le temps où les présidents africains allaient chercher leur feuille de route à l’Élysée est révolu.
Pour cela, il faut réhabiliter notre propre histoire, nos valeurs et combattre le nihilisme qui caractérise notre culture. Les cerveaux falsifiés d’une prétendue élite issue de la colonisation ne sont plus adaptés à l’époque actuelle où le droit de chaque citoyen du monde peut inverser le cours de l’histoire. L’émancipation intellectuelle ouvre des voies nouvelles qui nous permettront de réfléchir et de décider par nous-même et pour notre Afrique.
Par Serge Espoir Matomba, Premier secrétaire du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (Purs)
De 1700 à 1900 partout dans le monde s’est déroulée successivement l’abolition de la traite négrière interdisant ainsi tout commerce d’esclave quel que soit le genre. Heures heureuses pour la peau noire et métisse qui longtemps restée rebelle a pensé un temps soit peu qu’enfin elle allait vivre son ère de liberté absolue.
Ne nous leurrons pas. Les conflits entre esclaves et maîtres, les révoltes d’esclaves, les différentes révolutions de part et d’autres des plantations qui les tenaient captifs, les assassinats et autres formes de révoltes et surtout la grande manifestation du peuple noire face à toutes ces barbaries ont certainement fait penser aux colons, aux puissants chefs des terres qu’en octroyant un bout de papier portant officiellement le sceau du maître, aux nègres, ils se calmeront enfin. Ce qui a parfaitement marché puisque dès cet instant, le noir s’est porté volontaire pour continuer à se faire exploiter dans les champs de coton, de canne à sucre ou encore employés de maison, moyennant quelques minables pièces d’or et d’argent rendant ainsi leur existence plus misérable encore car ne pouvant rien s’offrir avec ces miettes pourtant appelées rémunérations.
Au fil des années nous avons vécu la grande révolution industrielle qui a encore plus consolidée l’aspect légal de l’acte puisque les classes sociales se sont rapidement formées et les prolétaires blancs se sont mêlés à cette couche de noirs faisant croire que tous bénéficiaient d’un même traitement donc plus question d’esclave. Seulement à l’ère du capitalisme le capitaliste s’en fout royalement de qui travaille pour lui tant qu’il maximisait ses bénéfices en investissant peu en mains d’ uvre. Par contre il n’avait jamais été question d’un patron noire à la tête d’une de ces grandes usines de blanc. Les noirs ne pouvaient en aucun cas diriger les blancs. C’était répugnant et inenvisageable. Et surtout pas sur leurs terres; bon sang!
Puis vint la mondialisation. Tout se mélangea. La chance pouvait sourire à tous ceux dont les parents ont pu amasser assez pour les inscrire dans les grandes écoles de blancs réservées uniquement aux plus surdoués et audacieux des noirs. Vous en sortez diplômés et prêts à l’emploi. Mais ce que vous ne saviez peut-être pas, c’est que vous venez ainsi de vous inscrire à la nouvelle forme la plus luxueuse d’esclavage. Vous obtenez facilement des bourses et prêts scolaires vous rendant redevable à vie parce qu’à durée indéterminée.
Comment le saurez-vous ? Vous êtes tellement absorbés par tout ce que pouvait vous offrir cet argent, maison, voiture, niveau de vie enviable, femme, homme acceptable et même plus avec un peu de chance. Voilà vous avez de quoi ne pas vous réveiller de votre profond sommeil et ce pour tellement longtemps que vos enfants et petits-enfants seront obligés de passer par là également, ne vous inquiétez surtout pas. Vous allez vous-même les y inscrire et mieux les y encourager, parce que la facilité sera votre seule arme de bataille. Seulement ce que vous aurez totalement oublié, c’est que vous venez d’Afrique. Vos aïeux viennent de là. Ils n’ont jamais été blancs. Ils y sont venus pour les aider à mieux construire leurs pays et continuer à vous soutirer tout ce que vous ne posséderez jamais. La liberté. Quelle liberté ? Ne sommes- nous pas au 21ième siècle ? Notre indépendance, parlons-en.
Nos Etats sont constamment maintenus dans une finance mondialisée qui de crise en crise renforce son pouvoir de domination et détruit lentement nos démocraties. Nous parlons des prêts octroyés par ces pays occidentaux pour soit disant nous aider à financer le développement tant infrastructurel que social, économique et . mais que nous ne verrons jamais. Ces prêts représentent à eux seuls le pouvoir de manipulation de nos ambitieux et vils chefs d’Etat, manquant de courage et d’audace pour dire non à l’exploitation continue et sans cesse grandissante des pays en voie de développement ou sous-développés.
Ces prêts sont pour la plupart imposés par ces dirigeants occidentaux ne vous laissant aucune liberté de réaction. Vous avez trois choix. Tout d’abord en tant que dirigeant de pays sous développé, votre choix de candidature a été imposée dans votre pays, cela pour leur permettre de mieux avoir une vision claire de ce que serait leurs bénéfices à long terme. Une fois élus, ils font de vous des marionnettes dirigeables à guise pour l’exploitation de vos terres mines et richesses. Sans oublier qu’ils vous offrent des prêts que vous n’aurez jamais la possibilité de rembourser car la finalité de ces prêts est la construction d’infrastructures et qui est mieux placés pour vous apporter la technologie, les machines et la tête pensante si ce n’est eux ?
Finalité, vous reversez à votre prêteur le prêt mais cette fois-ci ironiquement en guise de paiement des travaux effectués et marchés obtenus mais vous restez surendettés si on y ajoute les intérêts bien entendu. Pour ces quelques rares dirigeants qui ont refoulés cette pratique, il leur a été envoyé des assassins financiers qui ont échoués et dont le rôle était de vous faire accepter les prêts. Après ceux-ci viennent les assassins tout court qui essayeront de vous forcer la main moyennant menaces de mort. Et là encore si vous refusez alors il ne vous restera plus qu’à prier que les jours qui vous restent soient assez suffisants pour sécuriser votre épouse et vos enfants parce que de toute façon vous mourez soit dans un tragique accident d’avion pendant que vous partez en voyage d’affaire ou dans un coup d’Etat morbide orchestré de bout en bout par eux ou simplement empoisonné et réduit à l’invalidité.
Vous laissez ainsi la place à celui qui acceptera le contrat et votre pays paiera le prix à jamais si la voix du peuple ne finit par raisonner plus fort que le bruit des canons et autres bales abusivement tirées sur des innocents. En Afrique on vous tue pour vos droits. S’en est un. Mais en Europe vous vous offrez à la mort parce que vous refusez d’assumer vos droits. Combien de noirs sont juste abattus chaque année aux Etats-Unis simplement parce qu’ils sont noires et surtout parce qu’il leur est rappelé qu’ils ne sont pas et ne seront jamais chez eux ?
Combien de noires avons-nous vu rentrer en Afrique avec tous ces bagages intellectuels juste pour construire son propre pays comme le font les juifs, les arabes, les turques, malaisiens, vietnamiens, chinois, russes et autres qui préfèrent fièrement construire l’économie de leurs pays plutôt que de finir esclave des pays des autres ? Qui amassent de l’argent certes en sacrifiant quelques années à l’étranger mais qui rentrent chez eux quand même ? Et combien de noir comptons-nous en Europe accrochés à une vie qui n’est juste pas la leur et s’y laissent massacrer parce que refusant d’assumer leur droit de se réclamer indépendant et surtout refusant de constituer une vraie puissance, une forteresse, une arme indéfectible devant l’exploiteur, une armure impénétrable. La race noire est toujours celle qui compte plus d’assassinat à son actif lorsque nous parlons des conflits aujourd’hui de peau aux Etats-Unis et ceux largement devant les latinos. Pourquoi ne pas juste finir par comprendre qu’à cette allure jamais nous ne serons indépendants ? Qu’est ce qui peut ainsi empêcher ce réveil ? Si le sang qui coule tous les jours partout ne le fait pas qu’est ce qui peut le faire ? Si le summum de l’atrocité est atteint qu’est ce qui peut encore nous surprendre ? Chers frères noirs, rentrons construire chez nous. La vraie liberté nous y attend.
Le président du Zimbabwe l’a déclaré à son retour de la 71ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies
Les pays africains se retireront des Nations unies, si le Conseil de sécurité n’est pas réformée d’urgence de sorte que la représentation et les droits du continent y soient élargis, a certifié le président du Zimbabwe Robert Mugabe à son retour de la 71e session de l’Assemblée générale de l’Onu.
Selon News24, M. Mugabe a prévenu que les pays d’Afrique pourraient créer en commun avec la Russie, la Chine, l’Inde et d’autres Etats leur propre organisation à titre de contrepoids à l’Occident qui domine le Conseil de sécurité.
Et d’ajouter que les pays d’Afrique ne pouvaient plus demeurer des membres de seconde zone des Nations unies.
L’Afrique demande deux sièges permanents au sein du Conseil de sécurité, actuellement composé de cinq membres permanents, à savoir le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la France, la Chine et la Russie.
En tout, le Conseil de sécurité compte 15 membres dont 5 permanents, disposant du droit de veto. Une composition qui date de 1945.
Le président du Zimbabwe a qualifié cette situation d’« injustifiable et injuste ». Pour plusieurs pays, cette situation devient effectivement anachronique, car elle ne reflète plus la société internationale contemporaine. Des experts des relations internationales pensent que « le monde a changé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ». Pour eux, « le Conseil de sécurité doit refléter le nouveau visage du monde ».
Le président du Zimbabwe Robert Mugabe.Droits réservés)/n
Il y a un bon bout de temps maintenant, je voulais rencontrer Sekou Bambino, un artiste musicien guinéen. C’était pour un article. On m’avait tellement bien parlé de lui que c’était devenu évident pour moi qu’il fallait lui consacrer un papier. Je me suis rendu compte que, comme bon nombre d’artistes, il n’était pas facilement trouvable. J’avais le choix entre sauter dans un avion et atterrir à Conakry ou contacter un journaliste là-bas pour qu’ils nous mettent en contact. J’ai choisi la deuxième option. Le journaliste m’a dit avoir eu le numéro du manager et qu’il me tenait au courant. Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais su la suite et en grande personne j’ai compris qu’il ne me fallait pas reposer la question.
Mais là, ce n’est que le début de la chronique.
Sous un doux soleil à Bamako, j’ai une fois rencontré une artiste. Une griotte de renommée internationale. Une grande dame. J’étais très chanceux ce jour-là, car j’ai appris que si j’étais venu le lendemain, je l’aurais loupée, elle s’apprêtait à aller honorer un contrat aux États-Unis. Dans notre échange, elle a dit qu’elle quittait son manager et était à la recherche d’un autre. Quand j’ai voulu creuser les raisons, elle a continué en disant que son manager était censé être exclusif, mais qu’elle s’était rendu compte que quand on l’appelait et qu’elle était en déplacement à l’étranger, il proposait aux promoteurs d’évènement un autre artiste. Sa décision était actée, elle devait le virer !
Ce n’est toujours pas fini, on ne fait que commencer.
Il y a quelque temps de cela, j’ai demandé à quelqu’un qui programme les artistes pour un festival pourquoi il n’invitait jamais d’artistes congolais, ivoiriens, camerounais, gabonais, etc. Il m’a répondu en me disant qu’il le faisait auparavant, mais qu’il avait décidé d’arrêter. J’ai voulu en savoir un peu plus et il m’a dit que la plupart des managers étaient des analphabètes et impolis. Estoqué, je ne me suis pas dégonflé, j’ai voulu en savoir plus. Il a continué en disant que quand il ne se faisait pas raccrocher au nez sans s’être même présenté, il arrivait souvent que le manager décroche et dise : « elle n’est pas là » et raccroche ensuite. Il m’a aussi parlé du côté technique, du dossier de presse qui est très souvent absent ou mal présenté. Bref, il avait opté pour plus de simplicité en préférant des artistes faisant partie des agences de communication artistique. Je trouvais que c’était un peu dommage pour les artistes modestes, certes, mais d’un autre côté je ne pouvais pas reprocher à quelqu’un de chercher un peu d’apaisement dans son travail.
S’il n’y avait que ça.
Une artiste ivoirienne m’a dit un jour que c’est grave. Que la solution était sûrement d’épouser son manager. Que le manager est comme un mac, un proxénète, qu’il faut tout le temps séduire si l’on veut qu’il fasse bien son travail. Elle m’a avoué avoir déjà eu des relations sexuelles avec l’un de ses ex-managers. Que c’était comme ça, que c’est l’envers du décor.
Là, on va vers la fin.
Une artiste tchadienne, rencontrée par hasard à l’aéroport de Genève (Suisse), m’a dit qu’elle préférait son manager actuel. Que c’était un grand ami, qu’elle l’avait choisi parce qu’il y avait plus de complicité. Autrefois, elle avait un agent dans une grosse boîte de communication artistique. Elle m’a dit que c’était super chic, mais super froid. Qu’il n’y avait pas trop de place pour l’amitié, c’était du business pour du business. Qu’elle ne se sentait pas bien dans ce genre d’environnement, alors elle a préféré arrêter. Elle reconnaissait quand même qu’elle a actuellement moins de prestations dans les festivals du monde, mais ne se plaint pas trop.
Et quand la famille s’y mêle.
Une Togolaise m’a dit dernièrement qu’elle avait commencé en ayant son petit cousin comme manager. Qu’elle avait fini par l’écarter de sa vie d’artiste parce qu’il passait son temps à accepter les contrats qui lui plaisaient et ne prenait pas en compte l’aspect financier. Qu’il faisait une sorte de sélection au faciès ou à l’humeur qu’il ressentait face à un promoteur !
Et si ce n’était que ça.
Une connaissance journaliste m’a demandé comment j’avais réussi à interviewer une artiste Camerounaise. Étonné par sa question, je lui ai dit que c’était une connaissance. Elle a continué en disant qu’elle avait envoyé un protocole d’interview à l’artiste et n’avait jamais reçu de suite. Devant elle, j’ai pris le téléphone et appelé l’amie en question. L’artiste a juré n’être pas au courant d’une demande d’interview et qu’elle ne demande qu’à être connue.
Tout ça pour dire qu’être manager, c’est un véritable travail. Qu’il faut que certains arrêtent de se lever un beau matin et décréter que, tout à coup, ou durant la nuit, ils sont devenus managers ! Ce n’est pas possible, être manager c’est un vrai boulot.
Par Guy Samuel Nyoumsi, Vice-président du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN)
Au moment où se tient la 71ème session de l’Assemblée Générale des Nations-Unies à New-York, la prise de parole des Chefs d’Etat à la Tribune du même nom, campe prioritairement les guerres avec leur cortège de souffrances ; la question des réfugiés d’essences diverses ayant atteint un niveau inégalé ces dernières années ; le défi climatique devenu un enjeu planétaire de premier ordre ; l’internationalisation du terrorisme, rendue au stade de la menace d’effondrement des piliers sur lesquels sont structurés et bâtis nos Etats et Nations du 21ème siècle.
Les thématiques sus énumérés ne revêtiraient leur pertinence et leur efficacité que si, l’Organisation des Nations-Unies (ONU) issue de la Société des Nations (SDN) dont le Général de Gaulle, en son temps, avait eu la lucidité ou l’incongruité de qualifier de « machin », « prenait le pli » Dieu seul sait, combien douloureux, de considérer les Nations grandes et petites comme unies dans une communauté de destin.
Passées les réclamations devenues incantatoires d’attribution d’un siège à l’Afrique au Conseil de Sécurité de l’ONU, une question lancinante s’incruste dans la conscience collective africaine : Pourquoi l’Afrique devrait-elle mériter d’être à l’unanimité des grandes puissances logée « au ban des Continents n’ayant pas qualité de décider dans le concert uni des Nations » ?
Nous n’évoquons cette réalité où l’inéquité se le dispute avec la marginalisation que pour nous interroger sur une problématique de l’heure dont le compte à rebours est en marche.
Si le Continent africain est relégué aux ornières des Nations Unies, pourquoi les peuples africains devraient-ils espérer que les Constitutions africaines consensuellement adoptées par les parties prenantes à l’intérieur des Etats, puissent survivre aux crises, alors que sur un « coup de tête » des anciennes puissances tutrices, leurs décisions ou arrêts pourraient être contestés.
Le Gabon attend ce jour que la Cour Constitutionnelle vide le contentieux qui oppose le Président sortant Ali Bongo Ondimba et le Leader de « la coalition de l’opposition » Jean Ping.
Notre v u, qui dans le cas d’espèce ne saurait être pieux, est qu’il soit dorénavant admis que quiconque ne respecte pas les lois, les règlements et la constitution de son pays n’a d’autre choix que de se déclarer inapte à conduire la destinée du pays pour lequel il aspire au magistère suprême.
Les Républiques Fédérale d’Allemagne, de Belgique, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de France, ont chacune en ce qui la concerne, leur constitution, leur code électoral, et l’expression des suffrages qui ne font jamais l’objet de récriminations ou d’interventions extérieures. Pourquoi faut-il, qu’en Afrique chaque pays étant en mesure selon ses lois de disposer de lui-même, il y ait des voix dans la « doxa » attitrée, pour avoir à redire, reconsidérer, voire « intervenir et punir » ?
La Communauté Internationale et l’ensemble des Nations réunies à la 71ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU ont été, fort à propos, interpellées par le Président Sénégalais Macky Sall sur l’urgence d’interroger les vocables « Nations », « Unies » et de reconsidérer le prisme « déformant » et nécessairement « contreproductif à l’aune duquel persiste le distinguo entre « grandes » et « petites » Nations.
Nous sommes parfaitement d’avis que les nations africaines ont besoin de « Leaders transformatifs » conscients de ce que : « ceux qui ne progressent pas régressent ». Le cap de l’industrialisation, les défis énergétique et climatique, l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030 doivent mettre d’accord les protagonistes politiques africains de tous bords afin que cessent les querelles intestines et stériles qui ternissent l’image du Continent dans le concert des Nations.
Un proverbe africain dit en substance : « Pour dialoguer, il faut être deux. ». Puissent les Gabonais de tous les horizons se souvenir des vertus du dialogue et de la tolérance afin que ce pays qui est cher à tous les Africains devienne ce qu’il est : un havre de paix et de prospérité pour tous.
Au Cameroun, Paul Njanjo a lancé le projet Dibamba Beach: une ville nouvelle de 1 000 hectares, à 20 km de Douala qui pourrait accueillir 100 000 âmes. Coût, 105 milliards F
Les rencontres Africa 2016 se sont achevées vendredi soir à Paris. Il s’agissait de la première édition d’un forum d’affaires entre entreprises françaises et africaines. 800 sociétés étaient présentes. Parmi les opportunités d’affaires évoquées durant ces rencontres : l’urbanisation du continent. Dans 10 ans, 600 millions d’Africains habiteront dans des villes. Les capitales du continent grandissent de manière anarchique, alors qu’un développement urbain contrôlé pourrait offrir des perspectives de croissance économique.
Le taux d’urbanisation en Afrique est de 40 %. C’est le plus élevé au monde mais cette croissance se fait en toute anarchie. « Cela entraîne l’insalubrité, l’insécurité… » Se désole Paul Njanjo promoteur immobilier au Cameroun. « En l’absence de terrains urbanisés, les gens sont obligés parfois d’occuper des bas-fonds inondables ce qui a des conséquences terribles. En saison des pluies, de juin à septembre, tous les ans on décompte des morts à Douala lors d’inondations. Aujourd’hui il faut restructurer tout ça. »
Paul Njanjo a lancé le projet Dibamba Beach : une ville nouvelle de 1 000 hectares, à 20 kilomètres de Douala qui pourrait accueillir 100 000 âmes. « A mon sens, c’est la seule solution. Il faut des villes nouvelles, intégrant tous les équipements nécessaires à de bonnes conditions de vie. » Le coût du projet s’élève à 105 milliards de francs CFA (plus de 160 millions d’euros). Pour le financer, Paul Njanjo compte d’abord sur le produit de la vente d’environ 40 % des terrains de sa ville nouvelle. Il recherche également des investisseurs privés mais à grande peine.
Ville africaine cherche investisseurs
Le combat est le même pour les agglomérations qui désirent réhabiliter les quartiers développés sans planification. Les maires doivent se battre sur tous les fronts pour rassembler les financements de ces chantiers titanesques. « D’abord dans le cadre du dialogue avec les pouvoirs publics, il faut savoir quelles seront les ressources transférées en même temps que les compétences ; et surtout s’assurer que ces fonds seront bien collectés »,explique Noël Akossi Bendjo, maire d’Abidjan plateau. « Ensuite il faut trouver une fenêtre avec les bailleurs de fonds pour que les études et les formations soient payées. Mais il faut surtout que nous développions les partenariats public-privés pour que les entreprises privées investissent dans nos communes. Pour cela, il s’agit pour nous d’avoir des projets structurants et surtout de créer les conditions pour que les investissements soient rentables. »
Cadre des affaires
Et c’est là que le bât blesse. Bien que l’urbanisation africaine offre des possibilités, le cadre des affaires n’incite par les entreprises à investir. Jean Sébastien Decaux, gère les activités en Afrique du groupe JC Decaux. Le numéro un français de la publicité urbaine est installé dans une centaine de villes africaines, à travers 16 pays. « Nous avons beaucoup de projets en Afrique francophone et australe mais les choses prennent du temps car les cadres de loi souvent n’existent pas. Si on veut que notre investissement soit rémunérateur à moyen ou long terme, il nous faut une stabilité juridique, un modèle économique viable et surtout des règles du jeu claires. »
D’après les Nations unies, les villes africaines ont aujourd’hui besoin de 40 milliards de dollars pour se développer durablement.