Climat: plus de 300.000 Camerounais touchés par les catastrophes naturelles

L’information est relevée dans un rapport du Plan national d’adaptation aux changements climatiques que vient de publier le gouvernement

Environ 320.000 Camerounais, sur une population totale de quelque 22 millions d’âmes, sont déjà touchés par les catastrophes liées au climat, selon le Plan national d’adaptation aux changements climatiques (PNACC) que vient de publier le gouvernement.

Le pays, apprend-on, fait d’ores et déjà face à une récurrence anormale de phénomènes climatiques extrêmes tels que la violence des vents, les températures élevées ou de fortes précipitations, qui mettent en danger les communautés humaines, les écosystèmes et les services qu’ils fournissent.

Les changements climatiques observés au Cameroun les 50 dernières années, indique le document, se caractérisent par la régression (-2,2%), par décennie, des précipitations depuis 1960, la diminution de la pluviométrie concernant en particulier la zone agro écologiques (ZAE) des hauts plateaux (Ouest et Nord-Ouest), et surtout la ZAE soudano sahélienne.

Le rapport signale aussi une augmentation (+0,7°C) de la température moyenne annuelle de 1960 à 2007, les zones agro écologiques les plus touchées par la hausse des températures étant la ZAE forestière à pluviométrie bimodale et la ZAE des hautes savanes guinéennes.

Le PNACC pointe également la recrudescence d’événements extrêmes dans tout le pays : les sécheresses, surtout dans la ZAE soudano sahélienne et la ZAE hautes savanes guinéennes, les tempêtes plus fréquentes et plus violentes, les inondations et les mouvements de masse c’est-à-dire les glissements de terrain, coulées de boue, chute de pierres, éboulements, etc. provoqués par les intenses précipitations.

En termes de perspectives, les experts locaux s’attendent à un climat plus sec au Nord et plus chaud et humide au Sud, avec cependant une forte variabilité sur l’ensemble du territoire camerounais. Les mêmes scénarios prévoient un climat plus chaud dans tout le pays mais en particulier au Nord, une augmentation de la fréquence et de l’amplitude, une élévation du niveau de la mer entre 9 à 38 centimètres en 2050, puis 86 centimètres en 2100.

Le PNACC, dont le processus d’élaboration de la stratégie s’est déroulé d’octobre 2012 à mai 2015, ambitionne de faciliter l’intégration, de manière cohérente, de l’adaptation aux changements climatiques dans les politiques, programmes et travaux pertinents, nouveaux ou en cours, en particulier les processus et stratégies de planification du développement, dans tous les secteurs concernés et à différents niveaux, selon qu’il convient.

Comportant 4 axes stratégiques, il a été appuyé financièrement par le gouvernement japonais dans le cadre de l’initiative «Cool Earth Partnership», et sur le plan technique et opérationnel par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), dans le but de réduire la vulnérabilité du pays aux incidences des changements climatiques en renforçant sa capacité d’adaptation et de résilience.


Droits réservés)/n

Yaoundé: des experts pensent un nouveau système de sécurité en mer

Réunis depuis lundi dans la capitale camerounaise, ils réfléchissent sur les moyens d’organiser une nouvelle stratégie de protection des biens et personnes, face aux catastrophes naturelles

La double cérémonie officielle, du lancement des activités du Comité d’élaboration de la Stratégie de mise en place de la composante nationale du système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM) et l’installation du comité ad hoc chargé de la mise en place de ce dispositif, s’est tenue mardi, 22 septembre 2015.

En présidant la rencontre de Yaoundé, le ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), Jean-Pierre Biyiti bi Essam, a indiqué qu’il s’agissait de s’engager dans un vaste chantier de modernisation, de développement des infrastructures portuaires et de sécurisation du secteur maritime. Pour le Minpostel, le Cameroun a plus que besoin de ses installations nationales, afin que ses ports soient plus compétitifs.

Le Minpostel explique que le secours à apporter à un navire ayant à bord des passagers ne saurait être le même qu’à un bateau transportant du pétrole ou à une embarcation transportant du poisson.

Durant trois jours, il est donc question pour les experts de la communauté internationale de réfléchir aux moyens de communication à mettre sur pied et à une organisation avec des missions biens définies pour la mise en place d’un nouveau dispositif de sécurité «plus fiable et efficace» pouvant faire face à des catastrophes.

Le coordonnateur du comité ad hoc, François Kamgam, conseiller technique n°3 à l’Agence de régulation des Télécommunications (ART), a tenu à préciser de quel type de catastrophe il s’agit. «Ce n’est pas un problème d’agression de pirates en mer, mais de catastrophes naturelles. Il est question ici, d’un bateau qui coule et qui a perdu tous ces moteurs», explique-t-il.


Droits réservés)/n