Douala 5: Gustave Ebanda succède à Françoise Foning

Candidat du Rdpc, le chef traditionnel du village Ngombé a été élu maire de la commune lors de la session extraordinaire du conseil municipal tenue mercredi 5 août 2015

La mairie de Douala 5 a un nouveau patron. Gustave Ebanda, candidat du Rdpc, parti au pouvoir, à l’élection du mercredi, 05 août 2015, succède à Françoise Foning. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais a confirmé le maire intérimaire élu à l’unanimité par les membres du Conseil municipal, issus des élections municipales de 2013. C’était au cours de la session extraordinaire du conseil municipal tenue hier sous la présidence du préfet du département du Wouri.

En sa qualité de premier adjoint, celui qui est chef du village Ngombé, situé à la limite de l’arrondissement avec le département du Nkam, avait déjà assuré l’intérim à la tête de la commune, au lendemain du décès de Françoise Foning, le 23 janvier dernier. Le nouvel élu continuera donc de diriger Douala 5 jusqu’en 2018, date fixée pour son mandat.

Gustave Ebanda aurait remporté l’élection interne au Rdpc la veille du scrutin, en battant Jeannot Tamandjo, administrateur civil qui aura été sous-préfet à Douala V. Les choix au sein du parti étaient supervisés par le Pr Jacques Fame Ndongo, secrétaire à la communication du comité central de la formation politique.

Tous les autres adjoints, également membre du Rdpc, ont été reconduits. Néanmoins, le Social démocratique front (Sdf), parti politique leader au sein de l’opposition, hérite du poste de 6è adjoint au maire. Dans les négociations, les élus du Sdf ont choisi le conseiller municipal Carlos Goualem. De fait, pour la première fois, la Mairie de Douala 5e sera dirigée par un exécutif qui n’est pas à cent pour cent composé de militants du Rdpc.

Les travaux de cette session élective du conseil municipal ont été conduits par le préfet du Wouri, Naseri Paul Bea.

Gustave Ebanda au centre.
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Interview de Emmanuel Gustave Samnick, directeur de publication de l’Actu, le nouveau quotidien

«Il y a certes de nombreux journaux au Cameroun, mais beaucoup sont des parasites qui encombrent les kiosques»

Qu’est ce qui a motivé la création d’un nouveau quotidien, L’Actu?
C’est en réalité une nouvelle étape dans ma carrière professionnelle. J’ai connu beaucoup de rédactions et occupé pratiquement toutes les fonctions dans les organes qui ne m’appartenaient pas. C’est vrai qu’à la South Media Corporation, certaines divergences m’ont fait partir et j’ai créé mon propre produit qui est L’Actu.

Pourquoi le nom L’Actu?
On a eu plusieurs propositions et on a adopté L’Actu pour actualité. C’est un nom comme un autre, c’est un journal d’informations. L’espace médiatique est truffé de débats, opinions et autres. C’est pour cela qu’on a pensé à un journal qui respecte les canons du journalisme à savoir le traitement de l’information pure.

Qu’est ce qui différencie L’Actu des autres quotidiens?
C’est le lecteur qui va faire la différence. En plus, 6 quotidiens au Cameroun ce n’est pas encore assez. Ailleurs on est à la cinquantaine. Le problème au Cameroun en fait c’est qu’on manque de la qualité, il y a certes beaucoup de journaux, mais beaucoup sont des parasites qui encombrent les kiosques.

L’actu se lance directement en quotidien, est-ce facile sur le plan financier?
C’est un risque que de commencer comme quotidien, mais j’appellerais cela de l’ambition. La viabilité économique est la seule inconnue de l’équation, mais quant à la main d’ uvre de qualité, elle ne manque pas à L’Actu. Je dois préciser que nous n’avons bénéficié d’aucun appui extérieur. Au départ du projet nous sommes quatre à le porter et nous attendons la sympathie de tous.

Quelles sont les ambitions de New Pages Group sarl?
On ne se donne pas de limite. Mais pour l’instant, on va d’abord se battre pour faire vivre les deux titres qui ont été crées à savoir L’Actu Sport et L’Actu. Et si dans l’avenir il y a d’autres possibilités, on ne manquera pas d’exploiter.

C’est vrai que c’est assez précoce, mais comment le public cible a accueilli le produit?
Il semble positif. On a eu un problème de distribution du journal dans les kiosques. A ce moment de l’entretien il n’est pas encore présent dans tous les kiosques à journaux de Douala et Yaoundé. Mais on va vite faire de régler cela.

Certaines personnes disent que c’est par défi personnel que vous avez lancé votre journal. Votre avis ?
Je n’ai de compte à rendre à qui que ce soit. J’ai rêvé d’être journaliste et je le suis. Je n’ai pas de défi personnel, plutôt de défi professionnel. Et pour ce second aspect, je crois que j’y arriverai.

Que pensez-vous des gens qui disent que vous êtes rigoureux, voire même nerveux?
Je suis un être plutôt chaleureux, mais avec le travail, oui je suis rigoureux. Je peux par exemple faire foi à un reporter qui était censé être sur le terrain alors que c’est une pure invention. Je n’ai pas le don d’ubiquité, il va me ramener des citations alors que tout cela est faux. Moi j’aime les choses bien faites et dans le respect de l’art. En plus, je n’ai jamais refusé de rencontrer un journaliste et je suis toujours professionnellement disponible. Je suis plutôt très sociable.

Un mot à votre lectorat?
Je demande aux lecteurs d’être indulgents parce que les débuts sont souvent assez difficiles. On peut avoir des ratés mais on se réajustera rapidement. Je suis de ceux qui pensent qu’on peut vivre honnêtement en faisant son boulot. Nous leur demandons juste le temps de nous stabiliser et je crois qu’on sera en phase.

Emmanuel Samnick, directeur de publication du quotidien camerounais L’Actu
Emmanuel Gustave Samnick)/n

Le quotidien L’Actu ouvre une nouvelle page de l’information au Cameroun

Officiellement lancé le 11 avril, le journal se fixe des ambitions continentales

S’imposer à moyen terme comme l’un des groupes de presse de référence au Cameroun et en Afrique est l’ambition du nouveau-né dans le paysage médiatique national New Pages Group sarl qui édite le quotidien L’Actu. Ce dernier qui a été officiellement lancé lundi 11 avril à Yaoundé et qui vient trouver en kiosque L’Actu Sport, édité par le même groupe qui lui est présent sur le marché depuis le 22 mars dernier.

Sixième né de la famille de la presse quotidienne camerounaise, L’Actu nait de la volonté de quatre personnes, toutes de nationalité camerounaise, qui pensent comme le dit le slogan, avoir: « Un regard innovant sur l’actualité ». Selon Emmanuel Gustave Samnick, Directeur Général et Directeur des publications: Nous mesurons, d’ici, l’ampleur de la tâche, dans un environnement déjà investi par des titres plus anciens et solidement installés, mais qui est surtout marqué par la pollution des étals de journaux par des dizaines de publications épisodiques à la solde de francs tireurs et parasites de tous bords; sans oublier les difficultés économiques énormes que rencontrent les entreprises de presse indépendantes. Et que dire de la déferlante appelée Internet et autres nouveaux médias, qui offrent à moindre coût si ce n’est gratuitement, un flot intarissable d’informations à un public ondoyant et divers, mais ravi de cette gracieuse abondance ?… Nous avons pourtant choisir d’agir, en renforçant les possibilités de choix de ce citoyen gâté du 21ème siècle, et pour cela nous ferons naturellement avec les aléas du terrain.

L’Actu dont la ligne éditoriale repose sur les fondamentaux du journalisme à savoir le traitement de l’information d’intérêt public sans complaisance et sans parti pris, dans le respect de la déontologie du métier et notamment de la fiabilité et de l’équilibre des sources, est publié en 16 pages avec comme couleur dominante de la première de couverture le vert. Le quotidien L’Actu ne se donnera aucune limite. Selon ses concepteurs: « L’Actu explorera donc tous les champs de l’actualité nationale et internationale, qu’elle soit issue du ressort politique, du monde économique, de l’univers culturel et sportif. » En perspective, l’équipe dirigeante veut créer un lien de proximité entre les lecteurs et le journal, en prenant en compte les idées, les critiques, les remarques et les souhaits, « pourvu que cela se fasse dans les règles cardinales de courtoisie et de bienfaisances » insiste le Directeur des rédactions.

Le quotidien compte pour le moment une vingtaine de personnes dont quinze journalistes. Il est imprimé à la Sopecam et la distribution est assurée par Messapresse. La rédaction du journal comme toute rédaction qui se veut sérieuse, a son organigramme. Et les jeunes journalistes, une dizaine environ, sont encadrés par les plus expérimentés. Parmi ces journalistes expérimentés, il y en a qui sont déjà connus du grand public comme Mbanga-Kack, Abel Mbengue, Cathy koum et bien d’autres. En plus des trois autres associés les journalistes Thierry Hot, Lambert Fotso et le publicitaire Albert Osée Miambo, Emmanuel Gustave Samnick annonce que la porte de l’actionnariat de la SARL New Pages Groupe reste ouverte à tous ceux qui adhèrent à l’esprit du groupe. Depuis le 11 avril 2011, la nouvelle page du quotidien L’Actu est ouverte, il ne reste plus qu’à y inscrire des informations captivantes qui rempliront ses 16 pages.


Journalducameroun.com)/n

Emmanuel Gustave Samnick : Je tourne la page de Mutations

Founding flatter de Mutations et de la Smc, celui qui était jusqu’à il y a quelques jours Dp du magazine Ndamba a décidé de quitter le groupe de presse

Un matin de septembre 1990. Au sortir de la grande réunion de rentrée de ce qui était encore l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information (Essti), nous nous retrouvons dans la salle de classe N°1, tout juste derrière l’escalier qui mène, en haut, à la bibliothèque et, en bas, aux différents studios professionnels. Un regard suffit pour que nous nous installions, tous les deux, au fond droit de la classe, devant la même table de deux. Nous avons gardé le même endroit (même en changeant de classe pour la 2e et la 3e années) jusqu’à notre sortie de l’école en juillet 1993. Prenant la même direction, celle du ministère de la Communication, à la même Direction des Observatoires et de la Réglementation, devant le même chef de service qui nous a appris à préparer des notes de service, et qui officie toujours avec le même aplomb et la même autorité au ministère des Relations extérieures… Les deux trajectoires professionnelles ne se sont jamais quittées, en dehors de notre expérience personnelle vécue à la Crtv (Fm 94 et poste national) entre 1994 et mai 1996. Entre temps, Emmanuel Gustave Samnick et l’auteur de ces lignes, mais aussi quelques autres de la même promotion comme Lambert Fotso ou Jean Robert Onana, avaient déjà préparé, à peine sortis de l’école, un projet de création d’un journal sportif dont le lancement effectif allait se heurter à la dure loi du milieu.

Ils se retrouveront en première ligne dans l’élaboration et le lancement de l’hebdomadaire Génération de feu Vianney Ombe Ndzana, avant de démissionner en groupe six mois plus loin, pour incompatibilité d’humeur avec le promoteur. Egs (comme l’appellent ses intimes) et moi-même allions nous retrouver à l’animation des journaux Dikalo et Challenge Hebdo, tout fraîchement rachetés par le Groupe Fadil et tous les deux dirigés par Tjade Eoné. Avant la longue et lente maturation du projet Mutations, de décembre 1995 à juillet 1996, en compagnie des Haman Mana, Alphonse Soh, Félix Cyriaque Ebolé Bola, Mireille Bisseck, Emmanuel Mbede, Serge Alain Godong (quoique ce dernier était un étudiant en stage dans un journal en création).
Bientôt 20 ans de journalisme «de terrain» où Gustave Samnick (qui aime à rappeler qu’il a fait une formation de journaliste radio avant de faire carrière dans la presse écrite, par un heureux concours de circonstances qu’il ne regrette manifestement pas), aura certes connu toutes les rubriques et toutes les promotions, mais sera resté toujours viscéralement attaché à la rubrique «Sports» où, finalement, il aura recueilli l’essentiel de ses lauriers professionnels. Jusqu’à la reconnaissance de ses pairs à travers le poste de président de l’Association des journalistes sportifs du Cameroun (Ajsc).

A ce jour, il n’est pas peu fier, dans ce couloir particulièrement difficile, d’être l’un des rares journalistes camerounais à avoir couvert toutes les coupes d’Afrique des nations de football depuis celle de 1998 au Burkina Faso (7 au total à ce jour), mais aussi toutes les coupes du monde de la même discipline et durant la même période, exception faite de celle de France 98 où un problème d’erreur sur l’accréditation de dernière minute l’empêcha de faire le voyage de l’Hexagone. Il est donc devenu, aux plans national et international, un interlocuteur de premier choix, un expert reconnu qui a tout autant pris part aux quatre derniers congrès mondiaux de la presse sportive.
Parcours naturellement mérité pour un personnage qui n’a pas sa langue dans la poche, mais qui s’est toujours caractérisé par une extrême rigueur professionnelleâ€,: coups de gueule aux conférences de rédaction comme aux réunions stratégiques de concertation avec pour conséquence de montrer l’exemple, de ne jamais se laisser prendre à défaut. Ainsi est-ilâ€,: aussi intransigeant dans le boulot que dégagé lors des soirées mondaines. Emmanuel Gustave Samnick le dit lui-même dans les lignes qui suiventâ€,: il ressentait depuis quelques mois comme un mélange de lassitude et de frustration, de se rendre compte qu’on n’arrivait pas à accompagner un projet éditorial en lequel il tenait tant. S’il part du groupe le c ur léger comme il l’avoue, il n’y a aucun doute qu’il saura rebondir ailleurs. Comme dans le football où ses coéquipiers l’appellent Luis Figo, il faut encore s’attendre à ses laisser surprendre par un coup franc malin. Et ce sera du «Sax» tout craché.

Emmanuel Samnick quitte Ndamba
Emmanuel Gustave Samnick)/n