Cameroun : Cavaye Yeguié s’attaque aux maux qui ternissent l’image du pays

Le président de l’Assemblée nationale dénonce les maux minent l’action des administrations, ainsi que l’attaque des institutions.

L’inertie administrative, la corruption, le manque de conscience professionnelle et bien d’autres, sont des maux qui mettent à mal les administrations au Cameroun. Les efforts fournis par l’Etat pour venir à bout de ces fléaux n’ont pas encore atteint le résultat attendu. C’est pourquoi le président de la chambre basse du Parlement, l’ensemble des députés avec, s’insurgent contre ces pratiques.

L’honorable Cavaye Yeguié Djibril dénoncé ces pratiques dans son discours d’ouverture de la deuxième session parlementaire de l’année législative 2022. Il présidait alors la séance plénière y relative mardi 07 juin 2022 à l’hémicycle provisoire du Palais des Congrès de Yaoundé. A cette occasion, le président de l’Assemblée nationale a salué l’option du dialogue faite par le gouvernement dans la résolution de la grève des enseignants entre autres. Il a fustigé d’autres comportements nuisant à la bonne santé du climat social.

C’est le cas des tendances à la récupération des revendications de plusieurs corps de métiers dont les enseignants à des fins politiques. A cela s’ajoute la création et la mise en activité des pseudos syndicats pour accompagner certains mouvements corporatistes. Il s’agit par exemple des mouvements « On a trop supporté (Ots) », « On a trop attendu (Ota) ». Ils ont porté haut les revendications des enseignants depuis mi-février 2022. Ils l’ont fait à travers les opérations « Craie morte » ou « Ecole morte ».

Par ailleurs, Cavaye Yeguié Djibril s’en est pris à Jean Baptiste Placca en raison de sa « dérive ». Le président de chambre a exprimé son indignation face à la chronique du journaliste diffusé le samedi 21 mai 2022 sur les antennes de Radi France internationale (Rfi). Cette production portait sur les « vraies raisons » du séjour privé de Paul et Chantal Biya en Europe, du 14 au 19 mai 2022. Pour l’honorable, elle « n’était qu’un ramassis d’allégation outrageantes et offensante à l’endroit du chef de l’Etat ».

Aussi Cavaye Yeguié Djril a-t-il interpellé l’opinion et le peuple camerounais « afin qu’ils ne se laissent point distraire par des atermoiements d’un professionnel manifestement égaré ». Mais que les Camerounais s’attachent davantage à leur patrie.

Cameroun : René Sadi plaque le journaliste Placca

Suite à la diffusion de sa chronique sur Radio France internationale samedi 21 mai dernier, le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi a fait une sortie pour recadrer Jean-Baptiste Placca.

 

 

 

 

Jean-Baptiste Placca a analysé en France, le gouvernement en colère au Cameroun, a répliqué. Au centre de l’action et de la réaction, se trouve « les vraies raisons » du court séjour privé effectué par le président Paul Biya en Suisse du 14 au 19 mai 2022. S’inspirant de la presse suisse, pays qui a hébergé le chef de l’Etat durant ce voyage, le chroniqueur a « osé ». Selon lui, la santé du président de la République âgé de 89 ans dont presque 40 déjà au pouvoir est la raison pour laquelle il a quitté Yaoundé à six jours de la fête nationale.

Pour Placca, Paul Biya est allé remettre sa santé à jour avant de présider le défilé du 20 mai. Allant plus loin dans sa chronique, l’ancien étudiant de l’Ecole supérieure internationale de journalisme de Yaoundé relayé que ce voyage serait le dernier du chef de l’Etat en Europe. Des propos qui ont attisé la colère au Cameroun.

Le gouvernement par la voix de son porte-parole, le ministre de la Communication, a fait une sortie rigoureuse mardi 24 mai 2022. Dans ce communiqué, René Emmanuel Sadi traite ces propos d’«élucubrations et conjectures ubuesques (…) propos à la fois inopportuns, offensants et désobligeants » pour cinq raisons.

D’abord, le communiqué du Cabinet civil annonçant le départ du chef de l’Etat « n’avait rien de sibyllin, ne posait aucune difficulté de compréhension ». Ensuite, les visites du chef de l’Etat « constituent des occasions pour lui de résoudre des problèmes d’intérêt personnel ou d’avoir des contacts avec des personnalités ou des partenaires importants ». Bien plus, les séjours du président de la République en Suisse « procèdent d’un choix personnel et libre ».

Paul Biya « sait et mesure l’intensité de l’affection que lui porte l’immense majorité de ses compatriotes ». Et enfin les propos de Placca « portent gravement atteinte à l’éthique et à la décence le noble métier de journaliste »,  dénonce le ministre de la Communication.

Au regard de ces explications, le porte-parole du gouvernement camerounais invite le journaliste à plus d’humilité. Et pour le cas du séjour privé du chef de l’Etat en Europe, René Sadi déclare sans ambages que Jean-Baptiste Placca est « complètement à côté de la plaque ». Car il aurait dû se rapprocher des journalistes camerounais pour avoir la bonne information.