Réinstauration d’un système de bourses, aide aux parents pour la rentrée : le projet d’Akere Muna pour l’éducation

Le candidat à l’élection présidentielle propose aux camerounais un nouveau pacte social avec, à la clé, une école gratuite et obligatoire, des allocations familiales aux parents, le tout pour une éducation financée à hauteur de 100 milliards de francs CFA par an.

Depuis son accession à la magistrature suprême, Akere Muna essaie de tenir les promesses faites lors de la campagne électorale de 2018. Les réformes du système éducatif sont l’une de ses priorités. L’ancien bâtonnier rêve d’un accès égalitaire et obligatoire à l’éducation. Pour ce faire, il a rétabli le système de bourses et instauré des aides destinées aux élèves méritants issus de familles défavorisées. Il a aussi imposé la gratuité de l’école depuis la maternelle jusqu’à la fin du cycle secondaire de l’enseignement général.

Pour être complet, Akere Muna a prévu l’aide aux parents, un appui financier remis à la veille de chaque rentrée, pour leur permettre de couvrir toutes les dépenses liées à la cette période. Cette allocation est distribuée au prorata du nombre d’enfants et du revenu des familles.

Le projet d’Akere Muna pour le Cameroun met aussi un accent sur la diversification de l’offre d’éducation technique. Pour cela, il travaille à la mise sur pied d’un système scolaire adossé à une chambre des métiers pour une meilleure insertion des apprenants. Les stages en entreprise sont obligatoires pour tous les apprenants issus des filières techniques et professionnelles. 

Militant du digital, Akere Muna souhaite parvenir, avant la fin de son mandat, à la dématérialisation des livres scolaires et tous les autres ouvrages didactiques.

 

Cameroun : que serait l’école si Maurice Kamto devenait président ?

Journalducameroun.com propose une projection de l’évolution du secteur de l’éducation, sur la base du programme de campagne du candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun à la présidentielle 2018.

2021. Maurice Kamto, nouveau président de la République du Cameroun, est à mi-mandat. De nombreux chantiers sont en marche. Sur le plan de l’éducation, il avait promis des réformes sur lesquelles travaillent ses équipes. Mais déjà, l’on note que les frais d’Apee, instaurés il y a quelques années dans les écoles publiques et privées ont été supprimés. Pour autant, les vacataires ne sont pas en galère. Le gouvernement intègre ceux qui le souhaitent dans la Fonction publique. De plus, chaque année, des recrutements massifs ont lieu chaque année pour couvrir le déficit d’enseignants. Ceux-ci sont prioritairement déployés dans l’arrière-pays.

Mieux, la scolarité est gratuite jusqu’à la fin du second cycle. Pour les familles défavorisées, le plus dur était  souvent d’acheter les fournitures scolaires. Sous Maurice Kamto, l’Etat offre des fournitures scolaires et octroie des bourses aux élèves performants issus de familles pauvres. Cet appui est accordé sur la base d’une enquête sociale.

Pour ce qui est du contenu du modèle éducatif, Maurice Kamto a mis un point d’honneur à la familiarisation des apprenants à l’outil informatique. C’est dès la maternelle qu’on en apprend sur les notions d’informatique. Pour réaliser cette ambition, le premier défi était de doter tous les établissements de bâtiments couverts et de salles informatiques équipées. Il a également fallu résorber le déficit énergétique pour que les établissements scolaires puissent s’arrimer aux exigences du numérique.

L’école selon Maurice Kamto est portée sur le progrès technologique. Aussi, le président du MRC a mis l’accent sur des formations techniques et professionnelles. Les filières généralistes ont été réduites dans les universités, au profit des filières techniques et technologiques. D’ailleurs, chaque région a été dotée d’au moins une université des sciences et technologies comportant des établissements universitaires.

L’augmentation du taux de scolarisation reste une préoccupation. L’ambition est de créer une société instruite, préoccupée du sort de chaque diplômé. Même ceux qui n’ont pas eu la chance d’être scolarisés avant 2018 ont des programmes à leur disposition dans des centres des métiers mis sur pied par le nouveau gouvernement. Ceux-ci ont été ouverts dans chaque commune pour rapprocher les formations techniques des jeunes sans qualifications.

Présidentielle 2018 : Cabral Libii au cœur d’une polémique sur la religion musulmane

Des propos tenus par le candidat du parti Univers au cours d’une émission télé ont suscité la controverse au sein de la communauté musulmane. Il tente de calmer le jeu.

Cabral Libii s’est rendu à la mosquée centrale de Tsinga cet après-midi. Le candidat du parti Univers y a procédé à la prière, au milieu des fidèles de confession musulmane. Il s’est, par la suite, offert un bain de foule devant la mosquée, le tout retransmis en direct sur les réseaux sociaux, et filmé par de nombreux médias présents.

La présence de Cabral Libii en ces lieux n’avait pas été annoncée dans son programme initial. Elle intervient cependant moins de 24 heures après le passage du candidat dans l’émission « Face aux électeurs », diffusée ce 25 septembre sur la chaîne Canal 2 International. Au cours de ce programme, Cabral Libii avait tenu des propos prêtant à controverse, au sujet de la prolifération des lieux de cultes et des nuisances qui en découlent.

« Il faut toiletter le texte qui régit les ministères du culte. Vous n’en parlez pas, mais moi j’ai un petit souci avec les mosquées. Quand le muezzin, du haut de son minaret, appelle la prière à 5 heures et demi, je ne suis pas sûr qu’il se soucie de ce que toutes les personnes qui sont réveillées à cette heure-là soient des musulmans ou pas (…) le vrai problème c’est la nuisance que cela dégage (…) il faut réguler cela, l’Etat doit être présent », a-t-il affirmé.

A la fin de l’émission, les commentaires critiques se sont propagés sur les réseaux sociaux. Le rejet des propos de Cabral Libii a pris une ampleur telle qu’il a été contraint de faire une sortie sur la toile. « Suite à l’allusion faite à l’appel du muezzin dans ma sortie sur canal 2, mes propos font malheureusement l’objet d’incompréhension. Je tiens à repréciser mon propos. Il n’est pas question d’interdire sous mon règne, l’appel du muezzin. Cette allusion est plutôt un appel à la tolérance à l’égard des pratiques du culte. Mes compatriotes musulmans n’ont rien à craindre », a-t-il affirmé.

La descente de cet après-midi apparaît donc comme une stratégie du candidat, pour ramener un public qu’il semblait avoir conquis, en se rendant sur la tombe de l’ancien président Ahmadou Ahidjo à Dakar le 19 septembre dernier. L’un des candidats, Garga  Haman Adji, le seul originaire du septentrion, demeure cependant sceptique quant à la portée de cet hommage. « Cabral croyait qu’en allant sur la tombe d’Ahmadou Ahidjo, les moutons du Nord allaient le suivre… il ne connaît rien de la vie des nordistes. Il n’aura aucune voix là-bas », a-t-il déclaré sur les antennes de la BBC ce 26 septembre.

 

 

 

Présidentielle 2018 : Elecam dément l’interdiction de téléphones portables dans les bureaux de vote

L’organe en charge des élections met ainsi fin à une polémique qui est née sur les réseaux sociaux dans la journée du 25 septembre.

Les électeurs pourront entrer dans les bureaux de vote avec leurs téléphones portables le 7 octobre prochain, jour de l’élection présidentielle. Une information prétendant le contraire a pourtant circulé hier, 25 septembre 2018. Selon des responsables de ladite institution contactés par Journalducameroun.com, cette information n’est pas exacte. « Le directeur général des élections n’a jamais autorisé une telle mesure. Elecam ne se reconnaît pas dans l’interdiction de téléphones dans les bureaux de vote », indique une source sous anonymat.

Sur les réseaux sociaux pourtant, un visuel interdisant l’usage des téléphones a été publié sur le compte Facebook de l’antenne régionale d’Elecam Centre. Ce matin, ledit visuel n’y figure plus. En lieu et place, un autre dément plutôt la précédente information. A Elecam, le sujet est pris au sérieux. Ce d’autant plus que des responsables du SDF ont annoncé une manifestation ce vendredi devant le siège de l’organe en charge des élections, avant de se rétracter.

Selon toute vraisemblance, cette décision aurait été prise au niveau de la délégation régionale du Centre. Cette hypothèse justifierait le fait que la direction générale d’Elecam et l’antenne régionale Elecam du Littoral s’en soit désolidarisés. Toutes choses qui ont contraint l’antenne du Centre à supprimer le visuel querellé de sa page Facebook.

Le démenti de l’antenne régionale d’Elecam Centre

A onze jours du scrutin, les préparatifs se poursuivent. L’heure est à l’acheminement du matériel électoral dans les démembrements locaux, ainsi qu’au toilettage du fichier électoral par le Centre national de biométrie électorale. La liste définitive des bureaux de vote devrait être disponible au moins 8 jours avant le jour du vote, soit le 29 septembre.

Longue Longue, Koko Ateba, One love…ces artistes engagés dans la campagne d’Akere Muna

Le Candidat du Front populaire pour le développement démarre sa campagne ce mardi. Pour l’occasion il s’est entouré de  ces artistes dont la présence revêt un intérêt stratégique.

Longue Longue, populaire sur Facebook…

Longue Longue, de retour du Canada, a confirmé qu’il sera aux côtés de l’ancien bâtonnier durant son campaign tour qui démarre ce mardi 25 septembre dans la région du Sud. Longue Longue, artiste engagé à ses débuts, s’est davantage fait remarquer ces dix derniers mois par des sorties les unes aussi fracassantes-parfois maladroites- que les autres sur Facebook. Ce qui lui vaut l’intérêt de milliers d’internautes fans ou «haters».  Celui qu’on surnomme «le Libérateur libéré» estime que son ralliement à Akere Muna est un choix politique, comme tout citoyen en a le droit. «Cette fois-ci, le Cameroun doit être dirigé par un anglophone», a t-il révélé à la presse.

Koko Ateba l’artiste engagée

On l’a très souvent vue aux côtés du Candidat Muna. Elle était présente à la convention du FPD tenue samedi dernier. Koko Ateba est très connue d’une certaine génération, celle des années 80-90. Elle veut faire partie de ceux qui vont imposer le changement voulu par le leader de la plate-forme pour la nouvelle République.

Koko Ateba a une triste histoire avec le régime en place. En effet, après un incident à la Présidence de la République où elle avait été invitée à chanter, elle a été emprisonnée puis forcée à l’exil.

One Love, l’artiste plein d’audace qui veut chasser Paul Biya

Qu’on l’aime ou pas, One Love est de ces artistes qui ne tiennent pas leur langue dans la poche. Dans ses textes, en général très critique vis-à-vis du pouvoir, le rappeur milite pour le changement et c’est à dessein qu’il a choisi de soutenir la candidature d’Akere Muna. Connu pour sa capacité à chauffer les foules, One Love peut être un véritable Joker pour l’équipe de Campagne de l’avocat. Il y a quelques semaines encore, il dévoilait «Paul Biya doit partir», un hymne qui appelle le président Biya en course pour un septième mandat à se retirer de la scène politique. 

 

Présidentielle 2018 : quand verra-t-on Adamou Ndam Njoya ?

Le candidat de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) n’a encore fait aucune apparition publique, ni passage dans les médias dans le cadre de cette élection.

Plus que douze jours et les Camerounais décideront de la personnalité qui devra présider aux destinées de leur pays jusqu’en 2025. Les candidats s’activent pour séduire de nouveaux électeurs et conserver ceux qui leur étaient déjà acquis. Seul  Adamou Ndam Njoya, le candidat de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) n’est pas dans la mouvance de la campagne électorale.

Dire qu’Adamou Ndam Njoya est invisible n’est pas un euphémisme ! Il n’était pas à Elecam pour le dépôt de son dossier de candidature à la présidentielle. Il n’est encore passé dans aucun média pour une quelconque communication. Adamou Ndam Njoya n’est pas non plus actif sur les réseaux sociaux, lesquels constituent la plate-forme privilégiée par les candidats pour leurs communications.

Même l’ouverture de la campagne officielle, le 22 septembre dernier, n’a pas convaincu Adamou Ndam Njoya de se montrer. Sa communication est déléguée et les tentatives de Journalducameroun.com pour obtenir une interview du candidat sont restées jusqu’ici lettre morte. « Vous ne pouvez pas le voir », a-t-on opposé lundi à notre reporter.

Il serait malade, se susurre-t-il dans des cercles officieux. Difficile de vérifier cela. Le parti reste taiseux. Il avait soutenu que ce silence était stratégique. Un argument bien difficile à comprendre, à l’heure où la campagne officielle est portée à sa quatrième journée et toujours point d’Adamou Ndam Njoya sur le terrain.

Peut-être participera-t-il aux meetings que son parti politique prépare dans les prochains jours ; notamment, à Banyo (Adamaoua) et à Yagoua (Extrême-Nord) le 27 septembre ; à Tibati le lendemain, dans la région de l’Adamaoua ; Bangourain (Ouest) et à Kye-Ossi (Sud) vendredi ainsi qu’à Maroua le 29 septembre.

La campagne qui démarre pour l’UDC est placée sous le slogan « Tous pour le Cameroun ».

Présidentielle 2018 : chants et prières au meeting de Ndifor Afanwi Frankline à Douala

Le candidat investi par le parti MCNC a tenu un meeting au stade Cité Cicam de Douala lundi 24 septembre 2018.

Des prières et des louanges. Pour le meeting de campagne au stade Cité Cicam de Douala lundi 24 septembre 2018, les dirigeants du Mouvement citoyen national du Cameroun (MCNC), le parti politique qui investit le candidat Ndifor Afanwi Frankline, ont choisi de louer l’Eternel et de le remercier d’avoir envoyé son fils pour sauver le Cameroun.

Les choristes et animateurs sur scène donnent le ton. Les fidèles, des centaines, assis sur des chaises disposées dans le stade, n’hésitent pas à se lever pour esquisser quelques pas de danse à l’occasion. Des slogans de campagne sont repris au milieu des chansons interprétées. « Enough is enough » (Trop c’est trop), « On a besoin de changement », scande un choriste.

Les orateurs présentent Ndifor Afanwi Frankline comme un homme de vérité qui a décidé de se sacrifier pour la nation. « Il ne faut pas me confondre avec un politicien. Je suis un homme de vérité. Les politiciens lancent des mots en l’air qui n’ont jamais atterri. C’est le moment de la réalité, du professionnalisme », indique le pasteur dès sa prise de parole à 17h50.

Pour le candidat du MCNC, l’heure n’est plus aux beaux discours pour tromper la population. Il fait savoir que la situation actuelle dans laquelle se trouve le pays, envahi par « des buveurs de sang », ne demande plus seulement de la sagesse ou de l’éducation pour l’en sortir. «Mais c’est le niveau spirituel. Ce n’est que la personne qui a la puissance de Dieu qui peut libérer ce peuple. Je suis un prophète et encore très jeune».

Ndifor Afanwi Frankline rassure à ses potentiels électeurs son engagement à combattre la corruption. Il s’est également prononcé sur ses actions dans d’autres domaines de la vie de la nation, s’il était élu au soir du 07 octobre 2018. Il entend par exemple « tout digitaliser».

« Fire » sur Etoudi

Comme il l’a toujours soutenu depuis l’annonce de sa candidature, le candidat du MCNC ne prévoit pas des poursuites contre le président Biya, s’il venait à le remplacer. Mais il invite cependant ce dernier à prendre sa retraite. Il conseille d’ailleurs aussi à tout administrateur qui a déjà dépassé l’âge de 70 ans à aller en retraite, afin que la jeunesse puisse construire le pays.

Ndifor Afanwi Frankline met aussi en garde les potentiels électeurs de ne pas céder à la tentation de billets de banque ou des boîtes de sardine pour l’achat de leur vote. «Que nos votes ne soient pas touchés. On aura nos procès-verbaux en main. On va transformer notre pays », a-t-il prévenu. Le pasteur de la Kingship International Ministrie, basée à Bonabéri, a achevé son meeting en envoyant « le Fire » (feu) sur Etoudi. « MCNC, Fire !!! C’est le Fire qui va brûler Etoudi», a-t-il scandé en chœur avec les manifestants, en agitant le bulletin vert.

 

 

 

Présidentielle 2018 : les partis d’opposition peinent à trouver des lieux de meeting

Deux jours après le lancement officiel de la campagne électorale, les responsables de partis dénoncent les obstacles qu’ils rencontrent sur le terrain.

 

Interdiction de meetings, changement de lieu de rassemblement, mobilisation policière….les partis d’opposition font face à de nombreux aléas depuis le lancement de la campagne officielle de la présidentielle, le samedi 22 septembre dernier. Ce jour-là, le candidat Maurice Kamto tenait son meeting devant des véhicules des éléments des forces de maintien de l’ordre, rangés en grand nombre devant militants et sympathisants du MRC. Un jour plus tôt, la tenue de ce meeting avait été interdite au motif qu’il était susceptible de «provoquer un trouble à l’ordre public» par le sous-préfet de Douala 4ème. Il se tiendra finalement sans heurts.

Comme pour le MRC, les membres de l’équipe de campagne de Cabral Libii ont indiqué que son meeting de lancement a été interdit, quelque heures avant que le sous-préfet de Douala 5ème ne rende public un communiqué pour l’autoriser finalement. Pour de nombreux acteurs de la politique camerounaise, la bataille électorale se joue également sur le terrain de la conquête des espaces de meetings. Au sein du SDF notamment, cette situation est bien connue.

«Nous avons déjà vécu ce genre de situation par le passé. En 2011, nous avons vu un meeting du chairman Ni John Fru Ndi avorter parce que l’espace aérien du Cameroun avait été fermé en raison d’un déplacement de M. Biya, alors candidat. Il se rendait à Maroua, et notre chairman à Garoua. Nous avons passé près de 24 h à l’aéroport. Imaginez la frustration des militants qui nous attendaient. Cette année, nous ne commettrons plus la même erreur», explique Joshua Osih, le candidat du SDF. Pour ce faire, le candidat s’est abstenu de dévoiler les différentes étapes de sa tournée dans le pays.

Plusieurs partis politiques ont pourtant publié la totalité de leur agenda. C’est le cas du MRC qui semble commencer à en payer le prix. Le dimanche 23 septembre dernier, les responsables de ce parti politique ont été surpris de constater que l’espace qu’ils avaient réservé pour le meeting de leur candidat à Kribi, a été pavoisé aux couleurs du RDPC la veille du scrutin, les forçant à annuler cette étape de leur tournée.

«Le MRC a déclaré son meeting en bonne et due forme. En date du 20 septembre les responsables du parti ont déposé, chez le Préfet de l’Océan, la note portant objet : meeting de Maurice Kamto à Kribi et nous avons reçu l’accusé de réception. Aux environs de 21h 30, quand nous allions pour prendre connaissance du site, nous avons trouvé des personnes installant chaises et tentes. Ils nous ont fait comprendre que c’est le RDPC qui leur a demandé de venir faire le travail car il y tiendra un meeting au petit matin. Mais le matin, aucun meeting du RDPC ne s’est tenu à cet endroit qui nous a été refusé», explique un cadre du MRC sous anonymat.

A Douala, un responsable de parti confie que les responsables de la Camtel ont refusé de céder leur terrain, qui abrite pourtant de nombreuses manifestations publiques.

 

 

Présidentielle 2018 : un linguiste explique la traduction du slogan de Paul Biya

Cette sortie fait suite à la polémique  née sur la toile samedi dernier, à la suite du lancement de la campagne d’affichage du candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).

La polémique relative à la traduction du slogan de campagne du président sortant Paul Biya continue d’alimenter les débats sur les réseaux sociaux. Ces discussions sont apparues samedi dernier, après le lancement de la campagne d’affichage du candidat du RDPC. En cause, les affiches de ladite campagne qui portent un slogan, dont la traduction en langue anglaise a attiré l’attention.

Pour de nombreux observateurs, en effet, la traduction du slogan « La force de l’expérience», par « The force of experience» n’est pas correcte. A cet effet, journalducameroun.com a rencontré un professionnel du domaine, afin d’y voir plus clair. Sammy Kenne, chercheur en linguistique et traducteur, diplômé de l’Institut supérieur de traduction, d’interprétariat et de communication (Istic), s’est prononcé sur cette traduction.

Selon cet expert, la traduction faite par l’équipe du candidat Paul Biya est «possible». « Le mot « Force » est bien utilisé en anglais pour traduire « la force ». Mais cela dépend vraiment du contexte. « Force vitale » se traduit bien par « life force » et « Les forces de la nature par « the forces of nature ». Donc sur le sens, il est bien possible de traduire « la force de l’expérience » par « the force of experience »», explique-t-il.

Sammy Kenne précise cependant que cette traduction peut susciter des remises en questions, en raison de son contexte d’emploi. « Sur le plan de la langue, les puristes ne peuvent que refuser cette traduction qui collerait mieux avec « The power of experience » ou « The strenght of experience ». La question est donc celle de savoir, quelle est l’orientation que l’équipe de campagne veut donner à ce slogan ? S’il s’agit de l’idéologie, « power » serait plus adapté. Cela dit, seuls eux peuvent dire quelle est le sens qu’ils donnent à ce terme », ajoute le spécialiste. « Il faut toutefois noter que les slogans, qu’ils soient politiques, publicitaires ou autres, n’obéissent pas forcément aux règles linguistiques », conclut-il.

Les affiches de campagne du candidat Paul Biya ont été déployées sur l’ensemble du territoire national, dans le cadre de la campagne officielle de la présidentielle qui s’achèvera le 6 octobre prochain.

Présidentielle 2018 : Cabral Libii fait foule au stade Cité Cicam de Douala

Le meeting de lancement de la campagne du candidat investi par le parti Univers a rassemblé environ 5000 personnes ce dimanche 23 septembre 2018.

Depuis le début de la campagne présidentielle à Douala, Cabral Libii, le candidat investi par le parti Univers, est incontestablement celui qui a rassemblé le plus de monde lors de son premier meeting. Environ 5000 personnes ont répondu présentes à son appel au stade Cité Cicam, ce dimanche 23 septembre 2018.

La foule a commencé a convergé vers le site de la manifestation bien avant l’heure du lancement des activités. La police, discrète, a également pris position sur les voies qui mènent aux différents accès du stade. Les militants, sympathisants et autres curieux ont d’abord occupé une partie du stade. Puis, progressivement, la foule a grossi.

Le pic est atteint avec l’arrivée de Cabral Libii autour de 16h20. Le candidat du parti Univers est porté en triomphe par une foule hystérique. Difficile pour le protocole et la sécurité de l’équipe du candidat, de frayer un passage jusqu’au podium. La bousculade est inévitable causant au passage quelques blessés.

Hommages

Cabral Libii rejoint l’estrade près de 15 minutes plus tard. Il est ovationné par le public qui scande en chœur «Cabral, président !!! ». Lorsque Cabral Libii s’empare du micro, il tient tout d’abord à rendre un hommage au Prof Nkou Mvondo, le président fondateur du parti Univers, «qui a accepté de donner une chance à la jeunesse ». Il salue aussi la présence de Dieudonné Atangana.

Après le refrain de l’hymne national, place à l’hymne du parti. Plusieurs jeunes dans la foule reprennent quelques phrases de cet hymne. «Au moment où une nouvelle page de l’histoire s’ouvre parce que vous avez décidé de m’élire président, c’est le commencement de la fin des 36 ans aujourd’hui [années de règne du président Biya, ndlr]», a lancé le jeune candidat en lice à la présidentielle 2018.

Cabral Libii rend un autre hommage à tous les chefs, résistants et nationalistes camerounais assassinés par les Allemands. Il a pris la peine de lister quelques noms. A l’évocation de chaque nom, la foule pousse des cris de désolation. Une minute de silence est observée pour la mémoire de tous ces disparus et pour les victimes de la crise anglophone et de la guerre contre Boko Haram.

Pas de poursuites contre Paul Biya

Cabral Libii fustige aussi l’état de délabrement des routes, la disparition de l’éclairage public, l’absence d’emplois pour les jeunes. « Aujourd’hui quand on parle de l’emploi des jeunes, on parle des mototaxis », déplore-t-il. Lui qui n’entend pas initier des poursuites contre le président Paul Biya s’il est élu au soir du 07 octobre.

« Je ne serai pas le président des règlements de compte. En Afrique on ne juge pas le père. Les chantiers sont tellement importants qu’on n’aura pas le temps de le poursuivre », relève –t-il. Président, il procèdera également au rapatriement du corps d’Ahidjo, à l’organisation des obsèques nationales et à la création d’un cimetière national où reposeront les restes de Um Nyobé et autres.

Message d’espoir

Cabral Libii a, en outre, détaillé des pans de son projet de société sur la résolution de la crise anglophone, la réforme du système éducatif, la révolution agricole, l’emploi. «On va vous dire que je suis jeune. Oui, je suis jeune et puis quoi ? Ils sont vieux, on a vu. Je suis venu porter le message de l’espoir qu’on peut construire un autre pays. En 5 ans, on parlera du miracle camerounais », soutient Cabral.

En rassurant de rééditer l’exploit du Social Democratic Front (SDF) de 1992, à savoir de remporter les élections, il invite les uns et les autres à surveiller les bureaux de vote le jour de l’élection afin que cette victoire ne soit pas volée.

Une autre image forte en fin de meeting, alors que Cabral indique le numéro de compte Mobile Money pour le Fund Rising, des jeunes décident de contribuer sur place, en déposant directement des billets d’argent sur le podium. En quittant le stade après près de deux heures de meeting, Cabral Libii a promis de faire un tour au chevet des victimes de la bousculade.

Présidentielle 2018 : Joshua Osih engage sa campagne dans le Moungo

Le candidat du SDF, dont le cortège avait pour point de départ la quartier Bonabéri dans l’arrondissement de Douala 4ème, veut porter aux Camerounais un message de  « délivrance ».

Des militants du Social Democratic Front (SDF) se sont massés devant l’esplanade de la sous-préfecture de Douala 4ème à Bonassama, samedi 22 septembre 2018. Ils attendaient ainsi l’arrivée de leur candidat à la présidentielle, Joshua Osih, et le top départ du cortège pour le lancement de la campagne électorale dans le département du Moungo.

Dans les préparatifs sur place, les dizaines de militants vêtus de t-shirt aux couleurs du parti s’activaient à partager des bulletins de vote de couleur rose aux passants. Des affiches à l’effigie du candidat ont en outre été accolées sur les portières et capots des véhicules stationnés. Les chants des militantes et les sons de sifflets ont relevé l’ambiance dans ce centre administratif de Bonabéri, où il règne habituellement un calme plat les jours de week-end.

Lorsque Joshua Osih arrive sur les lieux autour de 10h samedi, les manifestants crient de joie. Le cortège se met aussitôt en branle. Selon Jean Michel Nintcheu, le président régional du SDF pour le Littoral, la délégation va visiter les localités de Bonaléa, Mbanga, Njombé, Manjo, Lonako, Nkongsamba et Melong dans la région du Littoral le même jour.

« Nous allons continuer à Santchou avec un grand meeting pour terminer la journée à Dschang. Nous sommes sûres et certains de faire tomber le régime qui règne depuis 36 ans. Monsieur Biya sait que ses jours sont comptés à la tête du Cameroun. Nous souhaitons que les élections se passent dans le calme et dans la sérénité », a indiqué Jean Michel Nintcheu.

Pour le candidat Joshua Osih, la campagne présidentielle qui démarre ainsi est l’occasion pour le principal parti de l’opposition camerounaise de faire le tour du pays pour délivrer aux Camerounais un message de délivrance. « Nous sommes dans cette campagne pendant 14 jours pour délivrer ce pays. Pour renvoyer ce message que le changement est possible. C’est parti pour 14 jours de campagne pour délivrer ce pays. Nous sommes sereins. Nous sommes dans cette élection pour la gagner. Je ferai le tour du Cameroun pour porter ce message au Camerounais. Nous allons libérer ce pays le 7 octobre. Il faut tourner la page et il faut aller de l’avant», a martelé Joshua Osih.

Présidentielle 2018 : premier meeting officiel sous haute surveillance policière pour le MRC

Un fort déploiement des forces de l’ordre a été observé ce samedi 22 septembre 2018 lors du lancement de la campagne électorale du parti de Maurice Kamto à Bonabéri (Douala).

Peu avant 8h, samedi 22 septembre 2018, les forces de maintien de l’ordre ont investi l’esplanade du lycée bilingue de Bonabéri, dans l’arrondissement de Douala 4ème, où le meeting de lancement de la campagne du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) était prévu autour de 9h.

Une dizaine de pick-up de la gendarmerie nationale et de la police ont été parqués le long du mur de l’établissement scolaire, non loin du car podium prévu pour l’animation. Des policiers du commissariat de sécurité publique du 5ème, 15ème, 19èmearrondissement et ceux du commissariat central n°3 ont été déployés sur le site, où le nombre de manifestants grossissait progressivement.

Tandis que des gendarmes s’attèlent à diriger la circulation, des animateurs d’ « Abélé » entonnent des chants de ralliement repris par la foule. Les baffles diffusent ensuite en boucle l’hymne du MRC. Certains militants postés près du car podium sont alignés au bord de la chaussée, vêtus de t-shirt à l’effigie du candidat et aux couleurs du parti. Ils brandissent des drapeaux du pays, des tiges de l’ «arbre de la paix » et des pancartes. On peut lire sur l’une d’elle le message : «Le Cameroun pour tous, c’est possible avec Maurice Kamto».

La police veille

A 10h20, un camion anti-émeute de la gendarmerie débarque sur le site de la manifestation et entame des manœuvres. Le véhicule se gare ensuite en face des manifestants, de l’autre côté de la route. Les militants restent sereins et continuent l’animation. Cette fois, les baffles diffusent la chanson « Paul Biya doit partir », de l’artiste One Love.

«Nous voyons que la police veut nous intimider, nous empêcher de tenir notre meeting. C’est illégal. Cela ne pouvait pas se passer ainsi si c’était le Rdpc [le parti au pouvoir, ndlr]. Nous espérons qu’ils sont là juste pour encadrer », se plaint Roger Justin Noah, le secrétaire général adjoint du MRC.

Lorsque Maurice Kamto arrive sur le lieu du meeting à 11h05, la foule est en liesse. Elle crie «Kamto, Président !!!». Le candidat investi par le MRC est vêtu d’un maillot des Lions indomptables. Dans la délégation qui l’accompagne, on a reconnu Paul Eric Kingue, son directeur de campagne, Célestin Njamen, entre autres. Certains militants font remarquer l’absence de Penda Ekoka, le conseiller du chef de l’Etat, nouvel adhérent du MRC.

Après l’exécution de l’hymne national et de l’hymne du parti, les responsables du MRC reviennent sur la polémique qui a enflammé la toile en début de matinée, concernant l’annulation du meeting par le sous-préfet de Douala 4ème, Jean Marc Ekoa Mbarga. Le chef de terre dans une correspondance adressée au MRC la veille, a indiqué qu’il n’existait aucun espace susceptible d’accueillir la manifestation en face du lycée bilingue, tel que le MRC avait écrit dans sa demande d’autorisation de manifestation publique.

Le sous-préfet a cependant proposé deux autres sites où le parti pouvait tenir son meeting, à savoir l’esplanade dudit lycée ou sur le terre-plein devant la sous-préfecture de Douala 4ème. Le parti a visiblement opté pour la première proposition.

Trois grands engagements

Dans son allocution de circonstance, le directeur régional du MRC pour le Littoral décrie la situation des frères et sœurs de la crise anglophone qui ont fui les violences pour trouver refuge à Bonabéri. «Ils sont refugiés dans leur propre pays », déplore –t-il. Le candidat Maurice Kamto a fait savoir que son premier voyage en tant que président se fera dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest pour essuyer les larmes des frères et sœurs et mettre un terme aux massacres des populations. « Je ne peux dormir en paix dans un pays où des Camerounais tuent d’autres Camerounais».

Le président du MRC a, en outre, promis qu’il mettra toute son expérience au service de son pays. Il a cependant pris trois grands engagements. S’il est élu président au soir du 07 octobre 2018, il connectera 80% des ménages à l’électricité. Il entend rendre l’eau potable disponible aux populations et porter le Smig de 36750 francs CFA à 55 000 francs CFA.

Maurice Kamto a rappelé des lignes de son programme politique sur les volets de l’éducation, de l’emploi, de la santé, entre autres.  Le même message a été livré lors d’un autre meeting au lieu-dit Terminus St Michel en début d’après-midi.

Présidentielle 2018 : Maurice Kamto démarre sa campagne à Douala

Le candidat du MRC a tenu son premier meeting de campagne ce jour au quartier Bonaberi, sous une forte surveillance policière.

C’est vêtu d’un maillot des Lions indomptables que Maurice Kamto est arrivé ce 22 septembre à l’esplanade du lycée bilingue de Bonaberi à Douala. Au milieu des dizaines de militants de son parti réunis en ce lieu, le président du mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a bravé l’interdiction d’y tenir son premier meeting de campagne. « Je suis là, nous sommes là, personne ne nous interdira de tenir un meeting dans ce pays« , a lancé Maurice Kamto dès sa première prise de parole, sous la clameur d’une foule hystérique.

Dans ce quartier de la ville de Douala connu pour abriter une importante communauté de ressortissants anglophones, Maurice Kamto a centré son discours sur la résolution de la crise qui secoue leurs deux régions d’origine depuis bientôt deux ans. « Bonaberi je vous entends, jamais je ne vous trahirai (…) Le massacre de nos frères anglophones n’est pas notre politique. C’est pourquoi je vous redis, dès que je suis élu, je me rendrai dans les villes et villages anglophones, j’irai dans les forêts chercher nos frères, j’irai en brousse essuyer les larmes de nos mamans, de nos parents, dans ces régions. Je reviendrai avec eux, afin qu’ensemble, on construise l’émergence du Cameroun », a clamé Maurice Kamto.

Celui qui se présente comme le tireur de penalty, a également adressé un mot à l’endroit de la jeunesse, raillant au passage une des politiques du président sortant Paul Biya. « A vous les jeunes, je ne vous offrirai pas des ordinateurs qui ne marchent pas, mais la formation. Nous allons garantir une formation professionnelle à tous les jeunes, afin qu’ils puissent prendre part à la construction de notre beau pays » a-t-il ajouté, sous les applaudissements approbateurs de son directeur de campagne Paul Eric Kingue, présent à ses côtés pour l’ouverture de la campagne.

Ce premier meeting du candidat Maurice Kamto a été marqué par la présence d’une forte mobilisation policière. Les organisateurs ont pris le soin de respecter la consigne du sous-préfet de ne pas occuper la chaussée et bloquer le passage des véhicules. Ils n’ont par conséquent pas été inquiétés par les gendarmes présents.

Après Bonaberi, Maurice Kamto s’est rendu au collège Saint Michel de Douala pour y tenir son second meeting de la journée. Cette journée de campagne est la première d’une tournée nationale, qui verra le président du MRC faire une nouvelle fois le tour des dix régions du Cameroun, selon le programme rendu public par son parti.

Présidentielle 2018 : la campagne de Paul Biya est lancée

Le président sortant a dévoilé ce jour son slogan et son site officiel de campagne. Une opération d’affichage a également été initiée dans plusieurs villes du pays.

Le président Paul Biya a officiellement lancé la bataille pour sa réélection à la tête de la République du Cameroun. Le président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a, en effet, dévoilé ce jour son slogan de campagne, ainsi qu’un site internet sur lequel il promet de publier toutes les informations relatives à la bataille pour la présidence.

Ce site internet que journalducameroun.com annonçait il y a plusieurs mois, comprend des informations telles que la profession de foi du candidat Paul Biya, les personnalités de l’opposition qui l’accompagnent, ainsi que des modalités pratiques de vote.

Dans sa profession de foi, Paul Biya présente les « dix engagements qui guideront son action au cours des sept prochaines années ». Il y promet notamment d’ « améliorer les conditions de vie des camerounais », de « sauvegarder l’unité nationale et l’intégrité du territoire » ou encore de renforcer l’innovation en faisant du Cameroun « un pôle africain de référence dans l’économie numérique ».

Paul Biya a choisi comme slogan « La force de l’expérience ». Ledit slogan est d’ailleurs visible depuis ce matin sur des panneaux d’affichages dans différentes rues des grandes villes du Cameroun. Le programme des descentes de Paul Biya sur le terrain n’a toujours pas été rendu public. Mais de nombreux observateurs s’accordent à penser que la ville de Maroua sera l’une de ses destinations.

La campagne officielle qui s’est ouverte ce jour s’achèvera le 6 octobre prochain, à la veille de l’élection.

Soutien de Penda Ekoka à Maurice Kamto : les coulisses de l’annonce

Le jeudi 20 septembre 2018, le conseiller technique du président Biya a déclaré sa démission du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) et son soutien au candidat Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) durant cette élection. Un choix qu’il dit objectif et ne découlant d’aucune tractation. Pourtant certains détails poussent à l’envisager autrement.

C’est au sein d’une résidence privée située dans la discrétion du quartier Mballa II à Yaoundé, que Christian Penda Ekoka a convoqué la presse le 20 septembre dernier. Quelques jours avant, il avait annoncé qu’il ne soutiendrait pas Paul Biya, son patron, lors de la présidentielle 2018. Les journalistes attendaient donc de savoir à qui il apporterait son appui. Et, quand il a déclaré que son choix se portait sur Maurice Kamto, il y avait, dans la salle, de quoi ne pas être surpris.

En effet, des présences comme celle de Me Simh, vice-président du MRC,  de Paul Eric Kingue le directeur de campagne de Maurice Kamto, entre autres, étaient peu fortuites. De plus, le choix du maître de cérémonies, Olivier Bibou Nissack, porte-parole du candidat Kamto, levait le doute et tuait l’effet de surprise.

De plus, l’on a noté le déploiement de l’agence de communication Iboga, chargée de la gestion de l’image du candidat du MRC. Ainsi, quand Penda Ekoka fait sa déclaration de soutien au MRC personne- pas même les journalistes- ne sourcille.

Dans la même veine, l’ancien militant du RDPC assure au reporter de journalducameroun.com que cette position n’a fait l’objet d’aucune tractation préalable. Mais, qu’elle s’est appuyée sur des critères objectifs dont l’occupation du terrain, le nombre de meetings, le programme du candidat, etc. L’on retiendra que l’économiste n’a pas eu besoin d’entrer en contact avec le candidat pour parvenir à cette décision.

Un Lobbyiste, ayant requis l’anonymat, affirme pourtant que seul le bon Dieu peut confirmer ou infirmer s’il y a eu des accords en amont entre Penda Ekoka et le MRC. Il précise d’ailleurs qu’ « en politique, tout se prépare même les actes et les choix les plus objectifs en apparence découlent très souvent de longues et houleuses négociations, il faut se méfier ».

Présidentielle 2018 : Joshua Osih met la pression sur Elecam à l’approche du scrutin

Le candidat du SDF « rejette » et condamne » l’instauration de centres de vote en zone anglophone. Une mesure prise en raison de la crise qui secoue ces deux régions.

Joshua Osih maintient la pression sur Elecam, l’organe en charge des élections au Cameroun. Au cours de sa dernière conférence de pré-campagne, le candidat du Social democratic front (SDF) s’est, en effet, insurgé contre ce qu’il considère comme « un apartheid en cours de préparation » à l’endroit des populations des régions anglophones. Le député du Wouri dénonçait ainsi la mesure prise par Elecam de créer des centres de vote, une mesure qui consiste à rassembler les bureaux de vote en un seul lieux où la sécurité sera garantie pour tous les acteurs.

Pour Joshua Osih, aucune disposition légale n’autorise cette démarche qui provoquera « une marginalisation » supplémentaire des anglophones. « Vous avez des gens qui devront faire 40 km pour voter, un jour où les déplacements entre deux villes sont interdits, et dans un contexte où il n’y a même pas de moyens de transports. Cette mesure n’est, en outre, contenue nulle part dans le code électoral. Nous condamnons et rejetons le fait qu’Elecam veuille marginaliser les populations des deux régions anglophones« , a expliqué le 1er vice-président du SDF à la presse.

Interrogé par journalducameroun.com sur les propositions faite par le SDF pour permettre de résoudre cette situation, le député a affirmé qu’il existe des mécanismes légaux qui peuvent permettre aux déplacés, et par là au plus grand nombre, de participer au scrutin. « Il existe dans le code électoral des dispositions qui permettent à des personnes déplacées de voter là où elles se trouvent. Cela s’applique actuellement aux personnes affectées dans le cadre de leur travail après la fermeture des inscriptions sur les listes. On aurait simplement pu l’étendre aux personnes déplacées afin qu’elles puissent voter là où elles se trouvent. C’est prévu par la loi« , a-t-il rétorqué.

Du côté d’Elecam, le président du conseil électoral a profité d’un déjeuner avec les hommes des médias pour revenir sur la question. Il a notamment affirmé « qu’au Cameroun, le vote n’est pas obligatoire« . Au sein de l’organe, la priorité est au déroulement serein des opérations, dans un contexte où des menaces pèsent sur le scrutin ; les activistes sécessionnistes ayant promis « qu’aucune élection ne se tiendra dans leurs régions ».

 

Présidentielle 2018 : la campagne électorale démarre ce 22 septembre

Demain, 22 septembre 2018 marque la date officielle du lancement de la campagne électorale pour la présidentielle 2018. Dès lors, les neuf candidats auront deux semaines pour convaincre le peuple de les porter jusqu’à la fonction de président de la République du Cameroun. A quelques heures de cette étape du processus électoral, les candidats ont déjà un agenda précis pour ce premier

Maurice Kamto à Douala pour démarrer

Le candidat à la présidentielle 2018 pour le compte du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) entre officiellement en campagne demain, samedi 22 septembre 2018. Le premier rassemblement aura lieu sur l’esplanade du lycée bilingue de Bonabéri. Il se rendra ensuite sur l’esplanade du collège Saint-Michel pour un second meeting.

Cabral Libii aura finalement son meeting à Douala

Le candidat du parti Univers était déterminé à aller jusqu’au bout pour faire respecter ses droits. Son équipe et lui comptaient tenir le meeting d’ouverture officielle de la campagne électorale au stade Cicam de Douala, malgré l’interdiction signifiée par le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 5ème. Le meeting est programmé pour le dimanche 23 septembre 2018.

Akere Muna boucle l’organisation de sa convention

C’est demain 22 septembre que l’on en saura plus sur le projet de société d’Akere Muna. Le candidat du Front populaire pour le développement (FDP) a choisi d’ouvrir officiellement sa campagne par la convention du parti qui l’a investi candidat à la présidentielle 2018. Celle-ci a lieu à Yaoundé. Outre son programme, Akere Muna présentera une étude-pays commandée auprès d’un groupe d’experts et sa vision pour le Cameroun futur. Il a a déjà publié  un manifeste intitulé «les 50 premiers  engagements pour une nouvelle République». L’agenda de sa campagne reste attendu.

Joshua Osih, Matomba et Afanwi dans le Moungo

Le candidat du Social democratic front, par ailleurs député du Wouri, démarre sa campagne dans la région du Littoral. Pour lui, ce sera le Moungo, tout comme Serge Matomba (précisément à Mbanga) et Franckline Ndifor Afanwi. Les trois candidats pourraient se croiser. Ce n’est peut-être qu’un hasard s’ils ont choisi ce département pour le démarrage d’une opération de charme qui va durer deux. Joshua Osih a donné une conférence de presse jeudi, au cours de laquelle il affirmé qu’il irait battre campagne dans les régions anglophones, malgré les tensions y observées.

Garga Haman Adji prend son temps

Contacté à 16h09 ce vendredi 21 septembre 2018, Daniel Mpom, le secrétaire général de l’ADD, a affirmé que l’agenda de campagne de Garga Haman Adji sera diffusé à l’issue d’une réunion prévue ce jour. Le candidat devrait lui-même y prendre part.

Toujours pas de nouvelle de Ndam Njoya

Les articles de presse demandant après lui ne l’ont pas fait sortir de sa réserve. Adamou Ndam Njoya, candidat à la présidentielle 2018, brille par son absence depuis la validation des candidatures par Elecam. Depuis, il n’a partagé que quelques bribes de son programme, n’a fait aucune sortie médiatique et n’a pas essayé de s’arrimer au digital comme certains autres candidats. Mais, au sein de son équipe de campagne, l’on rassure. Tout est en train d’être fait pour que le candidat Adamou Ndam Njoya gagne l’élection du 07 octobre prochain.

Paul Biya ne se montrera pas

Le président sortant de la République du Cameroun n’ira ni à Douala, ni à Mbanga, ni ailleurs. Il n’aura pas besoin de se montrer. Ses militants se chargeront de faire campagne pour lui. Une série de meetings est prévu demain, 22 septembre 2018, dans les dix régions du Cameroun. Le candidat du RDPC n’a pas à s’inquiéter pour l’argent. Ses partisans ont collecté des centaines de millions de francs CFA pour couvrir la logistique des équipes sur le terrain.

Présidentielle 2018 : Jean-Jacques Ekindi s’aligne derrière Paul Biya

Le président du Mouvement progressiste a donné une conférence de presse ce jeudi pour en faire l’annonce officielle.

Jean-Jacques Ekindi, homme politique camerounais, se revendiquant de l’opposition, vient d’annoncer que c’est à Paul Biya, le chef de l’Etat sortant, qu’il accordera son soutien. Si la position ne surprend pas totalement, elle a le don de susciter des commentaires.

L’homme politique, ex-militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais a pris ses distances du système pour se positionner comme l’un de ses plus farouches opposants. Et c’est au Parlement, en tant que député qu’il avait trouvé un créneau pour faire peser ses idées.Candidat à la présidentielle de 2011, Jean-Jacques Ekindi était pressenti pour une autre tentative pour l’accession à la magistrature suprême cette année. Mais, en juillet dernier, il avait convoqué la presse pour annoncer qu’il ne serait pas candidat. C’est toujours face à la presse qu’il a choisi d’annoncer son soutien à son « adversaire politique ».

Jean-Jacques Ekindi semble expliquer qu’il prend cette position par dépit, après avoir invité les candidats de l’opposition à une concertation. L’initiative a échoué, autant que son projet conçu pour encadrer l’action desdits candidats lors de l’élection du 7 octobre 2018.Par ailleurs, l’ancien député estime qu’il n’a décelé, chez aucun des huit candidats de l’opposition, une volonté de résoudre la crise anglophone. Aussi, préfère-t-il prendre l’option Paul Biya, pour « ne pas confier le destin du pays à n’importe qui ».

Cameroun : Christian Penda Ekoka soutient le candidat Maurice Kamto

Le conseiller technique à la présidence de la République a également démissionné du RDPC, le parti au pouvoir.

Christian Penda Ekoka avait prévenu qu’il ne soutiendrait pas la candidature de Paul Biya, son patron à la présidence de la République. Ce jeudi 20 septembre 2018, il a annoncé son alignement derrière Maurice Kamto, le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).

L’économiste précise qu’il n’y a pas eu de tractations particulières avec Maurice Kamto, mais que plusieurs critères motivent sa décision.

Avec son mouvement AGIR, Christian Penda Ekoka dit avoir choisi le candidat du MRC sur la base de l’occupation du terrain, la fréquence des meetings, l’offre politique, son expérience, mais surtout pour sa volonté de faire bouger les lignes. « J’ai vu son désir, sa volonté, sa détermination à vouloir transformer le Cameroun », soutient Christian Penda Ekoka.

L’économiste estime que Maurice Kamto est celui par qui interviendra le changement de paradigmes au Cameroun car, en l’état actuel des choses, les populations subissent la vie, pourtant elles ne devraient pas.

Le conseiller technique à la présidence de la République a également annoncé sa démission du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, parti au pouvoir, au sein duquel il militait depuis plusieurs années. Il a amorcé un processus de désolidarisation des cercles du pouvoir à travers des interventions médiatiques au cours desquelles il ne caressait pas le système dans le sens du poil.

Lors de sa sortie de ce jeudi, il a également appelé à l’union des candidats de l’opposition.

Présidentielle 2018 : des partis de l’opposition rejettent la subvention du gouvernement

Le ministre de l’Administration territoriale devait procéder ce jour, à la remise de la subvention du gouvernement au titre de l’élection présidentielle. Plusieurs candidats déplorent les montants attribués aux candidats.

15 millions de francs Cfa. C’est la somme qui a été attribuée à chaque candidat par le gouvernement, au titre de l’avance de la subvention de l’Etat pour la campagne présidentielle. Cette subvention est une exigence du code électoral, qui prescrit, dans son article 284 alinéa 1 que «l’Etat participe au financement des campagnes électorales et référendaires par la prise en charge de certaines dépenses des partis politiques ou des candidats».

Le même code précise en son article 286 que pour ce qui est de l’élection présidentielle, «les fonds publics destinés au financement de la campagne électorale sont répartis en deux tranches d’égal montant» et remis aux candidats en deux tranches. Une première après la publication de la liste des candidats, allouée sur une base égalitaire aux différents candidats, et une deuxième après la proclamation des résultats, proportionnellement distribué aux candidats ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés.

Au ministère de l’Administration territoriale, les représentants de trois candidats ont refusé de prendre cette aide à la campagne qu’apporte l’Etat. Il s’agit de Maurice Kamto, de Frankline Ndifor Afanwi et Serge Espoir Matomba qui ont refusé de décharger l’argent qui leur était remis en liquide par le Minat. Tous sont d’accord, ce montant est insignifiant. Au Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), l’on dénonce une décision arbitraire de la part du ministère de l’Administration territoriale dont les critères de répartition des subventions sont méconnus. Sam Séverin Ango, le porte-parole du candidat Franckline Ndifor Afanwi, est formel : le montant de cette subvention est susceptible de créer des tensions sociales.

En 2011, les 23 candidats en lice lors de la présidentielle avaient perçu 15 millions de francs CFA en guise de première tranche de l’appui de l’Etat à la campagne présidentielle. Le trésor camerounais les avait d’ailleurs décaissés après le lancement de la campagne officielle.

 

Paul Biya place ses hommes

Peu entendu sur l’élection présidentielle à venir depuis l’annonce de sa candidature, le président sortant n’en est pas pour autant absent.

Fidèle à son habitude, le candidat Paul Biya demeure discret à l’approche de la campagne électorale officielle. Il n’empêche que le président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), quadruple vainqueur de l’élection présidentielle, se prépare à affronter ses adversaires lors du scrutin du 7 octobre prochain. Le président sortant a, en effet, pris le soin de définir un organigramme de campagne, et de procéder à la nomination des différentes personnalités qui iront à la conquête des électeurs.

Comme pour les campagnes précédentes, le RDPC disposera d’une commission nationale de coordination de la  campagne composée de six sous-commissions. Il s’agit du secrétariat technique, des sous-commissions chargées de l’intendance, de la logistique, de la communication, du contentieux électoral et de la traduction. Cette organisation opérant sur le plan national est complétée par les dix commissions régionales de coordination de la  campagne, et des commissions locales.

Paul Biya a «presque» reconduit son équipe gagnante de 2011, bien que des noms manquent à l’appel. Il s’agit notamment de personnalités comme Belinga Eboutou, Mebe Ngo’o, Mama Fouda, Naah Ondoua, Nkoto Emane. Difficile de savoir si le candidat du RDPC leur réserve d’autres rôles dans sa campagne. Toujours est-il que pour l’heure, ils ne font pas partie du dispositif tactique du parti des flammes.

Mais, la grande innovation de Paul Biya au cours de cette élection sera, sans aucun doute, les opérations de porte à porte. Une stratégie de proximité sur laquelle le président national du RDPC souhaite reposer sa campagne. «Il faut dialoguer, écouter et présenter le contenu, la pertinence et la justification de nos propositions, et plus que tout : convaincre», a expliqué le président de la République dans une circulaire adressée aux militants de son parti et à ses alliés.

Sur le terrain, Paul Biya pourra également compter sur le soutien de parti alliés, tous prêts à battre campagne. Les plus en vue à ce niveau sont le FSNC d’Issa Tchiroma Bakary,  et le G20, une coalition de 20 partis politiques d’opposition qui ont récemment rejoint le camp de la majorité présidentielle.

Le parti au pouvoir se dit prêt pour la bataille électorale qui commence ce 22 septembre, motivé notamment par des sondages qui le donne vainqueur avec un large score.

Maurice Kamto : présent sur tous les fronts

Le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun est resté dans l’actualité à travers diverses activités.

Maurice Kamto, candidat à la présidentielle 2018 au Cameroun, n’a pas attendu le 22 septembre- date de l’ouverture officielle de la campagne électorale- pour se mettre sur les routes du Cameroun. Dans son opération de charme, le champion du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a ratissé les villes et villages de l’Extrême-nord, du Nord, de l’Adamaoua, de l’Est, du Centre, entre autres.

Avec ça, Maurice Kamto reste présent sur les médias. Il répond aux interviews, sur les plateaux des différentes chaînes de télévision, entre autres. Il est aussi réactif sur les réseaux sociaux, où il partage son agenda, diffuse en direct ses meetings, donne sa position sur les sujets d’actualité.

C’est, par exemple, via son compte Facebook qu’il a fustigé le contenu du livre de science au programme des classes de 5ème au Cameroun. Par le même canal, Maurice Kamto a clairement déclaré qu’il ne répondrait pas à l’invitation d’une chaîne de télévision locale, dont il estime qu’elle propage un discours de haine, notamment sur la crise anglophone.

Maurice Kamto est donc sur tous les fronts, lucide, même devant les jurons  qu’il récolte au passage sur les réseaux sociaux. Il faut dire que Maurice Kamto est l’un des candidats qui se fait le plus lynché, sur Facebook notamment.

Le lundi 17 septembre 2018, il a présenté son programme (articulé autour de cinq points), la constitution de son équipe de campagne et la coalition formée autour de son projet. Sur ce dernier point, l’élément le plus significatif est le ralliement du Mouvement patriotique pour un Cameroun nouveau (MPCN) de Paul Eric Kingue. Ce dernier a d’ailleurs été promu directeur de campagne de Maurice Kamto.

Le parti, implanté dans plusieurs parties du pays, tient son meeting de lancement de la campagne présidentielle le samedi 22 septembre 2018 à Douala. Pour l’instant, l’agenda de Maurice Kamto prévoit des meetings dans 13 villes du Cameroun dont Bamenda, le 02 octobre et Buea le 05 octobre prochain.

 

Akere Muna : en attendant le programme

A quelques jours du lancement officiel de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle 2018, le candidat du  Front populaire pour le développement (FPD) aura suffisamment rodé sa machine.

La pré-campagne électorale de la présidentielle 2018 au Cameroun n’aura pas été de tout repos pour le leader du mouvement Now. On l’a vu sillonner le pays, former des coalitions et multiplier des campagnes de porte-à-porte auprès des populations dans les régions les plus reculées du pays.

En mars 2018, il a agité la toile avec une image fortement relayée sur les réseaux  sociaux. Celle-ci symbolise le début d’une longue campagne de proximité qui va durer plus de cinq mois. Sur cette image, le candidat à la présidentielle assis sur une moto, traverse une ruelle déserte d’un village du département de la Manyu (région du Sud-Ouest), une localité réputée pour être un bastion de la branche armée de l’Ambazonie.

Après cette tournée dans la partie anglophone, il va multiplier des actions de proximité dans les marchés et petites villes du pays  où on le verra échanger avec les populations pour écouter leurs préoccupations. Au total, il aura fait le tour de 9 régions et visité plus de 56 localités.

Toujours dans cette perspective, l’ancien président de l’union panafricaine des avocats et son équipe de campagne n’ont cessé de multiplier leurs  passages dans les médias. On le verra multiplier des « media tour » dans les villes de Yaoundé, Douala et aussi en France et au Canada à l’issue de ses rencontres avec ses sympathisants de la diaspora.

Sur le plan politique, la pré-campagne du candidat Akere Muna a été marquée par deux principaux temps forts : le ralliement de l’UPC (la faction  dirigée par Habiba Issa) et du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) à la plateforme pour la nouvelle République qui soutient la candidature du candidat du FPD. A cela, l’on peut ajouter le ralliement de Jacques Maboula, maire de Yabassi à la coalition formée autour d’Akere Muna.

Il faut aussi relever que durant cette période, un fort déploiement du candidat sur les réseaux sociaux a été observé. Sur ses comptes où il comptabilise près de 60 000 abonnés, sont repris au quotidien, des rapports imagés de son déploiement sur le terrain ainsi que ses différentes  prises de position.

Cependant, à quelques jours du début officiel de la campagne, le programme politique du candidat reste attendu. Selon des sources introduites au sein du parti, il dévoilera  ce samedi 22 septembre à Yaoundé, trois documents parmi lesquels : son programme politique, une étude-pays commandée auprès d’un groupe d’experts et sa vision pour le Cameroun futur. En attendant ce programme, Me Akere a déjà publié  un manifeste intitulé «les 50 premiers  engagements pour une nouvelle République».

Présidentielle 2018 : les cinq grands chantiers de Maurice Kamto

Le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a décliné, hier, son projet pour le Cameroun. Il a également présenté les partis politiques qui lui apportent leur soutien, ainsi que l’équipe de campagne devant convaincre les masses de l’élire président le 7 octobre prochain.

Maurice Kamto, candidat à la présidentielle de 2018 a présenté, ce 17 septembre, son programme de campagne. L’assistance, constituée de journalistes, responsables politiques et de militants des partis alliés au Mouvement pour la renaissance du Cameroun, semblait tout ouïe. Au cours de cette conférence, Maurice Kamto a fait connaître son programme, décliné en cinq grands chantiers de modernisation du Cameroun.

Sur le plan politique et institutionnel, Maurice Kamto prévoit « une réforme profonde de la Constitution camerounaise ». Il s’intéresse également à la crise anglophone en promettant de la régler aussitôt qu’il accèdera à la magistrature suprême. Il se voit comme un consolateur pour les Camerounais victimes des dommages de cette crise.

« J’irai chercher ceux qui sont dans les forêts et je mettrai en place un dialogue inclusif où on ne discutera pas de la forme de l’Etat mais des mesures de reconstruction de ces régions. La sécession n’est pas une option, ma préférence personnelle, c’est le régionalisme », a-t-il affirmé. Le régionalisme ainsi prôné renvoie à une décentralisation effective dans laquelle chaque région se charge de ses propres ressources. A cela, le MRC rajoute un statut particulier pour les régions anglophones.

Le mandat présidentiel, la lutte contre la corruption et d’autres réformes constitutionnelles notamment en ce qui concerne l’âge électoral, entrent également dans ce programme. En société, Maurice Kamto promet de bâtir le vivre-ensemble, qui « passe d’abord par la reconnaissance mutuelle des différentes communautés comme autant de composantes essentielles de la nation camerounaise, laquelle ne serait pas elle-même si une seule venait à manquer ».

Les autres points du chantier du MRC sont la jeunesse et l’éducation, l’économie et la production ainsi que la politique étrangère et la diaspora. Pour atteindre les populations de toutes les communes du Cameroun, le MRC a été rejoint par cinq partis politiques : le Mouvement patriotique pour un Cameroun nouveau (Mpcn) de Paul Eric Kingue, la Dynamique pour la reconnaissance nationale (Drn) d’Albert Dzongang, le Rassemblement démocratique pour la défense de la République (Rddr) de Yapolé Dieudonné, la ligue démocrate de Fabien Mvondo, le parti libéral démocrate de Jean Robert Yapoué, les branches régionales de l’Union des populations du Cameroun (de l’Ouest et du Littoral).

Des transfuges des partis politiques comme le Social democratic front (Sdf), les Patriotes démocrates pour le développement du Cameroun (Paddec) et des membres de la société civile à l’instar de Blaise Essama sont aussi derrière le candidat du MRC.

 

Présidentielle 2018 : Garga Haman Adji et son «Economie humaniste»

Le candidat de l’ADD a accordé une interview exclusive à Journalducameroun.com. L’ancien ministre revient sur sa candidature, la situation du Cameroun ainsi que son programme de campagne.

«Le candidat que je suis, c’est un candidat multidimensionnel, pluriel, à la différence des autres candidats qui n’ont qu’une seule expérience, expérience unidimensionnelle». C’est en ces termes que Garga Haman Adji décrit la candidature qu’il défendra le 7 octobre prochain lors de l’élection présidentielle. Dans une interview menée en français et anglais et disponible sur journalducameroun.com, l’ancien ministre, membre de la Commission nationale anti-corruption décrit les contours de son programme politique. Un programme qu’il veut centrer sur l’économie.

Il explique ainsi le concept  d’«Economie humaniste», une notion qu’il a lui même créée, en s’inspirant de Karl Marx et du général De Gaulle. Un concept qui, une fois mis en pratique, devrait permettre aux travailleurs d’entrer dans le capital des entreprises pour lesquelles ils travaillent, et leur garantira une «juste rétribution des profits». Le président de l’ADD pense pouvoir éradiquer le chômage par l’agriculture, en reproduisant des modèles tels que ceux observés dans l’ancienne URSS.

Interrogé sur la sortie de crise en zone anglophone, Garga Haman Adji indique que son programme prévoit le passage du drapeau du Cameroun à quatre étoiles. Il ne précise cependant pas s’il s’agira d’un système fédéraliste ou décentralisé.

Retrouvez l’interview de Garga Haman Adji ici.

Présidentielle 2018 : Maurice Kamto désigne Paul Eric Kingue comme directeur de campagne

Le candidat du MRC a choisi l’ancien maire de Njombe-Penja à cette fonction.

Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la renaissance du Camerou (MRC), a déroulé son programme hier, au siège de son parti, sis au quartier Odza à Yaoundé. Le candidat à la présidentielle 2018 au Cameroun en a fait un événement d’envergure. Son équipe a sorti affiches et banderoles à cette importante occasion.

Il était question du programme du candidat, de la présentation des partis politiques ayant rallié son combat pour la conquête du pouvoir, mais aussi, d’une alliance concrétisée, celle avec Paul Eric Kingué, ancien maire RDPC (le parti au pouvoir) de Njombe-Penja. Maurice Kamto l’a choisi comme directeur de campagne.

Paul Eric Kingue avait été fait prisonnier après les émeutes de 2008. Après sa sortie de prison, il avait annoncé son projet de candidature à la présidentielle du 7 octobre prochain. Au passage, il avait taclé Maurice Kamto, jugeant que son parcours politique ne lui permettait pas prétendre être son patron. « Le Pr Kamto, je le respecte en tant que grand intellectuel de ce pays. Et d’ailleurs, qui peut l’apostropher sur ce point ? Dans les amphis, c’est un grand mais dans la politique, je ne peux pas être son vice parce que pour moi, la politique est comme l’armée, quand vous êtes lieutenant, vous devez être commandé par un colonel. Et en politique, je suis colonel », affirmait Paul Eric Kingué, il y a un an.

Cet épisode est visiblement oublié. D’ailleurs, l’ancien maire a élevé Maurice Kamto au grade de colonel. Paul Eric Kingue a pris l’engagement ferme de se déployer partout où besoin sera pour porter le message de la renaissance.

Présidentielle 2018 : la sécurité du scrutin en débat à Elecam

L’organe en charge des élections a convié les acteurs de l’administration en charge des questions de sécurité, ainsi que les candidats ce jour à son siège à Yaoundé.

La sécurité, grande inconnue de la prochaine élection présidentielle, était à l’ordre du jour d’une réunion de haut rang qui s’est tenue ce jour au siège d’Elections Cameroon (Elecam). Les responsables d’Elecam ont réuni les candidats, tous représentés par leurs porte-paroles, le représentant du DGSN et Yves Landry Galax Etoga, le secrétaire d’Etat à la défense en charge de la Gendarmerie nationale. Les différents partis engagés dans la course à la présidence ont été informés des détails du dispositif sécuritaire qui sera mis en place le 7 octobre prochain.

La réunion s’est déroulée à huis-clos. Mais, selon certaines indiscrétions des centaines d’élèves officiers seront déployés dès le 25 septembre prochain à travers le territoire national, pour assurer la sécurité des acteurs du scrutin du 7 octobre prochain. Sur le point de la crise anglophone, le SED et Elecam sont revenus sur la question des centres de vote (qui vont réunir plusieurs bureaux de vote), option adoptée par les responsables de cette institution et de l’administration, pour garantir la tenue du scrutin malgré le climat de tension qui y prévaut. Une solution pas forcément du goût de certains partis politiques, qui n’ont pas manqué de s’en offusquer.

« Le SDF part très déçu de cette réunion à cause de la situation dans le Nord-Ouest et le Sud-ouest, et nous pensons que les autorités n’ont pas pris les dispositions pour permettre aux Camerounais dans ces zones de pouvoir voter librement le chef de l’Etat, car on continue à parler des centres de votes, ce qui implique que des gens vont parcourir des distances de 20-30 km pour aller voter dans une situation d’insécurité. Le SDF est très inquiet », affirme Jean Tsomelou, secrétaire général du Social democratic front.

La concertation de ce lundi était une bonne initiative de l’avis  de la majorité des acteurs, même si tous ont déploré l’absence du ministre Paul Atanga Nji de l’Administration territoriale ou de son représentant.

Au final, l’on retient que le scrutin se déroulera effectivement dans l’ensemble du pays. C’est du moins l’assurance d’Elecam.

Présidentielle 2018 : les chefs traditionnels du Sud apportent leur soutien à Paul Biya

Près de 1.500 chefs traditionnels se sont réunis le 13 septembre dernier, pour renouveler le rite de bénédiction de leur « chef des chefs », Paul Biya «Nnom Nguii».

Les chefs traditionnels de la région du Sud, région d’origine du président sortant et candidat à sa propre succession Paul Biya, se sont réunis dans la ville d’Ebolowa pour procéder à un rite spécial. Par leurs incantations, les chefs du Sud ont réitéré leur soutien à Paul Biya, et lui ont transmis des bénédictions pour une victoire au prochain scrutin.

L’événement s’est déroulé en trois grandes articulations. Les chefs ont tout d’abord pris part à un conclave dans la salle des fêtes du Collège Régional d’agriculture d’Ebolowa, au cours duquel ils se sont accordés sur les contours de l’acte à accomplir, ils ont ensuite effectué le rite de bénédiction au Square Paul Biya du centre-ville d’Ebolowa, avant de remettre un objet béni au gouverneur du Sud.

L’on a ainsi pu observer un moment fort en symbole, au cours duquel le public présent à assister à une démonstration de la puissance mystique des chefs du Sud. Entre incantations traditionnelles et processions autour d’un foyer ardent, les chefs ont effectué des gestes dont eux seuls maîtrisent la signification profonde, le tout avec la photo du candidat Paul Biya comme pièce centrale de la cérémonie.

«Depuis 2011, nous avons fait du Chef de l’État notre «Nnom Nguii». A partir de là, nous avons scellé une alliance, nous avons signé un pacte. Donc nous avons l’obligation d’être avec lui», a affirmé Sa Majesté René Désiré Effa, président du Conseil Régional des Chefs Traditionnels du Sud, cité par le site Actu Cameroun. «Ce rituel auquel nous avons assisté consiste à booster mentalement, spirituellement et même mystiquement le candidat Paul Biya. C’est un signe de renouvellement du contrat établit en 2011 vous vous souvenez que nous avons élevé Paul Biya au rang de «Nnom Nguii», nous inscrivons donc ce geste dans la continuité car il faut rester loyalistes dans les engagements pris», ajoute pour sa part, Sa Majesté Théophile Edjou’ou, chef de 3e degré du village Mimpkwele dans l’arrondissement de Biwong-Bulu.

Le rituel s’est achevé par une marche dans les artères la ville d’Ebolowa, suivie de la remise d’un objet béni au gouverneur du Sud, destiné au président de la République. Ce dernier, en rappel, est toujours hors du pays, depuis sa participation au sommet Chine-Afrique en début du mois de septembre.

Présidentielle 2018 : une édition révisée du projet de société de Paul Biya présentée à Yaoundé

La dédicace de l’ouvrage contenant la vision du candidat Paul Biya s’est déroulée le mercredi 12 septembre 2018 à l’hôtel Hilton, en l’absence de son auteur.

L’élite politique du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a répondu en grand nombre à l’invitation du ministre des Arts et de la Culture, à l’occasion de la cérémonie de dédicace de l’édition révisée de l’ouvrage « Pour le libéralisme communautaire » de Paul Biya. Pas moins de 16 ministres et assimilés ont, en effet, pris la parole au cours de cet événement marathon, ayant des allures de meeting politique. La tâche assignée à chacune de ces personnalités politiques était claire : décliner les applications de la vision de Paul Biya dans son domaine de compétence.

C’est le ministre Mouelle Kombi, des Arts et de la Culture, qui a ouvert le bal de ce programme. En une dizaine de minutes, le Minac a présenté la nouvelle version de ce livre paru pour la première fois en 1987 aux éditions Pierre Marcel Favre. L’on a ainsi appris que le nouvel ouvrage compte 170 pages répartis en 7 chapitres. Il contient la vision « originelle » de Paul Biya pour le Cameroun, et comprend surtout une contextualisation adaptée. « Aucun secteur de la vie nationale n’a été épargné », a martelé Mouelle Kombi, avant de donner la parole à ses camarades du parti.

C’est ainsi que pendant trois heures d’horloge-pas moins-, les cadres du RDPC ont  entretenu l’assistance sur le projet de société du président sortant. De Laurent Serge Etoundi Ngoa à Luc Sindjoun en passant entres autres par Njoh Mouelle Ebenezer, Ndembi Yembe Paul Célestin, Jacques Fame Ndongo, Issa Thiroma Bakary ou encore Alamine Ousmane Mey… chacun y est allé de ses talents d’orateur, pour convaincre davantage ce public, au bien-fondé du chemin tracé par Paul Biya.

A la fin de la cérémonie, les différents acteurs présents n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction. « Le président a renouvelé sa pensée et précise qu’il est non seulement un homme de pensée mais aussi un homme d’action », dira le secrétaire national à la communication du RDPC, le ministre Jacques Fame Ndongo. « Il faut rassurer l’électorat flottant et convaincre celui qui est acquis », ajoute-t-il. Pour Ebenezer Njoh Mouelle, il était question d’«actualiser le contenu de cet ouvrage». « Vous voyez dans la première édition, on parlait du monopartisme, de l’Udeac,  l’économie numérique n’existait pas, il n’y avait que deux universités…tout cela est révolu aujourd’hui, d’où l’importance de cette révision », explique-t-il

Après Yaoundé, une caravane de présentation va marquer des arrêts successifs à Douala, Bafoussam, Ebolowa, Maroua et Buea entre les 13 et 21 septembre 2018. « Pour le libéralisme communautaire » coûte 6000 francs CFAA pour la version classique, et 12.000 francs CFA pour la version de luxe.