Présidentielle 2018: les raisons pour lesquelles Maurice Kamto n’intervient pas sur Vision 4

Le candidat à l’élection du 7 octobre prochain évoque des raisons liées aux mœurs pour expliquer son refus de participer aux émissions de la chaîne de télévision camerounaise.

Maurice Kamto, le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) à la présidentielle 2018, n’approuve pas la ligne éditoriale de la chaîne de télévision Vision 4. Sa perception de ce média le pousse à refuser d’intervenir dans les émissions diffusées en lien avec le scrutin prévu dans moins d’un mois.

Entre propagande haineuse et propos génocidaires, Maurice Kamto trouve à redire : «J’informe l’opinion publique que je ne me rendrai pas dans cette chaîne de télévision qui promeut la division et la haine entre Camerounais, qui méprise les innocentes populations camerounaises anglophones piégées entre le feu criminel des sécessionnistes et celui des forces de défense, et tourne en dérision leur désarroi», a-t-il déclaré dans un post sur Facebook ce jour.

Maurice Kamto s’est engagé dans la campagne électorale à grand coup d’efforts. Il multiplie des sorties médiatiques et sur le terrain.Son parti politique ratisse le pays. Il vient d’effectuer une tournée dans l’Adamaoua et à l’Est afin de vendre ses idéaux aux populations de ces deux régions.

Présidentielle 2018 : questions autour du don d’Issa Tchiroma à Garoua

Les 1000 tables bancs offerts par le président du Fsnc à Garoua font planer le spectre d’un achat des consciences des électeurs durant la présidentielle. Une pratique bien connue dans le milieu politique camerounais.

Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a tenu un meeting «de remerciement et de soutien à la candidature du président Paul Biya» samedi dernier à Garoua. Devant une foule que les organisateurs évaluent à environ 10.000 personnes, le président national du Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc) a réitéré son «soutien total au candidat du Rdpc», promettant que «pas une voix ne lui échappera dans la région du Nord». Le meeting de Garoua a été marqué par la présence de Joseph Le et Gregoire Owona, deux ministres et hauts cadres du Rdpc. Mais le public présent a surtout retenu l’impressionnant don qui a été fait par le président national du parti hôte, le Fsnc.

A la fin d’un discours prononcé pendant près d’une heure de temps, en effet, Issa Tchiroma a solennellement annoncé qu’un millier de tables bancs seront mis à la disposition des écoles de deux départements. «Nous donnons 500 tables bancs au département de la Benoue et 500 autres à celui du Mayo Louti. Et ce n’est qu’une mise en bouche, car nous allons revenir les jours prochains pour apporter encore plus pour notre campagne porte à porte», a affirmé Issa Tchiroma. Une action qui semble tirer  sa raison d’être de la nature même de cette élection, qu’il qualifie de «difficile». « C’est la campagne la plus difficile de la carrière de Paul Biya (…), les ministres sont venus ici parce qu’il y a péril en la demeure», a-t-il ajouté.

Pour certains acteurs de la vie politique, les déclarations d’Issa Tchiroma augurent un achat de conscience des électeurs. Une pratique connue dans le milieu politique camerounais, et très souvent décriée. « C’est une mauvaise pratique qui est entrée dans nos habitudes en raison de la précarité dans laquelle vivent certains électeurs », explique Ginette N., une électrice. « Le vote est une décision importante qui a des répercussions sur la vie de toute une nation, il est donc dangereux de le faire, sous l’influence d’un kilogramme de maquereau ou de riz », ajoute-t-elle.

Selon l’article 289 du code électoral, des peines sont prévues par l’article 123-1 du Code Pénal contre celui qui « par dons, libéralités, faveurs, promesses d’octroi d’emplois publics ou privés ou d’autres avantages particuliers faits en vue d’influencer le vote d’un ou de plusieurs électeurs, obtient leur suffrage soit directement, soit par l’entremise
d’un tiers ». Il en est de même pour tous ceux qui « acceptent ou sollicitent des candidats des dons, libéralités, faveurs ou avantages», dans l’optique de leur accorder un vote favorable.

Il est difficile de savoir si cette disposition fera disparaître définitivement les fameuses distributions de «maquereaux» et de «riz». L’on sait néanmoins que la loi est intransigeante, et que des dénonciations ne sont pas à exclure.

 

Présidentielle 2018 : l’Union africaine déploie des observateurs au Cameroun

Cette équipe de douze personnes, présente à Yaoundé depuis le 5 septembre dernier, y restera jusqu’au 19 octobre prochain.

L’Union africaine a annoncé dans un communiqué la présence de douze de ses fonctionnaires au Cameroun. Ces diplomates sont présents dans le cadre de l’élection présidentielle que le pays abritera le 7 octobre prochain. Selon le président de la commission de l’Union africaine, le tchadien Moussa Faki Mahamat, ces observateurs sont constitués en deux équipes. La première comprend quatre membres de l’équipe centrale d’analystes de l’UA, et la seconde est composée de huit observateurs à long terme (long-term’s observers – LTO).

La présence des observateurs de l’Union africaine au Cameroun a pour but «d’évaluer globalement le processus électoral » et de s’assurer de sa conformité avec « la méthodologie d’observation des élections à long terme» de l’organisation panafricaine. Moussa Faki Mahamat indique également que l’équipe des observateurs à long terme sera renforcée à l’approche du scrutin par des observateurs à court terme. Ceux-ci resteront au Cameroun du 28 septembre au 10 octobre 2018.

La présence des observateurs de l’Union africaine rentre dans la stratégie de cette organisation relative à la promotion de la démocratie et de construire un climat de confiance de l’opinion publique vis à vis du processus électoral. L’on se souvient qu’en décembre 2010, les observateurs de l’UA avaient contesté la victoire de Laurent Gbagbo en Côte d’ivoire, soulignant qu’il « est impératif de respecter la volonté du peuple et le résultat de l’élection présidentielle ». Ce président avait finalement été remplacé par Alassane Ouattarra. Des violences avaient été enregistrées dans ce processus.

 

 

 

 

Les points clés du programme socio-politique de l’UDC

Le candidat à la présidentielle Adamou Ndam Njoya propose, entre autres projets, la mise en œuvre de la décentralisation ainsi que d’une scolarité gratuite et obligatoire au Cameroun.

Adamou Ndam Njoya, challenger de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), continue de peaufiner son programme politique. Celui-ci devrait se décliner en 21 thématiques au terme des opérations d’élaboration engagées.

Les principaux domaines de la vie publique ciblés par ce programme sont : l’éducation, l’économie, la santé, la diplomatie, la gouvernance, l’éthique sociale, l’environnement, la culture la justice, les affaires sociales,

S’il  est élu président de la République à l’issue du scrutin du 7 octobre 2018, Adamou Ndam Njoya prévoit d’engager une révision du statut des enseignants, la mise en œuvre de la gratuité de l’école avec un caractère obligatoire pour tous les jeunes, la lutte contre le travail des enfants, le développement des infrastructures d’éducation, la mise en œuvre de la décentralisation, une réforme des institutions et de l’administration pour lutter contre la corruption, entre autres.

Pour ce qui est des réformes économiques, Adamou Ndam Njoya prévoit de s’attaquer au problème de la monnaie camerounaise. Il prévoit de sortir du Francs CFA ou créer une monnaie binaire, ce qui permettrait de mettre en place un système de protection du marché intérieur.

Présidentielle 2018 : le silence d’Adamou Ndam Njoya était «stratégique»

Selon l’Union démocratique du Cameroun (UDC), le candidat a usé d’une grande discrétion depuis le dépôt des candidatures à Elecam pour créer plus  de surprise au moment où il choisirait de sortir.

Le candidat de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) à la présidentielle 2018, est, depuis peu, critiqué pour son mutisme à cette phase de pré-campagne. Pendant ce temps, les rivaux d’Adamou Ndam Njoya pour ce scrutin multiplient des stratégies de communication sur les réseaux sociaux et sur les médias classiques.

Selon la cellule de communication de ce parti politique, le silence de leur candidat est stratégique. « Il a gardé son silence pour créer plutôt des surprises parce que la surexposition médiatique trahit parfois une certaine insécurité. C’est lorsque l’on a des choses à masquer que l’on se surexpose dans les media pour vendre aux camerounais une mauvaise offre politique», affirme Amadou Mongwat, le chef de ladite cellule.

L’UDC se mobilise pourtant. Elle vient de terminer un séminaire de formation de ses scrutateurs à Foumban, la localité d’origine d’Adamou Ndam Njoya. Ceux-ci  devront se déployer dans les différents points de vote afin de s’assurer du bon déroulement du scrutin.

Adamou Ndam Njoya s’apprête à présenter officiellement son programme socio-politique qui touche l’éducation, la crise anglophone, les affaires sociales, la justice, entre autres.

Une application mobile pour la campagne de Joshua Osih

L’outil« Osih 2018 » devrait booster la communication du candidat du SDF en période officielle de campagne.

Le candidat du Social democratic front (SDF) à la présidentielle 2018 a annoncé la création d’une application mobile comme l’un des outils de sa campagne, en vue de l’élection présidentielle prévue le 7 octobre prochain.

Joshua Osih a déclaré que l’application « Osih 2018 » permettra d’améliorer la communication de son parti pendant la période de campagne électorale. Ainsi, les utilisateurs auront un accès facile à l’actualité du candidat grâce à des liens d’articles récents. Ils pourront également télécharger le programme économique et politique de Joshua Osih, consulter la liste des événements à venir, découvrir ses activités de pré-campagne et de campagne et de rester en contact avec tout ce qui concerne le candidat.

Les Camerounais inscrits sur les listes électorales auront aussi la possibilité de trouver leurs bureaux de vote grâce à l’application développé par l’équipe de Joshua Osih.

D’après le candidat du SDF, cette mesure entre dans sa vision d’un Cameroun numérique s’il est élu au soir du 07 octobre prochain.

 

Présidentielle 2018 : débat autour de l’équilibre du temps de parole des candidats

Le ministre de la Communication a réuni les représentants des candidats et le directeur général du média public ce mardi.

« Le chef de l’Etat a un statut particulier (…). De ce point de vue, il a forcément un traitement spécial ». Ce propos controversé du directeur général de la Crtv, prononcé il y a quelques semaines et réitéré face aux représentants des partis politiques hier mardi, n’a pas manqué de susciter la grogne au sein de ces acteurs de la prochaine présidentielle. Réunis autour du ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, Charles Ndongo réagissait ainsi aux interventions des représentants des candidats à la présidentielle, qui plaidaient pour un équilibre dans les temps d’antennes pendant la campagne officielle qui commence le 22 septembre prochain.

Avant sa prise de parole, 13 mesures avaient été adoptées par les différents participants à cette réunion, pour une organisation efficace des émissions de propagande des candidats durant la campagne. Parmi ces mesures, l’on note que les temps attribués à chaque candidat seront de 13mn 20s à la radio et 6mn 40s à la télévision.

On retient également que ce qui sera dit lors de ces émissions engagent l’entière responsabilité de ceux qui émettent les propos concernés. Et en cas de doute sur la conformité des propos tenus, le directeur général de la Crtv peut suspendre la diffusion desdites émissions. Il peut également saisir sans délais le ministre de la Communication et le président du Conseil national de la communication en vue des mesures appropriées.

A la fin de cette réunion, les différents acteurs se sont exprimés sur les mesures adoptées. Pour Emile Bindzi du parti Univers, ces mesures sont une sorte de « censure ». « Nous nous retrouvons dans une situation où nous sentons venir la censure. Mais nous avons l’impression que cette campagne commence un tout petit peu sous le sceau du totalitarisme avec un certain nombre de choses que nous ne pouvons pas qualifier. Nous demandons simplement que les instances étatiques fassent preuve de plus de démocraties », a-t-il indiqué.

Bibou Nissack, le représentant de Maurice Kamto, a quant à lui regretté l’absence des responsables de Cameroon Tribune à cette concertation. « Nous avons aussi eu quelques réserves que nous avons émises, notamment le chrono dans la détermination du temps d’antenne et de parole pour qu’il n’y ait pas de quiproquo, ou d’insatisfaction de la part des uns et des autres. Nous avons par exemple proposé que ce soit un chrono affiché au mur mais, il nous a été dit que c’est la Crtv qui tiendra et qui dira quand les minutes qui sont allouées à chacun sont épuisées ou pas », a affirmé le porte parole.

Charles Ndongo est cependant resté intransigeant, maintenant que le statut spécial du chef de l’Etat n’empêchera pas que les autres candidats passent à l’antenne. « Ce n’est pas parce que le président aura eu ce traitement spécial qu’il va empêcher le peuple de faire librement son choix (…) tous les candidats verront que leurs activités seront reflétées sur les antennes du média public », a-t-il expliqué.

 

 

Présidentielle 2018 : la décentralisation au cœur de l’offre politique de l’ADD

Lors d’un passage sur les antennes d’une radio locale ce 04 septembre, le secrétaire général de cette formation politique s’est prononcé sur la forme de l’Etat.

L’Alliance pour la démocratie et le développement (ADD) est favorable à la concrétisation de la décentralisation au Cameroun. Cette proposition a été réitérée par le secrétaire général du parti de Garga Haman Adji, au cours d’un entretien accordé mardi à la Crtv radio.

« L’ADD a proposé, depuis la sortie du livre [programme, Ndlr] en 2004, qu’une forte régionalisation ou décentralisation puisse être faite en donnant à ces régions une certaine autonomie. Cette autonomie va leur permettre de mettre en exergue la réalité, les forces et les richesses de chacune des dix régions », a déclaré le secrétaire général de l’ADD.

Cette décentralisation pourrait être organisée autour des dix régions ou des réformes peuvent être mises en place pour une répartition « qui tienne compte des réalités sociologiques, culturelles et ethnologiques des différents peuples qui se mettent ensemble ». L’Etat décentralisé est pour l’ADD, la meilleure forme de l’Etat qui puisse garantir une véritable croissance dans toutes les localités, impliquant toutes les couches sociales.

Dans son implémentation, il sera question de ramener la gestion des ressources au niveau des régions. « À la tête de ces régions, on trouvera des gouverneurs élus, non plus nommés, et à l’intérieur, on aura des conseils de chefs », a dit l’homme politique.

Sur le plan institutionnel, l’importance du Sénat est remise en question au profit de l’Assemblée nationale. A cet effet, il affirme : « L’Assemblée nationale joue déjà très bien le rôle de fabriquant des lois avec un statut national ». Les institutions seront reformées pour un fonctionnement régional pour permettre une naissance d’économies véritables. Les structures régionales auront une fonction de proposition en matière de lois.

L’économie et la société intéressent également l’ADD, notamment la lutte contre le favoritisme. Ce concept fait d’ailleurs l’objet d’une lutte acharnée du candidat Garga Haman Adji, qui a créé l’organisation « Bonne conscience » dans le cadre de son combat contre la corruption.

« L’économie humaniste consiste, pour Garga Haman Adji, à dépouiller du capitalisme les germes de l’exploitation. Ainsi, l’employé dans une société doit être considéré comme faisant partie intégrante du capital de l’entreprise », a précisé le secrétaire général de l’ADD.

Cameroun : ce que Frankline Ndifor Afanwi a promis aux populations de l’Ouest

Le candidat du Mouvement citoyen national camerounais (MCNC) était en tournée la semaine dernière dans la région de l’Ouest. Il a tenu une série de meetings de pré-campagne.

Comme d’autres candidats à la présidentielle, Frankline Ndifor Afanwi a commencé à laisser ses marques sur le terrain avant le 24 septembre, date du début officiel de la campagne électorale. Le pasteur candidat a fait une descente la semaine dernière dans la région de l’Ouest. Il s’est notamment rendu dans les Hauts-plateaux pour échanger avec les électeurs.

«Je suis candidat grâce à l’appel de Dieu. J’ai une mission envers mon pays le Cameroun», a indiqué le pasteur aux populations de Bafang venues nombreuses découvrir le candidat. Aux électeurs de l’Ouest, le candidat du MCNC a promis de mettre fin à la corruption en rééduquant l’ensemble des camerounais. Pour le prophète, le véritable pouvoir est impulsé par le Seigneur. Ainsi, il entend s’en inspirer pour booster le développement du Cameroun en réduisant la corruption.

Sa tournée à l’Ouest s’est poursuivie dans la ville de Dshang, le vendredi 31 août puis à Bafoussam et Badjoun le samedi 1er septembre. Pour la première fois, celui qui se lance à la conquête du Palais d’Etoudi a pu se dévoiler et communier avec ses potentiels électeurs.

Frankline Ndifor Afanwi est marié et père de trois enfants. Il a fait des études en ingénierie informatique et a travaillé dans le secteur privé avant de recevoir sa vocation de pasteur. Il est le fondateur de la Kingship international ministries. Lors d’un entretien avec journalducameroun.com, Frankline Ndifor Afanwi a affirmé que le Cameroun a besoin d’un homme de Dieu pour se redresser.

 

 

 

 

Présidentielle 2018 : Paul Eric Kingue soutient le candidat du MRC

L’annonce a été faite à l’issue d’une réunion extraordinaire du Mouvement patriotique pour un Cameroun nouveau dimanche dernier. Il y a quelques mois pourtant, l’ancien maire de Njombe-Penja estimait que Maurice Kamto n’avait pas assez de vécu sur le plan politique.  

Paul Eric Kingue soutient Maurice Kamto, candidat à la présidentielle du 7 octobre 2018 au Cameroun. Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion extraordinaire de son parti, le Mouvement patriotique pour un Cameroun nouveau (MPCN), tenue le dimanche 02 septembre à Douala.

« Au terme des travaux et prenant en compte les avis et contributions des différents participants, le candidat Maurice Kamto, président MRC (Mouvement pour la renaissance du Cameroun), a été choisi à l’unanimité par le Bureau national du MPCN pour être soutenu pendant l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 », précise le communiqué publié par Charly Olivier Lobe Priso, le secrétaire général du MPCN.

Le choix porté sur Maurice Kamto a été fait après des entretiens menés par Paul Eric Kingue avec les différents candidats au scrutin présidentiel. Des détails de ces rencontres n’ont pas été livrés.

Paul Eric Kingué, ancien maire de Njombe-Penja, avait annoncé son projet de candidature à la présidentielle 2018 en juin 2017 à Douala. A l’époque, il prétendait être porté par un vaste réseau constitué de camerounais du pays et de la diaspora.  A la même occasion, Paul Eric Kingue ne s’était pas montré tendre avec le président du MRC dont il soutient aujourd’hui la candidature. « Le Pr Kamto, je le respecte en tant que grand intellectuel de ce pays. Et d’ailleurs, qui peut l’apostropher sur ce point ? Dans les amphis, c’est un grand mais dans la politique, je ne peux pas être son vice parce que pour moi, la politique est comme l’armée, quand vous êtes lieutenant, vous devez être commandé par un colonel. Et en politique, je suis colonel », avait affirmé Paul Eric Kingué.

Cameroun : Paul Biya constitue son équipe de campagne

Les hommes qui mobiliseront les électeurs pendant la campagne de Paul Biya ont été nommés hier par le secrétaire général du RDPC.

C’est dans une note signée par Jean Nkuété, le secrétaire général du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), que les différents hommes qui feront la campagne de Paul Biya ont été portés à leurs fonctions. Conformément à la circulaire du président national dudit parti, Jean Nkuete a, en effet, procédé ce jeudi 30 août à la nomination des différents présidents et vice-présidents des commissions régionales de coordination de la campagne du parti des flammes.

Peu de changements ont été observés dans ces nominations, qui consacrent les leaders du parti au pouvoir dans leurs régions respectives. Des fonctions stratégiques, pour lesquelles le candidat Paul Biya a assigné des missions précises. Il attend notamment de ces responsables qu’ils s’assurent de l’implémentation de la stratégie de déploiement du RDPC, avec un accent mis sur la stratégie du porte à porte. Il leur demande également de veiller à la cohésion entre le RDPC et ses alliés, ainsi que des relations avec les autorités administratives.

Présidentielle 2018 : la lutte contre la corruption en priorité pour le candidat de l’ADD

Garga Haman Adji bâtit son programme sur ce combat, autant qu’il souhaite promouvoir les valeurs de démocratie, de transparence et bonne gouvernance.

Le programme politique de l’Alliance pour la démocratie et le développement (ADD), qui a pour candidat Garga Haman Adji, accorde la priorité à la lutte contre la corruption, la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance. L’ex-ministre de la Fonction publique a dévoilé son plan dans une récente interview.

Garga Haman, qui se présente pour la troisième fois à l’élection présidentielle, défend le même programme depuis 2004. « Je n’ai jamais été limogé dans aucun poste de responsabilité qui m’a été confié au service de l’État. Ma force a toujours été la recherche de la compétence avec la vérité et de la justice comme mes leitmotivs. C’est sur ces principes que j’ai bâti mon combat contre la corruption », a-t-il déclaré.

Le candidat, par ailleurs membre de la Commission nationale anti-corruption (Conac), ajoute que certains points de son programme s’inspirent de son expérience et de ses recherches alors qu’il était encore en fonction au ministère de la Fonction publique.

Dans son combat de lutte contre la corruption, il a créé l’organisation non-gouvernementale Bonne conscience, sept ans avant la création de la Conac par l’Etat. Cette organisation a pour objectif de combattre la corruption sous toutes ses formes dans la société.

 

 

Paul Biya appelle les militants du RDPC à faire du « porte à porte »

C’est l’une des mesures prises dans la circulaire du président national de ce parti, portant sur l’organisation de la campagne électorale qui débute le 22 septembre prochain.

A trois semaines du lancement de la campagne officielle de la présidentielle du 7 octobre, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) peaufine ses stratégies de campagne. Dans une circulaire signée de son président national, M. Paul Biya, le RDPC a défini son organigramme de campagne et ses tactiques de déploiement. Pertinence et innovation, tels sont, en effet, les deux mots que Paul Biya utilise pour décrire ces mesures, dont certaines sont inédites au sein du parti des flammes.

Comme par le passé, le président national du RDPC a créé une organisation de campagne comprenant comme structures : la commission nationale de supervision de la campagne basée au siège du parti, et les commissions régionales, départementales, communales et locales dispersées sur l’ensemble du territoire. A cette traditionnelle organisation, le président national du RDPC a ajouté une nouvelle structure, « l’équipe des opérations de porte à porte».

Le porte à porte est, en effet, la nouvelle arme de persuasion qu’envisage de déployer le RDPC. Selon la circulaire de Paul Biya, l’équipe chargée du porte à porte aura pour mission «d’aller de maison en maison pour rencontrer les individus, organiser des meetings avec des groupes (femmes, jeunes…), et des associations, dans une zone spécifique (…) Il faut dialoguer, écouter et présenter le contenu, la pertinence et la justification de nos propositions, et plus que tout : convaincre», affirme Paul Biya.

Les responsables des différentes structures de campagne seront nommés dans les prochains jours. En attendant, les militants du RDPC continuent de mobiliser les fonds qui serviront à financer les opérations sur le terrain. En 2011, la campagne du RDPC avait été évaluée à 3 milliards de francs CFA.

 

 

Présidentielle 2018 : Frankline Ndifor Afanwi présente son projet aux missions diplomatiques

Le pasteur, candidat à l’élection présidentielle sous la bannière du MCNC, a présenté son projet politique à l’ambassade de France et à l’Union africaine.

La course vers le palais présidentiel a bel et bien commencé pour Frankline Ndifor Afanwi. Le candidat du Mouvement  citoyen national du Cameroun s’est rendu, la semaine dernière, à l’Union africaine afin de présenter les grands axes de son projet politique qu’il proposera aux camerounais.

«J’ai commencé avec l’Union africaine et l’ambassade de France. J’ai aussi l’intention de partager ma vision avec d’autres missions diplomatiques», a indiqué celui qui dit avoir reçu l’appel de Dieu pour sauver le Cameroun. Toutefois, le fondateur de la Kinship International ministries annonce qu’il se rendra aussi dans les différentes régions du Cameroun afin de présenter son projet aux potentiels électeurs.

«Nous avons construit notre équipe et jeté les bases et, dans les prochains jours, nous visiterons les différentes régions du pays pour convaincre la population», a-t-il affirmé. Le mardi 28 août, le pasteur candidat était l’invité d’une radio à Yaoundé pour mieux faire entendre sa voix. Il annonçait alors un meeting pour ce mercredi 29 août dans la région de l’Ouest. 

Présidentielle 2018 : les évêques dressent le portrait du candidat idéal

Dans une lettre, les évêques du Cameroun ont rappelé les critères sur lesquels leurs fidèles doivent se baser pour choisir le futur dirigeant du pays.

Les évêques du Cameroun se sont réunis le vendredi 24 août à Yaoundé, dans le cadre d’une assemblée générale extraordinaire de la conférence épiscopale. Au terme de ces assises, ces réligieux ont adressé une lettre pastorale à leurs fidèles, portant notamment sur les prochaines échéances électorales prévues le 7 octobre 2018.

Les évêques rappellent aux camerounais le contexte dans lequel vont se dérouler les élections de 2018 et 2019. « Nous soulignons que ces élections se tiendront dans un contexte socio-politique particulier à cause la crise anglophone dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l’insécurité à l’Extrême–Nord causée par la secte Boko Haram et l’impact du conflit centrafricain sur la région frontalière de l’Est », peut-on lire dans cette correspondance signée du Monseigneur Samuel Kleda, président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun.

Compte tenu du contexte politique sus-évoqué, les évêques du Cameroun lancent un appel à « la conscience des fidèles catholiques et des personnes de bonne volonté, à effectuer des choix qui ne sont pas en contradiction avec leur convictions ». Ils ont ainsi dressé un portrait du candidat qu’ils recommandent aux chrétiens catholiques pour le scrutin présidentiel à venir, les invitant à choisir un candidat capable de faire face à la crise socio-politique que traverse le Cameroun.

Ils proposent aussi de choisir le candidat dont le projet politique compte résoudre les problèmes que rencontrent la majorité des Camerounais. Il s’agit entre autres de la corruption, des inégalités sociales et du chômage des jeunes. Les défis dans le monde judiciaire, la santé, l’éducation et les infrastructures, n’étant pas en reste.

La disponibilité du candidat à servir son peuple est aussi déterminante. C’est d’ailleurs l’un des points de la lettre : « Exercer une fonction publique est essentiellement un service à la communauté et non un moyen d’enrichissement individuel. Encore moins la recherche d’une gloire personnelle ou un moyen de dominer le peuple », explique Mgr Samuel Kleda.

La lettre de la conférence épiscopale intervient après celle du 07 août 2018, dans laquelle ils lançaient un appel à méditation urgente pour résoudre la crise anglophone dans le pays. Les évêques apportaient ainsi leur soutien à la tenue de la Conférence générale des anglophones, une initiative du cardinal Christian Tumi finalement reportée aux 21 et 22 novembre 2018.

 

Vote dans les casernes : le revirement d’Elecam

Le conseil électoral de l’organe en charge des élections au Cameroun a pris des mesures pour déplacer les votes prévus dans les casernes avant la présidentielle du 07 octobre 2018.

Les bureaux de vote initialement prévus dans les casernes militaires seront finalement restructurés. L’annonce a été faite ce lundi 27 août par le directeur général adjoint d’Elecam, Abdoulkarimou. C’était au cours d’une rencontre qui a eu lieu au siège de l’institution avec les chefs de missions diplomatiques.

Dans l’optique de garantir « transparence » et « crédibilité » lors de l’élection présidentielle du 07 octobre prochain, Elecam a pris des mesures durant ses dernières assises. D’après Abdoulkarimou, « les bureaux de vote seront déplacés hors des enceintes des casernes militaires et hors des clôtures pour ceux qui sont dans les chefferies traditionnelles ». Dans son propos, il a rappelé que ces bureaux ont une base légale.

« Ces bureaux de vote ne sont pas des bureaux des militaires. Ce sont des bureaux mixtes parce qu’on trouve des écoles, il y a des populations qui y vivent », a-t-il ajouté. Le Dga d’Elecam a également reconnu que la disposition des bureaux de vote au Cameroun a pour défaut d’être enfouis dans les quartiers, ce qui rend plus difficile leur déplacement.

Les zones d’insécurité ne pourront cependant pas être touchées. Les forces de sécurité ne vont pas être déplacées dans tous les secteurs.

En rappel, il y a quelques semaines, le Dga d’Elecam affirmait que les casernes sont des bureaux de vote à part entière et qu’aucun changement n’est possible avant les prochaines élections. « Dans ces casernes militaires, il y a des militaires qui sont les citoyens mais il y a leurs familles. Les militaires doivent voter là où ils résident avec leurs familles. C’est un lieu public et ouvert au public », avait-il affirmé lors d’un échange avec la presse.

Les électeurs s’interrogent désormais sur la situation sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le conseil électoral a également promis que des mesures seront prises pour garantir un vote sécuritaire dans ces régions.

Cameroun : les coulisses du soutien de l’UPC au candidat Akere Muna

L’Upc et le FPD ont fédéré leurs forces samedi dans l’optique de renforcer la masse électorale autour du candidat à la présidentielle Akere Muna.

L’Union des populations du cameroun (UPC) soutient Akere Muna, le candidat du Front populaire pour le développement (FPD) à la présidentielle 2018. Le choix de cette personnalité publique résulterait, selon la présidente de l’UPC Issa Habiba, de la perspective d’égalité entre francophones et anglophones du Cameroun. « Après 60 ans de pouvoir sous la conduite des francophones, il est aussi temps pour les anglophones de prendre le pouvoir », a expliqué Issa Habiba au cours de la cérémonie de ratification officielle du mémorandum d’entente unissant les deux formations politiques.

Cette union résulte surtout du projet avorté de réunir les partis politiques de l’opposition engagés dans l’élection autour d’une candidature unique. C’est dans cette optique que des négociations avaient été ouvertes, il y a plus de deux mois, avec Maurice Kamto (MRC), Cabral Libii (Univers) et Joshua Osih (SDF).

Si le projet avait suscité l’intérêt apparent des concernés, les négociations, elles, avaient piétiné. Les différentes parties n’ayant pas pu s’entendre sur les termes d’une éventuelle coalition. Selon Me Emmanuel Simh, vice-président du MRC, le principal blocage résidait dans le partage des fauteuils au gouvernement si la coalition alors projetée venait à remporter la présidentielle.

Les différents candidats issus de l’opposition ont presque tous fait entendre leurs voix pour une fédération des forces. Il est pourtant ressorti de leurs différentes déclarations dans les médias que ceux qui en parlaient le plus étaient également convaincus de pouvoir cavaler seuls contre le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).

A côté de ce blocage, l’on évoque aussi à l’Upc, des problèmes liés au choix du candidat. La première préférence de l’Upc s’était portée sur Cabral Libii qui, pour cela, a été  reçu plusieurs fois au bureau de l’Upc au quartier Fouda à Yaoundé.

Après l’échec d’une coalition de toute l’opposition, le parti historique était presque parvenu à une entente avec le candidat du parti Univers dont la jeunesse avait séduit les cadres de l’UPC, même si le Pr Maurice Kamto avait des arguments de poids pour arracher leur soutien. Une  rencontre a d’ailleurs eu lieu en fin de semaine dernière entre Emmanuel Simh et l’ancien président de l’UPC Victor Onana pour décider du soutien ou non au MRC.

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L’UPC apporte son soutien au candidat Akere Muna

Les deux formations devraient officialiser la nouvelle ce jour, au cours d’une réunion qui se tiendra au siège de l’AFP à Yaoundé.

Après le retrait de la candidature d’Habiba Issa de la course à la présidentielle, l’Union des populations du Cameroun (UPC) devrait rejoindre ce jour le mouvement NOW, la coalition de parti portant la candidature du bâtonnier Me Akere Muna. Selon des sources non officielles, les acteurs des deux formations auraient trouvé un accord, et l’officialisation de cette nouvelle devrait intervenir au courant de la journée. Plusieurs journalistes ont d’ailleurs été conviés au siège de l’Alliance des forces progressistes (AFP), le parti que dirige Me Alice Sadio, secrétaire générale du mouvement NOW. Une rencontre est également annoncée au QG du candidat Akere Muna, toujours à cet effet.

L’alliance entre l’UPC et le mouvement NOW serait l’aboutissement de longues négociations entre les différents acteurs des deux formations. Le parti du crabe en pourparlers avec d’autres partis tel que le MRC et le SDF, avait pour premier objectif de former une coalition de l’opposition, selon une source interne. Des rencontres avec les candidats Joshua Osih et Cabral Libii, ainsi qu’avec le vice-président du MRC Me Emmanuel Simb avaient été observées. Mais  finalement, le choix a été porté sur Me Akere Muna. Un choix qui a notamment été expliqué aux militants, au cours d’une réunion qui s’est tenue le 24 août dans la localité de Bot Makak, un bastion de l’UPC.

Suppression de l’Enam, école obligatoire… que retenir du programme de Joshua Osih ?

Six chantiers prioritaires pour 24 mesures, le candidat Joshua Osih a lancé depuis le 22 août son programme campagne, avec de nombreuses mesures qu’il veut révolutionnaires.

« 24 millions de rêves! ». C’est le slogan dévoilé par le candidat Joshua Osih le 22 août dernier, lors de la présentation de son programme de campagne, devant des dizaines de journalistes. Au menu de ce document de 74 pages, on note que le député du Wouri reprend la ligne historique de son parti le SDF, tout en y mettant du sien. Celà s’observe notamment sur le point du fédéralisme où Joshua penche pour 10 Etats fédérés plutôt que de 2, tel que prôné par le chairman Ni John Fru Ndi.

L’objectif du candidat Joshua Osih est « de redonner aux camerounaises et aux camerounais, la fierté d’être citoyen de ce pays« , mais pour celà, il faut que les concernés acceptent ses différentes propositions. Pour y parvenir, Johua entend effectuer une tournée nationale dans les prochains jours, en vue de rallier le maximum de personnes à sa cause.

 

Elecam met sur pied la commission nationale de recensement général des votes

C’était l’objet de la quatrième session de plein droit du conseil électoral qui s’est tenue ce 24 août à Yaoundé, en vue de l’élection présidentielle du 7 octobre prochain.

Le déroulement du prochain scrutin présidentiel se prépare activement au sein d’Elecam. Ce vendredi, les membres du conseil électoral d’Elecam se sont réunis à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé pour débattre de l’avancée des préparatifs de cette élection. Autour du président Enow Abrams Egbe, ils ont notamment évoqué des rapports des missions des membres du conseil sur le terrain, du vote de la diaspora, mais surtout de «la présentation, l’examen et l’adoption du projet constatant la composition de la commission nationale de recensement général des votes» de la présidentielle.

Ce débat cadre avec les dispositions du code électoral, qui prescrit la création d’une commission nationale de recensement général des votes, socle du processus post-électoral. Celle-ci a pour mission de procéder au décompte général des votes au vu des procès-verbaux et des pièces annexes transmis par les commissions départementales de supervision, et de redresser les erreurs éventuelles de décompte des votes. Elle ne peut toutefois pas annuler les procès-verbaux. Le travail de la commission nationale de recensement général des votes est public, et s’effectue au siège du Conseil constitutionnel.

La commission nationale des votes est composée d’un président désigné par le président du Conseil constitutionnel, et de 21 membres. Parmi eux, deux magistrats de l’ordre judiciaire désignés par le Premier président de la Cour suprême ; cinq représentants de l’administration désignés par le ministre chargé de l’Administration territoriale ; cinq représentants d’Elections Cameroon désignés par le directeur général des Elections et un représentant de chaque candidat ou parti politique en compétition, désigné par le candidat ou son parti politique.

Le recensement des votes se fait exclusivement sur la base des procès-verbaux fournis par Elecam. Une disposition souvent contestée par les acteurs politiques des partis d’opposition, qui remettent en doute la fiabilité de certains de ces documents. Qu’à cela ne tienne, l’élection se fera sans une modification de la loi, et Elecam annoncera bientôt les noms des différents membres de cette commission.

 

Financement de la campagne : Le RDPC intensifie les collectes de fonds

Les cadres du parti au pouvoir mobilisent activement la base militante depuis quelques jours, afin de réunir les fonds qui serviront à financer la campagne du candidat Paul Biya.

50 millions de francs CFA. Telle est la somme qui a été collectée le dimanche 19 août dernier, au cours d’une séance de travail des membres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) présidée par Grégoire Owona à Mbalmayo. Réunis à la maison du parti de ladite ville, les militants ressortissants du département du Nyong et So’o contribuaient ainsi à leur tour, à l’effort de campagne du candidat Paul Biya.

Depuis quelques semaines, en effet, les collectes de fonds se sont intensifiées au sein du RDPC. Le samedi 28 juillet par exemple, 55 millions de francs CFA avaient déjà été mobilisés à Bertoua, au cours d’un meeting présidé par M. Joseph Le.  Le même week-end, la somme de 40 millions a été collectée à Ngoumou dans la Mefou et Akono. Le 24 juillet, ce sont 125,7 millions de francs CFA qui ont été remis à Laurent Esso, chef de la délégation permanente du RDPC dans le Littoral. Une somme légèrement inférieure aux 154 millions de francs CFA rassemblés le 11 août dans le Nord-Ouest, sous la supervision du premier ministre Philemon Yang. La cagnotte du parti enregistre également 25 millions de francs CFA des militants d’Akonolinga et 34 millions de francs CFA rassemblés en février dans la Lékié.

Ainsi, plusieurs centaines de millions de francs CFA ont déjà été réunis pour financer la campagne du candidat Paul Biya. La motivation des Rdpcistes se fait remarquer, et leurs adversaires n’hésitent pas à souligner que les militants du parti au pouvoir sont plus charitables en ces temps de campagne, que lorsqu’il fallait financer le plan d’assistance humanitaire initié par le président de la République, au profit des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ils indiquent, à titre d’exemple, que les sommes en espèces données par les élites des régions anglophones pour ce plan avaient été évaluées à 118 millions de francs CFA. Une somme bien inférieure aux 154 millions collectés, seulement à Bamenda, la semaine dernière

Selon les responsables du RDPC, l’argent collecté servira non seulement pendant les deux semaines de campagnes, mais aussi le jour du scrutin. Il est notamment question que les scrutateurs et autres mandataires du RDPC soient à même de bien défendre les intérêts du candidat Paul Biya, ce qui passe par une formation appropriée. L’on annonce également une campagne de proximité avec de nombreux rassemblements, en lieu et place des quelques grands meetings observés par le passé.

L’objectif du RDPC est claire, « permettre à Paul Biya d’atteindre un score exceptionnel jamais atteint par le passé », a déclaré Grégoire Owona, le secrétaire général adjoint de ce parti politique. 

Présidentielle 2018: Adamou Ndam Njoya absent des réseaux sociaux

Le candidat de l’Udc n’est pas actif sur  les réseaux sociaux où ses rivaux dans la course pour le palais d’Etoudi se déploient abondamment.

Adamou Ndam Njoya, le candidat de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) pour la présidentielle 2018 tarde à se lancer dans la conquête de l’électorat camerounais via les réseaux sociaux. Cet homme politique a un compte Facebook mais il n’y publie pas de contenus régulièrement. Même pas ceux relatifs à sa participation au scrutin du 7 octobre prochain.

A soixante-seize ans, Adamou Ndam Njoya tente pour la troisième fois d’accéder à la plus haute fonction étatique du pays. En 2004, il est le représentant d’une coalition de partis politique de l’opposition à laquelle le Social democratic front n’adhère pas. Il sort avec 4,5 % des voix contre 17,4% pour John Fru Ndi et 70,9% pour le président Biya 70,9 %.  Il revient en 2011 et porte une candidature unique et ne récolte que 1,73% des voix.

Adamou Ndam Njoya renouvelle l’expérience mais à sa façon. Contrairement à ses autres rivaux qui complètent leurs communication sur le terrain avec des post sur les réseaux sociaux, le président de l’Udc n’a ni annoncé sa candidature sur sa page, ni même tenter de faire connaitre ses idées politiques par ce canal. La dernière publication sur son compte date du 21 février dernier. Il y annonçait le décès du député de l’Udc Samba Mariama.

A ce jour, les candidats à l’élection présidentielle les plus présents sur la toile sont : Paul Biya (859 132  abonnés sur Facebook et 342 117 sut Twitter), Joshua Osih, Cabral Libii (7 728 abonnés sur Facebook et 1983 sur Twitter), Serge Espoir Matomba (129 599 abonnés sur Facebook et 2510 sur Twitter), Maurice Kamto (15 880 abonnés sur Facebook et 1618 sur Twitter) et Akere Muna (30 583 abonnés sur Facebook et 7 821 sur Twitter).

Il existe une autre page en lien avec le parti. Elle est nommée « Président national de l’Udc du Cameroun, Docteur Adamou Ndam Njoya ». 1190 personnes la suivent, mais comme la première, cette page n’aborde aucune actualité liée à l’échéance électorale en cours.

Sur le terrain, l’Udc  a entamé des tournées dans les régions, bien que la communication autour ne soit pas des plus optimales. Vendredi, le parti a bouclé une descente à Bafoussam (Ouest) et arrêté, samedi, le calendrier de sa tournée dans les régions. Un « fort déploiement » est donc imminent.

 

 

Cameroun : le patron de la police s’en prend aux puissances étrangères

Pour Martin Mbarga Nguele, celles-ci ont un lien étroit avec l’actuel contexte sécuritaire dans le pays, notamment dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Martin Mbarga Nguele, le délégué général à la Sûreté nationale, s’est exprimé le 18 août dernier à Mbalmayo, dans le Nyong et So’o, son département d’origine. Le chef de la police prenait part à une réunion organisée à l’attention des fils et filles dudit département, qui comptent apporter leur soutien à Paul Biya, candidat à la présidentielle du 7 octobre prochain.

Le patron de la police camerounaise n’y est pas allé du dos de la cuillère pour situer le contexte sécuritaire dans lequel le pays prépare le prochain scrutin présidentiel. « Je voudrais dire en quelques mots dans quel contexte nous sommes aujourd’hui, dans quel contexte nous allons faire la campagne du 7 octobre 2018. Les grandes puissances ne veulent pas nous laisser tranquilles. Ils veulent rester des donneurs d’ordre. Nous avons passé 26 ans à l’extérieur et je peux vous dire que le Cameroun est un grand pays», a déclaré Martin Mbarga Nguele, cité par le quotidien Le Jour de ce mercredi 22 août 2018.

L’ancien ambassadeur du Cameroun en Espagne n’a pas non plus mâché ses mots en évoquant la crise anglophone. «Nous avons des ennemis à l’intérieur et à l’extérieur. Vous avez suivi les déclarations d’un certain ambassadeur. De quoi se mêle-t-il peut-on se demander mais comme je l’ai dit, ce sont des gens qui veulent continuer à nous dominer. Nous devons donc faire attention. Nous devons faire attention parce que ces gens-là sont très malins. S’ils ne réussissent pas sur le plan militaire, ils veulent réussir d’une autre manière. On veut créer des problèmes entre les francophones et les anglophones; c’est là où le département du Nyong et So’o doit faire attention», a-t-il précisé.

Présidentielle 2018 : Olivier Bilé recalé de justesse

Le président de l’UFP a été débouté par le Conseil constitutionnel, pour un léger détail.

Le dossier du candidat de l’Union pour la fraternité et la prospérité (UFP) pour la présidentielle du 7 octobre 2018 a définitivement été rejeté par le Conseil constitutionnel. C’était au cours d’une audience consacrée au recours pré-électoral le vendredi 17 août, au cours de laquelle Olivier Bilé a défendu, à coups d’arguments, la validation de sa candidature, alors qu’Elecam l’avait rejetée pour «défaut de présentation» de certaines pièces. L’organe en charge des élections lui reprochant notamment, la non-présentation du quitus de versement d’une caution de 30 millions de francs CFA auprès du trésor public.

Selon le président de l’Ufp pourtant, cette pièce n’a pas été présentée à cause de l’absence des employés de la trésorerie centrale de Yaoundé qui devaient la fournir. Ceux-ci ayant quitté leur lieu de travail avant la fin du service. « Les derniers agents de cette structure publique sont partis autour de 19 heures. Notre équipe s’est rendue sur les lieux autour de 22 heures 50min, en raison de la difficulté des démarches finales accomplies afin de mobiliser la totalité de ladite caution. (…) Une disposition avait pourtant été rendue publique par Elecam et exigeait à tous les services susceptibles de recevoir les postulants dans la constitution de leurs dossiers de candidature de rester ouverts jusqu’à minuit le 19 juillet 2018 », a expliqué Olivier Bilé aux membres du Conseil constitutionnel.

Pour renforcer sa défense, le candidat recalé a présenté un procès-verbal de constat signé de Me Ebode Raphael, avec pour but de prouver qu’il s’était bel et bien rendu au Trésor ce 19 août, et que les agents étaient absents. Le dossier semblait solide, et c’est un Olivier Bilé confiant qui a attendu le verdict du Conseil constitutionnel.

Mais sa requête, bien que jugée recevable, sera finalement rejetée en raison d’un léger détail. Le procès-verbal de constat présenté par Olivier Bile comportait, en effet, une irrégularité au niveau de la date de sa production. Car bien que les faits se soient déroulés le jeudi 19 juillet, ledit document portait plutôt la date du vendredi 20 juillet, soit 24 heures après la fermeture des dépôts.

Un détail qui a disqualifié la recevabilité de ce document, ne laissant d’autres choix au président du Conseil, Clément Atangana, de confirmer la décision du Conseil électoral. « Le Conseil constitutionnel que nous avons réclamé depuis des lustres n’est pas digne des ambitions de progrès de notre pays », dira Olivier Bilé, pour exprimer son mécontentement à la suite de ce verdict.

Cameroun : drôleries à l’audience des recours pré-électoraux

Vendredi 17 août, plusieurs candidats se sont démarqués par des plaidoiries qui frisaient des show humoristiques, lors de l’audience relative à l’examen des recours pré-électoraux par le Conseil constitutionnel.

« La politique est un jeu, mais pas un jeu ludique ». Ce rappel à l’ordre de Me Atangana Amougou, l’avocat d’Elecam, semblait nécessaire face à la tournure qu’a pris l’examen des candidatures recalées le 17 août dernier au Conseil constitutionnel. Lors des plaidoiries, en effet, le public présent au Palais des congrès a entendu des lignes de défense particulières, parfois n’ayant rien à voir avec l’objet du rejet desdites candidatures. Il s’agit notamment de celle de Geneviève Zeh Amvene, candidate recalée par Elecam.

L’unique femme ayant déposé sa candidature à l’élection présidentielle, après le retrait de celle d’Issa Habiba de l’Upc, est sans conteste l’une des personnes ayant marqué les esprits lors de l’audience du Conseil constitutionnel. Celle-ci a, en effet, plaidé pour la validation de sa candidature, en invoquant le fait qu’elle était envoyée « par le Seigneur ». « En ma qualité de messie tant attendue par les vies, j’ai l’honneur de vous demander de m’aider à gagner le monde (…) si vous déclarez la guerre à Dieu vous aurez des problèmes. C’est pourquoi je vous ai écrit avant, car c’est moi qui devait trancher et pas vous », a lu Lekene Donfack, rapporteur de son dossier.

A la suite de la lecture du rapport, Geneviève Zeh Amvene s’est elle aussi exprimé, avec un argumentaire non moins étonnant. « Je ne suis pas venue poser ma candidature. Je suis venue vous prier de me laisser faire, de peur de souffrir éternellement. Je suis la première personne à avoir dit que je suis le sauveur de l’humanité. Si vous dites que je ne peux pas faire ce que j’ai à faire, vous allez faire comment ? », s’est interrogée Mme Zeh Amvene devant les membres du conseil, sous les rires étouffés du public. Clément Atangana remettra très vite les choses en ordre en déboutant la plaignante.

 

 

Présidentielle 2018 : Maurice Kamto en tournée dans la région de l’Ouest

Le candidat du MRC a effectué des meetings dans plusieurs villes de ladite région entre les 16 et 19 août dernier.

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) poursuit sa conquête de l’électorat camerounais, en vue de l’élection présidentielle du 7 octobre prochain. Le weekend dernier, le candidat de ce parti a effectué une tournée qui lui a permis de rencontrer militants et sympathisants du Mrc dans 8 villes de la région de l’Ouest. L’occasion pour Maurice Kamto, qu’accompagnait une forte délégation d’officiels de son parti, de réitérer à tous que « le  changement dans la paix » se fera au soir du 7 octobre prochain.

La tournée du professeur Maurice Kamto a commencé dans le département du Noun. Le jeudi 16 août, le président du MRC s’est rendu à Malentouen et à Magba où il a touché du doigt l’état désastreux de la route. « Je suis passé à Magba il y a 30 ans. Je suis surpris de constater que 30 ans après, je vois toujours la même pauvreté. Sur les visages comme sur les maisons et les routes. Je suis venu vous dire qu’il est temps que nous apportions à la population de Magba comme à l’ensemble des camerounais, les bénéfices de l’indépendance« , a-t-il affirmé.

Maurice Kamto a poursuivi sa tournée dans les villes de Foumban, Koutaba et Foumbot, avant deux descentes dans les départements du Haut-Nkam et du Ndé. Il s’est ainsi respectivement rendu dans les villes de Bafang et Bagangté le samedi 18 août, pour achever son séjour par un grand meeting dans la ville de Mbouda le dimanche 19 août.

Pour l’occasion, les autorités administratives de ladite ville ont consenti que ce rassemblement se tienne à la place des fêtes de la ville. Ce qui a été considéré par plusieurs sympathisants du MRC comme une victoire ; la plupart ayant toujours en mémoire que ce même espace leur avait été refusé en avril dernier, lorsqu’il en avait sollicité l’utilisation pour un meeting du genre.

Selon les organisateurs, 20.000 personnes ont pris part au rassemblement de Mbouda. Maurice Kamto a promis devant tous ces militants que son « pied ne tremblera pas », et qu’il « marquera assurément le penalty de l’alternance ».

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun poursuivra sa pré-campagne sur le terrain. De nouveaux rassemblements sont déja annoncés. Des sources non officielles évoquent un meeting en irlande, dans la ville de Glasgow.

 

 

Présidentielle 2018 : Joshua Osih favorable au congé de paternité

Le candidat du SDF  promet également «une prise en charge totale de la maternité » pendant deux ans.

Le candidat Joshua Osih n’a pas encore livré le programme politique qu’il présentera aux électeurs pendant la campagne officielle de la présidentielle. Il en a cependant dévoilé quelques éléments, au cours d’un échange avec un électorat féminin trié sur le volet mardi dernier à Douala.

Joshua Osih a saisi l’occasion pour expliquer la place qu’occupera la promotion de la femme dans son programme, révélant au passage quelques articulations de son projet. Il s’agit notamment de son engagement à respecter la prescription de l’Unesco concernant la prise en charge des femmes enceintes.

Le vice-président du SDF promet, en effet, qu’en cas de victoire, il sera instauré une prise en charge gratuite des femmes enceintes qui s’étendra sur les 1000 premiers jours du bébé. Autrement dit, du 1er jour de la grossesse au 2e anniversaire du nouveau-né, tous les frais relatifs au suivi médical de la mère (visites médicales, accouchements, soins de l’enfant…) seront gratuits. L’honorable Osih envisage également une proposition de congés de paternité, afin d’améliorer la carrière des femmes mères.

Mais comment financer ce projet? Interpellé sur la question, Joshua Osih rassure que cette ambition est réalisable en faisant des choix comme celui d’ « améliorer la productivité de la dépense publique en gagnant par exemple sur des perdiems de 200 milliards, 92 milliards des voyages présidentiels ». Le député du Wouri promet que toutes ses propositions ont des sources de financement claires, et affirme que la totalité de son programme sera connu le 22 août prochain.

A deux mois de l’élection présidentielle, Joshua Osih et le SDF se préparent activement pour la bataille électorale. Le secrétaire général dudit parti a d’ailleurs convoqué une réunion du NEC pour le jeudi 23 août 2018.

 

Présidentielle 2018 : Serge Espoir Matomba à la conquête du septentrion

Le candidat du Purs vient d’achever une visite dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord.

Serge Espoir Matomba, candidat à l’élection présidentielle du 7 octobre sous la bannière du Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS), était cette semaine à la rencontre des électeurs des régions du Nord et de l’Extrême-Nord, a indiqué un responsable de son parti. Le candidat de 38 ans a commencé sa tournée la semaine dernière dans la ville de Maroua, où il a visité les rives du Mayo Kaliao. A cet endroit, Serge Espoir Matomba a rencontré des populations riveraines, victimes de l’érosion au cours des 10 dernières années.

« Il y a encore quelques semaines, cet endroit engloutissait la vie d’un enfant, selon le témoignage d’une maman éplorée(…) J’ai pris sur moi de contacter les responsables de la ville pour leur demander de trouver rapidement une solution à ce problème, avant que n’arrive le pire. On ne peut tolérer, ni comprendre pourquoi les populations sont abandonnées à elles-mêmes, usant de méthodes artisanales pour boucher le grand ravin qui avance progressivement vers leurs maisons », a déclaré Matomba au cours de sa visite.

Serge Espoir Matomba a également tenu un meeting le 12 août à Maroua, avant de se rendre dans d’autres villes de la région de l’Extrême-Nord. À Maga comme à Kaélé, Matomba a tenu des réunions en plein air avec les habitants. Il a félicité le peuple pour son engagement en faveur de la rénovation sociale du Cameroun et a exprimé sa détermination à participer à la construction d’un pays meilleur.

Les responsables du Purs indiquent que leur candidat a tenu des réunions spécifiques avec des moto-taximans, des étudiants, des jeunes sans emploi, des femmes, entre autres. A chaque fois, le candidat a réitéré qu’il était prêt à donner des chances égales à tous les Camerounais. « Notre projet de société prévoit la création de 5 millions d’emplois en 5 ans. Nous prévoyons aussi des certifications et des formations qui permettront aux sans-emplois d’avoir des qualifications dans les domaines tels que l’agriculture, le tourisme, la culture … que nous promouvrons dans notre pays », a déclaré Serge Espoir Matomba au cours de ces échanges.

La tournée de Serge Espoir Matomba s’est achevée hier à Maroua, par un meeting qui s’est déroulé à l’esplanade du siège de son parti.

 

 

Documents de campagne : Elecam accélère le processus de production

L’organe en charge des élections a invité les partis politiques à se présenter à son siège pour confirmer la qualité des documents qui seront bientôt imprimés.

Le directeur général des élections a rendu public deux communiqués ce 13 août, dans lesquels il convie les responsables de partis politiques dont les membres sont candidats à la prochaine présidentielle à se présenter «de toute urgence» au siège de ladite institution. Erik Essousse indique que ces mandataires devront «confirmer la couleur, le titre et le sigle choisi pour les bulletins de vote», puis remettre les autres documents de campagne que sont notamment les professions de foi, les circulaires et les affiches pour impressions.

A Elecam, l’on est, en effet, rentré dans la phase de production des supports de campagne. Confirmation en a été donnée par le directeur général adjoint des élections, Abdoulkarimou, dans une intervention à la presse donnée le 10 août dernier. Celui-ci a notamment annoncé que des dispositions ont déjà été prises pour la production des supports de campagne. « Chaque candidat doit avoir un nombre de bulletins égal au nombre d’électeurs. Donc comme nous avons 09 candidats, si nous nous arrêtons définitivement la liste à 6 500 000, par exemple, il y aura 6 500 000 multipliés par 09. Chaque candidat doit donc avoir 6 500 000 bulletins de vote, majoré d’un quart », a-t-il expliqué.

Pour ce qui est du matériel électoral, Elecam affirme également avoir réuni tout le nécessaire. «Nous avons tout le matériel. Il doit être distribué à compter d’aujourd’hui [vendredi 10 août, Ndlr]. C’est la date butoire. Nous étions en train de confectionner le matériel en kits. Il y en a un certain nombre qui devront se retrouver dans chaque bureau de vote : les isoloirs, les sacs poubelles, les tampons ancrés, les encres indélébiles, l’urne… c’est au moins 15 à 20 petits matériels au total qu’il y aura dans chaque bureau de vote. Il faut les constituer dès ici, mettre une petite marge de sécurité et acheminer vers les antennes communales. C‘est donc ce travail de confection que nous étions en train de faire», a ajouté Abdoulkarimou.

L’élection présidentielle se déroulera dans près de 25.000 bureaux de vote répartis sur l’ensemble du territoire national. Elecam assure avoir pris la pleine mesure de la tâche, et promet que l’ensemble du matériel sera disponible à temps pour un déroulement serein du scrutin.