Eric Topona et le blogueur Jean Laokolé ont été condamnés par le tribunal de première instance de NDjamena hier lundi 19 Août 2013
Les deux journalistes Eric Topona et Jean Laokolé qui étaient accusés de « diffamation et complot d’atteinte à l’ordre public n’ayant pas abouti » pour avoir échangé des mails où ils projetaient d’appeler au soulèvement populaire, ont été condamné par le tribunal de première instance de Ndjaména ce lundi. Des faits contestés par les prévenus. Le procès qui a duré un peu plus d’une heure, a vu les faits reprochés aux accusés requalifiés. Ils ont donc été libéré.
A titre de rappel, le secrétaire général de l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT) et ancien journaliste de la radio nationale Eric Topona a été emprisonné le 6 mai. Quelques jours avant son arrestation, au moins trois personnes avaient été tuées et plusieurs députés arrêtés dans le cadre d’un complot présumé que les autorités tchadiennes ont assuré avoir déjoué. Quand à Jean Etienne Laokolé, auteur, activiste, blogueur et travailleur humanitaire tchadien, il a été incarcéré le 22 mars. Il est le fils de Jean-Baptiste Laokolé, secrétaire général adjoint du Parti pour les libertés et le développement (PLD, opposition), et le neveu du principal opposant tchadien, Saleh Kebzabo, député et président de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR). Leur confrère Avenir Moussey De la Tchiré, directeur de publication du journal indépendant Abba Garde, alui aussi été emprisonné depuis le 7 mai et toujours en attente de son jugement. L’ONG Reporters sans frontières (RSF)qui s’est saisie se l’affaire, a lancé une pétition réclamant leur libération. D’après Reporter Sans Frontières, ces trois journalistes « ne sont pas des comploteurs » mais « des acteurs de l’information indépendants ou proches de l’opposition qui assurent une couverture critique de la situation au Tchad ».
