Les membres de la commission chargée de jouer le rôle d’interface avec les repreneurs ont été installés à Yaoundé
Les hôtels Mont Febe et Hilton exclus
C’est le ministre du Tourisme (MINTOUR) en personne qui s’est chargé de cette action le 20 avril dernier. Donnant ainsi vie à cette structure créée depuis plus d’un an. En effet, avec l’installation des responsables de cette commission nommés le 9 novembre 2010, commence enfin le travail de cette structure qui, d’après l’arrêté de création, devrait être « dissoute de plein droit à l’issue de la procédure de sélection du cocontractant ». En effet, d’après l’arrêté N°132/Cab/Pm du 11 août 2010, le travail de la commission concerne « certains établissements de tourisme placés sous la gérance directe du ministère du tourisme ». Les hôtels concernés sont donc ceux directement gérés par le MINTOUR. Ce qui exclut d’office les grands établissements étatiques tels que le Mont Febe ou l’Hôtel Hilton, qui relèvent eux du portefeuille de la Société nationale d’Investissement (SNI). « Ces hôtels ne parviennent même plus à 10% de taux d’activité. L’Etat devrait percevoir un loyer là-dessus, mais il ne le perçoit pas car il n’y a pas de recettes », explique une source proche du MINTOUR. « Si vous prenez le cas du centre climatique de Dschang, l’Etat fait des mains et des pieds pour le maintenir debout, alors que c’est peut-être le plus vieil hôtel du Cameroun », ajoute-t-elle.
Deux raisons à l’origine de cette décision
Pour notre informateur, deux principales raisons sont à l’origine de cette décision redoutable. Il s’agit du problème de rentabilité et de la nécessité de maintenance de ces établissements qui, non seulement ont pris de l’âge, mais ne respectent plus les normes en la matière. « Vous savez, après cinq ans, il faut tout changer dans un hôtel. Et ces hôtels ne font pas de rentrées financières suffisantes pour assumer ces coûts » déroule notre informateur. C’est ce qui justifie cette option d’une privatisation qui, en réalité, est un débarras. « Il ne s’agit pas de vendre ces structures, mais d’en confier la gestion à des opérateurs privés, qui ont, eux, la capacité d’assurer la maintenance. L’Etat demeure propriétaire desdites structures », nuance le MINTOUR. D’après le texte de création, « réceptionne et procède au dépouillement et à l’analyse des offres relatives à la réhabilitation, l’extension, l’exploitation » desdits établissements de tourisme.
Environ 20 hôtels et d’établissements de tourisme sont concernés par cette opération
La commission dressera ensuite un procès-verbal des délibérations et rédigera un rapport de présélection qu’elle adressera à l’autorité détentrice du pouvoir d’adjudication. Ledit rapport de présélection, d’après le même texte, « présente les résultats d’analyse par ordre de mérite ». Charge ensuite à la commission de passation des marchés publics de « terminer le boulot ». Environ 20 hôtels et d’établissements de tourisme sont concernés par cette opération. Parmi les plus connus, Ayaba Hotel de Bamenda, Centre climatique de Dschang, Centre d’accueil de Kribi, Atlantic Beach hôtel de Limbé, Mountain hôtel de Buea, Centre touristique de Bamendji ou encore Campement de Waza. Autrefois gérés par le MINTOUR, à travers les cadres qui y étaient affectés, ceux-ci sont désormais sous la coupe de la Commission ad hoc chargée des contrats de partenariat pour la réhabilitation, l’extension, l’exploitation et la maintenance.
