La compagnie nationale camerounaise pourrait prendre un avion plus gros qui remplacera son célèbre avion le Dja qui arrive en fin d’exploitation en 2015
Camair Co la compagnie nationale de transport aérien au Cameroun pourrait bientôt acquérir un nouvel avion pour remplacer le Dja, son appareil fleuron de sa flotte qui arrivera en fin d’exploitation en fin 2015, a-t-on appris d’une information rapportée par le quotidien de l’économie lundi 08 juillet 2013. «Nous ne pouvons pas attendre l’année butoir pour se mettre à chercher l’avion ou attendre le réaménagement du Dja», a indiqué sur le sujet Christian Perchat, le Directeur commercial de la compagnie, selon des propos rapportés par le journal. Toujours selon l’information, les négociations en vue de l’acquisition du nouvel appareil qui pourrait être un Boeing 777 seraient très avancées. Le responsable de Camair Co explique le choix de l’entreprise par des raisons de stratégies. Il serait selon monsieur Perchat plus facile et indiqué d’acquérir un avion plus tôt que d’en louer ou d’attendre une restructuration du Dja. Le responsable de Camair-Co présente déjà les avantages d’un avion qui offrira plus de divertissement aux passagers avec les classiques écrans individuels des Boeing 777. Toujours selon l’information, la compagnie est toujours dans l’attente du deuxième avion acquis par le gouvernement camerounais grâce à la coopération chinoise.
Cette nouvelle tombe alors que les difficultés que prédisaient certains analystes lors de la création de l’entreprise sont en train de prendre corps. Camair-Co sur son propre marché s’est retrouvée sur la défensive, avec le renforcement stratégique de ses concurrentes traditionnelles qu’étaient déjà Ethiopian South Africa, Air France, Brussels et Kenyan Airways. A celles-là se sont ajoutées d’autres, notamment Air Ivoire, Air Sénégal et surtout la puissante Turkish Airways, qui proposent de rallier l’Europe à des prix battant toute concurrence. A cette concurrence il faut ajouter les difficultés pour une entreprise crée et gérée sur des intrigues plutôt que possédant une organisation structurée, coordonnée et fiable. Les retards de vols sont nombreux, la qualité du service décriée et un manque de soutien même au sein d’une administration publique camerounaise qui préfère prendre des billets d’avions de compagnie étrangères plus structurées. Autre défi de Camair-Co, c’est que depuis son lancement, elle est au c ur d’une bataille en son sein qui n’a pas permis une cohésion des forces pour affronter ses défis extérieurs. L’arrivée d’un nouveau DG en remplacement du hollandais Alex Van Elk n’a rien arrangé, le personnel national se plaint toujours des avantages offerts aux personnels expatriés. Sur le plan commercial, Camair a essayé de réagir en baissant les tarifs et en offrant des services additionnels. Mais même en perdant 3 heures du fait du passage par Ankara, il reste moins cher et plus rapide de joindre Paris la capital française en prenant Turkish Airlines que de prendre Camair-Co avec de gros risques de retard dans les vols et un service pas toujours satisfaisant.
